option d’achat couverte – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 05 Sep 2024 14:49:18 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png option d’achat couverte – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Découvrez tous les détails de la méthodologie d’Harvest https://www.finance-investissement.com/fi-tv_/nouvelles-fi-tv/decouvrez-tous-les-details-de-la-methodologie-dharvest/ Wed, 11 Sep 2024 10:48:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101747 FI TV — Michael Chung, responsable régional des ventes Québec, Harvest ETFs, détaille les aspects de la méthodologie d’Harvest concernant la mise en œuvre de la stratégie de vente d’options d’achat couvertes.

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Finance et investissement : La façon dont est mise en place la stratégie de gestion active de vente d’options d’achat couvertes a un effet décisif sur la performance de la stratégie, selon divers observateurs, dont Valeurs mobilières TD.

Quels aspects de la méthodologie d’Harvest concernant la mise en œuvre de la stratégie de vente d’options d’achat couvertes un conseiller devrait-il connaître ?

Michael Chung : Notre stratégie de covered call est conçue pour générer un niveau de revenu supérieur.

Ce qui rend cette stratégie unique, c’est son approche active de la vente d’options d’achat.

En analysant la volatilité actuelle de chaque titre dans le portefeuille sous-jacent, l’équipe de gestionnaires Harvest est en mesure de générer des revenus à partir des primes d’options tout en maintenant une position acheteur sur le titre sur lequel on écrit.

Notre limite maximale d’écriture est de 33 % sur les actions, ce qui permet de maintenir une exposition au titre pour participer à l’appréciation du capital tout en générant un revenu.

Au niveau des options, nos gestionnaires vendent des options out of the money (hors du cours) avec une échéance d’autour de 30 jours en général. En moyenne, ces options sont écrites pour une durée de 30 jours, mais Harvest peut choisir de les racheter ou d’en émettre de nouvelles selon les conditions du marché.

Les opinions exprimées sont celles de Michael Chung, responsable régional des ventes Québec, Harvest ETFs en date du 8 juillet 2024, et elles peuvent changer selon la situation des marchés et d’autres conditions.

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Ces vents de dos qui propulsent les FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/ces-vents-de-dos-qui-propulsent-les-fnb/ Thu, 18 Jul 2024 09:46:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101533 FOCUS FNB - Ces outils de placement peuvent aider à composer avec les changements à la politique monétaire.

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Nombre de tendances stimulent la demande pour les fonds négociés en Bourse (FNB), dont l’innovation du secteur, la demande des divers types d’investisseurs et les anticipations des changements à la politique monétaire des banques centrales du monde. Et ces tendances devraient continuer de donner de l’élan à ce type de fonds durant un bon moment.

C’est ce dont ont discuté les panélistes du webinaire Les FNBs en 2024 : évolution de l’industrie, diffusé par le Cercle finance du Québec, le 20 juin dernier. En voici les faits saillants.

Effet de la politique monétaire

La direction des taux d’intérêt et la courbe des rendements obligataire influencent les ventes et les rachats de FNB. Par exemple, certains conseillers et investisseurs utilisent des FNB afin de s’exposer de manière tactique à des segments de la courbe des taux, qui est encore actuellement inversée.

Pour les cinq premiers mois de 2024, par exemple, les FNB de titres à revenu fixe considérés comme ayant une durée « ultra courte » affichent des créations nettes de 699 millions de dollars (M$) et les FNB de titres à revenu fixe à longue duration, des créations nettes de 971 M$, selon Banque Nationale Marchés financiers. Après la catégorie des FNB obligataire de marché total, qui affiche des créations nettes de 3,7 G$ durant cette période, ces deux types de FNB ont été parmi les plus populaires dans les créations nettes, reflétant une volonté par les investisseurs de s’exposer à la fois aux parties courte et longue de la courbe des rendements obligataires.

« On voit les participants du marché qui veulent maintenant prolonger leur durée du côté des titres obligataire avec les baisses du taux qui ont commencé par la Banque du Canada », a indiqué Erika Toth, directrice générale, ventes aux institutions et conseillers, FNB BMO, chez BMO Gestion mondiale d’actifs.

Par ailleurs, la catégorie des FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé (CEIE) a connu des rachats nets de 31 M$ de janvier à mai 2024, alors que cette catégorie avait pourtant été très populaire ces dernières années.

