ressources naturelles – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 07 Oct 2024 19:51:40 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png ressources naturelles – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Des FNB pour profiter des tendances favorables aux commodités https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/laurent-boukobza/des-fnb-pour-profiter-des-tendances-favorables-aux-commodites/ Wed, 09 Oct 2024 10:50:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103369 ZONE EXPERTS - Un conseiller doit bien en comprendre l’actif sous-jacent.

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Plusieurs tendances séculaires mondiales laissent présager un futur dans lequel les besoins en ressources naturelles seront criants et croissants. Et le secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) offre nombre d’outils pour en tirer avantage.

Ainsi, parmi ces tendances figure l’accroissement de la population, le vieillissement des infrastructures existantes dans les pays développés ainsi que l’industrialisation et l’urbanisation des pays émergents, soit où la croissance démographique a été la plus prononcée au cours des dernières décennies[1]

De plus, certains chocs externes comme les mesures sanitaires découlant de la pandémie de COVID-19 ont mis en lumière la dépendance et la concentration de nombreuses chaînes d’approvisionnement à travers le monde dans certaines régions, souvent éloignées du consommateur final.

Pensons également à la conscientisation collective de l’importance de l’air que nous respirons (!) et des efforts entrepris à l’échelle mondiale afin d’orchestrer une transition énergétique vers une économie plus soutenable et soucieuse de l’environnement.

Ajoutons au tableau la transition actuelle vers l’électrification de l’économie et des moyens de transport et la nécessité de gérer les intrants pour produire cette électricité, dont le charbon et le gaz naturel liquéfié.

La numérisation de l’économie devrait accentuer la demande d’électricité. Les nouvelles technologies énergivores telles que l’intelligence artificielle (IA) sont autant de vents de dos et de défis pour les besoins de matériaux de base supportant la transition énergétique.

Ces transitions s’accompagnent de besoins d’investissement dans des infrastructures capables d’accommoder ces changements majeurs. Examinons, parmi ces tendances, trois thèmes majeurs d’investissement susceptibles d’être bénéfiques pour les investissements dans les secteurs des ressources naturelles ou les commodités.

Rapprochement des chaînes d’approvisionnement

Les chaînes d’approvisionnement et les capacités industrielles devraient subir une refonte de manière à se rapprocher davantage du consommateur final. L’objectif est qu’elles soient plus locales afin de réduire la dépendance à des puissances étrangères et minimiser l’impact de tensions géopolitiques dans un contexte tendu de déglobalisation (inflationniste par ailleurs). On désigne en anglais cette tendance le reshoring ou onshoring.

Le graphique suivant de l’organisation statistique américaine U.S. Census Bureau illustre cette tendance actuelle.

Pour consulter le graphique en grand format, cliquez ici.

Investissement en infrastructures

Ces investissements seront nécessaires pour le développement des capacités de production liées au rapprochement des chaînes d’approvisionnement.
Les infrastructures existantes dans certains pays industrialisés sont vieillissantes et les flux migratoires entraînant un accroissement de la population renforcent là encore le besoin de maintenir et d’accroitre la capacité des infrastructures.

Le graphique suivant de la Réserve fédérale de Saint-Louis montre même que cet investissement en infrastructure est appelé à se maintenir.

Pour consulter le graphique en grand format, cliquez ici.

Transition énergétique

Très intensive en ressources, la demande croissante d’électricité augmente et les énergies renouvelables et le gaz naturel sont susceptibles d’être sollicités pour répondre à cette demande. La transition des industries lourdes (telles que l’acier ou le ciment), le développement de l’IA et des centres de données ainsi que l’électrification de la société sont autant de facteurs qui font augmenter la demande de toutes les formes d’énergie.

Pour consulter le graphique en grand format, cliquez ici.

Ces trois des grandes tendances stimuleront la demande en ressources naturelles, ce qui pourrait avoir un effet sur les prix des matières premières.

Comment un client peut-il en bénéficier d’une exposition à cette thèse d’investissement par l’intermédiaire des FNB. Différentes options s’offrent.

Historiquement, les FNB disponibles dans le marché canadien ont offert des expositions sectorielles spécifiques comme à l’évolution du prix du pétrole, ou bien de l’or.

