régime de retraite à cotisations déterminées (CD) – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 02 Jun 2023 14:38:51 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png régime de retraite à cotisations déterminées (CD) – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Analyse d’une nouvelle option https://www.finance-investissement.com/edition-papier/front/analyse-dune-nouvelle-option/ Mon, 05 Jun 2023 04:14:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94277 Dans bien des cas, mais pas tous, il serait avantageux pour un client de retarder à 72 ans le moment où il commence à toucher sa rente de retraite du Régime de rentes du Québec (RRQ).

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Une analyse individuelle s’impose, mais examinons une étude de cas sur la question.

Selon le budget provincial du Québec, dès le 1er janvier 2024, l’âge maximal d’admissibilité à une rente de retraite passera de 70 à 72 ans « afin d’aider les travailleurs à améliorer leur sécurité financière » à la retraite.

Actuellement, les clients peuvent bonifier leur rente de retraite de 0,7 % pour chaque mois de report de versement après l’âge de 65 ans, et ce, jusqu’à 70 ans. L’an prochain, les clients auront l’option de différer leur rente deux ans de plus.

La rente demandée à 72 ans pourrait être majorée de 58,8 % pour ceux qui ont pleinement cotisé au régime.

Ainsi, une personne demandant sa rente à 72 ans plutôt qu’à 70 ans recevra une hausse à vie de sa rente annuelle pouvant atteindre 2 634 $, souligne le plan budgétaire 2023-2024 du gouvernement québécois. Ce chiffre se base sur la rente versée en 2023.

Avec les actuaires et planificatrices financières Nathalie Bachand et Mélanie Beauvais, de Bachand Lafleur, groupe conseil, nous analysons les effets d’un tel report pour une personne retraitée (voir tableau 1).

Pour consulter le tableau en grand format, cliquez ici.

Examinons le cas de Louise, 65 ans, qui n’a pas de régime de retraite, mais a accumulé un capital de 700 000 $ en REER et de 100 000 $ dans un CELI (données arrondies pour faciliter les calculs). Cette dernière a cotisé une partie de sa vie au RRQ, mais n’a pas droit à la rente maximale. Elle pourrait recevoir dès 65 ans 13 875$, ou 92 % de la pleine rente annuelle. Dans ce scénario, nous supposons que Louise choisira de toucher sa pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV) à 70 ans, ce qui lui donnerait 11 220 $ par an. Elle estime son coût de vie à 50 000 $. Avec un profil 60 % croissance et 40 % revenu fixe, on espère générer un rendement moyen sur les placements de 4 % après frais. L’inflation prévue est de 2,1 % et les rendements se basent sur les Normes d’hypothèses de projection 2023 de l’Institut québécois de planification financière.

Avant le budget, il y avait un enjeu lié au calcul de la rente pour ceux qui ne travaillaient pas ou percevaient un salaire plus faible à partir de 65 ans et souhaitaient différer leur rente. Ces gens pouvaient voir diminuer leur moyenne de gains en carrière et, par conséquent, la rente de retraite.

Québec instaure dès 2024 un mécanisme de protection de la moyenne de gains acquise à partir de 65 ans afin d’éviter cette situation. Si une personne reporte le début du versement de sa rente après 65 ans, la modification de la méthode de calcul permettra alors d’éviter que les années de faibles gains (ou sans salaire) après 65 ans ne réduisent la moyenne des gains utilisés aux fins du calcul de cette rente. Le changement vise à permettre l’obtention de la pleine bonification de 0,7 % par mois jusqu’au maximum de 42 % à 70 ans et 58,8 % à 72 ans.

« Retraite Québec va comparer la moyenne des salaires jusqu’à 65 ans et celle jusqu’à 70 ans pour ensuite choisir le gain le plus élevé pour cette personne », explique Nathalie Bachand. Si on remplace de moins bonnes années par de plus gros gains, on pourrait alors choisir le résultat à 70 ans. Les nouvelles règles s’assurent que le calcul tienne compte au minimum de la moyenne de nos gains de travail à 65 ans.

Dans le cas de Louise, qui a cessé de travailler cette année, cette nouvelle règle sera plus avantageuse puisqu’elle pourra opter pour une moyenne de ses gains jusqu’à 65 ans.

Gérer les risques

La décision de reporter ou non la rente du RRQ (ou même de la PSV) est une question de gestion de risque. Pour un actuaire ou un planificateur financier, il s’agit de faire des calculs mathématiques adaptés à la situation de chaque client, mais pour ce dernier, le facteur émotionnel va souvent occuper le premier rang.

