PIB – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 23 Oct 2024 15:04:26 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png PIB – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La Banque du Canada réduit son taux directeur de 50 points de base https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-reduit-son-taux-directeur-de-50-points-de-base/ Wed, 23 Oct 2024 15:04:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103733 Celui s’établit donc à 3,75 %.

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Comme l’avaient anticipé la plupart des économistes, la Banque du Canada (BdC) a abaissé son taux directeur d’un demi-point de pourcentage le portant à 3,75 %. Il s’agit ainsi de la quatrième baisse de taux consécutive  pour la BdC.

« Une accélération du rythme des baisses de taux était primordiale. L’économie canadienne ne pouvait pas supporter un taux d’intérêt de 4,25 % sans s’affaiblir davantage. Le marché du travail est en état de récession. Au cours des prochains mois, il y a plus de chances que l’inflation soit inférieure à la bande inférieure de 1 % qu’elle ne dépasse la limite supérieure de 3 % », commente Jules Boudreau, Économiste principal, équipe des stratégies multi-actifs Mackenzie

La croissance annuelle des prix se situe désormais autour de 2 % et la BdC s’attend à ce qu’elle atteigne environ 1,75 % dans la seconde moitié de l’année. La banque centrale estime donc que sa mission n’est plus de réduire l’inflation, mais de la stabiliser autour de sa cible.

Le marché du travail reste détendu, avec un taux de chômage de 6,5 % en septembre. L’expansion démographique a continué à augmenter la population active, mais les embauches sont restées modestes, affectant particulièrement les jeunes et les nouveaux arrivants au Canada. La croissance des salaires demeure élevée par rapport à celle de la productivité, et dans l’ensemble, l’économie continue de présenter un surplus d’offres.

« Lors de la réunion précédente en septembre, la Banque du Canada a souligné un ralentissement du marché de l’emploi, une croissance des salaires toujours élevée et des risques d’inflation des deux côtés. Dans les données économiques que nous avons vues depuis, le marché de l’emploi s’est légèrement renforcé, mais les salaires et les prix ont tous deux considérablement ralenti. De plus, le marché immobilier reste morose. Si les responsables de la Banque du Canada craignaient que la réduction des taux ne ravive la fièvre spéculative dans le marché du logement, cette crainte a été apaisée », résume Jules Boudreau.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait se renforcer graduellement sur l’horizon de projection, soutenue par les taux d’intérêt plus bas.

Les prévisionnistes s’attendaient en grande partie à une baisse plus significative des taux d’intérêt le 23 octobre. L’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation, a fortement ralenti, passant de 2,7 % en juin à 1,6 % en septembre.

La Banque du Canada prévoit que l’inflation restera autour de la cible de 2 % tout au long de son horizon de projection, qui s’étend jusqu’en 2026. Les pressions inflationnistes n’étant plus généralisées, les attentes d’inflation des entreprises et des consommateurs se sont largement normalisées.

Elle s’attend également à ce que la croissance économique reprenne en 2025 et 2026, car la baisse des taux d’intérêt stimulera la consommation et les investissements des entreprises. La BdC continue ainsi de s’attendre à ce que l’économie mondiale progresse à un rythme d’environ 3 % au cours des deux prochaines années.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, soutient que la banque centrale prévoit d’abaisser encore son taux directeur, tant que l’économie évolue conformément à ses prévisions.

« Une réduction de 0,5 % est un bon début pour ramener les taux à un niveau où la politique monétaire commence à stimuler la croissance économique, mais le message de la Banque du Canada est trop optimiste. La déclaration accompagnant la décision affirme que “les pressions inflationnistes à la hausse et à la baisse se compensant en grande partie”. Il est compréhensible que les responsables puissent être réticents à déclarer victoire contre l’inflation, étant donné la flambée des prix post-Covid qui a mis en péril la crédibilité de la Banque du Canada aux yeux des Canadiens. De plus, il existe certainement des risques inflationnistes à long terme (transition énergétique, démondialisation). Mais au cours des prochains trimestres, les risques sont clairement à la baisse. Ne pas se positionner pour cette réalité pourrait amener la Banque du Canada à opter pour des taux d’intérêt trop élevés », conclut Jules Boudeau.

« Nous prévoyons que le taux directeur descendra à 2 % à la mi-2025. Y arriver plus tôt, avec des réductions successives de 0,5 %, réduirait le risque d’une détérioration supplémentaire d’une économie déjà en difficulté », précise-t-il.

Avec la collaboration de La Presse Canadienne.

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L’impact économique des fonds d’investissement : un moteur de croissance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/limpact-economique-des-fonds-dinvestissement-un-moteur-de-croissance/ Mon, 07 Oct 2024 11:15:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103245 Ils constituent une source de plus en plus importante d’épargne pour les Canadiens.