Ces expositions peuvent être dites « physiques », obtenues en détenant le sous-jacent comme de l’or ou de l’argent physique dans des coffres. Les FNB fonctionnant de la sorte doivent souvent encourir des coûts d’entreposage et d’assurance, etc. qui seraient reflétés dans le frais de gestion de ces fonds.

À noter que ce type d’exposition n’est pas forcément disponible pour tous les genres de commodités.

L’exposition aux matières premières peut également être dite « synthétique », c’est-à-dire, par l’intermédiaire de contrats à terme sur marchandise, comme des contrats à terme sur des ressources comme le gaz naturel ou bien le pétrole. Ces matières ne se prêtent pas bien à une conservation physique et c’est pourquoi une telle exposition s’obtient via des contrats à terme. Certains fonds offrent même des expositions à levier sur la performance court-terme du sous-jacent.

Pour un FNB dont l’actif sous-jacent est un contrat à terme sur une marchandise ou une matière première, il est important de comprendre que ces FNB ne suivent pas le cours ‘spot’ de la commodité, mais plutôt le prix du contrat à terme détenu. Les contrats à terme ayant une date d’échéance, le FNB va devoir ‘rouler’ son exposition en vendant les contrats arrivant à échéance pour en racheter des nouveaux, ce qui peut faire que le rendement du fonds diffère de celui du prix de la commodité.

En effet, il se peut alors que les contrats à terme futurs soient plus chers que ceux dont l’échéance est plus rapprochée. Toute chose étant égale, la déplétion de la valeur temps des contrats à terme peut venir nuire à la performance du FNB et entraîner une erreur de suivi entre la performance du FNB et celle du prix de la commodité sous-jacente.

Par ailleurs, certains FNB offrent une exposition indirecte aux commodités par l’intermédiaire d’une sélection de sociétés publiques dont l’activité (et généralement le prix de leur action en Bourse) est fortement reliée au prix d’une commodité spécifique. Les compagnies minières, aurifères ou les opérateurs de pipelines en sont des exemples.

Comme le reste du marché des FNB, les FNB offrant une exposition aux ressources naturelles évoluent. Le marché des FNB canadiens compte maintenant environ 30 % de FNB non indiciels.

Les grands thèmes supportant la thèse d’investissement et le prix de certaines commodités ont ravivé l’intérêt des investisseurs dont la pondération en ressources dans les portefeuilles a été réduite dans les dernières années.

La combinaison des secteurs de l’énergie et des matériaux représente approximativement 30 % de l’indice S&P/TSX, un réalignement de cette exposition dans les portefeuilles sur la pondération de l’indice représente alors une opportunité pour le marché des FNB d’offrir de nouvelles solutions aux investisseurs pour tirer avantage de ces tendances.

Des FNB diversifiés dans leur exposition aux différentes ressources, activement gérés dans l’allocation aux différents secteurs et intégrant la recherche fondamentale et la sélection individuelle de titres dans l’univers d’investissement représentent une innovation bienvenue pour la versatilité et le développement des solutions d’investissement offertes au marché canadien.

Par Laurent Boukobza est vice-président, FNB, chez Placements Mackenzie

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[1] Demographic Stagnation: The “new” Emerging Markets norm (macrobond.com)

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Les FNB de matières premières font un retour en force https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-de-matieres-premieres-font-un-retour-en-force/ Wed, 11 Sep 2024 09:44:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102784 FOCUS FNB – La demande d’or propulse ce segment de marché.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont enregistré des créations nettes de 4,2 milliards de dollars (G$) en août, un résultat inférieur à juillet (5,2 G$) et juin (10 G$). Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont cumulé des créations nettes de 43 G$, portant leur actif sous gestion à 468 G$ à la fin d’août 2024, d’après un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF)

Malgré l’intérêt pour les FNB d’actions et de titres à revenu fixe en août, un autre segment du secteur des FNB canadiens a connu un regain d’intérêt, propulsé par la demande d’un investisseur institutionnel : les fonds négociés en Bourse (FNB) de matières premières.

Ce segment des commodités a enregistré des créations nettes de 576 millions de dollars (M$) en août. Ce regain est principalement dû à la demande croissante pour l’or, dont le prix a grimpé à 2 500 $ l’once le mois dernier, selon BNMF. La majorité de ces entrées proviennent d’un FNB d’or de BMO (ZGLD).