Selon Erika Toth, ces rachats s’expliquent en partie par les changements réglementaires qui touchent l’actif sous-jacent de ces fonds et en ont réduit un peu leur rendement. Ils découlent également de la volonté de déployer du capital dans le marché des actions et de privilégier les fonds obligataires à très court terme, qui offrent « non seulement une amélioration du rendement, mais aussi un petit prolongement de la durée et une efficacité fiscale accrue par rapport aux produits CEIE », a-t-elle dit.

« Nous avons observé des clients remplacer leurs FNB de CEIE avec des FNB d’obligations à ultra court terme, avec une durée autour de 0,2 ou 0,3 ans, et qui sont généralement un panier d’obligations à escompte, donnant un important avantage fiscal. Ces produits prennent avantage du fait que la courbe des taux est inversée et les taux de distribution sont plus attrayants avec les produits de court terme », a-t-elle ajouté en marge du webinaire.

Les clients qui anticipent une baisse rapide des taux d’intérêt ajoutent de divers FNB à revenu fixe avec une durée allant de 3 ans à 17 ans en fonction de leur point de vue, a-t-elle précisé : « L’un des avantages importants des FNB à revenu fixe est qu’ils vous permettent de cibler facilement la durée ou la qualité de crédit que vous souhaitez, et l’on peut modifier son portefeuille de manière rapide et efficace grâce à leur liquidité. »

« Il n’y a pas un consensus clair actuellement au niveau de la stratégie qui est favorisée par les conseillers pour la durée d’un portefeuille en revenu fixe. La courbe des taux d’intérêt à commencer à baisser ce qui favorise les obligations de plus longue durée, mais la courbe est toujours inversée donc les taux sur le court terme demeurent plus attrayants que les taux long terme. Nous voyons encore des flux d’argent entrer dans les produits de revenus fixes à court terme incluant les FNB de marché monétaire », a indiqué Jean-François Girard, directeur, Développement et gestion des fonds d’investissement, chez Desjardins Société de placement, en marge du webinaire.

Les investisseurs ont privilégié d’investir dans les FNB d’actions américaines non couvertes en fonction du risque de change, a par ailleurs noté Marie-Chantal Lauzon, première vice-présidente au développement des affaires – Global X ETFs. Cette préférence est possiblement le reflet d’un différentiel de taux de rendement entre les titres à revenu fixe américains et canadiens, ce qui favorise le dollar américain, a noté Laurent Boukobza, vice-président et stratège FNBs pour l’Est du Canada chez Placements Mackenzie.

Par ailleurs, la courbe des rendements obligataires américaine fait que certains investisseurs canadiens favorisent l’achat de FNB américains, a noté Jean-François Girard.

Ces investisseurs canadiens doivent toutefois faire attention aux impacts fiscaux indésirables découlant de la détention de FNB américains, dont l’obligation de remplir le feuillet fiscal T1135 Bilan de vérification du revenu étranger. Selon ce formulaire, un résident fiscal canadien doit remplir ce formulaire s’il détient un bien étranger déterminé dont le coût total est supérieur à 100 000 $, les FNB américains étant considérés comme de tels biens.

Jeunes et FNB

D’après les études et sondages faits par le Mouvement Desjardins, les clients les plus jeunes sont particulièrement intéressés par les FNB, selon Jean-François Girard : « Les jeunes vont prendre une place de plus en plus grande en termes de clientèle. Et ils sont énormément attirés par les FNB. Par ailleurs, les jeunes sont intéressés par l’investissement responsable. Ça reste une thématique qui est très forte et qui résonne très bien chez les jeunes. »

Cette clientèle est possiblement attirée par les FNB parce que les fonds indiciels du marché américain ont souvent une part élevée de leur actif dans les sept titres du secteur technologique qui ont connu récemment une forte croissance, lesquels sont désignés comme Magnificient 7. « Les FNB indiciels du marché américain bénéficient aussi de la concentration de ce qu’on appelle les Magnificient 7, qui ont énormément bien fait. Ça ne peut pas perdurer par contre », a-t-il estimé.

Entre autres pour cette raison, ce type de clients auront besoin d’éducation sur ces outils de placement afin de bien les comprendre.