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Les fonds d’investissement représentent aujourd’hui le tiers du patrimoine financier privé, selon une étude que vient de publier le Conference Board du Canada qui se base sur les données de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC).

En 2023, les actifs sous gestion des fonds communs de placement atteignaient 1,9 billion de dollars (T$), tandis que ceux des fonds négociés en Bourse (FNB) s’élevaient à 382 milliards de dollars (G$).

Depuis dix ans, le secteur des fonds d’investissement a vu sa contribution au PIB augmenter de manière significative, atteignant 48,1 G$ en 2023, soit environ 2,1 % du PIB total du pays. Cette croissance témoigne non seulement de la solidité de ce secteur, mais aussi de son importance stratégique dans l’économie nationale, selon les auteurs du rapport. En comparaison, durant cette période, la contribution globale du secteur au PIB a crû de 82 %, alors que la croissance du PIB canadien dans son ensemble n’a été que de 23 %.

Des effets directs et indirects

Le secteur des fonds d’investissement est un employeur majeur, soutenant directement 121 259 emplois à plein temps en 2023. Ces emplois se concentrent principalement en Ontario et au Québec, où sont basées la plupart des institutions financières et gestionnaires d’actifs. Ces emplois, bien rémunérés, avec un revenu moyen annuel de 96 000 $, contribuent à l’attraction des talents dans l’industrie financière.

En 2023, 294 062 emplois indirects ont été soutenus grâce aux dépenses effectuées par le secteur dans les services financiers, professionnels et juridiques. Ces emplois reflètent la demande croissante en matière de gestion financière, d’expertise en conformité réglementaire, de conseils juridiques et de comptabilité, souligne le rapport.

En plus de contribuer à la création de richesse et d’emplois, le secteur des fonds d’investissement joue un rôle significatif dans les finances publiques. En 2023, il a généré 21,7 G$ de recettes fiscales pour le gouvernement fédéral ainsi que pour les gouvernements provinciaux et municipaux. Plus de la moitié de ces recettes provenaient de l’impôt sur le revenu des particuliers, directement lié aux salaires des employés et aux bénéfices des entreprises du secteur. Les taxes de vente, quant à elles, ont constitué une part importante des recettes municipales, soutenant le financement des services publics locaux.

L’Ontario et le Québec ont été les principales bénéficiaires de ces recettes fiscales. À elles seules, ces deux provinces ont capté environ 64 % des recettes générées par le secteur.

L’IR et l’investissement autonome continuent leur croissance

 Par ailleurs, les investisseurs canadiens s’intéressent de plus en plus à l’investissement responsable (IR), qui prend en compte les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les décisions de placement. L’actif net des fonds d’investissement responsables est ainsi passé de moins de 7 G$ en 2014 à plus de 56 G$ en 2023.

La montée de l’investissement autonome, c’est-à-dire la gestion de portefeuilles sans l’aide d’un conseiller en services financiers, se poursuit également. Près de la moitié (45 %) des investisseurs canadiens possèdent un compte de placement autonome, dont 30 % ont été ouverts dans les deux dernières années.

Les jeunes de 18 à 24 ans sont particulièrement attirés par cette approche : 57 % d’entre eux gèrent déjà leurs placements sans conseiller. Cette génération, plus à l’aise avec les outils numériques, préfère souvent utiliser des plateformes d’investissement en ligne qui leur permettent de prendre leurs décisions de manière indépendante.

Ils optent davantage pour les FNB, souvent perçus comme plus simples à gérer et faciles d’accès : 31 % des investisseurs autonomes en détiennent contre 24 % pour l’ensemble des investisseurs.

Les médias sociaux jouent un rôle central dans ce phénomène. En 2023, plus de 53 % des Canadiens affirmaient utiliser les réseaux sociaux pour s’informer sur les opportunités d’investissement, contre seulement 35 % il y a quatre ans. Chez les 18-24 ans, ce chiffre grimpe même à 82 %.

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Le rapport annuel Mercer sur les systèmes de retraite https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/martin-dupras/le-rapport-annuel-mercer-sur-les-systemes-de-retraite/ Mon, 19 Aug 2024 12:11:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102417 ZONE EXPERTS — Une lecture d’été qui fait du bien !

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L’automne dernier, Mercer et le CFA Institute publiaient leur 15e classement annuel de 47 systèmes de retraite à travers le monde couvrant 64 % de la population mondiale : le Mercer CFA Institute Global Pension Index (MCGPI). On peut télécharger cette remarquable étude complète ici.

Sur les 47 systèmes analysés, quatre (les Pays-Bas, l’Islande, le Danemark et Israël) obtiennent la plus haute cote de A. Le Canada, avec un indice de 70,2 (pour une solide cote de B), fait bonne figure et se classe au 12e rang.

