Planète finance – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 10 Oct 2024 11:30:08 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Planète finance – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le fisc italien enquête sur le patron de Stellantis et Ferrari https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-fisc-italien-enquete-sur-le-patron-de-stellantis-et-ferrari/ Thu, 10 Oct 2024 11:30:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103268 PLANÈTE FINANCE – Pour des biens présumément dissimulés en Suisse.

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John Elkann, président de Stellantis, quatrième groupe automobile mondial, et grand patron de Ferrari, se retrouve impliqué dans une enquête pour fraude fiscale, à la suite d’une action en justice lancée par sa mère, Margherita de Pahlen, fille du milliardaire Gianni Agnelli, surnommé le « Roi non couronné d’Italie ».

La poursuite accuse la succession d’avoir soustrait plus d’un milliard d’euros en biens au fisc en dissimulant une partie de l’héritage en Suisse de cette famille italienne richissime, jadis comparée aux Rockefeller des États-Unis.

Dans le cadre de cette enquête, la police financière de Turin a ordonné la saisie préventive d’environ 75 millions d’euros (84 millions de dollars) concernant quatre personnes dont John Elkann, ses frères et sœurs, Lapo et Ginevra, ainsi que leur comptable et un notaire suisse, selon la Radio télévision suisse (RTS).

Petit-fils du magnat italien de l’automobile Gianni Agnelli, John Elkann est le fils du journaliste franco-italien Alain Elkann et de Margherita, fille de Gianni Agnelli. Depuis le décès de son grand-père en 2003, il tient les rênes du groupe familial. En 2021, il a orchestré la fusion de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) avec PSA Peugeot-Citroën (PSA) pour former Stellantis, dont il est président.

Biens dissimulés en Suisse

La poursuite accuse notamment la famille d’avoir prétendu à tort que la veuve de Gianni Agnelli, Marella Caracciolo, résidait en Suisse, alors qu’elle vivait en Italie. Ce subterfuge aurait permis à la famille d’échapper à l’impôt italien sur une partie de la fortune familiale. L’ensemble du patrimoine des quelque 200 descendants de la famille était estimé par Forbes à près de 13 milliards de dollars américains en 2020.

Les avocats de la famille Elkann contestent ces accusations. Selon eux, la veuve du patriarche vivait bien en Suisse depuis les années 1970, ce qui rend les accusations infondées. Ils dénoncent également la saisie préventive des biens familiaux comme injustifiée, soulignant qu’il n’y a aucune preuve de risque de dispersion des actifs.

De son vivant, Gianni Agnelli a été l’une des figures de proue de l’économie italienne. Il s’est fait d’abord connaître comme président de la société Fiat SpA, fondée par son grand-père en 1899. Sous sa gouverne, Fiat a racheté des marques emblématiques comme Lancia, Alfa Romeo et Ferrari. Il a également été président du quotidien La Stampa et actionnaire majoritaire du Juventus FC.

Sa fille unique, Margherita, a hérité de 1,2 milliard d’euros à sa mort. Toutefois, elle conteste la légitimité de certains aspects de la succession, notamment la répartition des biens entre ses enfants et les héritiers directs d’Agnelli. Elle cherche à révoquer les accords qu’elle a signés peu après la mort de son père, arguant que les cinq enfants issus de son second mariage avec le comte russe Serge de Pahlen devraient également bénéficier de l’héritage familial.

Si la justice italienne, en particulier le tribunal de Turin, se prononce en sa faveur, Margherita de Pahlen pourrait revendiquer une part plus importante de la succession de sa mère et obtenir davantage de contrôle sur les entreprises familiales.

Cela pourrait entraîner des répercussions financières importantes pour John Elkann, mais aussi affaiblir la position du groupe Stellantis et de Ferrari, deux entreprises emblématiques dans le secteur de l’automobile, selon Les Échos.

Le groupe Stellantis exploite et commercialise quinze marques automobiles, dont Chrysler, Dodge, Jeep, Ram, Citroën, Peugeot, Fiat, Alfa Romeo,Ferrari et Maserati. Il détient également des services de mobilité ainsi que des équipementiers et des participations dans plusieurs coentreprises.

Les premiers actionnaires de Stellantis sont la famille Agnelli via la société de portefeuille Exor et la famille Peugeot via le holding Peugeot 1810.

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Le nombre de cryptomillionnaires s’envole en un an https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-nombre-de-cryptomillionnaires-senvole-en-un-an/ Tue, 17 Sep 2024 10:55:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102618 PLANÈTE FINANCE — Selon un nouveau rapport.

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Le nombre d’investisseurs possédant plus d’un million de dollars en cryptomonnaies a plus que doublé en un an, selon un rapport de New World Wealth et Henley & Partners. Entre le 1er juillet 2023 et le 30 juin 2024, ce chiffre a augmenté de 95 % pour atteindre 172 300 personnes.

