or – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 30 Oct 2023 11:10:01 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png or – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 L’or ressemble à une obligation assortie d’une option de vente https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lor-ressemble-a-une-obligation-assortie-dune-option-de-vente/ Wed, 01 Nov 2023 09:57:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97022 Comment les investisseurs doivent-ils en évaluer sa valeur ?

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On perçoit habituellement l’or de façon quelque peu mythique en tant que réserve de valeur. Un modèle récemment développé le ramène à un niveau plus prosaïque, établissant l’or simplement comme un actif d’investissement ayant sa propre logique de marché.

Plusieurs modèles ont été mis au point pour déterminer les prix de divers actifs, mais peu de modèles existent spécifiquement applicables au prix de l’or. Urban Jermann, professeur de finance à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie, a mis au point un modèle qui explique bien l’évolution de l’or depuis 2007. Pour y parvenir, il applique au marché de l’or certaines notions qui ne lui sont pas normalement associées.

Évaluer un actif sans rendement

Pour les investisseurs, l’or est un actif sans rendement. La question se pose donc de savoir comment ils doivent l’évaluer. L’or étant utilisé comme un actif d’investissement, on pense qu’il vaut plus que sa valeur fondamentale en tant que bijou ou en tant que facteur de production, tout particulièrement dans la production de microprocesseurs. Mais jusqu’à quel point ?

L’or est une réserve de valeur intéressante en période de taux d’intérêt réels faibles ou négatifs. Dans ces périodes, les investisseurs à la recherche de réserves de valeur ont tendance à se tourner vers l’or et en font monter le prix. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, ce prix diminue.

Mais ce n’est pas tout. Même lorsque les investisseurs ne détiennent pas d’or, la perspective qu’ils puissent entrer dans le marché fait grimper la valeur de l’or pour ceux qui l’utilisent en joaillerie ou en micro-électronique. De plus, lorsque les investisseurs détiennent de l’or, ils prennent en compte le fait que sa valeur pour ceux qui y recourent pour sa beauté ou son utilité industrielle instaure un prix plancher auquel ils peuvent vendre leur or.

En d’autres termes, l’or peut être considéré comme un substitut aux obligations réelles et, comme ces dernières, sa valeur évolue avec les taux d’intérêt réels. Cependant, l’or a également une valeur d’option. En raison de la durée potentiellement longue de l’or, cette valeur d’option pourrait être très élevée.

Plus précisément, l’or est un actif dont la valeur évolue négativement en fonction des taux d’intérêt réels, tout comme une obligation. Mais en plus, du point de vue des investisseurs, l’or possède une option de vente intégrée, car ils peuvent vendre aux utilisateurs industriels à un prix plancher. Ce prix plancher dépend de l’état de l’économie, mais il est plus élevé que la propre évaluation de l’investisseur. Ce prix plancher, ou prix d’exercice, tient également compte de la probabilité que les investisseurs voudront à nouveau acheter de l’or à l’avenir.

Un modèle fertile, mais limité

Dans un article de juin 2023 publié par le National Bureau of Economic Research, Urban Jermann formalise ses propositions dans un modèle mathématique. Il y tient compte de la principale caractéristique qui distingue l’or d’un actif négociable, tel qu’une action ou une obligation : son absence de rendement ou de flux de revenu au-delà du rendement dû à la variation du prix.

Pour établir son modèle, Jermann a recours à deux équations d’évaluation populaires : la valeur actualisée des flux de trésorerie et les bulles rationnelles. Chacune, prise séparément, présente de sérieuses lacunes pour l’évaluation d’un actif tel que l’or. Combinées, elles constituent un outil d’évaluation qui possède des propriétés similaires à celles des modèles d’évaluation des produits obligataires dérivés.

Aucun modèle n’est parfait. Celui d’Urban Jermann reproduit fidèlement à rebours l’évolution du prix de l’or de 2007 à 2020. Par contre, le modèle faiblit quand il s’agit d’étendre la période, par exemple de 1975 à 2020. Le chercheur constate que la relation négative entre les prix de l’or et les taux d’intérêt réels s’applique quand les taux sont bas; quand ils sont élevés, la relation faiblit. Par ailleurs, son modèle s’avère fertile pour rendre compte du prix des contrats à terme sur l’or du Chicago Mercantile Exchange de 1990 à 2020.

Bien que le modèle d’Urban Jermann ne reproduise pas intégralement la réalité, il a l’avantage d’introduire des notions nouvelles pour éclairer ce que certains analystes rejettent du revers de la main à titre de « relique barbare ».

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L’or se mérite l’attention des investisseurs à nouveau https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lor-se-merite-lattention-des-investisseurs-a-nouveau/ Wed, 13 Sep 2023 09:50:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96151 L’or a depuis peu surpassé son sommet historique de 1 800$ alors que les menaces de récession continuent de peser.

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Cette situation incite plusieurs investisseurs à renouer avec le métal jaune. Cependant, un récent modèle d’analyse laisse croire que la dynamique qui sous-tend ce marché a quitté ses ancrages traditionnels.

Historiquement, « le métal précieux a joué un rôle de couverture contre l’inflation en gagnant en valeur quand le pouvoir d’achat du dollar américain fléchit », explique Christopher Baxter, analyste chez Morgan Stanley dans une note du 22 juin dernier.

De plus, poursuit-il, l’or est très peu corrélé au marché des actions, ce qui veut dire que sa valeur ne suit pas les mêmes hauts et bas, ce qui le rend attrayant aux investisseurs en période de stress économique. En fait, ajoute l’analyste, « dans six des huit récessions qui ont sévi depuis 1973, l’or a surpassé l’indice S&P 500. »

Au gré des fluctuations quotidiennes, le prix de l’or est quelques fois passé sous la barre des 1 800 $US depuis qu’il a surpassé ce sommet à la fin de juin 2020, mais chaque fois il s’est redressé, enregistrant son sommet de 2 052 dollars américains en mai dernier. Depuis, au 8 septembre, il s’est replié à 1 922 dollars américains, mais sans nier sa constante pression à la hausse.