Quelques faits saillants de l’édition 2023

Les Pays-Bas obtiennent l’indice global le plus élevé à 85,0 tandis que l’Argentine se classe bonne dernière (sur 47) avec un indice de 42,3. Le Royaume-Uni se classe au 10e rang avec un indice de 73,0, les États-Unis se classent au 22e rang avec un indice de 63,0 et la France se classe au 25e rang avec un indice de 62,0.

L’indice utilise la moyenne pondérée de trois sous-indices :

  • La performance : ce critère mesure le niveau de vie des retraités
  • La viabilité : ce critère mesure l’équilibre financier à long terme des régimes de retraite
  • L’intégrité : ce critère mesure la transparence, tant pour les participants actifs que retraités, en ce à trait au fonctionnement des régimes de retraite

L’étude compare les systèmes de retraite du monde, présente notamment les faiblesses de chacun et propose des pistes de réforme qui pourraient améliorer ces systèmes.

La performance du Canada

Comme indiqué ci-avant, le Canada se classe au 12e rang avec un indice de 70,2.

Les sous-indices du Canada s’établissent comme suit :

  • La performance : 71,1
  • La viabilité : 64,5
  • L’intégrité : 76,7

Les pistes de réformes proposées sont notamment les suivantes :

  • Améliorer l’offre de véhicules pour les particuliers ne participant pas à un régime de retraite d’employeur
  • Favoriser l’augmentation de l’épargne des ménages et favoriser la diminution des dettes de ces ménages
  • Réduire le poids des dettes gouvernementales en proportion du PIB

En conclusion

Malgré une légère diminution de l’indice du Canada, de 70,6 à 70,2 de 2022 à 2023, l’évaluation demeure très solide et devrait conforter nos concitoyens quant à la solidité de notre système de retraite. Les améliorations récentes au Régime de rentes du Québec (RRQ) devraient aussi renforcer de sentiment.

Martin Dupras, a.s.a., Pl.Fin., M.Fisc, ASC
Fellow de l’IQPF
ConFor financiers inc.
Août 2024

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L’écart entre riches et pauvres continue de se creuser au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/lecart-entre-riches-et-pauvres-continue-de-se-creuser-au-canada/ Wed, 31 Jul 2024 10:50:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102042 Selon les données de Statistique Canada.

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L’inégalité des revenus entre les ménages de la tranche supérieure de 40 % de la répartition des revenus et les ménages de la tranche inférieure de 40 % s’avère la plus importante depuis 2008, selon les plus récents comptes économiques de Statistique Canada. Par contre, tout n’est pas sombre, car « certains indicateurs de bien-être économique pour les ménages à faible revenu, à revenu moyen et les ménages plus jeunes (45 ans et moins) se sont améliorés pour la première fois en trois ans », écrit l’organisme.

Une hausse de salaire bienvenue

En fait, la situation s’est améliorée à tous les niveaux d’avoir ; c’est simplement que l’amélioration a été plus substantielle pour les mieux nantis. Ainsi, chez les ménages aux revenus plus faibles, la hausse des paiements d’intérêt sur les prêts hypothécaires et les cartes de crédit a été de 20,8 %, mais cette hausse a été compensée par une hausse marquée des salaires de 24,6 %.

Par contre, les 20 % mieux nantis ont vu leur revenu disponible moyen augmenter de 7,7 % au cours de la dernière année, « car les hausses en revenus d’investissement ont été beaucoup plus importantes que les augmentations de paiement d’intérêt », rapporte StatCan. En effet, la hausse des taux d’intérêt, l’événement financier majeur des deux dernières années, peut jouer dans les deux sens : elle a haussé les coûts d’emprunt, mais elle a aussi augmenté les rendements d’épargne et de placement. Et c’est à ce dernier niveau que les ménages moins nantis ont une capacité moindre « puisqu’ils disposent en moyenne de moins des ressources pour épargner et investir », note StatCan.

C’est dans la zone intermédiaire des ménages à revenu moyen (60 % de la répartition des revenus) que le recul a été plus sensible, avec une diminution de 1,0 point de pourcentage de la part totale des revenus.

Pas étonnant de découvrir que l’épargne nette des ménages à revenu plus élevé a augmenté de 1 657 $ dans la dernière année. Par contre, du côté des ménages à revenu faible et moyen, la perte en épargne (ce que StatCan appelle la « désépargne ») a diminué pour la première fois en trois ans grâce à une hausse plus marquée des revenus que des dépenses. « L’augmentation des dépenses en logement et en services publics a toutefois continué de dépasser les hausses de revenu pour la plupart des ménages », fait ressortir l’organisme.

Le fossé entre patrimoines se creuse

Malgré quelques aspects positifs des revenus et de l’épargne pour les moins nantis, l’écart total de patrimoine a continué de se creuser. La tranche supérieure des 20 % de la répartition du patrimoine accaparait plus des deux tiers (67,6 %) de la valeur nette totale au Canada à la fin du premier trimestre de 2024. C’est une moyenne de 3,4 M$ par ménage. La tranche inférieure de 40 % de la répartition du patrimoine ne retenait que 2,8 % de l’avoir total, soit 70 356 $ par ménage.