Utile pour les conseillers

Les conseillers en placement devraient continuer d’accroître leur utilisation des FNB au fil des ans, prévoit Erika Toth, directrice, FNB, pour l’Est du Canada, chez BMO Gestion mondiale d’actifs. « De plus en plus, ils vont utiliser des FNB pour remplacer les titres individuels. »

Selon Valeurs mobilières TD, les conseillers en placement emploient des FNB de titres à revenu fixe pour constituer leurs portefeuilles. Ce type de conseillers devraient continuer d’utiliser des FNB indiciels, mais aussi des FNB basés sur des règles, des FNB factoriels et des FNB gérés activement, selon Erika Toth.

Par ailleurs, un segment de représentants en épargne collective peut désormais utiliser certains FNB qui se négocient en série F par l’intermédiaire de FundServ, d’après elle.

« L’actif sous gestion en fonds communs composés de FNB est de 48 G$, d’après Investors Economics », a-t-elle ajouté.

Parmi le segment des investisseurs autonomes, sont populaires les FNB de vente d’options d’achats couvertes et les FNB d’allocation d’actifs, lesquels comprennent une part à la fois de FNB d’actions et de FNB obligataire et qui sont rééquilibrés en fonction de la pondération cible. Chez les investisseurs institutionnels, les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) devraient continuer d’être populaires.

Secteur innovant

Le secteur des fonds négociés en Bourse au Canada est particulièrement innovant et il est fort probable que cette inclinaison soit un autre vecteur de croissance. Selon Marie-Chantal Lauzon, bien que les FNB indiciels soient très populaires et utilisés, les FNB non indiciels ont connu une forte croissance ces dernières années, stimulés entre autres par les FNB factoriels.

Les FNB utilisant des stratégies d’options, comme les FNB à résultats structurés ou les FNB de vente d’options d’achats couvertes seront aussi un vecteur de croissance selon Erika Toth.

Les stratégies de gestion active ou factorielle à faible coût seront possiblement un autre facteur de croissance, selon Jean-François Girard. Même si l’innovation stimulera la demande de FNB, ce marché reste relativement concentré.

« En tout, 70 % des flux depuis le début de l’année sont concentrés dans les 20 plus gros FNB au Canada, a souligné Jean-François Girard. Il y a énormément de développement de produits, mais ça reste quand même (un marché) assez concentré. »

Finance et Investissement était partenaire de diffusion de l’événement. Le Cercle finance Québec n’a pas eu de droit de regard sur la couverture de l’événement.

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Bien comprendre les FNB avec stratégies d’options https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits/bien-comprendre-les-fnb-avec-strategies-doptions/ Mon, 16 Oct 2023 04:09:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96661 GUIDE DES FNB - On doit saisir les pour et les contre, y compris leurs coûts de renonciation.

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Depuis 2022, la popularité des fonds négociés en ­Bourse (FNB) recourant à des stratégies d’options est forte. Or, il s’agit de produits complexes que les investisseurs doivent utiliser avec prudence, en sachant bien ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas en tirer.

En 2022, les ­FNB qui utilisent des options d’achat ou des options de vente ont enregistré 4 milliards de dollars (G$) en créations nettes, soit le quart des ­FNB canadiens d’actions, selon Marchés des capitaux ­CIBC.

De janvier à mai 2023, les ­FNB de vente d’options d’achat couvertes – qui représentent 90 % des FNB de ce genre – ont engrangé des créations nettes de 1,7 G$, selon ­Valeurs mobilières ­TD, soit le tiers des entrées nettes de ­FNB canadiens d’actions.

Depuis le lancement par ­BMO ­Gestion mondiale d’actifs en 2011 du premier ­FNB de vente d’achat couvertes, le marché canadien des ­FNB à stratégie d’options s’est peuplé de 144 produits du même genre, répartis entre une dizaine de manufacturiers, totalisant un actif de 18 G$, selon le ­« Option-Based ­ETFs ­Overview » de ­Banque Nationale Marchés financiers (BNMF), publié en juillet.

Ces ­FNB à gestion active constituent un groupe hétérogène. Les ­FNB de vente d’options d’achat couvertes dominent le marché. ­Ceux-ci couvrent autant les actions canadiennes que les actions américaines ou internationales. Nombre d’entre eux sont des ­FNB sectoriels. Une poignée utilisent un effet de levier variant de 1,25 à 1,33. Ils ont comme point commun d’avoir des taux de distribution supérieurs à ceux des ­FNB traditionnels, soit de 6 % ou davantage pour la majorité.