Les FNB canadiens d’actions ont accueilli 1,6 G$ d’entrées nettes le mois dernier. La demande a légèrement fléchi par rapport à juillet, où elles avaient atteint 2,6 G$. Cependant, la demande pour les actions américaines reste forte. Les FNB d’actions des États-Unis ont reçu des créations nettes de 1,9 G$ en août, malgré une correction des marchés au début du mois. En juillet, elles avaient totalisé 2,2 G$. Depuis le début de l’année, plus de la moitié des entrées nettes dans les actions ont été dirigées vers les États-Unis.

En août, les FNB d’actions canadiennes ont quant à eux subi des rachats nets de 1 G$, tout comme les FNB sectoriels des secteurs financier (396 M$), de l’immobilier (18 M$) et de l’énergie (16 M$). Les FNB des secteurs des technologies ont affiché à eux seuls des créations nettes de 290 M$ en août.

Les investisseurs semblent privilégier les FNB pondérés par la capitalisation boursière, alors que l’engouement pour les petites et moyennes capitalisations s’est estompé en raison de la volatilité accrue du marché, selon les analystes de BNMF.

« Lors de la première semaine d’août, les entrées dans les FNB d’actions américaines ont atteint leur maximum, alors que le S&P 500 chutait fortement après des données décevantes sur l’emploi. Cela peut se produire lorsque les investisseurs vendent des actions individuelles et réinvestissent les fonds dans des FNB passifs pour monétiser leurs positions », indiquent les auteurs du rapport, Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma.

Les FNB à revenu fixe et cryptoactifs en mouvement

En août, les FNB canadiens de titres à revenu fixe ont enregistré des entrées nettes de 1,1 G$. Cependant, les fonds d’obligations gouvernementales à long terme ont fait l’objet de rachats institutionnels important s’élevant à 963 M$.

Les FNB de dépôt, quant à eux, ont subi des rachats de plus de 300 M$, à la suite de la deuxième baisse du taux directeur de la Banque du Canada en juillet. Les principaux rachats ont été enregistrés par HSAV et CSAV.

Du côté des cryptoactifs, les FNB ont retrouvé une dynamique positive avec des créations nettes de 102 M$, principalement dans les FNB de bitcoins et d’Ethereum. Bien que la tendance soit encourageante, grâce à l’amélioration des prix et au ralentissement des échanges vers les FNB plus récents aux États-Unis, le bilan des FNB de cryptoactifs reste négatif, avec des rachats nets totalisant 432 M$ depuis le début de l’année.

Classement des fournisseurs de FNB

RBC iShares a dominé le marché le mois dernier avec des créations nettes de 1,6 G$, suivi de près par Vanguard (1,2 G$) et BMO (823 M$). Certains fournisseurs ont subi des rachats nets en août, comme Mackenzie (310 M$), TDAM (150 M$) et Global X (79 M$).

Au niveau des fonds, le XIU de iShares et le XUS indexé sur le S&P 500, reçoit les plus importantes créations nettes (580 M$) de fonds d’actions, tandis que XIC, du même fournisseur, enregistre les plus importants rachats du mois (705 M$).

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont enregistré un demi-milliard de dollars de rachats nets en août, principalement chez deux FNB de la gamme Max Diversification de Mackenzie (MWD et MKC), qui doivent être fusionnés avec la gamme Low Volatility de Mackenzie, selon une nouvelle approche d’investissement.

Au total, 24 nouveaux FNB ont été lancés en août. Harvest a créé 8 FNB sur actions individuelles. Les nouveaux FNB utilisent des stratégies de vente d’options couvertes, à part le FNB d’actions mondiales de Russell Investments, le FNB obligataire de PIMCO et deux des quatre fonds lancés par Invesco.

Depuis le début de l’année, les créations nettes dans les FNB d’actions ont dominé le marché des FNB canadiens. Elles atteignent 23,4 G$ à la fin août, comparativement à 14 G$ pour les FNB de titres à revenu fixe. Ces derniers ont accumulé des entrées de 15 G$ pour les 8 premiers mois de l’année, ce qui fait dire à BNMF qu’elles pourraient réduire l’écart avec les FNB d’actions si elles continuent à ce

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Goldman Sachs perd son leader des matières premières https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/goldman-sachs-perd-son-leader-des-matieres-premieres/ Thu, 04 Jan 2024 11:22:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98249 PLANÈTE FINANCE - Alors que les revenus de la division sont en baisse.