Tous les niveaux de la répartition du patrimoine ont bénéficié d’une hausse de 5,3 % de la valeur moyenne des actifs financiers, légèrement freinée par une baisse de 0,7 % des biens immobiliers. Toutefois, cette hausse a favorisé les plus aisés dont 58,4 % des actifs sont financiers, alors qu’ils ne représentent que 28,8 % des actifs des moins aisés.

Les moins nantis ont enregistré une hausse modeste de 1,0 % de leur valeur nette, mais cette hausse n’a pas compensé pour une hausse en valeur moyenne de 3,0 % pour les mieux nantis et une hausse moyenne de 2,5 % pour tous les ménages. Le principal agent de croissance, encore une fois, tenait à la montée des actifs financiers.

Une éclaircie entre des nuages noirs

Autre note positive, les ménages les plus jeunes (moins de 35 ans) ont vu leur solde de prêts hypothécaires diminuer de 3,7 % au premier trimestre de 2024 après des baisses de 4,9 % et 3,9 % pour les deux derniers trimestres de 2023. Ainsi, le ratio de la dette au revenu des ménages plus jeunes a diminué pour la première fois en trois ans, un recul de 25 points de pourcentage, alors qu’il n’a baissé que de 4,2 points de pourcentage pour le groupe de 35 à 44 ans. Cependant, cette éclaircie pour les ménages plus jeunes tient à un contexte sombre où les taux d’intérêt et l’inflation en hausse ont rendu la propriété beaucoup moins abordable.

Les locataires représentent un groupe plus vulnérable. Leur revenu disponible était de 14 867 $ au premier trimestre de 2024, contre 27 994 $ pour les propriétaires. À ce moment-là, ils ont consacré 33,3 % de leur revenu au logement, en hausse de 0,9 % dans l’année, alors que les propriétaires y ont consacré 22,8 %. Résultat net : les locataires sont incapables d’épargner en vue de l’achat d’une propriété. Au premier trimestre de 2024, les propriétaires ont constitué une épargne nette de 2 835 $, en hausse de 43,2 %, mais les locataires ont « désépargné » : — 707 $, une augmentation de 24,5 %.

Les locataires sont les grands perdants dans le partage du patrimoine. Au T1 2024, 91 % de tout le patrimoine était détenu par les propriétaires, à parts égales en biens immobiliers et en actifs financiers. Ainsi, les propriétaires ont vu une croissance de 115 points de pourcentage dans leur capacité de générer du patrimoine, deux fois plus que la hausse de 54,7 points de pourcentage chez les locataires.

L’avenir proche s’annonce guère meilleur pour les plus vulnérables, juge StatCan. « Les taux d’intérêt et l’inflation qui demeurent élevés continueront vraisemblablement d’exercer une pression sur la capacité des ménages vulnérables à joindre les deux bouts sans s’endetter davantage. »

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La guerre commerciale menace le Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-guerre-commerciale-menace-le-canada/ Wed, 22 May 2024 11:01:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100827 Le protectionnisme a des répercussions négatives sur la production, l’emploi et l’inflation.

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Selon Fitch Ratings, le Canada serait l’une des principales victimes d’une guerre commerciale menée par les États-Unis qui pèserait sur la production économique mondiale.

Et le risque d’une telle guerre commerciale est en hausse.

« Des hausses agressives des droits de douane sous une éventuelle deuxième présidence de Donald Trump entraîneraient probablement une réduction de la production américaine et mondiale », analyse Fitch Ratings dans un rapport. Donald Trump a déjà menacé d’augmenter les droits de douane de 10 % sur l’ensemble des produits, et de 60 % sur les importations en provenance de Chine.

Une augmentation unilatérale des droits de douane américains réduirait le PIB mondial de 0,4 % à 0,8 %, calcule Fitch Ratings. Si les partenaires commerciaux des États-Unis prennent des mesures de rétorsion, l’impact pourrait atteindre 1,1 % et durer plus longtemps.

« Pour les partenaires commerciaux des États-Unis, l’impact est plus important dans les scénarios de représailles, la Chine, et en particulier le Canada et le Mexique, subissant les impacts les plus importants sur le PIB (en moyenne 1,8 % dans le scénario le plus pessimiste) », rapporte Fitch Ratings.

L’augmentation des droits de douane entraînerait également une hausse de l’inflation estimée à 0,4 point de pourcentage à court terme.