Parmi ces cryptomillionnaires, 85 400 détiennent leur fortune en Bitcoin. Le nombre d’individus possédant plus de 100 millions de dollars en cryptoactifs a également bondi de 79 % pour atteindre 325 en 2024, tandis que les milliardaires en cryptos sont désormais au nombre de 28, une hausse de 27 %. Le rapport estime à 560 millions le nombre total de détenteur de cryptomonnaies, en hausse de 32 %

Dominic Volek, responsable des clients privés chez Henley & Partners, note que 2024 a marqué un tournant pour les cryptomonnaies en 2024, avec la montée en flèche du Bitcoin, qui a atteint un record de près de 73000 $ en mars. Il mentionne également que les approbations des fonds négociés en Bourse (FNB) de Bitcoin et d’Ethereum aux États-Unis a libéré un torrent de capital institutionnel, accélérant l’intégration des actifs numériques avec la finance traditionnelle.

Andrew Amoils, responsable de la recherche chez New World Wealth, signale que cinq des six nouveaux milliardaires en cryptomonnaies en 2024 ont amassé leur fortune grâce au Bitcoin, soulignant la domination de cette cryptomonnaie dans l’attraction d’investisseurs à long terme.

Le rapport attribue la hausse du nombre de millionnaires en cryptomonnaies à plusieurs facteurs. Des changements législatifs en Europe et aux États-Unis ont attiré de nouveaux investisseurs. L’image des cryptomonnaies s’est améliorée. L’écosystème s’est développé, notamment avec l’engouement pour les stablecoins, qui offrent davantage de transparence et de stabilité aux investisseurs.

Les cryptomonnaies sont également perçues comme une option intéressante pour les individus fortunés qui souhaitent optimiser leur fiscalité en vivant dans différents pays. Henley & Partners indique que Singapour, Hong Kong et les Émirats arabes unis sont les destinations les plus favorables pour ces investisseurs.

Après une baisse temporaire autour de 65 000 $, le cours du Bitcoin a récemment rebondi porté par l’espoir d’une réduction imminente des taux de la Réserve fédérale américaine, mentionne le rapport. Cette dynamique a également stimulé l’intérêt pour d’autres cryptoactifs. La capitalisation totale des cryptomonnaies a ainsi atteint 2 300 milliards de dollars (G$), selon Henley & Partners, comparativement à 1,2 G$ l’été précédent.

Cependant, l’engouement des investisseurs pour les monnaies virtuelles comporte aussi des risques. Chaque année, des milliards de dollars sont perdus par les consommateurs dans des fraudes liées aux investissements en cryptomonnaies.

Selon L’Agefi, les conseillers en gestion de patrimoine seront de plus en plus sollicités par les investisseurs ayant bâti leur fortune grâce aux cryptoactifs. Les conseillers peuvent jouer un rôle clé pour ces clients en les aidant à diversifier leurs investissements vers des placements plus traditionnels, tout en sécurisant et développant leur patrimoine en fonction de leur profil de risque et de leurs objectifs financiers.

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La NFL ouvre ses portes au capital-investissement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-nfl-ouvre-ses-portes-au-capital-investissement/ Thu, 05 Sep 2024 11:00:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102634 PLANÈTE FINANCE — Les prises de participations sont limitées à 10 %. 

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La National Football League (NFL), la ligue de football professionnel américain, a franchi un pas historique en permettant aux sociétés de capital-investissement de prendre des participations allant jusqu’à 10 % dans ses équipes. Cette décision, annoncée le 28 août, marque un changement important dans la politique de propriété des franchises, jusque-là réservée aux personnes physiques, selon RDS.

Lors d’une réunion extraordinaire à Eagan, au Minnesota, les 32 propriétaires d’équipes de la NFL ont voté en faveur de cette ouverture. Désormais, les fonds d’investissement auront la possibilité de détenir une part des équipes pour une durée minimale de six ans.

Les propriétaires des équipes du championnat aux revenus les plus importants ont approuvé une première série d’investisseurs : trois fonds (Ares Management, Arctos Partners et Sixth Street) et un consortium composé de Blackstone, Carlyle, CVC, Dynasty Equity et Ludis, a indiqué Reuters.

Ces sociétés sont prêtes à investir un montant global de 12 milliards de dollars (G$), comprenant les fonds levés par effet de levier. Cette liste pourrait s’élargir, selon Joe Siclare, vice-président exécutif de la NFL, qui anticipe une augmentation des investissements et de la valeur des franchises.

Bien que la NFL ait décidé d’ouvrir son capital, elle impose des limites strictes pour protéger son modèle de gouvernance. La limite des participations, plafonnées à 10 %, est inférieure à celle permise dans d’autres grandes ligues sportives, telles que la National Basketball Association (NBA), la Ligue nationale de hockey (NHL), la Major League Baseball (MLB) et la Major League Soccer (MLS), qui autorisent leurs équipes à vendre jusqu’à 30 % de leurs actions à des fonds d’investissement.

Chaque fonds approuvé peut investir dans un maximum de six équipes, avec une restriction supplémentaire : pas plus de 20 % de chaque fonds ne peut être alloué à une seule équipe. De plus, aucun investisseur individuel ne pourra détenir plus de 7,5 % d’un fonds. Les propriétaires de ligues et leurs familles peuvent investir leur propre patrimoine dans ces fonds à hauteur de 3 %.

Les démarches de la ligue pour ouvrir son capital ont débuté l’année dernière avec la mise en place d’un comité chargé d’examiner les changements potentiels à apporter à sa politique de propriété. En mars 2024, la ligue a indiqué qu’elle s’approchait d’un plan final.

