PDG – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 02 Jan 2025 13:22:50 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png PDG – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 21 PDG québécois ont déjà atteint le salaire annuel moyen ce jeudi https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/21-pdg-de-grandes-entreprises-quebecoises-ont-deja-atteint-le-salaire-annuel-moyen-ce-jeudi/ Thu, 02 Jan 2025 13:22:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104802 En un peu plus de dix heures.

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À peine l’année 2025 entamée, les patrons des plus grandes entreprises québécoises auront déjà gagné l’équivalent du salaire annuel moyen au Québec, d’après une analyse de l’Observatoire québécois des inégalités (OQI).

À 11h05, ce jeudi, 21 présidents-directeurs généraux (PDG) d’une entreprise dont le siège social est au Québec auront empoché 60 007 $ en 10,1 heures.

L’Observatoire avance que d’ici la fin de 2025, ces hauts dirigeants auront encaissé chacun en moyenne une rémunération de plus de 12,4 millions de dollars (M$), soit 206 fois plus que le salaire annuel moyen des travailleurs québécois.

« C’est des multiples qui sont complètement faramineux et qui nous rappellent à quel point les inégalités économiques sont exacerbées même au Québec », commente en entrevue Geoffroy Boucher, économiste à l’OQI.

C’est la deuxième année que l’organisation mène un tel exercice sur la rémunération des hauts dirigeants de compagnies en collaboration avec le Centre canadien des politiques alternatives (CCPA). Celui-ci fait une telle compilation depuis plusieurs années déjà.

Leur analyse se penche sur les 100 chefs d’entreprises les mieux payés au Canada parmi les sociétés cotées à la Bourse de Toronto sous l’indice composé S&P/TSX. Elle tient compte non seulement des salaires, mais aussi de différentes formes de primes, telles que les bonus en argent et les options d’achat d’actions, qui sont divulguées dans des documents destinés aux actionnaires.

L’an dernier, les PDG avaient gagné l’équivalent du salaire annuel moyen vers 10h15 contre 11h05 cette année, ce qui représente « une très légère amélioration de la situation », affirme Geoffroy Boucher.

« Étant donné qu’on est avec des chiffres quand même assez importants, lorsqu’il y a une petite hausse dans le salaire annuel moyen, disons que ça a beaucoup d’impact sur le multiplicateur. Il y a eu une augmentation de 57 000 à 60 000 $ du salaire annuel moyen au Québec dans le contexte de la crise inflationniste », souligne-t-il.

Gain en capital

Selon Geoffroy Boucher, ces données révèlent que « les ressources sont distribuées très inégalement au sein de la société » québécoise, même si cette dernière est moins inégalitaire que d’autres juridictions.

« C’est correct si leurs actionnaires décident qu’ils les rémunèrent autant, mais on peut se questionner si le travail que réalisent ces personnes-là vaut vraiment autant d’argent, considérant finalement qu’on vient accroître les inégalités économiques dans l’ensemble de la population », mentionne-t-il.

Des inégalités exacerbées « peuvent diminuer notre capacité collective à relever les défis du 21e siècle », tels que la crise climatique ou celle du logement, indique l’économiste, citant notamment à ce sujet le Laboratoire sur les inégalités mondiales.

Aux yeux de l’OQI, une meilleure redistribution de la richesse passe notamment par l’augmentation du taux d’inclusion du gain en capital. Lors de son dernier budget, le gouvernement Trudeau a annoncé que cet impôt passait de 50 à 66,7 % pour la tranche excédant 250 000 $ par année. Cette mesure est en vigueur depuis le 25 juin 2024.

L’Observatoire croit que cette décision pourrait rapporter gros dans les coffres gouvernementaux, prenant en compte que les 21 PDG d’entreprises québécoises analysées détiennent des actions dont la valeur atteint 11,8 G$.

Si ces patrons venaient à vendre ces actions, cela pourrait se traduire par 250 M$ en impôt à verser, avec l’hypothèse que 25% de la valeur des actions détenues par ces PDG représentent des gains en capital, avance l’Observatoire.

« Nous, ce qu’on croit, c’est qu’il faut regarder davantage ce qui se passe au niveau du patrimoine, toute la richesse qui est accumulée au fil du temps. C’est là que les inégalités sont les plus exacerbées. Contrairement au revenu où nos politiques fiscales sont assez dynamiques dans la redistribution, ce n’est pas vraiment le cas pour le patrimoine. En fait, la richesse est très peu taxée », soutient Geoffroy Boucher.

Il évoque que le 10 % des mieux nantis au Québec capte la moitié du patrimoine, contre 3 % pour 40 % des plus pauvres.

Une seule femme

Par ailleurs, l’OQI souligne qu’une seule femme se hisse dans le classement des 21 PDG d’entreprises québécoises analysées.