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Ed Emerson, qui a dirigé la réorganisation de la division des matières premières de Goldman Sachs depuis 2020, se prépare à prendre sa retraite à 47 ans, après vingt-quatre années dans l’entreprise. Son départ succède à celui de l’économiste spécialisé dans les matières premières Jeff Currie.

Les revenus de l’activité des matières premières de Goldman Sachs ont chuté au cours des trois premiers trimestres de 2023, après avoir été l’une de ses vaches à lait. La conjoncture économique est moins favorable depuis quelque temps pour les matières premières après l’âge d’or des années post-COVID. Le chiffre d’affaires de cette activité avait dépassé les 3 milliards de dollars (G$) en 2022, soit presque autant que le total généré en 15 années d’existence. En 2020 et 2021, les gains avaient atteint près de 2 G$.

Ed Emerson a joué un rôle essentiel dans le redressement des activités pétrolières de la société, ont signalé Ashok Varadhan, Dan Dees et Jim Esposito, les trois dirigeants de la division mondiale des banques et des marchés de Goldman, dans une note de service rapportée par Bloomberg. Ils estiment que le dirigeant a contribué à « consolider la position de Goldman Sachs en tant que leader dans le secteur des matières premières ».

Ed Emerson, un Britannique né en Argentine, a rejoint Goldman Sachs en 1999 comme analyste. Il s’est d’abord spécialisé dans le négoce du pétrole. Nommé responsable mondial du secteur des matières premières en 2018, il a bâti une partie de sa fortune en saisissant les opportunités sur ces marchés à a faveur de la crise de la COVID-19 et de la guerre en Ukraine, avec la flambée du prix des matières premières.

Ces succès lui ont permis de bâtir une véritable fortune. Depuis 2020, le dirigeant a gagné environ 100 M$, soit davantage que le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, qui a engrangé 77,5 M$ au cours de la même période.

Ayant la réputation de ne pas avoir sa langue dans sa poche, Ed Emerson est connu pour ses critiques acerbes de la direction générale de David Solomon, auquel il reproche d’avoir mis en place des stratégies qui auraient conduit Goldman Sachs à essuyer des pertes de milliards de dollars au cours des dernières années, selon Bloomberg.

Lors d’une récente réunion, Ed Emerson a déclaré à ses collègues qu’il avait l’intention de rester impliqué et qu’il était toujours proche du président de Goldman, John Waldron, et du patron de la négociation de marchés, Ashok Varadhan, selon des propos rapportés par Reuters.

À la tête de la division mondiale des matières premières, le vétéran sera remplacé par Xiao Qin et Nitin Jindal, qui ont été nommés co-directeurs. Xiao Qin dirige le négoce des matières premières en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et dans la région Asie-Pacifique. Il est également responsable mondial du négoce du pétrole et des produits raffinés. Il a été nommé directeur général en 2010 et associé en 2016. Nitin Jindal gère le négoce des matières premières dans les Amériques et celui du gaz naturel et de l’électricité en Amérique du Nord. Il a rejoint Goldman en tant qu’associé en 2018.

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Bridgehouse introduit le Fonds mondial d’obligations vertes Nuveen au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/bridgehouse-introduit-le-fonds-mondial-dobligations-vertes-nuveen-au-canada/ Wed, 20 Sep 2023 11:33:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96198 PRODUITS – Il concentre ses investissements dans les projets liés à l'énergie renouvelable, aux changements climatiques et aux ressources naturelles.

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Gestionnaires d’actifs Bridgehouse lance le Fonds mondial d’obligations vertes Nuveen, un portefeuille obligataire qui investit principalement dans des obligations vertes certifiées et non certifiées. Le fonds met l’accent sur les initiatives liées à l’énergie renouvelable, aux changements climatiques et aux ressources naturelles.

Cette initiative vient élargir les options d’investissement vert disponibles au Canada.

Basé à New York, Nuveen est un important investisseur dans le domaine des obligations vertes et de l’investissement responsable. La société gère plus de 1 100 milliards de dollars américains d’actifs à l’échelle mondiale. Elle a développé une expertise dans les domaines des titres à revenu fixe, de l’investissement à retombées sociales et des solutions de rechange, possédant des capacités d’investissement dans les classes d’actifs des secteurs public et privé.