Toutefois, à plus long terme, « l’impact sur l’inflation serait négatif », assure Fitch Ratings, « car la baisse de la demande se traduit par un relâchement des pressions sur les prix. »

La première présidence de Trump a produit une augmentation significative du protectionnisme commercial, commente Fitch Ratigns, notant que les effets globaux de la politique étaient négatifs, « avec des baisses modestes du PIB et de l’emploi, et une augmentation des prix. »

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L’économie canadienne a progressé de 0,6 % en janvier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/leconomie-canadienne-a-progresse-de-06-en-janvier/ Tue, 02 Apr 2024 11:06:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99950 Selon Statistique Canada.

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Le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 0,6 % en janvier au Canada, notamment en raison de la fin des grèves dans le secteur public qui ont eu lieu en novembre et en décembre au Québec, a indiqué Statistique Canada la semaine dernière.

L’organisme a ajouté qu’il s’attend à ce que la croissance se poursuive en février avec une estimation préliminaire indiquant un gain de 0,4 % pour le mois, aidé par la vigueur des secteurs de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière, de l’extraction de pétrole et de gaz, de la fabrication, ainsi que de la finance et des assurances.

Andrew Grantham, économiste principal à la CIBC, affirme que l’économie canadienne semble avoir entamé 2024 sur la voie rapide.

« Même si la croissance de janvier a été flattée par un rebond du secteur public suite aux grèves au Québec, une solide dynamique semble s’être également étendue jusqu’en février », a-t-il écrit dans une note aux clients.

Andrew Grantham a ajouté qu’avec une croissance pour l’ensemble du premier trimestre bien supérieure aux attentes précédentes de la Banque du Canada, il n’y a aucune urgence pour la banque centrale de réduire les taux d’intérêt lors de sa réunion d’avril.

« Cependant, une intervention en juin est encore possible si les conditions du marché du travail continuent de se détendre et si l’inflation sous-jacente maintient sa dynamique baissière », a-t-il déclaré.

Le taux d’intérêt directeur de la Banque du Canada est fixé à 5 %. La banque centrale s’attend à pouvoir commencer à réduire les taux d’intérêt plus tard cette année, mais selon son dernier résumé des délibérations, ses responsables sont divisés sur le calendrier.

L’inflation sur un an s’est établie à 2,8 % en février, mais la banque centrale reste préoccupée par le fait que l’inflation risque de connaître un rythme plus important que prévu, d’autant plus que les coûts du logement continuent de grimper.

Le secteur public, qui comprend les services d’enseignement, les soins de santé et l’assistance sociale, ainsi que les administrations publiques, a progressé de 1,9 % en janvier, après avoir reculé pendant deux mois consécutifs, a précisé Statistique Canada jeudi.

Cette hausse est survenue alors que le secteur des services d’enseignement a gagné 6,0 % après avoir chuté en novembre et décembre en raison des grèves au Québec. Le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale, également touché par les grèves, a augmenté de 0,8 %.

Selon Statistique Canada, la production des industries productrices de services a augmenté de 0,7 % pour le premier mois de 2024, tandis que celle des industries productrices de biens a connu une hausse de 0,2 %.

Le secteur manufacturier a augmenté de 0,9 % en janvier, tandis que le secteur des services publics a gagné 3,2 % en raison de la baisse des températures dans certaines parties du pays.

Dans l’ensemble, 18 des 20 secteurs ont augmenté en janvier.

Le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz a chuté de 1,9 %.

L’extraction de pétrole et de gaz a reculé de 4,4 % en janvier, après avoir atteint un niveau record au cours du mois précédent. La production a baissé alors que des températures glaciales ont été enregistrées dans les Prairies en janvier.

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Examen annoncé du régime d’imposition des particuliers et des sociétés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/examen-annonce-du-regime-dimposition-des-particuliers-et-des-societes/ Tue, 12 Mar 2024 20:31:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99605 BUDGET QUÉBEC 2024 – Le plan pour atteindre l’équilibre budgétaire est remis à plus tard.

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Le gouvernement du Québec amorcera au printemps 2024 une révision de l’ensemble de ses dépenses. Dans ce cadre, les dépenses fiscales liées aux régimes d’imposition des particuliers et des sociétés, ainsi qu’au régime des taxes à la consommation seront examinées.

En 2023, le régime fiscal du Québec comptait 277 dépenses fiscales, totalisant 49,0 milliards de dollars (G$). En incluant les mesures fiscales faisant partie du régime fiscal de base, le coût total de ces mesures et dépenses fiscales s’élevait à 71,3 G$. Il est estimé à 74,0 G$ en 2024.

Le processus d’examens couvrira aussi les dépenses des ministères et des organismes gouvernementaux. « Dans le contexte économique et budgétaire actuel, nous devons tous faire un effort particulier pour améliorer l’efficience des interventions du gouvernement en ce qui concerne le régime fiscal, mais également la performance de nos grandes sociétés d’État. Il est primordial que nos actions soient en adéquation avec l’évolution de la société », a déclaré le ministre des Finances du Québec, Eric Girard.

