CONFLITS D’INTÉRÊTS - Le cadre réglementaire nécessaire pour la distribution des produits maison semble faire l’objet d’une guerre d’influence dans l’industrie.
« L’idée que la recommandation d’un produit maison par une firme est un conflit d’intérêts soulève un nombre de questions », écrit l’Association canadienne du commerce en valeurs mobilières (ACCVM) dans son mémoire sur les réformes axées sur le client des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM).
Quel type de produit influencera la loyauté des clients? Quels services feront paraître un conseiller comme digne de confiance?
Plusieurs acteurs de l’industrie ne sont pas étonnés par le fait que l’utilisation des fonds maison n’ait que peu d’impact sur la satisfaction des clients, comme le révèle une récente étude de Credo Consulting. Or, certains estiment que les clients n’ont tout simplement pas conscience du biais éthique découlant de la distribution de ces produits.
Les conseillers sont plus enclins à choisir des produits maison pour leurs clients, selon une recherche de Credo.
Les «produits maison», ces outils d'investissement exclusifs offerts par les groupes financiers intégrés et qu'ils promeuvent, suscitent la controverse dans les réseaux indépendants.Dans l'Avis 33-318 («Analyse des pratiques de rémunération des représentants») publié en décembre 2016, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont montré du doigt les problèmes découlant des incitatifs pécuniaires ou non que mettent en place certains réseaux de distribution pour prioriser les produits exclusifs.