On retrouve aussi des fonds de vente d’options de vente (put writing) dans le marché. Moins nombreux, certains produits qui utilisent les deux approches (vente d’options d’achat et vente d’options de vente) commencent à émerger. Ce secteur où on utilise la vente d’options de vente « est appelé à croître », affirme ­Erika ­Toth, directrice générale, ventes aux institutions et conseillers, ­FNB ­BMO, pour l’Est du ­Canada.

Les ­FNB misant sur les stratégies d’options sont d’abord considérés comme des stratégies d’accroissement du revenu. « ­Ces ­FNB sont devenus de plus en plus populaires parmi les investisseurs qui cherchent un revenu à la fois élevé et fiscalement plus efficace », fait ressortir CIBC. Les revenus d’options sont considérés comme du gain en capital.

Examinons la stratégie la plus répandue, qui consiste à détenir des actions d’une entreprise tout en vendant à un autre investisseur une option d’achat de ces mêmes titres. Parce que le portefeuille détient les titres ­sous-jacents, les options sont dites « couvertes ».

Par exemple, le détenteur d’une action qui se négocie à 100 $ vend, pour 1 $, une option d’achat de cette action à un prix de levée de 102 $ et ayant une échéance d’un mois. On dit que l’option est hors du cours, ou out of the money.

Si, dans un mois, le cours de l’action est inférieur à 102 $, l’option ne se sera pas exercée et l’investisseur gardera le revenu de la prime. Si le cours de l’action est supérieur à 102 $, l’option sera exercée et l’investisseur devra vendre l’action au prix de levée. En tenant compte du revenu de prime de 1 $, l’investisseur aura été gagnant si le cours de l’action reste sous les 103 $.

Or, si l’action se négocie à un niveau supérieur, l’investisseur renonce à la ­plus-value du titre ­sous-jacent, selon le rapport de ­Marchés des capitaux ­CIBC. Il s’agit d’un coût implicite potentiellement important et qui varie selon la durée de détention du ­FNB.

Lorsque les actions ­sous-jacentes se situent à l’intérieur d’une fourchette autour du prix de levée et sont légèrement plus volatiles, l’environnement est optimal pour les options d’achat couvertes, selon ­Marché des capitaux ­CIBC. Les options d’achat vendues sont moins susceptibles d’être exercées, ce qui permet à l’investisseur de percevoir des primes sans trop renoncer à la hausse. Une volatilité plus élevée entraîne des primes plus élevées, qui servent de tampon à la baisse.

Plusieurs pièces mobiles composent la mécanique d’un FNB de vente d’options, des pièces que le gestionnaire d’un FNB doit gérer avec dextérité. D’abord, il y a le niveau de couverture : ­vend-on des options sur 25 %, 33 % ou 50 % du portefeuille ? ­Plus ce pourcentage est élevé, plus la prime de vente d’options sera élevée, mais plus limitée sera la capacité d’appréciation du portefeuille.

Un autre élément tient à l’échéance des options. Plus l’échéance est lointaine, plus la prime de l’option sera élevée, et vice versa. À l’heure actuelle, tous les ­FNB à base d’options, sauf un, ont des échéances de un à trois mois.

En outre, le gestionnaire ­vend-il des options hors cours ou dans le cours ? ­Ces dernières ayant plus de chances d’être exercées, elles sont assorties de primes plus élevées.

La part de revenu de distribution provenant des primes d’options d’achat varie selon la catégorie d’actifs dans laquelle le ­FNB investit. En moyenne, cette part est de 60 %, selon ­BNMF, la différence de 40 % provenant d’autres sources de revenus comme des dividendes, des gains en capital, du remboursement de capital. Cette part peut être aussi basse que 15 %, selon l’importance des revenus de dividendes des actions ­sous-jacentes.