« On a peur de laisser des sous sur la table, mais l’important est surtout de ne pas en manquer à long terme. Pour ceux qui craignent de ne pas profiter de leur patrimoine de leur vivant, il faut comprendre que nos scénarios ne prévoient pas qu’ils vont dépenser moins, mais plutôt qu’ils vont prendre l’argent ailleurs », argumente Nathalie Bachand. Pour Louise, cela signifie que son coût de vie de 50 000 $ sera d’abord financé par son REER et son CELI, et ensuite par des rentes pleinement indexées.

Dans le cas de Louise, quel sera l’effet de reporter le moment où elle débute ses prestations du RRQ ? Premier constat qui découle du tableau:elle épuise ses épargnes à 94 ans plutôt qu’à 92 ans, lorsqu’elle diffère de 65 ans à 70 ans. L’ajout de deux années jusqu’à 72 ans lui permet d’étirer son capital jusqu’à 95 ans. Il y a 25 % de probabilité qu’une femme de 65 ans comme Louise vive jusqu’à 96 ans. Si elle a une espérance de vie normale, le report serait donc une bonne décision.

Par ailleurs, en optant pour une rente à 70 ans, la proportion de son coût de vie couvert par des rentes gouvernementales, après l’épuisement de ses épargnes, serait de 58 %. Et ce pourcentage grimpe à 62 % en remettant le début du versement de la rente du RRQ à 72 ans. « Ses rentes viagères indexées de la PSV et du RRQ couvrent presque les deux tiers de ses dépenses, ce qui est appréciable. Et advenant un épuisement plus rapide des avoirs ou si les rendements ne sont pas au rendez-vous, ce pourcentage de couverture du coût de vie sera garanti », indique Mélanie Beauvais.

Et que reste-t-il pour la succession? Plusieurs vont craindre de trop piger dans leur épargne et ainsi désavantager leurs héritiers. Il est vrai qu’un décès précoce à 75 ans sera plus pénalisant puisqu’on aura davantage drainé nos épargnes personnelles (REER et CELI pour Louise). « Toutefois, dès 85 ans, la tendance se renverse puisque les rentes bonifiées auront plus de poids dans le coût de vie en retardant l’épuisement du capital », observe Mélanie Beauvais. Et si Louise devait décéder à 90 ans, ses avoirs nets auront même augmenté en différant sa rente de 65 à 70 ans, passant de 67000 $ à 119 000 $. À 72 ans, le montant pour ses héritiers atteindra 124 000 $.

Cas particuliers

Il existe de multiples cas de figure et mieux vaut donc sortir la calculatrice. Par exemple, un retraité qui reçoit une rente d’un régime de retraite de 15 000 $ par année n’aura généralement pas droit au Supplément de revenu garanti (SRG) puisque, combiné à la rente du RRQ, son revenu annuel dépassera le revenu prescrit maximum de 20 952 $ pour une personne seule.

« Dans un tel cas, il pourrait être judicieux de décaisser les REER d’abord tout en reportant les rentes du RRQ à 70 ans ou 72 ans afin de maintenir le niveau de vie à long terme sans risque puisqu’on profitera de rentes pleinement indexées », remarque Nathalie Bachand. Ce choix de différer la rente dépendra du coût de vie à maintenir et sera tributaire des avoirs disponibles (REER, CELI, etc.) qu’on pourra décaisser entre 65 et 70 ou 72 ans.

Pour un retraité qui reçoit déjà la rente de conjoint survivant, il y aura un test à faire afin de déterminer si c’est pertinent de différer ou non le début du versement de la rente du RRQ. La rente de conjoint survivant combinée à notre rente ne peut pas excéder la rente maximale pour une personne.

« Parfois, il peut être plus judicieux de reporter notre rente du RRQ de quelques années, notamment si le conjoint décédé percevait une rente élevée. Il faut faire les calculs », dit Mélanie Beauvais.

Soyons francs, l’effet de différer la rente du RRQ sera marginal lorsqu’un retraité dispose d’un patrimoine très élevé par rapport à un coût de vie relativement faible. Les retraités n’ont pas nécessairement besoin de ces rentes bonifiées et indexées pour vivre.