Cette décision survient dans un contexte de valorisation record des équipes de la NFL. En 2023, la ligue a généré des revenus de 13 G$. Avec des clubs parmi les plus valorisés au monde, la liste des acheteurs potentiels s’est considérablement réduite.

Malgré cette ouverture, la gouvernance de la NHL ne sera pas affectée, selon un propriétaire d’équipe. Les personnes physiques demeurent les actionnaires majoritaires et conservent le contrôle sur les décisions importantes.

Sept des dix clubs sportifs les plus valorisés du monde sont membres de la NFL, selon Forbes. Les Cowboys de Dallas sont évalués à 9 milliards de dollars. L’an dernier, les Commanders de Washington ont été cédés à un groupe d’investisseurs pour un montant record de 6,05 G$.

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Fraude du siècle : un riche héritier débouté par la justice suisse https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/fraude-du-siecle-un-riche-heritier-deboute-par-la-justice-suisse/ Thu, 08 Aug 2024 10:57:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102110 PLANÈTE FINANCE — Il accusait son conseiller de l’avoir floué de 13 G$.

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Nicolas Puech, héritier de la prestigieuse maison Hermès, l’une des familles les plus influentes du luxe mondial, a perdu sa bataille judiciaire en Suisse. Il accusait son conseiller financier de l’avoir escroqué de 13 milliards de dollars.

L’arrière-petit-fils de Thierry Hermès, fondateur de l’entreprise célèbre pour ses carrés de soie et ses sacs à main, a géré sa fortune avec une certaine nonchalance, ce qui l’a conduit à accorder une « confiance aveugle » à son gestionnaire de fortune, a estimé la Cour d’appel de Genève, qui a rejeté sa plainte le 12 juillet.

Éric Freymond, à la tête de Semper Gestion, a administré les actifs de l’héritier et de sa fondation pendant plus de vingt ans. Son mandat, qui a été révoqué en 2022, incluait notamment la supervision des opérations sur six millions d’actions d’Hermès détenues par son client, soit environ 5,7 % du groupe Hermès, rapporte Business Insider

Nicolas Puech affirme que le gestionnaire a orchestré la « fraude du siècle » en profitant de sa situation pour faire disparaître le bloc d’actions au moyen de diverses opérations financières, selon le média d’investigation suisse Gotham City.

C’est en tentant de modifier son testament que Nicolas Puech a découvert la disparition des actions. Il a alors annulé les mandats du conseiller et l’a poursuivi en justice pour mauvaise gestion, manque de transparence, et détournement de fonds.

Le tribunal genevois a estimé que ces accusations manquaient de preuves solides. La Cour a souligné que Nicolas Puech avait signé des documents en blanc et donné un accès total à ses comptes bancaires à son gestionnaire de fortune. Aucune preuve de malhonnêteté n’a été retenue contre celui-ci.

Des actions disparues

Une question reste en suspens : où sont passées les actions manquantes ? La Tribune de Genève explique qu’elles avaient été déposées dans une banque genevoise en 2012 et que leur localisation actuelle est inconnue.

Ces actions étant des titres au porteur, elles ne sont associées à aucun nom précis et appartiennent à la personne qui les détient. Il est donc très difficile de suivre leur traçabilité. Axel Dumas, président exécutif d’Hermès, a confirmé qu’il n’avait aucun moyen de les suivre ou de les contrôler.

Ces actions représentent une part significative du groupe Hermès, aujourd’hui valorisé à environ 155 milliards de dollars. Les descendants de Thierry Hermès, fondateur de l’entreprise en 1837 à Paris, forment la troisième famille la plus riche du monde, selon le Bloomberg Billionaires Index.

Changements controversés dans un héritage

Nicolas Puech avait initialement légué ses actions à sa fondation Isocrate, dédiée au soutien du journalisme d’investigation. Cependant, il a récemment changé de bénéficiaire, au profit de son jardinier. Depuis la disparition des actions, la fondation philanthropique fait face à des difficultés pour trouver du financement, selon Bloomberg.

Cette saga s’inscrit dans un contexte de rivalités familiales et de tensions avec d’autres géants du luxe. Il y a dix ans, Bernard Arnault, fondateur de LVMH, avait accumulé discrètement des actions du groupe. Grâce à l’appui présumé de Nicolas Puech, il était parvenu à détenir jusqu’à 23 % du capital de Hermès.

Cette situation avait semé la discorde au sein de la famille Hermès, qui refusait de voir l’entreprise passer sous le giron de LVMH. Finalement, en novembre 2014, LVMH a vendu la totalité de ses actions Hermès, réalisant une plus-value nette de 2,4 milliards d’euros (environ 3,5 milliards de dollars canadiens). LVMH avait également été condamné en juillet 2013 à une amende de 8 millions d’euros par l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour être entré secrètement au capital de son concurrent.

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L’activisme des actionnaires en hausse https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lactivisme-des-actionnaires-en-hausse/ Thu, 04 Jul 2024 10:51:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101657 PLANÈTE FINANCE - Selon un rapport de Lazard.

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Les campagnes des fonds activistes ont atteint des niveaux records au premier semestre 2024, selon le plus récent rapport de Lazard sur l’activisme des actionnaires.