Ces deux examens visent à moderniser les interventions de l’État afin d’en améliorer l’efficacité. Ils permettront d’identifier des sources d’économies qui seront intégrées au plan de retour à l’équilibre budgétaire. « Nous maintenons l’objectif de retourner à l’équilibre budgétaire le plus rapidement possible et nous déposerons, au moment du prochain budget, un plan pour y arriver », a précisé le ministre Eric Girard.

Le ministre Girard a ainsi confirmé que le plan de retour à l’équilibre budgétaire sera déposé en même temps que le budget 2025-2026. Depuis le dernier budget, le déficit budgétaire 2023-2024 a été révisé à la hausse, passant de 4,0 G$ à 6,3 G$. Au 31 mars 2024, la dette nette du Québec s’établira à 221,1 G$, soit à 39,0 % du PIB, « un niveau inférieur à celui précédant la pandémie », relève le Plan budgétaire 2024-2025. La dette nette au PIB devrait s’établir à 39,5 % au 31 mars 2029.

Le gouvernement réitère son objectif de réduire le poids de la dette nette à 30 % du PIB d’ici 2037-2038. « L’atteinte de cette cible passera par le rétablissement de l’équilibre budgétaire, la poursuite des versements au Fonds des générations et la mise en place d’initiatives qui favoriseront l’accélération de la croissance économique », indique le gouvernement. 

En rendant public son cadre financier, le gouvernement du Québec maintient donc son engagement de retourner à l’équilibre budgétaire après les versements prévus au Fonds des générations. Après les versements des revenus consacrés au Fonds des générations, le solde budgétaire au sens de la Loi sur l’équilibre budgétaire présente un déficit de 11,0 G$ en 2024-2025. L’équilibre budgétaire au sens de la Loi sur l’équilibre budgétaire sera atteint au plus tard en 2029-2030.

La Loi sur la réduction de la dette et instituant le Fonds des générations, après les modifications qui y ont été apportées le 7 décembre 2023, prévoit que la dette nette présentée aux états financiers du gouvernement pour les années financières 2032-2033 et 2037-2038 ne pourra, respectivement, excéder 35,5 % et 32,5 % du PIB.

Le Fonds des générations

Conformément à la Loi, le Fonds des générations est affecté exclusivement au remboursement de la dette. Pour les années 2023-2024 et 2024-2025, les revenus consacrés au Fonds des générations s’établiront respectivement à 2,1 G$ et à 2,2 G$. 

Un versement additionnel au Fonds des générations en 2024-2025 de 400 millions de dollars est toutefois annoncé dans le présent budget. Il provient d’une partie du surplus cumulé du Fonds d’information sur le territoire du ministère des Ressources naturelles et des Forêts. « Ce versement, qui vient réduire la dette brute d’un montant équivalent, sera retiré en 2024-2025, et ce, de manière à rembourser directement des emprunts venant à échéance », peut-on lire dans le Plan budgétaire 2024-2025.

Les retraits du Fonds des générations pour le remboursement d’emprunts s’élèveront à 4,4 G$ en 2024-2025 et à 2,5 G$ en 2025-2026. Ils étaient de 2,5 G$ en 2023-2024.

Au 31 mars 2025, le solde du Fonds des générations s’établira à 16,7 G$, ce qui correspond à 7,0 % de la dette nette.

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Le gouvernement fédéral déposera son budget le 16 avril https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-gouvernement-federal-deposera-son-budget-le-16-avril/ Mon, 04 Mar 2024 19:12:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99442 Selon ce qui a été annoncé lundi.

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Le prochain budget fédéral sera présenté le mardi 16 avril, a annoncé lundi le gouvernement de Justin Trudeau.

« Notre plan économique consiste à construire plus de logements, plus rapidement, à rendre la vie plus abordable et à créer davantage de bons emplois », a déclaré par communiqué la ministre des Finances, Chrystia Freeland.

Celle qui est aussi vice-première ministre a insisté au cours des derniers jours sur la promesse d’Ottawa de trouver le juste équilibre entre des investissements visant à soutenir les Canadiens et une prise d’action « responsable » d’un point de vue fiscal.

« Nous avons exposé dans l’énoncé économique d’automne des balises fiscales et nous allons les respecter », a assuré la ministre au sujet du budget 2024.

Le document déposé à l’automne auquel elle a fait référence contient un engagement à ce que le budget à être présenté le 16 avril soit préparé dans l’idée d’avoir un déficit pour 2023-2024 « égal ou inférieur » à 40,1 milliards de dollars.

Ce plafond du déficit équivaut à la projection qui a été faite dans le budget précédent, celui de 2023.

Le dernier énoncé économique d’automne a réitéré l’objectif de longue date d’Ottawa que le ratio de la dette par rapport au produit intérieur brut (PIB) baisse graduellement, mais a ajouté cette fois une nouvelle composante. Ainsi, Ottawa y avait établi que le budget 2024 devait être conçu en fonction de l’atteinte, d’ici 2026-2027, d’un ratio inférieur à 1 %, lequel devrait ensuite être maintenu sous cette barre.

