système bancaire – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 27 Sep 2024 17:57:52 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png système bancaire – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 IA générative vs systèmes hérités : le grand combat https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/ia-generative-vs-systemes-herites-le-grand-combat/ Wed, 02 Oct 2024 10:57:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103010 Les technologies financières peuvent aider.

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L’intelligence artificielle (IA) générative est devenue incontournable pour les institutions financières. Elle permet notamment d’automatiser certaines tâches administratives, offrant ainsi d’importants gains d’efficacité.

Cependant, cette technologie présente des défis importants, tels que les erreurs potentielles et les « hallucinations » de l’IA, ont souligné des experts lors du 11e Forum Fintech Canada, qui s’est tenu à Montréal les 10 et 11 septembre. De plus, l’adaptation des systèmes hérités constitue un obstacle majeur à surmonter pour en tirer pleinement profit.

Des investissements colossaux

La majorité des institutions financières s’appuient encore sur des systèmes informatiques anciens, souvent peu compatibles avec les technologies modernes comme l’IA générative, capable de générer du texte, des images, des vidéos ou d’autres médias en réponse à des requêtes. Pour pouvoir exploiter tout le potentiel de l’IA générative, les institutions financières doivent donc adapter ces systèmes ou en développer de nouveaux.

Ce processus requiert des investissements massifs, et le retour sur investissement (ROI) n’est pas toujours immédiat, a souligné Dave Henderson, président des Solutions intelligentes et de l’innovation chez CGI. Au sein de l’entreprise montréalaise, l’activité de consultation informatique auprès des entreprises pour les aider à adapter leurs systèmes à l’IA générative a pris une ampleur inégalée.

Les géants mondiaux tels que CGI s’appuient sur l’innovation des fintechs pour aider leurs clients à faire évoluer leurs systèmes. « Les fintechs peuvent aider l’industrie à innover et à transformer ces systèmes hérités. Elles jouent un rôle crucial en créant des technologies qui permettent de rendre les données des entreprises compatibles avec les systèmes d’IA », estime Dave Henderson.

Un engouement soudain pour l’IA

L’introduction de ChatGPT en 2022 a provoqué un véritable bouleversement dans le secteur financier. Les fintechs, comme Arteria AI, ont rapidement été inondées de demandes de la part des institutions financières. Shelby Austin, co-fondatrice et cheffe de la direction de cette fintech basée à Toronto, a rapporté qu’« il y avait tellement de buzz autour de l’IA que les banques ne savaient pas comment gérer leurs systèmes hérités. »

Cependant, malgré la complexité des systèmes existants, l’IA a déjà permis d’améliorer la communication avec les clients. Selon Shelby Austin, l’IA a notamment permis d’accélérer les échanges avec les clients d’au moins 50 %. Ce retour tangible a aidé à justifier les investissements.

Une adoption progressive de l’IA

Pour s’adapter à cette nouvelle réalité technologique, les institutions financières optent souvent pour une approche progressive. Plutôt que de transformer l’ensemble de leurs systèmes en une seule fois, elles procèdent par étapes.

La Banque Scotia privilégie l’utilisation de l’IA pour améliorer la productivité interne avant de déployer des applications destinées aux clients. Elle utilise déjà l’IA pour certaines tâches comme l’analyse de documents complexes, notamment pour faciliter la gestion des audits, l’évaluation des risques et la conformité.

Selon Yannick Lallement, chef de l’intelligence artificielle à la Banque Scotia, « plus on monte en complexité, plus cela devient coûteux à mettre en place. » L’approche par petits pas adoptée par la banque lui permet de gérer l’évolution rapide de l’IA tout en minimisant les risques.

Des applications diversifiées de l’IA

En parallèle, l’IA trouve d’autres applications au sein des institutions financières. Kevin Levitt, responsable mondial du développement du secteur financier chez Nvidia, a indiqué que l’IA est souvent utilisée en premier pour améliorer les interactions des services à la clientèle des institutions financières en réduisant le nombre d’appels.