Le phénomène des campagnes activistes, qui consistent pour un actionnaire minoritaire à entrer au capital d’une société cotée en vue d’influer sur sa gouvernance ou sa stratégie, ne cesse de prendre de l’ampleur, ce qui reflète une évolution importante des marchés financiers mondiaux.

D’après les données de Lazard, les campagnes des fonds activistes ont augmenté de 29 % au premier semestre 2024 par rapport à la moyenne des cinq dernières années, dépassant de 7 % le record précédent du premier semestre 2023. Au total, 147 campagnes activistes ont été recensées pour les six premiers mois de l’année, faisant de ce semestre le plus chargé jamais enregistré.

L’univers des actionnaires activistes s’étend également : près de la moitié des activistes recensés en 2024 sont de nouveaux venus (46 % comparativement à 42 % pour l’année 2023). Cette tendance indique que de nombreux fonds sont devenus activistes récemment, voyant dans cette pratique un moyen efficace pour impulser un changement stratégique, signale Lazard.

Légère diminution en Amérique du Nord

En Amérique du Nord, le nombre de nouvelles campagnes a diminué de 3 % par rapport à l’année précédente, ce qui s’explique principalement par un ralentissement au Canada, rapporte Lazard.

Sur les 147 campagnes lancées au premier semestre 2024, près de la moitié (66) ont eu lieu sur le continent nord-américain. Les États-Unis demeurent toutefois un terrain de jeu majeur pour les activistes, avec un total de 62 campagnes lancées au premier semestre.

Le fonds d’investissement américain Eliott Management (30 milliards de dollars d’actifs sous gestion) se distingue avec 11 campagnes lancées au début de 2024, dont six aux États-Unis, trois en Asie et deux en Europe. Le fonds a notamment investi dans Match Group (Tinder), où il a notamment milité pour de nouvelles nominations au conseil d’administration afin d’améliorer les performances du groupe.

Le fonds Barington Capital, actionnaire de Mattel cette année, a lui aussi exercé des pressions en début d’année pour influencer la stratégie du fabricant de jouets à l’égard de deux de ses marques phares, Fisher Price et American Girl.

En 2022, les investisseurs activistes ont demandé le renvoi du personnel de 60 entreprises américaines, soit une augmentation de 46% en données annualisées, selon le cabinet de recherche Insightia. D’après Goldman Sachs, une entreprise sur quatre du S&P 500 a un investisseur activiste au sein de son actionnariat.

Parmi les autres exemples récents, Elliott Investment Management a ciblé Southwest Airlines. Starboard Value s’est attaquée à Autodesk. Jana Partners a fait pression pour obtenir des changements chez Wolfspeed.

En 2018, le Canada se classait au troisième rang mondial des pays touchés par des campagnes d’activisme (204 campagnes), derrière les États-Unis et l’Australie, selon un rapport de Deloitte. Le secteur des ressources était le plus touché, tandis que l’immobilier, les produits de consommation et le cannabis étaient également dans la mire.

Montée en puissance de l’Asie et de l’Europe

La région Asie-Pacifique connaît une explosion du nombre de campagnes activistes, avec 43 campagnes pour les six premiers mois de l’année, presque le même nombre que pour toute l’année 2023. La Bourse de Tokyo, qui exige désormais la communication des plans visant à améliorer la performance du capital pour les entreprises sous-évaluées, constitue un point d’entrée pour les activistes, explique Lazard.

En Europe, les campagnes ont touché davantage de pays que lors des années précédentes. Et parmi les 39 investisseurs ayant lancé des campagnes en Europe au premier semestre, 36 % étaient des nouveaux venus.

Bluebell Capital (250 millions d’euros d’actifs) s’est montré particulièrement agressif sur le Vieux Continent avec trois nouvelles campagnes au premier semestre 2024. Le fonds d’investissement alternatif britannique a notamment demandé au dirigeant de BP d’abandonner son objectif de baisse de la production de pétrole et gaz afin de maximiser la valeur actionnariale, selon le Financial Times. Le fonds londonien, entré au capital du groupe français Worldline, a par ailleurs réclamé une refonte de la gouvernance chez ce dernier, en plus de proposer un cadre sortant de Google pour remplacer le PDG sortant de Telecom Italia.

Selon Christopher Couvelier, responsable des activités de conseil aux actionnaires en Europe chez Lazard, de nombreux fonds sont devenus activistes récemment « car cette pratique peut s’avérer efficace pour impulser un changement stratégique ».

Impact sur les entreprises ciblées

Les entreprises ciblées par les activistes voient leur PDG partir en général dans les 12 mois suivant le lancement de la campagne, ce qui constitue un rythme presque deux fois plus élevé que celui des sociétés non ciblées du Stoxx 600, un indice boursier composé de 600 des principales capitalisations boursières européennes, selon Lazard

Cependant, les investisseurs activistes ont moins bien réussi à pénétrer les conseils d’administration en 2024, car les entreprises se sont défendues efficacement, selon des données de Barclays.

En début d’année, Disney a par exemple fait barrage aux fonds spéculatifs Trian Fund Management et Blackwells Capital, qui voulaient infiltrer son conseil.