Or, le report des rentes demeure tout de même une meilleure décision financière si ces personnes perdent entièrement leur PSV en raison de leurs revenus importants. Sur papier, on a donc les moyens de différer la rente du RRQ à 72 ans, ce qui permettra de mieux gérer les risques à la retraite, soit la longévité, le placement et l’inflation.

Parfois, la situation n’est pas aussi claire. Cela dépend aussi du coût de vie du client. « Lorsque les revenus imposables sont près de la limite de la récupération de la PSV, le report de la rente du RRQ peut nous pénaliser en raison des bonifications. Il faudra donc faire des calculs pour voir l’âge où ça devient moins intéressant », précise Mélanie Beauvais. Toutefois, la rente plus élevée à 70 ou 72 ans pourrait ultimement retarder le décaissement du REER et engendrer du rendement à l’abri de l’impôt lui-même différé. Est-ce que la perte de la PSV pourrait alors être compensée ou non ? Des calculs s’imposent.

Outre dans les cas de clients malades ou ayant des antécédents médicaux, familiaux ou héréditaires particuliers, quand est-il sensé de ne pas différer le moment de percevoir sa rente ? Ce serait le cas de retraités qui disposent de faibles revenus. Pensons à une personne qui aura droit au Supplément de revenu garanti, qui a peu de REER et dépense 20 000 $ annuellement tout en retirant une petite rente du RRQ. « Il vaudra possiblement la peine de la devancer à 60 ans afin de maximiser le SRG plus tard », confirme Mélanie Beauvais.

Le 18 mai dernier, Mélanie Beauvais et Nathalie Bachand ont présenté conjointement avec Martin Dupras, de ConFor financiers, une formation sur les modifications à venir au RRQ. Cette conférence est accessible en différé.

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Les régimes PD plus économiques que les CD https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-regimes-pd-plus-economiques-que-les-cd/ Fri, 21 Jan 2022 13:07:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=84758 Selon le National Institute on Retirement Security.

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Les régimes de retraite à prestations déterminées (PD) seraient plus économiques que les régimes à cotisation déterminée (CD), selon un nouveau rapport du National Institute on Retirement Security, repris par Avantages.

Ainsi, un régime PD typique présenterait un avantage de 49 % en matière de coûts par rapport à un régime CD typique, selon le rapport américain. Cet écart s’expliquerait notamment par :

  • la mise en commun du risque de longévité;
  • la répartition de l’actif;
  • les frais peu élevés;
  • et la gestion professionnelle des régimes PD.

Par exemple, alors que les régimes CD doivent recevoir des cotisations excédentaires pour permettre à chaque employé de s’autoassurer contre la possibilité de longévité, la mise en commun du risque de longévité des régimes PD leur permet de financer des prestations en fonction de la longévité moyenne des participants, tout en versant à chaque travailleur un revenu mensuel, peu importe son espérance de vie. Cette différence permettrait aux régimes PD de faire des économies totales de 7 %, d’après les calculs du rapport.

La gestion professionnelle permet aux régimes PD d’obtenir de meilleurs rendements nets et cela à des frais moins élevés. Un régime PD coûterait ainsi 27 % de moins qu’un régime CD « idéal », qui affiche des frais inférieurs à la moyenne. Les rendements nets supérieurs des régimes PD générerait pour leur part une réduction additionnelle de 30 % des coûts.

« En résumé, lorsqu’il s’agit de fournir un revenu de retraite, les régimes à prestations déterminées sont nettement plus efficaces sur le plan économique que les comptes de retraite individuels en raison de la mise en commun des risques entre un grand nombre d’individus, d’un horizon de placement plus long, ainsi que de frais moins élevés et de rendements supérieurs », peut-on lire dans le rapport.

L’écart de coût entre les régimes se ferait surtout à partir de la retraite. Les participants absorbent ainsi des frais beaucoup plus élevés lorsque leurs actifs sont retirés d’un régime de retraite CD.

« Plus précisément, il serait respectivement 96 % et 37 % plus coûteux pour un régime CD “typique” et un régime CD “idéal” de fournir le même niveau de revenu de retraite qu’un régime PD typique, précise le rapport. Ainsi, les régimes PD continuent d’offrir un avantage important en termes de coûts. »

Toutefois passer d’un régime PD à un régime CD s’accompagne également de contreparties. On peut ainsi penser à l’augmentation des coûts de prestations ou une réduction importante des prestations de retraite, prévient le rapport.