En outre, l’IA joue un rôle central dans la lutte contre la fraude, en réduisant notamment les faux positifs, qui se produisent lorsqu’un outil de détection de l’IA identifie à tort un texte produit par un humain comme étant généré par l’IA. « La fraude est un domaine dans lequel l’IA peut faire une énorme différence, et c’est un excellent point de départ pour les institutions », mentionne-t-il.

Pour maximiser les résultats de l’IA, l’intégrité des données est cruciale, signale Kevin Levitt. Il recommande de débuter par une gestion rigoureuse des données, en s’assurant de leur fiabilité et de leur disponibilité.

Les petites entreprises aussi tirent parti de l’IA

Ce ne sont pas seulement les grandes institutions financières qui bénéficient des avancées en IA. Mara Reiff, cheffe de la direction chez FreshBooks, une fintech canadienne spécialisée dans les logiciels de comptabilité pour PME, a indiqué que les petites entreprises utilisent de plus en plus l’IA pour améliorer leur efficacité et réduire leurs coûts. FreshBooks, par exemple, est utilisé dans plus de 100 pays et aide plusieurs millions de PME à gérer leurs affaires en automatisant des tâches complexes.

Pour implanter l’IA générative, Mara Reiff conseille aux petites entreprises d’adopter une approche progressive, similaire à celle des grandes banques : « Vous devez commencer par sortir vos données des systèmes hérités, et créer de la valeur progressivement. Si vous êtes une petite entreprise, voyez comment tirer parti de ce qui existe déjà pour maximiser les résultats. »

L’adaptation des systèmes hérités à l’IA représente un défi considérable, mais les progrès réalisés démontrent que cette transformation est possible. Dans cette course, les institutions financières recherchent l’équilibre entre l’investissement nécessaire et les gains tangibles en matière de productivité, de gestion des risques et de satisfaction client. Les fintechs, grâce à leur agilité et leur expertise, jouent un rôle clé dans cette transformation.

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Un changement du système bancaire canadien se met en branle https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/un-changement-du-systeme-bancaire-canadien-se-met-en-branle/ Tue, 12 Mar 2024 11:14:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99548 Mais il prendra du temps.

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Une transformation radicale du secteur bancaire, promise depuis longtemps, pourrait bientôt se mettre en branle, mais on ne le remarquera peut-être pas lorsqu’elle se déroulera.

Les changements en cours donneront aux consommateurs et aux entreprises canadiens beaucoup plus de contrôle sur leurs données financières, y compris sur les personnes avec qui ils les partagent, dans le cadre de ce qu’on appelle le système bancaire ouvert.

Le gouvernement fédéral a promis une loi-cadre dans le budget du mois prochain pour introduire le système au Canada après des années d’attente.

Les promoteurs du système bancaire ouvert dans le monde le vantent comme un moyen de stimuler la concurrence, de modifier radicalement la manière dont les paiements sont effectués et de passer globalement à un système financier plus axé sur les personnes.

« Il s’agit d’avoir une société plus juste, plus inclusive et plus ouverte », a expliqué Helen Child, fondatrice d’Open Banking Excellence, une plateforme pour les adeptes de ce système.

Le système bancaire ouvert permet aux consommateurs de partager leurs données bancaires avec d’autres entreprises. L’utilisation la plus courante consiste à accorder l’accès à des applications et à des entreprises de budgétisation ou de gestion financière, afin qu’un client puisse regrouper différents comptes bancaires et cartes de crédit en un seul endroit.

D’autres utilisations émergentes incluent des paiements plus simples, une comptabilité automatisée et une gestion financière d’entreprise.

L’un des principaux domaines de croissance concerne les évaluations de crédit. Dans le cadre du système bancaire ouvert, les prêteurs pourraient accéder directement aux données bancaires d’un individu, afin de pouvoir regarder au-delà des cotes de crédit. Les consommateurs peuvent également l’utiliser pour établir leur cote de crédit, par exemple en prouvant des paiements de loyer fiables.

« Cela favorise l’inclusion financière, a déclaré Helen Child. Les données sont démocratisées. »

Le modèle, que le gouvernement fédéral qualifie de service bancaire axé sur le consommateur, fait partie d’un changement plus large visant à donner aux gens plus de contrôle sur les données que les entreprises collectent à leur sujet, a affirmé Abhishek Sinha, une sommité de la technologie bancaire nationale chez EY Canada.