Malgré cela, 24 sièges à des conseils d’administration d’entreprises ont été obtenus par les principaux fonds spéculatifs activistes au cours du premier semestre 2024, contre 29 pour l’ensemble de l’année 2023.

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Le nombre de super-riches diminue en Chine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-nombre-de-super-riches-diminue-en-chine/ Thu, 04 Apr 2024 10:50:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99940 PLANÈTE FINANCE – Selon un rapport de l’Institut de recherche Hurun.

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Pour la deuxième fois en 15 ans, le nombre de ménages fortunés a diminué en Chine. Leur richesse totale a fondu de 3,6 % en 2022, soit 1,3 fois le PIB national du pays, signale un rapport de l’Institut de recherche Hurun sur la richesse, dévoilé le 19 mars.

La Chine compte quelque six millions de familles fortunées, rapporte Courrier international dans un article tiré du quotidien de Singapour Lianhe Zaobao.

Les foyers chinois possédant un patrimoine supérieur à 100 millions de yuans (19 millions de dollars) sont les plus touchés par le ralentissement de l’économie chinoise. On dénombre 5 200 ménages de moins dans cette catégorie qui regroupe 133 000 foyers, soit une diminution de 3,8 % en un an.

Le nombre de ménages disposant d’un patrimoine compris entre 1,7 et 18 M$ a reculé de 1,3 % en un an pour s’établir à deux millions, tandis que les familles à la tête d’actifs entre 1 M$ et 1,7 M$ ont diminué de 0,8 % pour s’établir à 5 millions.

Trio de villes pour riches

Les familles fortunées se concentrent dans les grands centres urbains. La majorité des ménages aisés se retrouve dans les villes de Pékin, Shanghai et Hong Kong, suivi des deux métropoles du Sud, Shenzhen et Guangzhou, et enfin de Hangzhou et Ningbo, dans la province du Zhejiang.

La Chine compte désormais au moins 50 villes avec plus de 10 000 ménages aisés, 42 villes avec plus de 5 000 ménages à valeur nette élevée et 37 villes avec plus de 500 ménages à valeur nette ultra-élevée.

Patrimoine à transmettre

L’héritage occupe une place de plus en plus importante dans la composition du patrimoine de ces familles.

D’ici dix ans, 4000 milliards de dollars (G$) de richesses seront appelés à être transmis aux générations suivantes. D’ici 20 ans, si la tendance se maintient, ce pactole devrait représenter 10 000 G$ et s’élever à 15 000 G$ d’ici 30 ans.

Au cours des 15 dernières années, le nombre de ménages fortunés en Chine continentale a doublé, signale le rapport.

Ralentissement économique

Rupert Hoogewerf, fondateur et président de l’Institut de recherche Hurun, affirme que la richesse privée des principaux pays du monde a été affectée à divers degrés par les impacts de la pandémie de COVID-19, l’évolution du paysage géopolitique international et par l’incertitude économique mondiale.

Cette tendance s’explique aussi en partie par le fait que les Chinois les plus fortunés migrent vers Singapour pour fuir le régime chinois de Xi Jinping, selon un article publié sur le site Web britannique UnHerd. L’auteur indique notamment que les tarifs d’adhésion à certains clubs privés ont augmenté pour les expatriés et que « l’inflation semble être largement alimentée » par les riches Chinois.

L’économie accuse un ralentissement en Chine. Le rapport de l’Institut Hurun mentionne qu’en 2022, la croissance du PIB chinois s’est établie à 3 %, en deçà des deux années précédentes (5 %). La monnaie nationale a chuté de 9,2 % par rapport au dollar américain.

Bijoux, montres et vins fins

Les familles aisées chinoises comptent en moyenne cinq membres vivant dans une maison de 280 m². Elles possèdent deux voitures et aiment collectionner les bijoux, les montres et les vins fins. Elles prennent 23 jours de vacances par an et adorent les voyages et la bonne cuisine.

« Les actifs investissables représentent le pouvoir d’investissement. Les actifs offshores représentent un sixième des actifs investissables. Hong Kong et Singapour en sont les points chauds », selon le rapport.

La tendance à la baisse de la valeur nette des valeurs fortunées n’est pas l’apanage de la Chine. Selon une étude de Knight Frank, la richesse totale détenue par les particuliers ayant une valeur nette de 30 M$ US ou plus a diminué de 10 % à l’échelle mondiale.

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Taylor Swift accède au rang des milliardaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/taylor-swift-accede-au-rang-des-milliardaires/ Thu, 16 Nov 2023 11:25:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97241 PLANÈTE FINANCE - La chanteuse américaine a atteint la valeur nette d’un milliard cette année.

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La tournée Eras, qui a pulvérisé des records de vente de billets de spectacles, a propulsé la valeur nette de la vedette de la pop au-delà du milliard de dollars, selon une analyse de Bloomberg News, qui a décortiqué les revenus générés par les diverses activités commerciales de la star.

L’année 2023 aura été celle de tous les succès pour Taylor Swift, a rapporté le média dans une récente édition, comparant le cru 2023 pour la chanteuse de 33 ans à ce qu’a été 1966 dans la carrière des Beatles, lorsqu’ils ont eu trois albums classés numéro 1, ou à 1983 pour Michael Jackson avec le succès phénoménal de l’album Thriller.