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Pistes d’optimisation du décaissement https://www.finance-investissement.com/edition-papier/planification-de-la-retraite/pistes-doptimisation-du-decaissement/ Mon, 22 Nov 2021 05:12:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83715 Le moment à partir duquel un client touche ses rentes publiques importe.

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On n’est pas à la veille de voir l’intérêt pour l’optimisation du décaissement décroître. En fait, à peu près tous les conseillers veulent être en mesure de prodiguer des conseils à leurs clients en cette matière, sous peine de les perdre au profit de la concurrence. À défaut d’avoir un outil de calcul qui simule une quantité innombrable de scénarios, comment peut-on faire un travail d’optimisation du décaissement acceptable?

Avant toute chose, mentionnons qu’il faut faire des projections. C’est la base. Nul ne peut prétendre à l’optimisation sans s’assurer, au minimum, que les liquidités du client seront suffisantes jusqu’à la fin de sa vie ou de la dernière année de projections choisie.

Une fois cette étape franchie avec succès (après avoir peut-être fait certains ajustements et respecté les normes de projections de l’Institut québécois de planification financière – IQPF), on peut se concentrer sur l’amélioration de la situation.

Seuil d’imposition nulle 

Si votre logiciel de projections financières illustre des revenus imposables inférieurs aux seuils d’imposition nulle, c’est-à-dire à des niveaux de revenus imposables où l’on « commence » à payer de l’impôt, il faut corriger cette situation. Les années où cela se produit, vous devriez forcer des retraits des comptes REER ou de fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), ou de sociétés par actions, le cas échéant. Ces retraits devraient être suffisants pour payer un peu d’impôt aux deux ordres de gouvernement. Il est inutile de viser à ne pas payer d’impôt du tout. Cela signifierait qu’on renoncerait à certains crédits à l’un des ordres et ce n’est souvent pas optimal.

S’il est compliqué de forcer plusieurs retraits au fil des années, forcez au moins un retrait dans la première année des projections. Vous pourrez voir l’impact de ce retrait sur le long terme.

Toutefois, si votre client se qualifie pour le Supplément de revenu garanti (SRG), il ne faut pas viser un seuil d’imposition nulle, mais bien le revenu imposable le plus faible possible, incluant possiblement le report du moment où un client commence à recevoir ses prestations du Régime de rentes du Québec (RRQ), à cause des TEMI (taux effectifs marginaux d’imposition) très élevés pour le SRG.

Dans la vraie vie, si aucun calcul d’optimisation n’a été fait, assurez-vous de respecter ces règles chaque année.

REVENUS DE PLACEMENT

Si votre client possède un portefeuille d’actifs détenus dans un compte non enregistré, faire des investissements en titres générant davantage de gains en capital et moins d’intérêts que ceux des comptes enregistrés sera favorable.

Des fonds constitués en société, avec leur report d’imposition, constituent souvent une bonne option en cette matière. Une bonne gestion des achats et des ventes dans ce type de compte, notamment pour augmenter le revenu imposable pour profiter d’un faible taux d’imposition ou pour appliquer une perte passée, permet également d’optimiser la fiscalité.

Lors du récent congrès de l’Association de planification fiscale et financière (APFF) au mois d’octobre dernier, on nous présentait une autre approche qui, en période d’accumulation, pouvait favoriser la présence de revenus d’intérêt dans les comptes non enregistrés. Je n’ai pas encore eu l’occasion de tester cette nouvelle recommandation dans mon modèle. J’y reviendrai lorsque ce sera le cas.

Report du RRQ et de la PSV

On devrait également évaluer l’opportunité de reporter à 70 ans le moment où un client commence à recevoir ses prestations du RRQ et de la Pension de la sécurité de la vieillesse (PSV). Ici, ce n’est pas une optimisation fiscale, mais une certaine « optimisation » financière. C’est simplement un pari qu’on fait dans le cas du report de ces prestations.

Ce pari est celui d’atteindre ou non un certain âge. « Dis-moi à quel âge tu vas mourir, je te dirai à quel âge prendre tes rentes. » C’est noir ou c’est blanc. Une actualisation à l’aide de taux de mortalité n’est pas utile pour un individu, car il ne suivra pas la loi des grands nombres à lui seul.

