Qu’est-ce qui nous empêche d’avancer ? Pourquoi n’obtenons-nous pas les résultats espérés ? Qu’est-ce qui explique que nous procrastinions ?

C’est notre mindset, notre état d’esprit.

Ce n’est pas une question de savoir-faire, car 99 % du temps, nous savons très bien ce que nous devons faire : arrêter d’accomplir des tâches à l’extérieur de notre zone de génie, appeler tel client potentiel, laisser aller tel client qui ne correspond pas à notre client idéal.

Nous savons, intellectuellement, ce que nous devons faire. Mais nous ne le faisons pas.

Vous le savez peut-être (ou pas !), mais je suis une coach en PNL (programmation neurolinguistique), et je suis fascinée par le comportement humain : qu’est-ce qui fait qu’une personne passe à l’action et une autre, non ? Pourquoi deux personnes ayant des compétences égales ne parviennent pas au même niveau de succès ?

L’étude et la compréhension du comportement humain m’aident à mieux guider mes clients. Car vous pouvez avoir la meilleure stratégie d’affaires, si votre mindset n’est pas aligné avec vos objectifs, la stratégie ne vaut rien. Vous vous saboterez, vous procrastinerez.

Dans le cadre de mon programme de coaching IN.DÉ.LO.GEA.BLE. je me suis entretenu récemment avec Anick Lapratte, une grande passionnée des neurosciences et du potentiel humain, afin qu’elle explique comment faire de notre cerveau notre allié pour atteindre nos objectifs.

Sara Gilbert – Nous croyons que nous avons un cerveau, mais en réalité, nous en avons quatre. Peux-tu nous expliquer ?

Anick Lapratte – En effet, nous avons une seule boîte crânienne, mais quatre cerveaux. Les études ont démontré que pour avoir du succès, il faut solliciter l’apport des quatre cerveaux :

1. Cerveau gauche : C’est le cerveau de la rationalité, de l’analyse – le cerveau des chiffres, de la logique, le cerveau de la mémoire, du pratico-pratique. Les gens très « cerveau gauche » vont faire des plans, des grilles, des tableaux, des listes de contrôle, etc.
2. Cerveau droit : C’est le cerveau des émotions, des rêves. De nombreux grands dirigeants sont cerveau droit, car ils ont une vision – parfois une grande vision – de ce qu’ils veulent créer. Les gens très cerveau droit vont lire le non-verbal des gens, vont ressentir au-delà de ce qu’une personne dit – intuitivement, il y a un manque d’alignement entre les mots et l’émotion vécue.
3. Cervelet : C’est le cerveau de l’action, des impulsions (positives et négatives). Les personnes dont la dominance est le cervelet passent à l’action très rapidement : ni une ni deux, ils sont déjà passés à l’action lorsqu’une idée leur passe par la tête (vous vous reconnaissez ?).
4. Cerveau médian : C’est le cerveau du plaisir, de notre enfant intérieur, qui aime rire. Les personnes dont le cerveau médian est développé sont celles qui apportent les muffins au bureau, qui pensent au confort et au bonheur des gens qui les entourent. C’est la personne qui aime organiser les 5 à 7.

Ceux qui sollicitent les différentes parties de leur cerveau sans utiliser le cerveau médian ne remportent pas de succès, car ils n’ont pas de plaisir. Ils vont atteindre le burnout avant d’atteindre le plaisir, ils tomberont dans l’hyperperformance.

S.G. – Selon tes recherches en neuroscience, quelle est la recette du succès ?

A.L. – C’est d’utiliser les quatre cerveaux ET d’avoir plus de plaisir !

 Nous utilisons tous les quatre cerveaux, mais il y en a un de prédominant et un secondaire. L’idéal est de compter dans notre équipe des personnes dont la force est notre angle mort, notre partie à développer.

Par exemple, si vous êtes très cerveau droit et cervelet, assurez-vous d’avoir une personne qui est plutôt cerveau gauche et cerveau médian afin de mieux planifier vos projets et d’avoir du plaisir – tout en travaillant à développer vos quatre cerveaux.

Voici les trois ingrédients nécessaires afin que notre cerveau devienne notre allié pour atteindre nos objectifs :

• Avoir une vision de notre projet d’entreprise et nous projeter dans cette vision le plus souvent possible (cerveau droit).
• Avoir un plan détaillé pour atteindre l’objectif dans le plaisir.
• Passer à l’action dans le plaisir.

S.G. – Dans ton programme de formation, tu présentes des questions afin de développer les quatre cerveaux. Peux-tu les partager avec nous ?