Pour calculer le poids économique de Taylor Swift, Bloomberg a pris en compte la valeur estimée de son catalogue musical et de ses propriétés, des revenus tirés des plateformes de streaming, des ventes de musique, des billets de concert et des produits dérivés.

Stratégie payante

Une fois déduits les impôts, les coûts de production et de déplacement de la tournée Eras ainsi que les commissions versées aux dirigeants et aux agents, la valeur de la musique publiée par la chanteuse depuis 2019 s’élève à 400 millions de dollars (M$) US. Les profits tirés de la vente des billets de spectacles et des produits dérivés représentent 370 M$. Les revenus rapportés par l’écoute en ligne valent 120 M$. Les cinq propriétés de la star sont estimées à 110 M$ tandis que les royautés générées par sa musique totalisent 80 M$.

Le catalogue de chansons de la vedette possède à lui seul une valeur qui varie de 400 M$ à 1 G$, selon que l’on retient l’estimation la plus basse ou la plus haute, d’après les experts consultés par Bloomberg. Les investisseurs sont de plus en plus intéressés par les catalogues musicaux des artistes en tant qu’actifs alternatifs, ce qui fait grimper leur valeur. En comparaison avec celui de Taylor Swift, le catalogue du Boss Bruce Springsteen est évalué à 550 M$, tandis que celui du Canadien Justin Bieber vaut 200 M$.

Par ailleurs, il y a cinq ans, la chanteuse a quitté sa maison de disques originale et a commencé à réenregistrer ses albums afin de reprendre le contrôle de ses droits d’auteur. Une stratégie qui s’est avérée payante.

La tournée Eras : une manne

De toutes les activités de l’artiste, les tournées sont les plus lucratives. La part des ventes brutes de billets qui lui revient est en effet bien plus élevée que celle du streaming. De plus, les bénéfices tirés des produits dérivés représentent un bonus non négligeable.

La tournée Eras, la sixième de la chanteuse en carrière et la première après la pandémie, lui a permis d’engranger plus de 700 M$ de revenus pour la première partie, entre mars et août 2023, selon Bloomberg. Au total, un nombre record de 2,4 millions de billets ont été achetés le jour de la mise en vente des billets par Ticketmaster, selon BBC News.

Les profits estimés avant impôts sur les ventes de billets et de produits dérivés ont rapporté à l’organisation de la chanteuse 225 M$ pour la cinquantaine de spectacles donnés à ce jour. Et il reste 89 autres concerts à venir pour la suite de la tournée, qui se terminera en novembre 2024 à Vancouver.

Selon le cabinet d’analyses économiques Common Sense Institute, le chiffre d’affaires généré par les 53 concerts de la première partie de la tournée s’élève à 4,6 G$, soit plus que le PIB de certains pays. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, a déclaré que les dépenses consacrées à des phénomènes culturels tels que les concerts de Taylor Swift étaient des indicateurs de la santé financière des consommateurs américains.

John Williams, président de la Fed de New York, estime pour sa part que l’effet Taylor Swift a contribué à stimuler au cours des derniers mois une économie américaine malmenée par l’inflation et de la hausse du taux directeur.

Des retombées pour les villes

La tournée engendre des retombées économiques bien réelles pour les villes où elle s’arrête. À Minneapolis, les hôtels ont récolté près de 6 M$ les 23 et 24 juin. Houston a engrangé pour sa part 34 M$ lors du passage de la vedette en avril, soit une hausse de 136 % par rapport à la même période en 2019.

Les billets pour assister à un spectacle de la tournée se détaillent en moyenne 254 $ US, signale Bloomberg. Les fans qui ne peuvent pas s’offrir un billet peuvent se tourner vers le film du concert, financé par l’artiste, qui a rapporté 92,8 M$ lors de son week-end d’ouverture le 13 octobre.

L’annonce de la tenue de six concerts de Taylor Swift en novembre 2024 à Toronto a déclenché la frénésie chez les amateurs canadiens pour obtenir un des quelque 240 000 billets disponibles. Lors de la prévente, ils se détaillaient environ 150- $ sur le site du vendeur officiel. Tous les billets « officiels » disponibles ayant été vendus, les personnes qui veulent s’en procurer doivent se tourner vers des sites de revente, où les prix sont bien plus élevés. Ils vont de 2000 $ à plus de 30 000 selon les sites et la section du Centre Rogers. Un profit qui n’ira pas dans les poches de la star.

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La récession des riches se poursuit aux États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-recession-des-riches-se-poursuit-aux-etats-unis/ Thu, 20 Jul 2023 09:50:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95004 PLANETE FINANCE – Une récession qui n’en est pas une, selon le Wall Street Journal.

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Alors que le risque d’une récession économique semble s’éloigner des États-Unis, la « richcession » semble, elle, là pour rester. C’est un journaliste du Wall Street Journal, Justin Lahart, qui a ainsi baptisé en début d’année le ralentissement économique qui touche actuellement les voisins du Sud.

D’habitude, une crise économique frappe en premier les ménages à faibles revenus, qui subissent avant les autres la hausse du chômage. Les chiffres de l’emploi figurent ainsi parmi les indicateurs surveillés à la loupe par les banques centrales pour déterminer les hausses du taux directeur.

