Les deux chercheuses révèlent dans l’article que le présentéisme pourrait, dans certaines circonstances, apporter certains bienfaits. Il permettrait ainsi de maintenir un certain niveau de productivité et apaiser les craintes de prendre du retard. Sans compter que ce phénomène faciliterait le retour au bureau et aurait des effets bénéfiques sur le niveau d’implication.

Il y aurait ainsi quatre types de présentéisme :

• Le présentéisme fonctionnel où les employés continuent de travailler tout en préservant ou améliorant leur état de santé. Cela requiert toutefois un bon environnement de travail et l’employeur doit soutenir son travail et l’aider à remplir ses tâches dans la limite de ses capacités.
• Le présentéisme thérapeutique survient lorsque les routines de travail et la camaraderie entre collègues pallient les effets négatifs du phénomène. Ce dernier contribue au rétablissement de l’employé, même si la productivité est un peu plus basse à court terme.
• Le présentéisme excessif : l’employeur exige de l’employé qu’il maintienne son niveau de productivité au détriment de sa santé. Contrairement aux deux autres formes, ce type de présentéisme n’est bon ni pour l’employeur ni pour l’employé.
• Le présentéisme dysfonctionnel entraîne la détérioration de la santé de l’employé et des performances médiocres. Il mène souvent vers l’absentéisme. Souvent ce type de présentéisme survient lorsque les employés n’ont que peu de possibilités d’ajustement dans leur environnement de travail.

Aller vers le présentéisme positif

Pour encourager les formes positives du présentéisme, les organisations doivent se montrer flexibles et offrir des possibilités d’aménagement ou de réorganisation des tâches. Elles ne devraient pas non plus hésiter à proposer à l’employé de réduire ses heures de travail et lui offrir de l’aide.

Gestionnaires et salariés devraient discuter ensemble des objectifs et attentes afin que la situation ne dégénère pas.

Le présentéisme thérapeutique peut être utilisé pour favoriser le retour au travail après une longue absence ou pour aider les salariés à gérer une situation personnelle difficile et temporaire.

De façon générale, si l’employé malade se sent soutenu par ses gestionnaires et collègues, cela devrait aider à instaurer une des formes positives de présentéisme.

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La vague pandémique a contraint de nombreuses personnes à travailler depuis leur domicile, ce qui, parallèlement, a provoqué la détérioration de la santé mentale.

L’isolement social a des conséquences claires sur le moral des travailleurs. Les prescriptions d’antidépresseurs ont augmenté de 11 % entre avril et septembre 2020, relève Avantages.

Les restrictions sanitaires empêchent toutefois l’entreprise de mesurer l’état de santé mentale des employés.

Ainsi, le présentéisme, qui consiste à venir au travail alors que notre santé physique ou psychologique nuit à notre rendement, s’est déplacé du lieu de travail vers le lieu de résidence.

Mais alors qu’au bureau l’employeur pouvait observer une détérioration de l’état de ses employés, il lui est bien plus compliqué d’assurer la même vigilance à distance.

Pire que l’absentéisme

Pourtant, le présentéisme a des impacts plus néfastes que l’absentéisme, et il serait plus coûteux pour les organisations. À la maison, le présentéisme est entretenu par la difficulté de séparer vie personnelle et travail. L’équilibre travail-famille est plus compliqué à atteindre.

Aussi, l’anxiété et le stress sont nourris par le manque de contacts réels avec les collègues de travail et tout simplement le manque de socialisation.

Face à ces obstacles à une bonne santé mentale, l’organisation peut mettre en place des outils aussi simples que la bienveillance et l’écoute active, souligne Avantages. L’employeur devrait recenser les mesures qu’il offre déjà et les rendre plus accessibles.

Ce travail visant à prendre soin et à écouter les employés ne se limitera pas au court terme. Les futures jeunes recrues, qui auront vécu les répercussions du confinement, auront besoin d’attention et de contacts réels bienveillants. Les outils mis en place durant la pandémie seront donc des atouts pour l’avenir, afin de permettre l’intégration réussie des futurs embauchés.

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