Selon Chrystia Freeland, le projet d’assurance médicaments récemment élaboré par les libéraux au fil de négociations avec les néo-démocrates ne fera pas déroger le gouvernement fédéral de ses ancrages fiscaux.

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Les défaillances sur les obligations ne sont pas à l’origine de la détresse économique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-defaillances-sur-les-obligations-ne-sont-pas-a-lorigine-de-la-detresse-economique/ Fri, 16 Feb 2024 11:55:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99006 L'augmentation des défauts de paiement est un symptôme, et non la cause, du stress macroéconomique.

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Alors que les défaillances de la part d’entreprises continuent d’augmenter, une étude de Moody’s Investors Service montre que les défaillances d’obligations sont généralement un symptôme de la détérioration de l’économie, plutôt qu’une cause.

Dans un rapport, l’agence de notation indique que le taux de défaillance mondial des entreprises de qualité spéculative a atteint 4,8 % à la fin de 2023, contre 1,8 % au cours des deux dernières années. L’agence s’attend à ce que les défaillances continuent d’augmenter.

« Les taux d’intérêt toujours élevés et le ralentissement de la croissance du PIB ont suscité des inquiétudes quant au risque de tensions sur les marchés obligataires », indique le rapport.

L’étude de Moody’s a cherché à déterminer si l’augmentation des défauts de paiement sur les obligations avait tendance à amplifier les tensions économiques, et a constaté que les tensions sur les marchés obligataires ne ralentissaient pas nécessairement l’économie, contrairement aux tensions dans le secteur bancaire, qui peuvent déclencher des ralentissements économiques lorsque les conditions financières se durcissent et que l’accès au crédit se réduit.

« En examinant les données du monde entier et des 100 dernières années, nous avons constaté que les crises bancaires peuvent nuire de manière significative à la croissance économique, même si le stress bancaire n’entraîne pas de panique publique », affirme le rapport.

Alors que les marchés obligataires ont tendance à se détériorer en même temps que les conditions financières, Moody’s a déclaré que les données à long terme suggèrent que « les défauts de paiement reflètent les chocs macroéconomiques plutôt qu’ils ne les aggravent ». Plus précisément, « les augmentations du taux de défaillance n’entravent pas systématiquement la croissance au-delà des dommages qui peuvent déjà avoir été causés par d’autres facteurs macroéconomiques, y compris la santé des banques ».

En conséquence, l’agence de notation a conclu que les cycles de défaillance des obligations tendent à être des symptômes des chocs financiers et économiques, et non une cause de ces chocs négatifs.

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Quatre défis pour le secteur financier, selon le PDG de l’AMF https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/quatre-defis-pour-le-secteur-financier-selon-le-pdg-de-lamf/ Wed, 14 Feb 2024 12:33:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99036 L’intelligence artificielle est l’un d’entre eux.

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L’intelligence artificielle, qui connaît une « croissance exponentielle », représente l’un des défis qui augmenteront le niveau de risque au sein de l’industrie financière au cours des prochaines années, a indiqué Yves Ouellet, président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers (AMF), à l’occasion du Rendez-vous annuel de l’organisation avec le secteur financier, lundi. Ces dangers s’ajoutent à ceux engendrés par les cryptoactifs, les changements climatiques et les lacunes en éducation financière.

L’organisme de réglementation ainsi que le secteur financier se sont adaptés à une multitude de changements au cours des 20 dernières années, a signalé Yves Ouellet, qui a pris les commandes de l’AMF le 21 août 2023, succédant à Louis Morisset.

« Il est essentiel de continuer à collaborer pour faire face aux prochains défis », a-t-il déclaré à l’intention des représentants de l’industrie réunis au Palais des congrès de Montréal. Il a ajouté que l’AMF devait également « continuer à faire évoluer les pratiques, les normes et les règles pour rester pertinente ».

Le secteur financier représente plus de 6 % du PIB du Québec. « L’économie ne peut pas fonctionner sans un système financier fort », a déclaré le PDG. Or, le secteur fait face à plusieurs défis.

Hypertrucage et ludification

Si les cryptoactifs demeurent un sujet de préoccupation pour le régulateur, dont l’une des missions consiste à assurer la protection des consommateurs, l’intelligence artificielle a pris le devant de la scène depuis quelques années et cette tendance s’accentue.

Les systèmes d’intelligence d’artificielle (SIA) utilisent des algorithmes avancés qui servent à traiter de très grands volumes de données. Ces systèmes fonctionnent comme des boîtes noires et manquent de transparence. « On voit beaucoup de bénéfices à l’IA, mais aussi des risques », a déclaré le président-directeur général.