« En tant que chef de file de l’investissement responsable depuis plus de 50 ans, Nuveen a démontré son aptitude à faire fructifier les capitaux au profit des investisseurs, mais aussi de notre planète », affirme Carol Lynde, présidente et chef de la direction de Bridgehouse.

Stephen M. Liberatore, gestionnaire de portefeuille et chef ESG chez Nuveen, souligne que les obligations vertes présentent un double avantage. Elles offrent non seulement un rendement financier concurrentiel, mais ont également un impact positif sur l’environnement. « L’investissement responsable devrait être au cœur d’une approche d’élaboration de portefeuille prudente », dit-il.

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Immenses déficits de métaux à l’horizon https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/immenses-deficits-de-metaux-a-lhorizon/ Tue, 11 Apr 2023 04:08:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92962 La hausse des prix profitera aux titres de matières premières.

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La grande transition énergétique dont nous entretiennent les gouvernements suscitera une demande démesurée de plusieurs métaux critiques que l’industrie minière sera probablement incapable de satisfaire. Cela provoquera une hausse des prix des matières premières dont les investisseurs pourront profiter au premier chef, mais qui risque aussi de faire souffrir l’économie générale.

C’est le point de vue commun qui ressort des échanges entre Finance et Investissement et trois gestionnaires de portefeuille de notre palmarès. « De gigantesques déficits se profilent d’ici les sept prochaines années ; de quelque façon qu’on retourne le problème, nous allons être à court face à la demande », affirme Robert Cohen, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Fonds Dynamique du fonds Catégorie de ressources stratégique Dynamique.

« Nous avons les approvisionnements nécessaires jusqu’en 2024, après ça nous aurons des déficits dans tous les métaux:cuivre, aluminium, lithium, cobalt, etc. », renchérit Curtis Gillis, gestionnaire de portefeuille du fonds Catégorie de société ressources mondiales CI, de CI Gestion mondiale d’actifs. Déjà, les contraintes sont considérables : « Les stocks de cuivre sont à un niveau historique minime de 200 000 tonnes, alors qu’il y a 10 ans, elles étaient à 900 000 tonnes », relate Robert Cohen.

Trop de demande, contraintes de l’offre

Les obstacles sont considérables et se concentrent à deux extrêmes : d’une part, une demande et des attentes démesurées ; d’autre part, des contraintes quasi insurmontables sur le plan de l’offre.

Trois grandes tendances de fond susciteront un besoin de métaux sans précédent, explique Benoit Gervais, vice-président senior et chef d’équipe pour les investissements aux ressources naturelles à la Canada Vie. En premier lieu, il y a le mouvement de la relocalisation (onshoring). « On cherche à avoir un fournisseur plus proche de polysilicone pour des cellules photovoltaïques, mais si ce fournisseur a une main-d’oeuvre d’esclaves, on ne règle aucun problème », affirme le gestionnaire.

Autre mouvement, le déplacement vers les infrastructures vertes, ce qui implique, par exemple, de construire un train de banlieue plutôt qu’une autre voie sur l’autoroute, un pipeline pour de l’hydrogène plutôt que pour du pétrole, refaire et étendre le réseau électrique.

Enfin, tendance de premier plan, il y a la transition énergétique qui se traduit par un déplacement massif de la capacité de production énergétique vers des sources renouvelables : éolien, solaire, hydrogène, nucléaire. À cela s’ajoutent la substitution du parc automobile existant par des véhicules électriques et leurs besoins en batteries. Et c’est sans oublier les stocks de batteries gigantesques qui seront requis pour emmagasiner les énergies renouvelables.

Extraction : une flambée de 400 %

Un rapport de la Banque mondiale de 2017 projetait que les besoins en métaux pour alimenter cette demande sans précédent exigeraient une augmentation moyenne de 400 % de 17 métaux « stratégiques ». En d’autres termes, pour atteindre l’objectif climatique de limiter le réchauffement planétaire à 2° C, il faudra extraire quatre fois plus de ces métaux qu’on ne le fait actuellement.

Les impératifs en métaux varient selon les applications: pour fabriquer les panneaux solaires requis, il faudra 300 % plus d’aluminium, de cuivre, d’indium, de nickel, d’argent et de zinc. Pour produire les quantités astronomiques de batteries de stockage d’électricité, il faudra 1 200 % plus d’aluminium, de cobalt, de plomb, de lithium et de manganèse.