Or, depuis le début de l’année, le ralentissement économique frappe surtout les salariés américains aux revenus plus élevés, rapporte le Wall Street Journal, citant une étude de la société Challenger, Gray and Christmas, selon laquelle, chez les ménages qui gagnent un revenu supérieur à 150 000 $, le nombre de demandes à l’assurance-emploi a progressé de plus de 40% en un an. Cette hausse du chômage est plus de cinq fois supérieure à celle des ménages gagnant moins de 65 000 $, souligne la firme.

Elle signale qu’environ un tiers des licenciements annoncés par les entreprises américaines en 2023 ont eu lieu dans des sociétés technologiques telles que Meta Platforms, la société mère de Facebook, où le salaire médian avoisinait les 400 000 $ l’an dernier. Le couperet serait tombé, dans ce secteur, sur près de 200 000 emplois cette année.

Changements de comportements

L’industrie de la finance, où les salaires sont plus élevés, a également été touchée, notamment à la suite de la faillite des banques First Republic, Signature et Silicon Valley. Morgan Stanley a annoncé vouloir supprimer 3000 emplois lors d’une deuxième vague de licenciements, après avoir déjà coupé 2 % de ses effectifs en décembre. Le rachat de Credit Suisse par UBS devrait se solder quant à lui par des coupures de 35 000 postes, dont une partie aux États-Unis.

Ces difficultés chez les salariés à hauts revenus s’accompagnent de changements de comportements de consommation. Selon le Bank of America Institute, les dépenses par cartes de crédit et de débit consacrées par les ménages aisés aux biens non essentiels, comme les produits de luxe, étaient en avril inférieures à la même période de l’an dernier, alors que les dépenses des autres ménages dans ces mêmes biens étaient supérieures.

Walmart rapporte également que ses parts de marché ont augmenté auprès d’une clientèle plus aisée que celle qui fréquente ses allées habituellement. Ce fait est significatif, note David Tinsley, économiste pour l’institut, car les 40% de ménages les plus aisés représentent plus de 60% de la consommation aux États-Unis.

Selon les économistes, la plupart des employés touchés par la « richcession » possèdent un bon niveau d’éducation et peuvent donc trouver un nouvel emploi assez rapidement, ce qui contribue à contenir le chômage malgré les licenciements. Les licenciés des techs trouvent ainsi à se recaser au sein du gouvernement fédéral, ainsi que dans les secteurs de l’hôtellerie, de la vente au détail et du transport.

« Ce n’est pas une récession »

En outre, les travailleurs aisés disposent généralement d’une épargne dans laquelle ils peuvent puiser après avoir perdu leur emploi, ce qui leur permet de continuer à dépenser et d’alimenter l’économie, signale Tom Barkin, président de la Reserve fédérale de Richmond. Jan Hatzius, économiste en chef chez Goldman Sachs, indique pour sa part que cette situation l’a incité à réduire la probabilité d’une récession de 35 % à 25 % au cours des 12 prochains mois.

« Le risque de récession s’éloigne rapidement », a déclaré à l’Associated Press Neil Dutta, économiste chez Renaissance Macro, qu’il s’agisse d’une récession en dents de scie ou d’une « récession des riches », ajoutant que s’il fallait lui donner des noms différents, ce n’était pas une récession.

« Il est facile d’imaginer qu’il pourrait s’agir d’un type différent d’assouplissement du marché du travail […] qui aurait un impact différent, à la fois sur la demande et sur des éléments tels que le taux de chômage, par rapport à un affaiblissement normal », a déclaré pour sa part Tom Barkin à l’agence de presse américaine.

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Une ancienne directrice de Wells Fargo plaide coupable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-ancienne-directrice-de-wells-fargo-plaide-coupable/ Thu, 23 Mar 2023 11:51:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92615 PLANÈTE FINANCE - Dans le cadre du scandale des faux comptes.

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Une ancienne directrice de Wells Fargo a accepté de plaider coupable d’entrave à un examen bancaire dans le cadre du scandale des faux comptes qui a ébranlé la banque en 2016, rapporte l’agence Reuters.

L’accord déposé le 15 mars devant un tribunal fédéral de Los Angeles prévoit que Carrie Tolstedt purgera une peine de prison de 16 mois pour avoir entravé l’enquête des régulateurs sur les pratiques de vente abusives qui ont conduit la banque à payer des milliards de dollars d’amendes.

L’ancienne directrice a également accepté de payer une amende de 17 millions de dollars (M$) dans le cadre d’un accord civil distinct avec le gouvernement, qui lui interdit également de retravailler dans le secteur bancaire. L’entente sera présentée à la cour le 7 avril prochain.

Elle a dissimulé des fautes

« Le système judiciaire et les régulateurs comptent sur les entreprises et leurs dirigeants pour coopérer pleinement lors d’enquêtes sur des actes répréhensibles potentiels. Mais, dans ce cas, Mme Tolstedt a pris des mesures pour dissimuler les fautes commises par Wells Fargo », a déclaré le procureur général par intérim Joseph McNally.