Déjà, à ce prix, l’or se maintient bien au-dessus de la majorité des prédictions faites à la fin de 2022, même les plus optimistes. Pour 2023, Société Générale le voyait atteindre 1 550 dollars américains et Fitch 1 600 dollars américains, tandis que ABN AMRO et Commerzbank poussaient jusqu’à 1 900 dollars américains. Personne ne prévoyait un saut jusqu’à 2 052 dollars américains, ni même à 1 922 dollars américains.

Se distinguant du lot des prévisions, InvestingHaven avait prévu une montée au-dessus de 2 000 dollars américains, une prévision qui s’est avérée. À present, ce même groupe annonce une hausse de 20% à 2 500 dollars américains quelque part en 2024 ou 2025.

Quels sont les facteurs qui militent en faveur d’une poursuite de la montée des prix? Christopher Baxter en dénombre trois.

Un dollar américain plus faible favorable au prix de l’or

Historiquement, l’or et le dollar américain présentent une relation inverse : lorsque la valeur du dollar diminue par rapport aux autres devises, le prix de l’or a tendance à augmenter, et vice versa. À ce moment-là, l’analyste prévoyait un affaiblissement du dollar américain au second semestre de 2023, ce qui s’est vérifié. « En fait, au cours des 40 dernières années, note Christopher Baxter, l’or a enregistré les meilleurs rendements semestriels lorsque le dollar a baissé par rapport à des niveaux élevés. »

La baisse des taux d’intérêt pourrait faire grimper le prix de l’or

L’or est considéré comme un actif de « longue durée », ce qui signifie qu’il peut être particulièrement sensible aux variations des taux d’intérêt. Par exemple, au cours des 25 dernières années, son prix a augmenté d’environ 10 % pour chaque point de pourcentage de baisse du taux d’intérêt « réel » (corrigé de l’inflation) de l’obligation de référence du Trésor américain à 10 ans. Cette évolution est intéressante pour les investisseurs aujourd’hui, car la Réserve fédérale, après avoir rapidement augmenté les taux d’intérêt pour juguler une inflation élevée depuis des décennies, pourrait finalement commencer à les réduire, ce qui pourrait faire grimper le prix de l’or.

Les banques centrales achètent de l’or à un rythme soutenu

En 2022, les banques centrales ont acheté de l’or au rythme le plus rapide depuis 1967, soit environ 1 136 tonnes. Cette année, les achats des banques centrales ont atteint 228 tonnes au premier trimestre, battant le record du premier trimestre de 2013 – et rien n’indique que le rythme va ralentir. Quelques raisons essentielles expliquent cette forte demande de la part des banques centrales : comme outil de couverture contre l’inflation qui continue de sévir dans plusieurs pays; comme instrument stratégique de la part de certains pays pour se diversifier hors de monnaies dominantes comme le dollar américain, l’euro, le yen et la livre sterling; plusieurs pays émergents voulant combler leur déficit d’or comparé aux quantités détenues par les économies avancées.

Christopher Baxter met de l’avant le rôle traditionnel de l’or dans un portefeuille à titre de « havre de paix » dans un contexte de ralentissement économique, un rôle soutenu par la demande accrue de la part des banques centrales du monde.

Cependant, une récente étude d’Urban Jermann, du département de finance du Wharton School de l’Université de la Pennsylvanie, remet en question ce statut de « havre de paix », le chercheur affirmant que « la majeure partie de la valeur de l’or tient à son rôle d’actif d’investissement. » Selon lui, « l’or peut être considéré comme un substitut pour des obligations réelles et, tout comme de telles obligations, sa valeur bouge en tandem avec les taux d’intérêt réels. Cependant, l’or affiche également une valeur à titre d’option. Et parce que l’or a une duration potentiellement longue, la valeur de cette option peut être très élevée. »

Un article de Bloomberg tire quelques conclusions de ces observations. « Le prix de l’or a suivi des principes passablement standard depuis 1990, peut-on lire. En termes simples, le prix décline quand les taux d’intérêt réels montent. Cela tient au fait que l’or lui-même ne porte aucun rendement d’intérêt, de telle sorte que, à des niveaux de taux plus élevés, le coût d’opportunité de détenir de l’or augmente. De ce point de vue, l’or est semblable à tout autre actif. »

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Or : six fois la capitalisation des 10 plus grandes banques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/or-six-fois-la-capitalisation-des-10-plus-grandes-banques/ Wed, 12 Apr 2023 10:55:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92041 Et 29 fois celle de Bitcoin.

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Au 14 février dernier, la capitalisation totale du marché de l’or s’élevait à 12,3 billions $US, selon Finbold. À la même date, la capitalisation des 10 plus grandes banques du monde atteignait 2,03 billions $US, soit six fois moindre que celle de l’or. Pour sa part, la capitalisation totale de bitcoin, qu’on compare souvent à l’or, s’établissait à même date à 428 milliards de dollars américains (G$US) après avoir atteint un sommet de 1,26 billion $US en novembre 2021.

L’importante capitalisation boursière de l’or confirme le statut historique de cet actif à titre de valeur refuge pour les investisseurs qui cherchent à protéger leurs avoirs contre les incertitudes économiques et politiques. Cette réputation a notamment été mise à l’épreuve au cours de l’année écoulée, l’économie mondiale ayant été confrontée aux incertitudes liées à l’inflation, aux hausses des taux d’intérêt et à la menace persistante de récession.