« Il s’agit d’un mouvement social et d’une progression sociale importante, qui suivent l’exemple de ce qui se passe dans le reste du monde développé et même dans de nombreux pays en développement. »

Mais même s’il est possible de bouleverser le système actuel, certains sont sceptiques quant à l’ampleur et à la rapidité avec laquelle un changement pourrait se produire.

Même avec des garanties en place pour assurer la sécurité du système, il faudra probablement beaucoup de travail pour convaincre les Canadiens de faire confiance au système — et aux nouveaux concurrents, a déclaré Abhishek Sinha.

« Je pense qu’il sera extrêmement difficile pour les fervents de finances technologiques de gagner la confiance du Canada ; c’est leur Everest à gravir. »

Le système a également connu une reprise assez faible lors de son lancement en Europe en 2019, a reconnu Aris Bogdaneris, responsable des services bancaires canadiens à la Banque Scotia, lors d’une journée des investisseurs.

« Nous nous y sommes préparés et nous avons essayé de nous assurer que nous étions prêts et résilients », a affirmé Aris Bogdaneris, qui a travaillé chez ING aux Pays-Bas avant de rejoindre la Banque Scotia l’année dernière.

« Cela ne s’est pas vraiment concrétisé. C’était comme l’an 2000. »

Même au Royaume-Uni, où ce système a été lancé en 2018, seulement 11 % environ des consommateurs britanniques utilisaient le système bancaire ouvert en juin dernier, selon Open Banking, chargé de mettre en œuvre le système dans le pays.

Au Canada, avec une plus grande concentration bancaire et une culture bancaire conservatrice, l’adoption sera probablement plus lente, a averti Marc-André Pigeon, professeur adjoint à la Johnson Shoyama Graduate School of Public Policy.

« Les banques ont tellement d’influence qu’il sera difficile pour d’autres d’entrer dans l’arène. »

Le gouvernement semble plus que tout mettre en avant les avantages de ce changement en matière de sécurité, a remarqué Marc-André Pigeon.

Elizabeth Sale, avocate spécialisée dans les services financiers d’Osler, a déclaré qu’elle n’était pas sûre des changements qui surviendraient une fois le système en place.

« En général, lorsque je vois des consommateurs et des gens en parler, il me semble clair que ce n’est pas bien compris », a affirmé Elizabeth Sale.

Selon elle, l’emploi de termes tels que banque ouverte ou finance axée sur le consommateur n’est pas vraiment utile, car ils ne donnent aucune idée intuitive de ce dont il s’agissait.

« Cela doit changer, les gens doivent réellement comprendre de quoi il s’agit. »

Les partisans disent qu’il faut du temps pour que l’élan prenne et que les gens le comprennent et lui fassent confiance.

« Nous devons être réalistes lorsque nous parlons de perturber l’une des industries les plus anciennes et les mieux établies au monde », a soutenu Nicholas Schiavo, directeur des affaires fédérales au Conseil canadien des innovateurs.

Un élément d’éducation est nécessaire, mais dans l’ensemble, les Canadiens n’ont pas tant besoin de comprendre le système lui-même pour en connaître les avantages, a-t-il suggéré.

Le manque actuel de concurrence dans le secteur bancaire se traduit par des frais élevés, qu’un rapport publié le mois dernier par North Economics estime à plus de 7,7 milliards de dollars par an.

À mesure que le système bancaire ouvert s’étend à l’échelle mondiale dans des pays comme l’Australie, l’Inde et Singapour et que des progrès sont réalisés dans ce sens aux États-Unis, certains signes montrent également que les nouveaux joueurs s’implantent plus rapidement.

Il a fallu environ cinq ans au Royaume-Uni pour atteindre cinq millions de comptes connectés, ce que le Brésil a atteint moins d’un an après son lancement.

Plus il y aura d’entreprises qui entreront dans ce secteur et proposeront des solutions utiles, plus il gagnera en popularité, même si les gens ne comprennent pas très bien comment cela fonctionne, a assuré Helen Child.

« Vous devez savoir que c’est pratique. Cela vous rend la vie simple et rapide, a-t-elle affirmé. C’est de ça qu’il s’agit. »

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