Promesses et réalités

Les émetteurs de ­FNB avec options affirment que ces produits sont faits pour briller dans des marchés plutôt stagnants, avec des mouvements haussiers ou baissiers restreints. Cela relève du vœu pieux, selon Dan Hallett, vice-président et associé à ­HighView ­Financial ­Group : « L’idée serait juste si des marchés stagnants évoluaient comme on le veut. » ­Tenter de prédire l’évolution des marchés ainsi que leur volatilité est généralement ardu.

L’investisseur doit bien comprendre les multiples sources de revenu qui sont distribuées par les FNB de ce genre et en saisir la complexité fiscale. De plus, il ne doit pas confondre ces distributions avec du rendement en dividende ou de l’intérêt sur un certificat de dépôt garanti, par exemple.

Par ailleurs, il doit aussi saisir que l’apparente faible volatilité des ­FNB d’options d’achat couvertes cache le fait que l’éventail des rendements est négativement asymétrique, car l’investisseur renonce implicitement aux forts rendements à la hausse sur une partie de son portefeuille, selon ­BNMF.

Une analyse de ­BNMF du comportement de trois ­FNB confirme la critique de ­Dan ­Hallett. Premier ­FNB d’options couvertes à être lancé en 2011, ­ZWB investit dans les banques canadiennes, de même que le fonds ­CIC. Disposant d’un portefeuille similaire à celui de ­ZWB et lancé la même année, le ­ZEB n’a pas recours à des options d’achat couvertes. Au terme de 11 ans, jusqu’au 30 juin 2023, ­ZWB et ­CIC affichent tous deux des rendements annualisés de 7,5 % et le ZEB, de 9,3 %.

Pour une période où le marché a fait du surplace, soit de décembre 2017 à octobre 2018, le ­CIC a affiché un rendement de -3,4 %, le ­ZWB, de -2,3 % et le ­ZEB, de -2,9 %. Et pour une période où le marché a décliné, soit de février 2022 à ­mi-juillet 2022, le ­CIC a obtenu un rendement de -20,6 %, le ­ZWB, de -21,1 % et le ­ZEB, de -22,0 %.

« L’expérience de la détention d’un ­FNB d’options d’achat couvertes dépend du cycle du marché, de la trajectoire des rendements et de la force et de la rapidité des tendances haussières », souligne ­BNMF.

L’analyse de ­BNMF de deux ­FNB dans le secteur des services publics, ­ZWU (avec options d’achat couvertes) et ­ZUT (sans options), illustre à quel point les distributions relativement élevées des FNB d’options d’achat s’accompagnent d’importants compromis.

D’octobre 2011 à juin 2023, le taux de distribution de ZWU a varié de 6 à 9 % et celui du ZUT, de 3 à 5 %. Par contre, au fil du temps, le montant distribué en dollars du ZUT a fini par rattraper celui distribué par ZWU. Ceci s’explique par le fait que la valeur liquidative de ZUT s’est appréciée, alors qu’elle a décliné pour ZWU.

Or, en renonçant à une partie des gains à la hausse, l’investisseur a également sacrifié les revenus futurs provenant de cette appréciation.

Ainsi, « un investisseur qui aurait injecté un même montant dans ­ZUT et ­ZWU en 2011 aurait reçu en mai 2023 les mêmes montants en distributions des deux produits », écrit ­BNMF.

Cela découle du fait que ­ZWU possède à terme moins de parts que ­ZUT, après que ­ZWU eut été occasionnellement contraint de vendre des actions lorsque les options ont été exercées.

Au cours des 12 mois précédant juin 2023, la distribution perçue pour le même investissement dans ­ZUT est de 0,90 $ et de 0,94 $ pour ­ZWU (6 % de plus). Entretemps, la position de 100 $ dans ­ZUT a augmenté pour atteindre 138 $, tandis que ­celle de ZWU s’est érodé à 72 $. « ­Du point de vue du rendement total, les deux ­FNB semblent offrir une performance corrélée, le ­FNB de vente d’options d’achat couvertes étant à la traîne en raison des conditions généralement haussières qui caractérisent la plupart des investissements en actions sur le (très) long terme », écrit BNMF.

Les analyses de ­BNMF s’appuient toutefois sur des stratégies d’options, des secteurs et des périodes de marché précis. Une étude du Chicago Board Options Exchange, rapportée par Investopedia, constate que, de 1986 à 2011, une stratégie d’options couvertes dans le cours (­at-the-money) avec le S&P 500 a donné un rendement de 830 % comparativement à un rendement de 807 % pour l’indice S&P 500.