« Au cours de cette période, note l’article de Finbold, l’or a maintenu des performances stables, les prix atteignant de nouveaux sommets, ce qui reflète son statut durable d’option d’investissement précieuse et fiable. »

Comparer les banques

Finbold compare l’or au marché des banques « qui continuent de jouer un rôle clé sur les marchés financiers mondiaux, car historiquement, dans les périodes de ralentissement prolongé des marchés, le système bancaire a été considéré comme une source de force, ouvrant la voie au retour à des conditions normales. »

Finbold fait l’inventaire des dix plus importantes banques dans le monde selon leur capitalisation boursière, en commençant par JPMorgan Chase, dont la capitalisation s’élevait à 418,3 G$US au 14 février 2023, suivie de Bank of America, avec 285 G$US. Le palmarès comprend cinq banques américaines, trois chinoises, une britannique et une canadienne, nommément la Banque Royale du Canada, dernière au classement avec une capitalisation de 144 G$US. Notons au passage que la capitalisation de l’or dépasse également celle du titre d’Apple qui jouit de la plus forte capitalisation boursière de l’histoire à 2,4 billions $US.

L’or, comparativement aux titres de ces banques, s’avère un meilleur refuge de valeur, affirme Finbold. Tout d’abord, les banques sont susceptibles de voir leurs actions diluer leur valeur par l’émission de nouvelles actions. De plus, elles sont soumises à de nombreux risques réglementaires et financiers qui peuvent affecter leur rentabilité et leur capacité de croissance.

Il est ironique de constater qu’au moment même où les banques étaient prêtes à profiter d’un environnement de taux d’intérêt élevés, elles ont été frappées par la déconfiture du marché qui a vu la plupart des actions corriger à des niveaux historiquement bas. Dans le même temps, signale Finbold « l’or a affiché une volatilité moindre ».

L’écrasement de bitcoin

Finbold mentionne au passage bitcoin, mais sans étendre à l’endroit de la crypto-monnaie la comparaison qu’elle fait avec les banques. C’est pourtant une comparaison qu’il vaut la peine de faire. Car, au moment où bitcoin s’écrasait, l’or maintenait une valeur relativement stable.

Ainsi, au cours de la tempête financière de 2022 qui a sévi de janvier à novembre, alors que le prix de l’once d’or fléchissait de 15% et que l’indice S&P 500 chutait de 25%, bitcoin dégringolait de 57%. Depuis le sommet historique de novembre 2021, son naufrage a été de 73%. Ayant fait une remontée spectaculaire de plus de 50% depuis ce point creux, la capitalisation totale de bitcoin au 14 février dernier demeurait 29 fois inférieure à celle de l’or.

Une comparaison à l’or en tant que valeur refuge ne rend pas justice à bitcoin qui se présente plutôt comme un prodigieux créateur de richesse, même s’il s’agit d’un engin essentiellement spéculatif. Ainsi, un dollar américain investi en or en octobre 2009, au moment du lancement de bitcoin, vaut aujourd’hui environ 1,80 $US; un dollar investi en bitcoin à même date vaut aujourd’hui environ 28,8 millions $, cela en dépit des épisodes de destruction massive de valeur qui ont sévi au cours de la dernière décennie.

Il faut dire que cette gigantesque appréciation part d’une valeur originale de 0,0084 $US, soit moins d’un sou, pour un bitcoin au moment du lancement de la crypto-monnaie. Même au moment où bitcoin atteignait la valeur d’un dollar US un an plus tard, en 2010, son gain demeure remarquable, s’élevant à 23,632 $US depuis ce moment.

Évidemment, les gains dépendent du moment où un investisseur s’engage dans bitcoin. Injecté il y a cinq ans alors que bitcoin valait 11 100 $US et l’once d’or, 1 352 $US, un dollar investi en bitcoin vaudrait aujourd’hui 2,21 $US, investi en or, 1,36 $US. Investi il y a un an, le même dollar vaudrait 0,61$ en bitcoin, 0,97 $US en or.

Comme l’indiquait un récent article de Finance et Investissement, la remontée en cours de bitcoin en montre plus que jamais le caractère spéculatif. Dans un article qui survole les cycles haussiers et baissiers de la crypto-monnaie établis par un analyste technique, Finbold met de l’avant que bitcoin est susceptible d’atteindre un prix de 220 000$ d’ici le milieu de 2026, soit un décuplement du prix actuel. Faites vos jeux!

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Regard sur des FNB qui offrent une exposition à l’or https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/regard-sur-des-fnb-qui-offrent-une-exposition-a-lor/ Tue, 01 Sep 2020 18:26:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=71178 FOCUS FNB – La hausse du prix de l’or, qui a passé récemment la barre des 2000 $ US l’once a créé un engouement pour les fonds négociés en Bourse (FNB) qui offrent une exposition au métal précieux.

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Afin d’aider les investisseurs à y voir plus clair dans les produits disponibles sur le marché, Banque Nationale Marchés financiers a développé un tableau les comparant dans le rapport publié en août intitulé « Precious Metal Commodity and Equity ETF Landscape in Canada ». En voici un résumé.

D’abord, la popularité de l’or sur les marchés financiers se reflète également dans les FNB.

Depuis le début de la volatilité induite par la pandémie de coronavirus fin février, les entrées nettes dans des FNB de commodités aurifères au Canada ont dépassé les 100 millions de dollars (M$) presque chaque mois. Les créations nettes de FNB sur les actions de sociétés aurifères ont aussi dépassé ce seuil chaque mois. En juillet, elles ont même frôlé les 300 M$, un record pour un seul mois au Canada.