Or, ces capacités minières ne sont tout simplement pas en place. Il n’est même pas certain que, dans tous les cas, les réserves nécessaires de métaux existent. Surtout, « nous vivons dans des sociétés qui sont devenues extrêmement réfractaires à toute exploitation minière », souligne Benoit Gervais.

Le délai d’obtention d’un permis d’exploitation minière est devenu déraisonnable, faisait ressortir dans une récente étude Angelo Katsoras, analyste géopolitique à la Banque Nationale du Canada (« Le défi monumental des objectifs climatiques », juin 2021) : « Sur 35 grands projets qui ont été développés ces 10 dernières années, l’Agence internationale de l’énergie a calculé qu’il faut en moyenne 16 ans pour les faire évoluer du stade de la découverte à celui de la production. Pendant ce temps, aux États-Unis, il faut compter entre 7 et 10 ans pour obtenir un permis d’exploitation minière du gouvernement. Ce long processus d’approbation soulève des questions quant aux capacités du secteur minier de répondre à un bond potentiel de la demande mondiale. »

À la condition, bien sûr, qu’on puisse obtenir un permis, pour commencer, ce qui est loin d’être toujours évident. L’administration Biden, aux États-Unis, vient d’imposer un moratoire de 20 ans sur toute émission de permis d’exploitation minière dans l’État du Minnesota, un des États les plus riches en cuivre, cobalt, nickel et platine. L’interdiction tient à des impératifs environnementaux de protection des eaux.

Concentration chinoise

La géopolitique constitue une autre contrainte majeure à l’approvisionnement en métaux. Tout d’abord, la Chine concentre certains métaux stratégiques de façon inconfortable. Par exemple, selon la Banque mondiale, elle détient 55 % de la production mondiale d’aluminium, un pourcentage qui monte à 61 % quand on y adjoint la Russie. Les deux pays contrôlent 65 % de la production de fer et d’acier et 38 % de la production de cadmium. Par ailleurs, signale Benoit Gervais, l’aluminium chinois émet 15 tonnes de gaz à effet de serre par tonne produite, comparativement à 5 tonnes pour la même quantité d’aluminium canadien. « Les planificateurs n’ont pas encore intégré cet aspect de l’approvisionnement dans leurs calculs », signale-t-il.

Plusieurs sources d’approvisionnement sont dans des pays instables. Par exemple, 36 % de la production de cuivre est concentrée au Chili et au Pérou, deux pays dont le contexte politique est de plus en plus turbulent, signale Angelo Katsoras. De plus, la République démocratique du Congo abrite la plus riche mine de cuivre du monde.

Portefeuilles en santé

L’approvisionnement en minerais semble donc hypothéqué dans un avenir prévisible. Par contre, les prix, de leur côté, font le bonheur des gestionnaires de portefeuille. « La grande surprise, c’est que les métaux ont établi des niveaux planchers beaucoup plus hauts que ce que les analystes prévoyaient, dit Curtis Gillis. On s’attendait à ce que les prix retombent à leur niveau pré-COVID, par exemple le cuivre à 2,50 $la tonne, mais le plancher est maintenant à 3,50 $. »

Pour voir ce tableau en grand format, veuillez cliquez ici.

À cause du prix excessif de l’exploitation des ressources, l’industrie minière « est en attente », affirme Benoit Gervais, tout comme l’industrie pétrolière. Les investissements sont à des creux historiques et les grands projets d’extraction se sont raréfiés. « Il y a un manque de grandes découvertes minérales partout dans le monde, déplore Robert Cohen. Nous sommes loin des grandes hausses d’approvisionnement qu’on a connues dans les années 1990. » En conséquence, les entreprises minières nettoient leur bilan, pratiquent une discipline budgétaire serrée, payent d’importants dividendes et rachètent leurs actions.

Pour l’heure, les actions minières ne sont pas mues par la croissance de l’exploration et de l’exploitation, mais par la simple montée des prix infusée par les contraintes d’approvisionnement. Comme en témoignent les rendements de la dernière année, les fonds d’investissement en profitent largement. Et ce n’est pas près de finir : « Je suis très haussier pour la prochaine décennie », lance Robert Cohen.

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