A.L. – Absolument ! Avant d’entamer un projet ou une idée d’affaires, posez-vous ces quatre questions afin d’optimiser sa réussite et d’obtenir de meilleurs résultats (toujours dans le plaisir !) :

1. Quelle est la vision de mon scénario réalisé ? (cerveau droit – créativité)
2. Quel est mon plan pour atteindre mon objectif ? (cerveau gauche – plan)
3. Que vais-je faire pour que ce soit plaisant, agréable, confortable ? (cerveau médian – plaisir)
4. Je commence par quoi et quand ? (cervelet – action)

Pour ma part, je me pose ces questions avant d’entamer tout projet, et je peux vous assurer que ça change tout. Je suis très cerveau droit (créativité) et cervelet (action), et depuis que je prends le temps de me poser ces questions, mes projets sont mieux planifiés. Et j’ai de plus en plus de plaisir à accomplir mes projets d’affaires.

Allez-y testez par vous-même. Vous m’en donnerez des nouvelles !

C’est toujours avec grand plaisir que je lis vos commentaires. Vous pouvez communiquer avec moi à l’adresse suivante : Sara.Gilbert@Strategist.cc, nous suivre sur LinkedIn, Twitter, Facebook et YouTube.

P.S. Pour en apprendre plus au sujet d’Anick, je vous invite à visiter son site web. J’ai également fait un compte rendu (en vidéo) de son livre Reprogrammez votre cerveau, et je vous recommande fortement sa formation en ligne, que j’ai suivie cet été.

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L’assurance se décline ainsi de plusieurs manières. Les gens qui sont sûrs d’eux ont davantage tendance à s’imposer en étant présents physiquement et en parlant fort. Ces personnes auront tendance à avoir un débit rapide et à commencer par donner leur propre opinion.

Si cela en fait souvent des leaders et que les gens auront davantage tendance à les suivre, ce n’est pas toujours le cas. Il se pourrait ainsi que cela intimide les autres personnes qui sont pourvues de moins d’assurance ou que ça soit mal interprété. Ainsi, la culture et le contexte peuvent conduire à différentes interprétations de ces signaux corporels. Il est donc important d’être conscient des signaux envoyés et également de les contrôler.

En les maîtrisant, il est possible d’être une personne confiante, mais de ne pas trop le montrer. Il est important de savoir qu’une personne fasse preuve d’un excès d’assurance alors qu’elle sait qu’il est possible qu’elle se trompe peut ainsi être catastrophique. Cela ruinerait la confiance que les gens lui portaient. Il est donc plus indiqué de faire preuve de modestie et de se remettre un peu en question.

Le manque de confiance, un atout?

Si l’excès de confiance peut être un obstacle, à l’inverse, les personnes ayant peu confiance en elles ont plus de chances d’atteindre leurs objectifs, affirme un autre article du Harvard Business Review France.

Les personnes qui n’ont que peu confiance en elles ont davantage d’atout pour trois grandes raisons :

• Elles font preuve d’autocritique et prêtent attention aux rétroactions négatives

Certaines personnes décident de ne prendre en compte que les rétroactions positives. Cependant, c’est une bonne chose d’écouter les critiques des autres. La réussite dépend essentiellement de la préparation et, en ayant conscience de leurs points faibles, les gens ont tendance à mieux se préparer.

Selon le Harvard Business Review, la combinaison gagnante pour le succès serait un faible niveau de confiance allant de pair avec l’ambition. Pour exceller dans un domaine, il faut être critique envers soi-même, mais ne jamais se décourager non plus, d’où l’importance de l’ambition.

• Davantage de travail

Les personnes peu sûres d’elles auront tendance à faire davantage d’efforts pour atteindre leurs objectifs. Les personnes se pensant exceptionnelles seront au contraire adeptes du moindre effort, car elles seront sûres de parvenir quand même à leurs objectifs. À cause de cela, leur travail a davantage de chance d’être de piètre qualité.

• Moins d’arrogance et moins d’illusions

Un orgueil démesuré ne mène pas loin. Un patron arrogant aura tendance à attirer l’antipathie. Ses employés seront certainement moins heureux et prendront leurs tâches moins à cœur que s’ils l’appréciaient.

Une faible confiance en soi réduit le risque de paraître arrogant et aussi celui de se bercer d’illusions. Ces personnes ont davantage tendance à admettre leurs erreurs et s’attribuent rarement le mérite du travail accompli. L’équipe se sent ainsi davantage incluse dans les réussites de l’entreprise.

Bien évidemment, les excès ne sont jamais bons, ainsi être extrêmement peu sûr de soi n’est pas davantage un gage de succès. Une confiance en soi tempérée amène à se questionner sur ses objectifs plus souvent que ceux qui font preuve d’un excès de confiance, mais à ne pas non plus rien essayer de peur d’échouer.

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