Aux États-Unis, la demande insatiable de FNB sur les commodités aurifères s’est poursuivie, attirant 6,6 G$ dans cette catégorie en juillet, faisant de ce mois l’un des plus actifs de l’histoire pour les FNB sur l’or, juste après le record de 7,3 G$ établi en avril.

Selon la Banque Nationale, la hausse du prix de l’or a été stimulée par la baisse des taux d’intérêt – le rendement réel de 10 ans est de – 0,9 % -, la volatilité ainsi que les prévisions d’inflation croissantes. L’équipe Économie et stratégie de l’institution financière estime qu’il n’y a que peu de risque d’un revirement des taux de rendement réels, comme en 2013, qui pourrait nuire à la valorisation de l’or, selon le rapport de la Banque.

Plusieurs produits disponibles

Le paysage canadien des FNB compte plusieurs produits pour aider les investisseurs à tirer profit des occasions touchant l’or. Il importe de bien analyser leurs frais, leurs structures et leur liquidité, car, entre autres, ces facteurs peuvent engendrer de petits écarts dans le résultat pour les clients, écrivent les auteurs du rapport. Voici un survol de quatre FNB de commodité aurifère.

–          Le iShares Gold Bullion ETF (CGL et CGL.C): le plus ancien et plus grand FNB sur l’or au Canada.

–          Le Purpose Gold Bullion Fund (KILO, KILO.B et KILO.U): un nouveau venu sur le marché des FNB sur l’or qui offre l’exposition physique au coût le plus bas au Canada.

–          Le Royal Canadian Mint – Canadian Gold Reserves (MNT et MNT.U): qui n’est pas à proprement parler un FNB, mais un reçu négocié en Bourse. Son cours ne reflète pas seulement le prix mondial de l’or, mais il présente également une dynamique unique de l’offre et de la demande qui introduit un élément supplémentaire de risque et d’opportunité.

–          Le Horizon Gold ETF (HUG): le seul FNB « non physique » sur l’or au Canada. Plutôt que de détenir des lingots d’or, il utilise des produits dérivés pour offrir le rendement total d’un indice par l’intermédiaire de contrats à terme sur l’or.

Il existe plusieurs nuances entre ces produits, notamment dans la possibilité ou non de pouvoir racheter ses parts en échange d’argent ou d’once d’or. De plus, le coût cumulatif du ratio des frais de gestion (RFG) et du ratio des frais de transaction varie 0,27 % à 0,63 %, selon le produit. L’écart moyen sur 20 jours entre le cours acheteur et le cours vendeur (bid/ask spread) a varié de 0,13 % à 0,75 %, selon les observations de la Banque Nationale. Rappelons que cet écart engendre un coût pour l’achat ou la vente d’un fonds.

Par ailleurs, un investisseur peut également avoir comme outil de placement un fonds qui investit dans des sociétés aurifères ou de produits connexes et/ou dans des sociétés de redevances et de streaming sur l’or. Ces FNB constituent un autre moyen pour les investisseurs ayant un appétit pour le risque plus élevé de participer au mouvement de l’or.

Les sociétés productrices d’or suivent généralement la même tendance que les lingots d’or, mais les actions et le métal ne suivent pas toujours parfaitement, car les entreprises ont une gestion, un effet de levier et des considérations opérationnelles indépendantes. De plus, certaines entreprises font des opérations de couverture sur le prix de l’or avec des contrats à terme afin de cristalliser leurs bénéfices.

Les actions de sociétés aurifères ressentent également les effets du sentiment général des investisseurs à l’égard des marchés boursiers au sens large, ce qui met davantage en évidence les avantages et les risques au-delà du mouvement du prix cible sur l’or.

Par exemple, pendant l’année écoulée, nous avons pu voir:

  • Les FNB d’actions de sociétés aurifères subir une chute de leur prix plus importante que celle des lingots d’or lors du dernier marché baisser;
  • Toutefois, le marché des actions de sociétés aurifères s’est redressé plus vite que celui des lingots d’or après que le marché ait atteint un creux le 13 mars.

Selon la Banque Nationale marchés financiers, il existe six FNB de producteurs d’or au Canada et chacun possède ses propres caractéristiques en raison des différences dans leur mandat et leurs stratégies d’investissement:

  • iShares S&P/TSX Global Gold (XGD) qui est le plus grand ETF mondial d’actions aurifères au Canada en termes d’actifs, ce qui lui confère le meilleur profil de liquidité.
  • BMO Equal Weight Global Gold (ZGD)
  • Harvest Global Gold Giants (HGGG)
  • BMO Junior Gold (ZJG)
  • Horizons Enhanced Income Gold (HEP)
  • CI First Asset Gold + Giants covered Call (CGXF)

Leur RFG varie de 0,62 % à 0,94 %. L’écart moyen sur 20 jours entre le cours acheteur et le cours vendeur (bid/ask spread) a varié de 0,09 % à 0,70 %, selon les observations de la Banque Nationale.

À noter que les FNB d’actions aurifères n’ont généralement pas un grand nombre de titres en portefeuille et ont tendance à être plus concentrés que les FNB de marché total. Tous les FNB sur les actions aurifères ont une exposition significative au Canada, allant de 50 % à 90 % de la pondération du portefeuille.

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L’or atteint des sommets https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lor-atteint-des-sommets/ Fri, 31 Jul 2020 12:05:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67959 Il a clôturé lundi à un niveau record de 1 931 dollars américains ($ US) l'once.

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Wall Street est en proie à une ruée vers l’or, car les investisseurs font grimper le prix du métal précieux à de nouveaux sommets.

Le prix du lingot d’or a avancé de 33,50 $ US à 1931,00 $ US l’once à la Bourse des matières premières de New York, après avoir grimpé plus tôt dans la journée jusqu’à 1941,90 $ US.