Parmi les principales menaces, il nomme la ludification, qui consiste à appliquer les principes du jeu vidéo aux pratiques de marketing du secteur financier, lesquelles pourraient avoir des conséquences négatives sur les clients. L’hypertrucage, qui utilise l’IA pour créer des images ou des extraits sonores mimant de faux événements, constitue une autre menace. Ce stratagème est utilisé notamment par les fraudeurs pour imiter les voix de proches lors de tentatives d’extorsion de fonds auprès des personnes âgées, et fait l’objet d’un nombre croissant de plaintes auprès de l’autorité.

Afin de susciter la discussion et la réflexion sur ces risques, le régulateur vient de publier un document de réflexion et de discussion sur les meilleures pratiques pour utiliser l’IA de manière plus responsable dans le secteur financier. Il fait suite à un premier rapport de l’AMF publié en 2021.

Lire également : L’IA risque d’entacher la réputation de l’industrie

Négociation des cryproactifs règlementée

L’univers des cryptoactifs évolue rapidement au Canada. L’un des plus grands risques d’investir dans les plateformes de négociation de cryptomonnaies est qu’elles sont souvent non réglementées et que les investisseurs n’ont aucun recours s’ils perdent de l’argent. L’AMF a été une des premières organisations à encadrer les plateformes de négociations de cryptoactifs au pays, a signalé Yves Ouellet.

Au Canada, depuis 2022, les entreprises de cryptoactifs doivent ainsi s’enregistrer et se conformer à la réglementation sur les valeurs mobilières. Elles doivent être inscrites auprès de l’AMF à titre de courtier. Il y a actuellement une douzaine de plateformes enregistrées au Canada. « On surveille leurs activités de près », dit Yves Ouellet.

Transition énergétique

Les changements climatiques sont un autre défi important en raison de leur impact sur la société et l’économie, a mentionné le PDG. Le secteur financier a un rôle important à jouer dans la transition vers une économie plus sobre en carbone, a-t-il ajouté. Il cite la croissance de produits financiers durables axés sur les facteurs ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). « La transition énergétique est un marathon, pas un sprint », a-t-il indiqué.  Pour assurer un virage harmonieux vers une finance plus durable et responsable, les investisseurs doivent avoir accès à une information « complète, uniforme et comparable. »

Les changements climatiques touchent notamment le secteur de l’assurance de dommages. La modélisation sur laquelle repose la tarification en assurance est dépassée. Les indicateurs doivent changer, a indiqué Geneviève Fortier, chef de la direction de Promutuel Assurance, lors d’un panel consacré aux grands défis du secteur financier.

Intact se prépare de son côté à une augmentation des températures planétaires de 3 à 5 degrés Celsius au cours des prochaines années, soit bien au-delà du seuil de 1,5 degré prévu par l’Accord de Paris. L’assureur prévoit que les catastrophes naturelles pourraient augmentent de 15 % au cours des prochaines années. Les solutions retenues par Intact : favoriser la transition énergétique en influençant les clients et en investissant dans les entreprises actives dans ce secteur.

Fiabilité de l’information

L’éducation financière représente une autre préoccupation, alors que les concepts financiers se complexifient en raison de la technologie. « À cela s’ajoutent des doutes du public par rapport à la fiabilité et la véracité de l’information », constate Yves Ouellet. Parallèlement, un nombre croissant de jeunes s’informent sur les réseaux sociaux et par l’intermédiaire des influenceurs, ce qui peut les mener à adopter de mauvais comportement.

Cet enjeu est d’autant plus inquiétant qu’une véritable crise de la retraite se profile à l’horizon, a souligné Janie Béique, présidente et cheffe de la direction du Fonds de solidarité FTQ. « Au Québec, on a les retraités parmi les plus pauvres au Canada », a -t-elle souligné, rappelant que près de 40 % des Québécois font appel au Supplément de revenu garanti.

« La plupart des Québécois sont laissés à eux-mêmes pour épargner en vue de la retraite », constate-t-elle. Ils ont donc besoin d’être mieux informés. Les entreprises ont un rôle à jouer, estime la dirigeante. Le Fonds de solidarité a augmenté le nombre de ses actionnaires à revenu modeste et a formé 850 employés à l’éducation financière au cours de la dernière année.

Afin d’augmenter le niveau d’éducation financière des Québécois, le ministre des Finances, Eric Girard, a suggéré lors d’une discussion de créer des guides pour la population sur des sujets comme « Mieux vivre avec mon hypothèque », sur le modèle du guide « Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans» publié par le gouvernement du Québec et distribué à tous les nouveaux parents.

Yves Ouellet estime que le lien de confiance tissé avec les consommateurs, les investisseurs et les acteurs du secteur financier est primordial. « La confiance est essentielle si l’on veut que les gens déposent leur argent dans des institutions financières et achètent des produits d’assurance. La confiance est encore plus importante en contexte d’incertitude et de volatilité. »

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