Carrie Tolstedt a été directrice principale de la banque qui gérait les activités de Wells Fargo pour les consommateurs et les petites entreprises de 2007 à 2016. En 2020, Wells Fargo a admis avoir exercé des pressions sur les employés pour qu’ils atteignent des objectifs de vente irréalistes, ce qui les a amenés à ouvrir de faux comptes pour les clients. La banque a payé 3 G$ pour régler trois enquêtes fédérales civiles et criminelles relativement à cette affaire.

Le Bureau du contrôleur de la monnaie avait alors engagé des poursuites civiles contre l’ancienne directrice et plusieurs autres ex-cadres supérieurs de la banque, dont le PDG, John Stumpf, qui se sont vu interdire de travailler dans le secteur bancaire par la suite.

3,5 millions de comptes fictifs

Wells Fargo a reconnu avoir ouvert 3,5 millions de comptes fictifs entre 2002 et le printemps 2017, grâce à quoi elle a perçu des millions de dollars de frais et d’intérêts auxquels elle n’avait pas droit, a rappelé le bureau du procureur.

Les employés falsifiaient les signatures de clients pour ouvrir des comptes sans autorisation, créaient des codes pour activer des cartes de débit non autorisées et transféraient de l’argent de comptes clients vers des comptes non autorisés. Ils touchaient ainsi des primes liées à la vente de nouveaux produits. La banque a reconnu également avoir fait payer des primes d’assurance inutiles à plus d’un demi-million de ses clients sur leurs crédits automobiles.

En 2018, la Réserve fédérale avait pris la banque dans son collimateur et lui avait donné 60 jours pour améliorer son mode de fonctionnement, notamment son système de contrôle interne, ce qui avait abouti au remplacement de quatre membres du conseil d’administration.

À la suite du scandale déclenché par le dévoilement au grand jour de ses pratiques frauduleuses, l’institution a renvoyé quelque 5 300 employés et a écopé d’une amende de 190 M$ en vertu d’une première entente conclue en septembre 2016 avec les autorités américaines.

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Un ancien banquier de Goldman Sachs écope de 10 ans de prison https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/un-ancien-banquier-de-goldman-sachs-ecope-de-10-ans-de-prison/ Sun, 19 Mar 2023 20:57:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92528 PLANÈTE FINANCE - Pour avoir orchestré une fraude de 6 milliards de dollars.

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Roger Ng, un ancien responsable de la banque d’investissement de Goldman Sachs en Malaisie, a été condamné à 10 ans de prison pour avoir détourné avec des complices près de 6 milliards de dollars (G$) du fonds de développement national 1Malaysia Development Berhad (1MDB), dans le cadre de l’un des plus grands scandales financiers de l’histoire de Wall Street.

Les procureurs de la cour fédérale de New York à Brooklyn l’avaient reconnu coupable l’an dernier d’avoir violé les lois américaines anticorruption et de complot. Ils réclamaient 15 ans d’emprisonnement pour ces crimes, qualifiant l’accusé de « banquier profondément corrompu » et soulignant qu’il méritait une peine sévère pour dissuader d’autres professionnels de la finance de corrompre des fonctionnaires afin d’obtenir des contrats, selon The Wall Street Journal.

Dans un verdict rendu le 9 mars, la juge du district Margo Brodie a plutôt tranché pour une peine de 10 ans de prison, indiquant avoir pris en compte le trouble de stress post-traumatique dû au séjour antérieur de l’accusé dans une prison malaisienne.

Le Loup de Wall Street

À l’issue de l’audience, l’avocat de Roger Ng a indiqué que son client avait l’intention de faire appel du verdict, a rapporté l’Associated Press. Le condamné, qui avait plaidé non coupable, a par ailleurs demandé à être autorisé à retourner en Malaisie pour s’occuper de sa mère malade.

Roger Ng, qui a travaillé pour Goldman de 2005 à mai 2014, a été reconnu coupable d’avoir aidé son ancien patron, Tim Leissner, à détourner de l’argent du fonds 1MDB et à verser des pots-de-vin à des fonctionnaires pour obtenir des contrats. Il aurait reçu 47 M$ pour son rôle, selon le ministère américain de la Justice.

L’argent dérobé a été utilisé pour acheter des biens immobiliers de luxe, des œuvres d’art et des bijoux. Il a servi également à financer la production du film Le Loup de Wall Street, avec Leonardo Di Caprio.

Vente d’obligations

En 2012 et 2013, Roger Ng avait participé pour la banque Goldman Sachs à la vente d’obligations du fonds 1MDB. Les transactions ont généré plus de 800 M$ de frais et levé environ 9 G$ destinés à financer des initiatives d’infrastructures publiques et de développement économique en Malaisie. Une partie de ces fonds a été utilisée pour verser des pots-de-vin à des fonctionnaires en Malaisie et à Abu Dhabi afin d’aider la banque à obtenir des contrats, selon les autorités américaines.

Le fonds 1MDB a été créé en 2009 par le premier ministre malaisien Najib Razak pour promouvoir le développement économique du pays. Le scandale financier a contribué à renverser son gouvernement lors des élections de 2018.

« Roger Ng a joué un rôle central dans un projet effronté et audacieux qui a non seulement fait des victimes parmi la population malaisienne, mais qui risque également de saper la confiance du public dans les gouvernements, les marchés, les entreprises et d’autres institutions à l’échelle mondiale », a déclaré Breon Peace, procureur des États-Unis, dans un communiqué.

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