« Certaines choses étaient déjà en place », a indiqué Michael Currie, vice-président et conseiller en investissement chez Gestion de patrimoine TD.

La pandémie et les faibles taux d’intérêt contribuent à la hausse du prix de l’or. Lundi, les tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis ont donné au prix de l’or un coup de pouce supplémentaire, a-t-il ajouté.

Les gains du TSX ont été généralisés, et le secteur des matériaux, qui regroupe notamment les titres de sociétés aurifères, a avancé de 3,47 %.

L’or a été le meilleur investissement de l’année jusqu’à présent. Le prix du métal précieux a grimpé de près de 27 % en 2020, soit plus du triple du rendement des plus grands fonds d’obligations américains et plus de 1 % environ du rendement des grandes actions américaines. Selon les analystes de BofA Global Research, l’or pourrait atteindre 3 000 dollars l’once.

L’or une valeur refuge

L’or attire les investisseurs pour de nombreuses raisons :

  • L’incertitude entourant la pandémie et la résurgence des cas confirmés de coronavirus, qui a mis un frein aux espoirs de Wall Street d’une reprise économique relativement rapide, pousse les investisseurs à se tourner vers le métal qui a longtemps été considéré comme un havre de sécurité pour les richesses en période de turbulences.
  • Les tensions entre la Chine et les États-Unis sont un autre facteur qui pousse les investisseurs vers l’or. Washington et Pékin avaient conclu un accord commercial de première étape en janvier, mais les tensions entre les deux nations se sont à nouveau exacerbées, ce qui a suscité de nouvelles inquiétudes quant à la possibilité que les deux plus grandes économies du monde imposent des droits de douane sur leurs produits respectifs.
  • L’or est aussi considéré par beaucoup comme un moyen de se protéger contre une baisse du dollar américain. Le billet vert est à son plus bas niveau par rapport au franc suisse depuis plus de cinq ans. À noter également qu’un dollar plus faible rend l’or moins cher pour les investisseurs qui achètent dans d’autres devises, car son prix est fixé en dollars.
  • Les bons du Trésor sont habituellement une autre valeur refuge chère aux investisseurs. Mais, actuellement, en raison des taux d’intérêt particulièrement faibles, un bon du Trésor 10 ans ne rapporte que 0,58 %. Si l’on tient compte de l’inflation, les investisseurs perdent probablement leur pouvoir d’achat en détenant un bon du Trésor aussi longtemps. En comparaison, l’or est plus attrayant.
  • Les investisseurs craignent aussi que le déficit historique ne cause de l’inflation et l’or a toujours été considéré comme un bon moyen de s’en préserver.
  • Finalement, le fort rebond du marché par rapport à ses plus bas niveaux de mars fait paraître les actions chères par rapport aux bénéfices. Sur la base des bénéfices à 12 mois, le S&P 500 se négocie à une prime de 50 % par rapport à sa moyenne sur 20 ans. Cela rend probablement un actif comme l’or plus attrayant, même si les actions continuent de se redresser, a déclaré Sam Stovall, stratégiste en chef des investissements chez CFRA.

Avec la Presse Canadienne

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Un acteur clé au coeur du scandale d’or fictif de Bre X, est mort https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/un-acteur-cle-au-coeur-du-scandale-dor-fictif-de-bre-x-est-mort/ Tue, 29 Oct 2019 13:04:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=61969 NOUVELLES DU MONDE - John Felderhof, le seul dirigeant de Bre-X à avoir été traduit en justice pour le scandale de l'or fictif qui a secoué le secteur minier dans les années 1990, est mort aux Philippines à l'âge 79 ans, rapporte son avocat.

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L’ancien géologue en chef de la société minière de Calgary avait été déclaré non coupable de délit d’initié en 2007. Puis, en 2014, le rejet de deux poursuites civiles avait conclu le dernier chapitre de cette saga devant les tribunaux, dans l’un des plus grands scandales à avoir touché le monde des affaires de l’histoire du Canada.

L’avocat torontois Joe Groia précise que la soeur et la nièce de M. Felderhof l’ont informé par courriel que son client était décédé de causes naturelles au cours du week-end et que des funérailles auraient lieu plus tard cette semaine.

« Il vivait dans un village avec sa nouvelle épouse et sa famille adoptive. Ils géraient un petit dépanneur et une buanderie », indique Me Groia.

Il dit avoir vu M. Felderhof pour la dernière fois il y a environ quatre ans, mais ils seraient restés en contact grâce à des courriels et des appels téléphoniques à l’occasion.

Bre-X était devenu l’enfant chéri de la Bourse de Toronto après avoir découvert un important gisement aurifère en Indonésie. La présence d’or dans la mine de Busang s’est toutefois avérée fictive, ce qui a fait plonger l’action de l’entreprise et perdre près de 3 milliards de dollars (G$) aux investisseurs.

La Commission des valeurs mobilières de l’Ontario a accusé M. Felderhof de s’être départi d’actions de Bre-X valant 84 M$ alors qu’il disposait d’informations privilégiées.

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Nombreux signes d’une remontée de l’or https://www.finance-investissement.com/edition-papier/economie-et-recherche-edition-papier/nombreux-signes-dune-remontee-de-lor/ Tue, 15 Oct 2019 04:48:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=61709 Les perspectives demeurent cependant incertaines.

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Les spécialistes repèrent les signes d’une remontée soutenue du prix tant de l’once d’or que des titres des producteurs d’or, après la descente aux enfers qui a duré plus de cinq ans. Pour les investisseurs que le métal jaune intéresse, c’est peut-être le signal d’un retour tactique dans le marché.

Récemment, le prix de l’or a franchi à de multiples reprises un seuil de résistance de 1 400 $ US, ce qui a placé sur le qui-vive analystes techniques et gestionnaires de portefeuille.