Nombre d’analystes jugent que des ­FNB avec stratégies d’options visent l’investisseur qui cherche d’abord et avant tout du revenu, à plus ou moins court terme, plutôt que du rendement à long terme. L’investisseur qui veut bénéficier d’une fiscalité moins lourde sur ces distributions peut aussi y trouver son compte.

Pour l’investisseur qui veut accéder au monde des options, les ­FNB avec options apportent une simplification bienvenue : « ­Suivre tous les prix d’exercice, repérer la bonne stratégie et les bonnes options, cela absorberait beaucoup de temps », dit ­Erika ­Toth.

Les stratégies d’options entraînent évidemment des coûts et des désavantages, note ­BNMF : une participation à la hausse réduite, des coûts de transaction accrus liés au traitement des options et des écarts cours ­acheteur-cours vendeur plus grands, des frais de gestion plus élevés, une complexité de produit et de traitement fiscal plus importante.

Erika ­Toth émet quelques mises en garde. « ­Si les revenus semblent trop beaux pour être vrais, c’est probablement le cas », ­dit-elle. En effet, certains ­FNB affichent des taux de distribution de 14 %, 15 % et même 47 % ! ­Un regard sous le capot s’avère indiqué. La firme « ­est-elle capable de les [les taux de distribution] soutenir sans miner la valeur liquidative du fonds ? »

Elle a des réserves face aux ­FNB offrant un effet de levier. « ­En ajoutant du levier, vous amplifiez votre potentiel de perte, alors que votre capacité à la hausse est limitée. Les gains sont asymétriques. » ­CIBC renchérit sur ce point : « L’effet de levier porte un coût et il est susceptible de contrecarrer les avantages d’atténuation de la volatilité associés à la vente d’options. » ­De plus, avertit ­BMO, « le financement supplémentaire requis pour l’effet de levier peut nuire aux rendements.

Surtout, si un client a une perspective à long terme, ­Erika Toth le concède : vaut mieux oublier les ­FNB d’options d’achat couvertes. Par contre, à court terme, un ­FNB couvert peut faire l’affaire, par exemple « si vous requérez un certain pourcentage pour atteindre le niveau de retraits d’un FERR, ou si avez besoin de flux de trésorerie fiscalement efficaces dans un compte non enregistré », ­dit-elle.

Enfin, il faut avoir à l’œil « le niveau d’expérience et la durée du mandat de l’équipe de gestion, et le niveau de transparence du produit », ­propose-t-elle.

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Ausculter un FNB spécialisé https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/ausculter-un-fnb-specialise-2/ Fri, 01 Sep 2023 00:15:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95755 DÉVELOPPEMENT - Éléments d’une vérification diligente pour certains FNB.

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Avant de choisir un fonds négocié en ­Bourse (FNB) spécialisé, les conseillers devraient effectuer une vérification diligente du produit et de son émetteur. Voici des éléments de vérification pour certains types de ­FNB spécialisés qui ont été abordés à l’occasion de la ­Conférence sur les ­FNB organisée par le ­Cercle de la finance du ­Québec, le 31 mai dernier.

Liquidité

Lorsqu’on envisage d’investir dans un ­FNB spécialisé, on doit bien comprendre ce qui peut influencer sa liquidité. Notons d’abord que les ­FNB ont deux niveaux principaux de liquidité. La liquidité primaire du fonds, c’­est-à-dire la facilité avec laquelle on peut négocier ses actifs ­sous-jacents à un prix qui est juste. Il s’agit de la liquidité intrinsèque d’un ­FNB. Le deuxième niveau de liquidité concerne le marché secondaire du ­FNB ­lui-même, qui peut être négocié avec d’autres participants du marché, comme des investisseurs individuels, institutionnels ou des mainteneurs de marché.

« ­Même si un ­FNB n’a pas de marché secondaire actif, a peu de volume de transactions, parfois même n’a pas négocié depuis quelques jours et même si la taille de son actif sous gestion est petite, le ­FNB peut tout de même être très liquide, dépendamment de la liquidité du marché sous-jacent », a précisé ­Pierre-Luc ­Vachon, chef des produits, ­Stratégies de placement, chez ­Desjardins ­Gestion internationale d’actifs. En somme, un ­FNB est au moins aussi liquide que ses titres ­sous-jacents.