L’Observatoire mentionne que ce constat est cohérent avec son rapport publié en novembre dernier, soutenant que les femmes étaient moins nombreuses à se retrouver parmi le groupe des mieux nantis que les hommes au Québec et au Canada.

Se basant sur des données fiscales, il révélait que les femmes ont 64,6 % moins de chances que les hommes de faire partie du groupe des mieux nantis au Québec.

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PDG : leur rémunération moyenne annuelle en hausse https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/pdg-leur-remuneration-moyenne-annuelle-en-hausse/ Thu, 04 Jan 2024 13:15:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98301 Elle a battu des records en 2022 au Canada.

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Les 100 PDG les mieux payés au Canada ont battu des records en matière de rémunération en 2022, selon l’économiste principal du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), David Macdonald.

Le rapport annuel de l’organisation révèle que les PDG, pour la plupart des hommes, ont reçu une rémunération moyenne de 14,9 millions de dollars (M$) comparativement à 14,3 M$, en moyenne, en 2021. Cela représente 7162 $ l’heure, soit 246 fois plus que ce que gagne le travailleur canadien moyen.

Avant la fin du deuxième jour de la nouvelle année, le PDG moyen a déjà gagné le salaire annuel moyen d’un travailleur, selon le rapport.

Cet écart s’est creusé en 2022, puisque le travailleur moyen a vu son salaire augmenter de 3 % tandis que celui des PDG a augmenté en moyenne de 4,4 %. Parallèlement, les prix ont augmenté de 6,8 % cette année-là, selon le rapport.

« C’est étroitement lié à ce qui arrivera aux bénéfices des entreprises en 2022, comme ce qui s’est produit en 2021 », a déclaré l’économiste David Macdonald. « L’inflation génère les profits, les bénéfices génèrent les primes et les PDG en récoltent les fruits. »

Le CCPA suit la rémunération des PDG depuis une quinzaine d’années. Au début du rapport, les PDG gagnaient près de 150 fois le salaire moyen comparativement à 246 fois en 2022.

La majeure partie de la rémunération des PDG n’est pas sous forme de salaire, mais sous forme de primes, d’actions d’entreprise et d’options d’achat d’actions, a précisé David Macdonald, et certains PDG n’ont pas de salaire du tout.

À la mi-2021, la déduction fiscale pour options d’achat d’actions a été plafonnée à 200 000 $, a relaté David Macdonald. C’est peut-être pour cette raison que l’attribution d’actions est devenue récemment une partie plus importante de la rémunération des PDG, selon lui.

Le rapport examine la rémunération des PDG canadiens actuels et anciens en 2022 ainsi que celle des présidents de direction, un poste qui surpasse celui de PDG. Selon le rapport du CCPA, en tête de liste se trouvait le président exécutif J. Patrick Doyle de Restaurant Brands International. Patrick Doyle, dont la société possède Tim Hortons, Burger King et Popeyes, a gagné 151,8 M$ en 2022 et sa rémunération était exclusivement sous forme d’attributions basées sur des actions et des options.

Le PDG Matthew Proud de Dye & Durham est arrivé deuxième, avec 98,9 M$ uniquement grâce à des attributions basées sur des options.

Le PDG Seetarama (Swamy) Kotagiri de Magna International est en troisième position, loin derrière, avec 36,4 M$ grâce à une combinaison de son salaire, de ses attributions à base d’actions et d’options et de sa rémunération au titre d’un plan d’intéressement sans actions.

La liste comprend des dirigeants de divers secteurs, notamment la finance, la technologie, l’énergie, les télécommunications et la santé. Seuls quatre des hauts salariés sont des femmes.

David Macdonald a observé que l’écart entre le salaire moyen des PDG et celui des travailleurs est le plus élevé en Ontario, où se trouvent près de la moitié des personnes figurant sur la liste des 100 premiers, a déclaré David Macdonald. Les PDG les mieux payés de l’Ontario gagnent 298 fois le travailleur ontarien moyen, soit 18,5 M$.

Le rapport du Centre canadien de politiques alternatives recommande de créer de nouvelles tranches d’impôt sur le revenu les plus élevés, de supprimer la déductibilité des sociétés pour les salaires supérieurs à 1 M$, d’introduire un impôt sur la fortune et d’augmenter le taux d’inclusion des gains en capital.

Même si la rémunération des dirigeants est censée être liée à la performance de l’entreprise, le ralentissement de l’économie en 2023 ne signifie pas nécessairement que la rémunération des PDG aura diminué en même temps, a signalé David Macdonald. Les bénéfices ont été inférieurs en 2023, mais les entreprises ont historiquement trouvé d’autres raisons de rémunérer les PDG, a-t-il observé.

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