Ce qu’il est intéressant de constater ici, c’est que le point « mort » (âge de décès où les scénarios sont équivalents) se situe souvent autour de 85 ans avec des hypothèses réalistes. Autrement dit, un décès avant 85 ans favorise souvent un début de rente à 65 ans, alors qu’un décès après cet âge requiert souvent un début à 70 ans pour être plus rentable. Or, l’âge de 85 ans, selon les tables de mortalité utilisées par l’IQPF, est inférieur à l’espérance de vie des personnes de 65 ans et plus. En fait, en moyenne, les personnes de 65 ans sont près d’une probabilité de 2/3 d’être encore vivantes à 85 ans.

Cela signifie que, si votre client est dans un état de santé « moyen », il a souvent deux chances sur trois de faire un bon coup en reportant ces rentes au maximum. S’il est en mauvaise santé, il est peut-être vrai qu’« un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » dans ce cas.

Produits financiers 

La souscription de certains produits financiers permet d’optimiser la situation, sur le plan tant fiscal que financier. Divers produits d’assurance et rentes peuvent être illustrés pour votre client. L’idéal est d’illustrer les différents concepts de façon intégrée pour tenir compte de l’ensemble de la situation avec, notamment, des calculs fiscaux plus précis qu’un simple taux d’imposition moyen sur la durée des projections.

Par exemple, grâce à la fiscalité, la souscription d’une assurance vie permet d’augmenter la valeur successorale pendant une période excédant l’espérance de vie. Dans un contexte d’entreprise, le taux de rendement interne (TRI) demeure souvent intéressant, même à un âge de décès dépassant 100 ans. Les projections de retraite du client devraient toutefois confirmer qu’il dispose d’excédents appréciables. Le client doit aussi être à l’aise avec le fait que des capitaux soient immobilisés jusqu’à son décès.

Cas types 

Afin d’illustrer certains éléments indiqués ci-dessus, prenons l’exemple de deux couples dont les membres sont tous âgés de 65 ans et à l’aube de la retraite définitive.

Les données sont les suivantes:

Pour voir ce tableau en plus grand, cliquez ici.

Un ensemble d’hypothèses réalistes vient compléter le portrait, dont les suivantes:

  • Profils d’investisseurs évolutifs: modérés de 65 ans à 75 ans, conservateurs de 75 à 85 ans et « dépôts garantis » par la suite;
  • Les membres des deux couples reçoivent les prestations maximales de la PSV et du RRQ, car, dans ce dernier cas, les faibles revenus de début de carrière sont éliminés dans les 15 % de retranchement prévu par le RRQ;
  • Ordre de décaissement du couple 1: d’abord l’épargne non enregistrée, puis le CELI et le FERR, et le fonds de revenu viager (FRV) issu du régime de retraite à cotisations déterminées (CD) (avec priorité au retrait maximal de FRV);
  • Ordre de décaissement du couple 2: d’abord l’épargne non enregistrée, puis le dividende en capital, le CELI, le dividende déterminé, le dividende ordinaire et le FERR.

Résultats du couple 1 

L’important ici, ce ne sont pas les chiffres absolus, mais bien la tendance de prise de valeur générée par les différentes solutions.

Un scénario de base, avec des rentes gouvernementales et une conversion du régime de retraite à CD en FRV à 65 ans, amène notre couple à un actif d’une valeur liquidative de 160 000 $ à l’âge de 95 ans. Étant donné les revenus à 65 ans, l’atteinte d’un d’imposition nulle ne crée presque aucune valeur.

Pour voir ces tableaux en plus grand, cliquez ici.

Avec un report des rentes publiques à 70 ans, on peut voir que la valeur liquidative augmente de 225 000$ à 95 ans, pour s’établir à 385 000 $. Comme le montre le graphique 1, qui illustre l’effet unique du report du RRQ et de la PSV, on peut constater le point de croisement autour de 85 ans pour que le report devienne rentable.

À noter qu’un report de la PSV donne un meilleur résultat qu’une PSV prise à 65 ans accompagnée du SRG.

Finalement, en forçant certains retraits dans le but d’augmenter le revenu imposable, particulièrement dans le compte FERR de Nicole, avant l’âge de 75 ans, il est possible de gagner encore une trentaine de milliers de dollars à 95 ans.

Résultats du couple 2 

Selon le scénario de base, notre couple a des actifs d’une valeur liquidative de 2 005 000 $ à l’âge de 95 ans comme le montre le graphique 2.

En reportant les rentes publiques à 70 ans, la valeur liquidative augmente de 250 000 $ à 95 ans. Dans cette situation, le point de croisement (pour que le report du RRQ et de la PSV devienne à lui seul rentable) se situe autour de 83 ans.