Parfois, un ­FNB peut également être considérablement plus liquide que ses titres ­sous-jacents, comme ça a été le cas en mars 2020 alors que certaines obligations de sociétés ont cessé d’être négociées, le marché étant en pénurie d’acheteurs.

Dans le secteur des ­FNB de titres à revenu fixe, on ne devrait pas porter trop d’attention au volume de négociation d’un ­FNB, mais plutôt examiner son écart cours ­acheteur-cours vendeur, dit Erika Toth, directrice BMO ­FNB, ­BMO ­Gestion mondiale d’actifs : « L’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur constitue un bon indicateur de la liquidé d’un ­FNB. » ­Selon elle, pour bien des investisseurs, cet écart est souvent plus restreint que lorsqu’on tente d’acheter des obligations individuelles.

Par ailleurs, pour accéder à certains fonds spécialisés dans les dettes de pays émergents, il est parfois plus économique de passer par l’intermédiaire d’un ­FNB afin d’éviter des écarts trop élevés. « ­Si on voulait acheter à la pièce des obligations de marchés émergents, on devrait ouvrir des comptes dans chacun de ces pays, faire face à des fourchettes de prix très larges parce que ce ne sont pas des titres qui se négocient forcément et composer avec les enjeux de taxation et de paperasse », a indiqué Hadiza Djataou, gestionnaire de portefeuille, ­Placements Mackenzie.

Frais

En plus de l’écart cours ­acheteur-cours vendeur, qui entraîne souvent des frais importants à l’achat et à la vente d’un titre, on doit considérer les frais de négociation de FNB en tant que tel. Ces frais varient en fonction de la taille de l’ordre. Bien qu’on puisse se procurer des parts d’un ­FNB avec une somme modeste, ­celle-ci peut entraîner des coûts de négociation importants qu’on devrait aussi considérer, selon ­Pierre-Luc ­Vachon.

Le ratio des frais de gestion et le ratio des frais d’exploitation constituent également une mesure à prendre en compte, estime ­Erika ­Toth. Bien qu’il existe des ­FNB indiciels dont les frais de ce genre sont inférieurs à 10 points de base, c’est rarement le cas pour des ­FNB spécialisés, dont la fourchette de frais peut évoluer entre 30 points de base et 130 points de base.

Évaluer l’ensemble des frais est donc particulièrement important pour un ­FNB spécialisé. Durant la présentation, on a insisté sur l’importance de bien lire les documents des émetteurs de fonds afin de déterminer les forces et les faiblesses de la stratégie. Il importe aussi de tenir compte de l’expérience de l’émetteur du fonds ainsi que de son degré de transparence. Il a aussi été question de certaines vérifications propres aux ­FNB axés sur l’investissement socialement responsable et sur les stratégies d’options d’achats couvertes, soit deux stratégies qui ont été populaires en 2022 et 2023.

Comprendre l’ESG

Une autre tendance forte du marché des ­FNB concerne ceux qui sont axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Ce segment de marché représente des actifs de 13,2 G$ et des créations nettes de 1,6 G$ de janvier à avril 2023, selon ­Banque ­Nationale Marchés financiers. Ces ­FNB sont populaires, mais occasionnellement remis en question, parfois par manque de connaissance de la stratégie ­ESG.

D’abord, il faut comprendre qu’il y a une panoplie d’approches en investissement responsable. Certains fonds visent principalement à exclure des titres dans certains secteurs d’activité, par exemple le charbon, a expliqué Pierre-Luc ­Vachon. D’autres choisissent les meilleurs acteurs sur le plan ­ESG dans leur catégorie, sans exclure aucun secteur. Certains fonds visent des thématiques comme les énergies vertes.

« C’est important de maintenir cette diversité dans les stratégies et les approches pour répondre aux besoins variés des investisseurs. Je ne crois pas qu’on veuille nécessairement qu’une seule approche soit acceptée et que tous les fonds tendent vers celle-ci », ­a-t-il dit.