«Après avoir atteint un sommet de 1 800 $ US en 2011, le prix de l’or a lentement sombré et brisé un plancher de 1 400 $ US en 2014», rappelle Chris Beer, gestionnaire du Fonds mondial de métaux précieux chez RBC Gestion mondiale d’actifs, à Toronto. «Depuis et jusqu’à cet été, il a oscillé entre 1 200 $ US et 1 380 $ US, et montre des signes de vouloir percer de façon soutenue le seuil de 1 400 $ US.»

Cette remontée semble avoir des assises solides. Au début de juillet, le marché offrait une occasion de prise de profit avec un prix «qui a monté d’environ 19,3 % depuis son dernier creux de 1 175 $ US en 2018, marquant une hausse de 9,1 % pour l’année en cours [au 5 juillet 2019]», souligne Paul Wong, un ancien gestionnaire de portefeuille chez Sprott Asset Management, à Toronto.

«On note qu’un grand nombre de percées dans différentes catégories d’actifs arrivent de façon typique à des points d’inflexion importants», poursuit le spécialiste. C’est ce que montrent l’indice GLD du SPDR Gold Shares, les prises de position dans les marchés de contrats à terme, de même que les achats intensifs dans les titres miniers.

Facteurs économiques

Cette activité haussière est évidemment liée à des mouvements de fond, dont l’influence des taux d’intérêt en tout premier lieu, indique Chris Beer. «De façon historique, quand les taux sont en baisse ou qu’on a affaire à des taux réels négatifs, l’or en profite, dit-il. C’est la première chance que nous avons depuis longtemps de voir le prix de l’or échapper au couloir de prix dans lequel il est enfermé.»

Le marché anticipait une baisse des taux depuis longtemps. Or, la Réserve fédérale américaine les a abaissés à la fin de juillet, puis à la mi-septembre. «Les prix dans les marchés mondiaux continuent d’intégrer un nouveau cycle de détente. Nous croyons qu’ils continueront de le faire au cours des semaines à venir», déclare Paul Wong.

D’autres facteurs favorisent l’or, notamment la crainte d’un ralentissement économique, voire d’une récession. «Je vois essentiellement l’or comme un thermomètre de la confiance dans les marchés traditionnels [économie, actions, taux d’intérêt, devises]», juge Peter Grosskopf, chef de la direction de Sprott Inc.

Or, les perspectives mondiales liées aux échanges commerciaux s’assombrissent «avec un président américain qui réclame un dollar américain plus faible pour renforcer les exportations», dit Francis Sabourin, directeur, gestion de patrimoine, et gestionnaire de portefeuille chez Richardson GMP, à Montréal.

Le contexte géopolitique joue donc aussi en faveur de l’or, pense Chris Beer. «Nous sommes passés de la mondialisation à des gouvernements populistes un peu partout, fait-il remarquer, ce qui mène au protectionnisme, que ce soit aux États-Unis, en Russie, en Italie ou en Allemagne. Cela entraîne de l’inflation localement, un contexte historiquement positif pour l’or.»

Rebond des titres miniers

Une dynamique différente, mais tout aussi positive, prévaut dans le secteur des titres miniers, juge Chris Beer. Tout comme le prix du métal jaune, les titres miniers ont connu cinq mauvaises années «à cause de péchés commis dans les années 2009 à 2012, indique le spécialiste de RBC Gestion mondiale d’actifs. Plusieurs acteurs ont cherché à créer de la valeur en faisant croître la production plutôt que les profits. Cependant, au cours des cinq dernières années, ils se sont concentrés sur la rentabilité de leur production.»

Chris Beer assiste à un tel développement chez un producteur, l’ontarienne Kirkland Lake Gold, qui est en voie de réduire ses coûts totaux de production au niveau de 600 $ à 700 $ l’once, tout en accroissant sa production. «Cela lui permet d’être profitable dans n’importe quel environnement de prix pour l’or. Pour la première fois depuis longtemps, je vois les titres afficher des valeurs réelles et les sociétés investissent mieux leur capital.»

C’est une lecture que partage Ryan McIntyre, gestionnaire du fonds Sprott Hathaway Special Situations Strategy chez Tocqueville Asset Management, à New York. «Le secteur minier semble avoir tourné une nouvelle page, pense le spécialiste. Il se restructure de façon à produire des rendements accrus, même dans un environnement neutre pour les prix de l’or.»

Un bon investissement ?

Cela dit, les perspectives demeurent incertaines, de sorte qu’aucun de nos intervenants ne se risque à annoncer des prix cibles pour l’or ou pour l’industrie minière.

«Nous voyons l’or non pas comme une destination, mais comme une tendance, un parcours», avance Chris Beer.

«Il se pourrait que nous soyons dans l’erreur, et il est arrivé cinq ou six fois [au cours des dernières années] que l’or brise la barrière des 1 350 $ US, que tout le monde s’excite, et que tout s’écroule parce que les taux d’intérêt montent et que le dollar américain demeure fort. Mais il est certain maintenant que les taux d’intérêt ont atteint leur sommet et que le protectionnisme est dans l’air», ajoute-t-il.

Faut-il investir dans l’or et les compagnies minières ? Francis Sabourin ne le croit pas, même s’il considère l’or comme un outil de diversification légitime. «Il y a bien d’autres outils qui peuvent jouer le même rôle, par exemple les bons du Trésor, les denrées de base, les obligations et les devises de pays émergents.»

Et même si le dollar américain se déprécie, «bien d’autres matières premières pourraient en bénéficier davantage que l’or. Dans ce cas, le jeu en vaut-il la chandelle ? Pas certain», dit le portefeuilliste de Richardson GMP.