Finalement, en forçant certains retraits dans le but d’augmenter le revenu imposable, particulièrement en dividendes ordinaires, et en utilisant des fonds constitués en société, particulièrement si ces fonds ont de bonnes pertes accumulées, il est possible de gagner des centaines de milliers de dollars à 95 ans.

Dany Provost est directeur planification financière et optimisation fiscale, SFL Expertise

 

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L’avenir est aux régimes de retraite hybrides  https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lavenir-est-aux-regimes-de-retraite-hybrides/ Thu, 21 Oct 2021 12:06:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=82975 PLANÈTE FINANCE - Ceux-ci pourraient remplacer les régimes à cotisations déterminés aux États-Unis. 

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Les régimes à cotisations déterminés (CD) pourraient céder leur place aux régimes de retraite hybrides aux États-Unis, selon une étude de la Brookings Institution, reprise par Avantages.

Si les régimes à CD ont su prendre le pas sur les régimes à prestations déterminés (PD) au cours des dernières décennies, ils risquent cette fois de perdre leur monopole. Les régimes hybrides possèdent des éléments des régimes CD et PD, et regroupent les cotisations des participants et des employeurs dans des fonds gérés par des professionnels.

Par exemple, dans les régimes de retraite hybride, comme pour les régimes CD, les gestionnaires de fonds ciblent, sans les garantir, les niveaux de prestations annuelles futures.

« Pour les promoteurs, les régimes hybrides évitent la volatilité des coûts de financement en acceptant des contributions fixes de l’employeur, ce qui corrige cet inconvénient des régimes à prestations déterminées », rapporte Brooking Institution.

Toutefois, ces régimes hybrides mettent en commun le risque de longévité entre les participants et fournissent des investissements professionnels mis en commun ce qui permet de « corriger » les faiblesses de la majorité des régimes CD, continue l’étude.

Les employeurs évitent le coût du financement des prestations de type retraite à PD et les participants, quant à eux, bénéficient d’une gestion professionnelle des investissements et de la mise en commun du risque de longévité, résument les chercheurs principaux de la Brookings Institution William Gale, Mark Irwy et David John et l’analyste de recherche Christopher Pulliam.

« La mise en commun des risques d’investissement et de longévité des plans des régimes hybrides et l’absence de garantie du montant des prestations leur permettent de fournir un revenu de retraite à vie en interne; ils ont la possibilité, mais pas la nécessité, d’acheter des rentes auprès d’assureurs », ajoutent-ils.

Passer d’un régime CD à un régime hybride serait ainsi judicieux pour les entreprises désirant offrir de meilleures prestations que celles offertes par un régime CD sans que cela soit aussi coûteux qu’un régime PD, selon les auteurs. Ces derniers estiment ainsi que les régimes hybrides offrent « un nouvel éventail plus riche et plus nuancé de stratégies de partage et de mise en commun des risques ».

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Utiliser le report des rentes gouvernementales pour compenser les faibles taux d’intérêt? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/martin-dupras/utiliser-le-report-des-rentes-gouvernementales-pour-compenser-les-faibles-taux-dinteret/ Fri, 30 Jul 2021 12:20:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=81384 En raison des taux d’intérêt, plusieurs cherchent d’autres solutions.

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La faiblesse actuelle des taux d’intérêt constitue un défi de taille pour plusieurs retraités. Ces derniers, étant en mode de décaissement, décident fréquemment de réduire la proportion de leur portefeuille exposée aux marchés boursiers afin d’y augmenter le poids des placements à revenus fixes. Le niveau actuel des taux d’intérêt fait en sorte que plusieurs cherchent d’autres solutions.

Considérer les régimes de retraite dans la répartition d’actifs

Sans surprise, un participant à un régime de retraite à cotisations déterminées (CD) devrait considérer les actifs détenus dans ledit régime CD, et leur répartition, au moment d’établir sa répartition globale d’actifs. Pour les régimes de retraite à prestations déterminées (PD), de plus en plus d’experts tendent à considérer leur valeur à titre de placement à revenus fixes au bilan et dans la répartition d’actifs des particuliers. Les principales raisons sont les suivantes :

  • Ces régimes sont bâtis pour procurer un revenu régulier;
  • Tout comme la valeur des placements à revenus fixes, la valeur d’un régime PD tend à bouger à l’inverse des mouvements de taux d’intérêt.