Hadiza ­Djataou a vu l’arrivée sur le marché d’une panoplie d’obligations dites vertes. Selon elle, il est donc d’autant plus important d’avoir l’expertise et l’équipe qui permettent de découvrir les failles dans la documentation. Par exemple, certaines entreprises vont émettre des obligations afin d’atteindre des cibles qui le sont déjà. Il est donc important de comprendre ce que l’entreprise fera avec les liquidités dégagées.

Selon ­Erika ­Toth, l’éducation des clients et la divulgation des émetteurs du fonds sont essentielles.

Options d’achat couvertes

Ces ­FNB ont été populaires depuis le début de l’année et en 2022. Par contre, il faut faire une bonne diligence raisonnable avant d’investir dans ces titres et saisir les stratégies mises en place par les émetteurs.

« ­Il faut comprendre la méthodologie du gestionnaire et comment [est généré] le taux de distribution », a souligné Erika ­Toth.

Un ­FNB d’options d’achat couvertes vendra une option d’achat à parité (at the money) de 2 $ sur une action se négociant actuellement à 100 $, et recevra 200 $ sur un contrat de 100 actions. L’acheteur de l’option paie une prime pour avoir le droit d’acheter au prix de levée de 100 $ le bloc d’actions. Le gestionnaire du ­FNB parie que, pour la durée de l’option, habituellement entre un et deux mois, le prix de l’action ­sous-jacente ne montera pas de plus de 2 $.

Si la valeur de l’action ­sous-jacente baisse, l’option ne sera pas exercée. Tant que le prix ne franchit pas le seuil de 98 $, le revenu de la vente d’option couvre la perte encourue. Or, si le titre tombe sous les 98 $, les pertes ne sont pas stoppées et le portefeuille est entièrement exposé à toute baisse supplémentaire.

À l’inverse, si le cours de l’action augmente, les gains sont plafonnés. En effet, ­au-dessus du prix de 100 $, la valeur de l’action augmente mais l’option sera exercée, ce qui nécessitera la vente de la  position à l’acheteur de l’option. Si l’action se négocie entre 100 $ et 102 $, la prime reçue fait plus que compenser l’augmentation du capital à laquelle on renonce. Or, une fois que les actions se
négocient ­au-dessus de 102 $, le ­FNB a renoncé à une partie de l’appréciation du capital.

En résumé, pour la stratégie de vente d’options d’achat couvertes, les gains à la hausse sont  plafonnés, et les pertes n’ont aucun filet de sécurité.

La portion du portefeuille du ­FNB qui fait l’objet de vente d’options d’achat varie selon le manufacturier et le produit. Par exemple, elle est de 50 % à ­BMO, de 33 % à Harvest et de 25 % à CI. Plus cette proportion est élevée, plus la part du portefeuille plafonnée en cas de gain est grande.

Lors de la conférence en ligne, ­Erika ­Toth a mis en lumière certains éléments à examiner : « ­Si le niveau de distribution semble trop beau pour être vrai – on parle de produits qui affichent un taux de distribution de 13 % ou 14 % – c’est probablement le cas. Il est possible que ces rendements ne soient pas durables et aient un impact négatif sur la performance à long terme. »

Un investisseur devrait aussi vérifier si le fournisseur utilise ou non un effet de levier pour augmenter son taux de distribution. « ­Nous recommandons d’éviter des stratégies d’options d’achat couvertes qui ont un levier. Ça peut augmenter le taux de distribution, mais en fait les covered call, c’est une stratégie défensive. Lorsqu’on utilise un effet de levier, les rendements sont amplifiés à la baisse. Et on n’est pas en mesure d’aller profiter pleinement de la hausse des titres à cause de la vente d’options d’achat. On n’utilise jamais un effet de levier dans nos ­FNB », a expliqué ­Erika Toth.

On devrait également savoir si les options sont vendues hors cours. « ­Pour nous, le choix du prix d’exercice de l’option dépendra de la disponibilité des primes et des conditions générales du marché. Nous faisons l’analyse sur chaque titre. Nous allons prendre des options qui sont davantage hors du cours quand la volatilité augmente et nous vendrons davantage des options plus près du cours lorsque la volatilité diminue. »

On devrait enfin tenir compte de l’échéance des options. Plus une option se rapproche de son échéance, plus elle perd de la valeur « et cela, c’est avantageux pour le vendeur de l’option et l’investisseur dans les stratégies de covered call », a fait observé ­Erika ­Toth.

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