Peter Grosskopf adopte un point de vue plus pessimiste, typique de la firme qu’il dirige. Selon lui, nos économies sont au bout d’un pari basé sur une monnaie dont la valeur fantaisiste est soutenue artificiellement par des banques centrales complaisantes et des gouvernements surendettés. C’est pourquoi il recommande de confier une partie de son portefeuille au métal jaune, une valeur refuge par excellence.

«Il est peut-être temps que les investisseurs se dotent d’une bouée de sauvetage, tandis que d’autres se payent une partie de cartes sur le pont d’un Titanic piloté par les banques centrales», illustre-t-il.

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Une cryptomonnaie soutenue par l’or https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-cryptomonnaie-soutenue-par-lor/ Wed, 11 Sep 2019 19:28:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=60888 PLANÈTE FINANCE - Paxos, une société new-yorkaise de cryptocouronnes qui permet le transfert d’actifs physiques et numériques, lance une cryptomonnaie soutenue par l’or.

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Le produit de Paxos, PAX Gold, offre aux clients d’acheter un jeton numérique soutenu par une once troy d’or dans un coffre-fort de Londres. Le jeton permet ainsi à son acheteur d’obtenir la propriété réelle de l’or. Paxos s’engage même à fournir le numéro de série de la barre d’or correspondante qui se trouve dans la capitale anglaise.

« C’est un jeton soutenu par de l’or plutôt qu’un jeton soutenu seulement par des octets d’ordinateurs », explique Chad Cascarilla, le président-directeur général de Paxos, dans un article de Fortune.

Ce mélange entre cryptomonnaie et or permettra aux clients d’acheter et vendre des jetons PAX Gold sur différents réseaux de chaînes de blocs qui enregistreront la réattribution des droits de propriété de l’or.

L’avantage de ces jetons

Bien qu’il existe déjà nombre d’options pour s’exposer à l’or, Chad Cascarilla affirme que le jeton offre le moyen le moins cher pour posséder de l’or directement, car Paxos ne facturera pas de frais de garde annuels.

Selon lui, il est également possible de détenir des jetons PAX Gold sans avoir de connaissances dans des domaines comme la chaîne de bloc ou les cryptomonnaies. Ceux qui désirent simplement détenir de l’or peuvent aller sur le site de Paxos, acheter leurs jetons et en laisser la garde à l’entreprise. Mais, ceux qui le souhaitent peuvent échanger activement leurs jetons.

« Il y a beaucoup de chevauchement dans les mentalités entre le monde de la cryptographie et ceux qui détiennent de l’or. [Avec PAX Gold], vous avez la liquidité, la divisibilité et la transférabilité de la cryptomonnaie, tout en possédant de l’or », souligne Chad Cascarilla.

La question des coûts

Le stockage de l’or est coûteux et Paxos paiera Brinks pour garder l’or dans son coffre-fort à Londres. Évidemment ces coûts se répercuteront sur les clients de Paxos. Chad Cascarilla informe ainsi que, comme Paxos ne compte pas facturer de frais de garde annuels, l’entreprise gagnera de l’argent en facturant une prime sur l’or et en facturant des frais de « jetons » au moment de l’achat initial. Ces frais correspondront à 1 % de l’achat d’une once unique, mais diminueront pour les achats importants.

Paxos facturera également des frais de transfert de 0,02 % si un client désire acheter ou vendre un jeton sur un réseau de chaîne de bloc. Les PAX Gold sur les réseaux d’échange de cryptomonnaies, mais seulement sur ceux non basés aux États-Unis pour le moment.

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L’or « émergent » https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lor-emergent/ Tue, 09 Oct 2018 04:08:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=51242 DOSSIER ÉMERGENT - L’or est évidemment un marché mondial, mais sa dynamique est désormais propulsée par les marchés émergents, dont la Chine, l’Inde, la Russie, la Turquie et le Kazakhstan sont les plus grands acheteurs.

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À la fin de 2017, la demande mondiale annuelle atteignait 4 071 tonnes, selon le World Gold Council (WGC) de Londres, après avoir atteint un sommet de 5 359 tonnes en 2013.

La joaillerie dominait, avec 52,4% de la demande totale. Venaient ensuite les produits d’investissement au détail (lingots, pièces de monnaie, fonds négociés en Bourse (FNB) appuyés sur l’or, etc.) avec une part de 30%, puis la demande industrielle (8,1%), et celle des banques centrales (9%).

Moteurs de la demande

Dans tous les secteurs, la part du lion de la demande provient désormais de pays émergents, essentiellement asiatiques. Cette prépondérance des pays émergents ne date pas d’hier. En 2003, sur une demande mondiale de 2 522 tonnes, les États-Unis accaparaient encore une part de 354 tonnes, soit 14%, qui est passée à 122 tonnes en 2017. Déjà en 2003, la Chine et l’Inde étaient les deux joueurs dominants, respectivement avec 475 et 201 tonnes, soit 27%. Cette part a bondi à 56,6% en 2017, soit 1 210 tonnes.

La primauté des pays émergents se maintient dans le secteur des produits d’investissement. Sur un total de 1 029 tonnes qui y ont été englouties, la part de l’Inde s’élève à 164 tonnes, celle de la Chine, à 306 tonnes, pour une part de 46%. En ajoutant les demandes turque et moyen-orientale, les pays émergents et « frontière » accaparent une majorité de 55%.

Certains observateurs ont attribué cet attrait marqué des pays émergents pour les produits d’investissement en or à une méfiance des citoyens à l’endroit de leurs monnaies nationales. C’est une analyse qu’appuie en partie Philip Newman, directeur chez Metals Focus, à Londres, affirmant que la forte demande, en Chine notamment, était due à plusieurs facteurs : une chute de 6% du yuan en 2016, la surchauffe du secteur immobilier, la volatilité boursière. Au milieu de tant d’incertitudes, « l’or se présente comme une option d’investissement plus sûre », dit-il.