On notera que le fait que la rente du régime soit déjà en cours de paiement, ou que le participant soit rendu à un âge tel que le transfert de la valeur du régime PD ne soit plus permis, pourrait constituer un défi d’évaluation de la valeur dudit régime, mais pas une raison pour ne pas inclure celle-ci au bilan et la considérer dans la répartition d’actifs du particulier.

Il pourrait en être de même pour la valeur des régimes de retraite gouvernementaux, le RRQ et la PSV. Sur son site, l’IQPF offre des calculateurs permettant d’estimer la valeur de ces deux régimes.

Utiliser le report des rentes gouvernementales

Ma chronique d’avril dernier présentait des simulations de report des rentes gouvernementales. Est-ce que de tels reports pourraient constituer une solution au défi actuel? Afin de répondre à cette question, imaginons un cas. Un homme de 65 ans en bonne santé à droit aux rentes de retraite maximale (en janvier) des deux régimes, RRQ et PSV, c’est-à-dire 14 499 $ et 7 384 $. Il détient également 750 000 $ en REER.

S’il décide de demander le paiement des deux rentes dès 65 ans, et, en considérant un rendement net de 4,00% sur ce REER et un taux d’inflation annuel de 2,00%, voici les revenus annuels indexés qu’il peut recevoir jusqu’à 90 ans environ :

RRQ PSV REER/FERR Total
14 499 $ 7 384 $ 38 000 $ 59 883 $

Le tableau suivant présente la valeur de ces actifs à 65 ans :

RRQ PSV REER/FERR Total
294 661 $ 149 171 $ 750 000 $ 1 193 832 $

Note : Nous avons utilisé les outils de l’IQPF avec un taux d’actualisation de 3,50 % et un taux d’inflation de 2,00 %. Nous avons appliqué la bonification de ces deux rentes après 65 ans.

Imaginons que ce particulier cherche à détenir une proportion globale de 60 % titres à revenus fixes. Si on considère la valeur des deux régimes gouvernementaux comme des titres à revenus fixes, son REER devra en détenir 36 %. Ce faisant le total de ces titres à revenus fixes serait égal à 294 661 $ + 149 171 $ + 270 000 $ (soit 36 % de 750 000 $) pour un total de 713 832 $, soit 60 % de 1 193 832 $. Cette proportion serait assez stable dans le temps.

Si ce même particulier décidait de reporter à 70 ans sa demande des deux rentes gouvernementales, en présumant qu’il avait suffisamment cotisé au RRQ pour avoir droit à la rente maximale à 70 ans, il aurait forcément besoin de retirer plus de sommes de son REER pour compenser, durant les 5 premières années, l’absence de rentes gouvernementales.

Voici les revenus qu’il recevrait à 65 ans :

RRQ PSV REER/FERR Total
0 $ 0 $ 59 883 $ 59 883 $

Voici ce qu’il recevrait à 70 ans :

RRQ PSV REER/FERR Total
23 868 $ 11 087 $ 31 160 $ 66 116 $

Note : Nous avons utilisé une hypothèse d’inflation annuelle de 2,00% et de croissance du MGA de 3,00 %.

Le tableau suivant présente la valeur de ses actifs à 70 ans :

RRQ PSV REER/FERR Total
390 865 $ 181 571 $ 568 691 $ 1 141 127 $

Imaginons que ce particulier vise toujours détenir une proportion globale de 60 % titres à revenus fixes. Si on considère la valeur des deux régimes gouvernementaux comme des titres à revenus fixes, son REER devra en détenir seulement 20 %. Ce faisant le total de ces titres à revenus fixes serait égal à 390 865 $ + 181 571 $ + 119 738 $ (soit 20% de 568 691 $) pour un total de 692 174 $, soit 60 % de 1 141 127 $. Cette proportion serait assez stable dans le temps.

 En conclusion

Le report des rentes gouvernementales augmente le poids relatif des placements à revenus fixes dans la répartition globale. Dans le cas analysé, le report fait passer la proportion de placements à revenus fixes nécessaire au REER/FERR de 36 % à 20 % réglant ainsi une partie du défi cité en début de chronique. On notera que cette chronique ne constitue pas une recommandation de placement ou de répartition d’actifs.

Martin Dupras, a.s.a., Pl.Fin., M.Fisc, ASC

Fellow de l’IQPF

ConFor financiers inc.

Juillet 2021

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