Cependant, ces inquiétudes sont des turbulences à l’intérieur d’un tendance de fond de la part de ces pays « qui ont depuis toujours une affinité pour l’or », note Philip Newman.

« Ne pas avoir confiance en sa monnaie n’est pas suffisant (pour expliquer l’attrait de l’or) ; un facteur culturel est essentiel », ajoute Jean-Christophe Lermusiau, conseiller principal, marchés émergents, chez Hexavest, à Montréal.

Par exemple, en Inde, explique ce spécialiste, l’or revêt une valeur financière exceptionnelle. Un emprunteur peut donner ses bijoux en garantie pour obtenir un prêt hypothécaire. Les guichets de banques sont munis de pesées qui permettent d’établir le poids et la valeur de transactions dans lesquelles l’or est omniprésent.

Refaire les réserves

Entre 2008 et 2017, la part de presque tous les secteurs dans la demande d’or est restée à peu près stable ou a reculé. La différence a été absorbée par une demande inédite : celle des banques centrales des pays émergents. Jusqu’en 2009, et depuis deux décennies, les banques centrales des pays développés surtout vendaient systématiquement leur or, un sommet de 650 tonnes vendues ayant été atteint en 2005.

La crise financière de 2008 a suscité « un changement de paradigme », indique le WGC. Les banques centrales occidentales ont mis un frein à leurs ventes, et les banques de quelques pays émergents se sont mises à acheter massivement, notamment celles de Russie, de Chine et du Kazakhstan qui, en 2016, ont accaparé 80% des achats dans ce secteur. De 2009 à 2015, la moyenne annuelle de ventes était de 569 tonnes.

Selon Philip Newman, il s’agit pour certains pays de diversifier leurs réserves de change en raison de leur méfiance à l’endroit du dollar américain. C’est certainement le cas en Russie, selon une étude du WGC.

En Chine, on peut aussi déceler une tentative d’affirmer le yuan comme une monnaie de premier plan, juge Peter Hug, chef des transactions chez Kitco, à Montréal. « La Chine veut être un plus important joueur dans les marchés financiers et voir sa monnaie utilisée dans les transactions commerciales, et pour cela elle veut asseoir une bonne réserve d’or sous sa monnaie. »

Enfin, qu’en est-il de la demande industrielle, dont 80% provient de l’électronique ? Selon Metals Focus, la part des pays émergents s’élève à 38,4%, mais si on ajoute le Japon, on se retrouve avec la majeure partie de la demande provenant d’Asie, à hauteur de 67,5%.

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L’once d’or à 1250 $US https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lonce-dor-a-1250-us/ Thu, 28 Jun 2018 12:15:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=49262 Le prix de l’once d’or devrait demeurer en haut de 1250 dollars américains ($US) en 2018, selon Georges Milling-Stanley, chef de la stratégie aurifère chez State Street.

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« Je suis assez optimiste quand je pense à l’or. L’once d’or s’est négociée dans une fourchette assez étroite depuis les cinq dernières années, soit entre 1150 $US et 1350 $US. C’est près de cinq fois le prix du début du vingt-et-unième siècle, alors que l’once d’or se négociait à 250 $US », a-t-il indiqué lors de son passage à Montréal la semaine dernière dans le cadre d’Inside ETF Canada.

Georges Milling-Stanley estime que le prix de l’once d’or devrait continuer de varier, à court terme, dans cette fourchette de prix. En ce qui concerne le reste de 2018, l’once d’or devrait se maintenir dans le haut de cette fourchette, soit en haut de 1250 $US.

L’expert en or estime que le prix de l’or sera maintenu par une demande élevée en provenance des marchés émergents ainsi qu’une stagnation de l’offre.

« La demande des marchés émergents en bijoux constitue 50 % de la consommation d’or mondiale, a-t-il expliqué. De plus, les investisseurs des marchés émergents utilisent de plus en plus l’or pour se protéger contre leurs devises volatiles. Finalement, certains analystes estiment que la production d’or a atteint son sommet, probablement en 2014, et qu’elle tendra à stagner, voire diminuer progressivement.»

Georges Milling-Stanley suggère une allocation de 2 à 10 % du portefeuille à l’or : « Cela dit, dans des moments de forte volatilité, l’or a tendance à performer mieux que les autres catégories d’actifs. Donc on peut aller jusqu’à doubler cette allocation, soit entre 2 et 20 % du portefeuille. C’est une fourchette assez large qui devrait convenir à tous les types d’investisseurs. »

Il faut également faire attention à l’or détenu à travers l’exposition à des titres d’entreprises minières : « Puisque, comme je l’ai expliqué, la production d’or tendra à baisser progressivement au courant des prochaines années, il faut bien choisir les titres aurifères dans lesquels on placera l’argent des clients. Il faut également se rappeler que les actions d’entreprises aurifères tendent à suive de plus proche le marché boursier que le prix de l’or.»

Alors que plusieurs observateurs craignent des turbulences économiques, Georges Milling-Stanley a rappelé que l’or était une bonne protection contre les baisses de marché et que cette catégorie d’actifs pouvait, même en situation de hausse des taux d’intérêt, bien performer.

« On dit souvent que l’or ne fait pas bien dans un environnement de hausses de taux d’intérêt, c’est une croyance à laquelle j’ai longtemps adhéré, note-t-il. Cela dit, en regardant le cycle actuel de hausse des taux d’intérêt, aux États-Unis on a vu sept hausses depuis décembre 2015, on voit que le prix de l’once d’or est 15 à 20 % plus élevé qu’il l’était avant le début du cycle. »

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