tarifs douaniers – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 10 Feb 2025 12:10:29 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png tarifs douaniers – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/des-droits-de-douane-de-25-sur-lacier-et-laluminium/ Mon, 10 Feb 2025 12:07:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105577 Donald Trump revient à l’attaque.

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Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il annoncera officiellement lundi des droits de douane de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium, y compris pour le Canada et le Mexique.

Donald Trump s’est exprimé dimanche lors d’une conférence de presse à bord de l’avion présidentiel lorsqu’il se rendait à La Nouvelle-Orléans pour assister au Super Bowl entre les Chiefs de Kansas City et les Eagles de Philadelphie.

Donald Trump a imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium de 25 % et 10 % respectivement au cours de son premier mandat en mars 2018, en invoquant la sécurité nationale comme justification.

Le Canada a d’abord bénéficié d’une exemption à ces tarifs, mais a finalement été frappé par les droits de douane le 31 mai 2018. Le Canada a répondu par une série de contre-droits de douane sur des produits américains comme le jus d’orange de Floride.

Près d’un an plus tard, le 17 mai 2019, la Maison-Blanche a annoncé qu’un accord avait été conclu pour empêcher les « hausses » des approvisionnements en acier et en aluminium du Canada et du Mexique, mettant ainsi fin au conflit commercial.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a réagi à cette annonce sur le réseau social X, disant qu’il n’y a « aucun scénario » où les États-Unis « produiront assez d’aluminium pour remplacer celui du Québec ».

« Vous exposez vos industries de pointe à une grave inflation. Négocions plutôt… », a écrit Yves-François Blanchet, s’adressant au président Trump.

Un responsable du cabinet du premier ministre a déclaré dimanche qu’ils « surveillaient » la situation.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a pour sa part écrit sur X : « Le Québec leur exporte 2,9 millions de tonnes d’aluminium, soit 60 % de leurs besoins. Préfèrent-ils s’approvisionner en Chine ? ».

Il a ajouté, dans la même publication, que « tout cela démontre qu’on doit commencer à renégocier notre entente de libre-échange avec les États-Unis au plus vite et ne pas attendre la révision prévue en 2026 ».

Le Canada comme 51e État 

Fox News a diffusé une entrevue avec Donald Trump avant le match de football, où il a dit vouloir voir le Canada devenir un État américain, en raison de l’affirmation non fondée selon laquelle les États-Unis « paient 200 milliards de dollars (G$) par an » à leur voisin du nord.

Le président affirme que le Canada serait « bien mieux » en tant qu’État et qu’il serait d’accord pour « subventionner » le Canada s’il était un État, une référence apparente au déficit commercial entre les deux pays.

Selon Statistique Canada, l’excédent commercial global du Canada avec les États-Unis s’élevait à 94,4 G$ en 2023, principalement en raison des exportations de pétrole.

Donald Trump a fait cette déclaration en réponse à une question posée par Bret Baier, présentateur de Fox News, lors de l’entrevue télévisée de dimanche.

Bret Baier a interrogé Donald Trump sur les propos tenus vendredi par le premier ministre Justin Trudeau, qui a déclaré à un groupe de chefs d’entreprise que le président ne plaisantait pas avec l’idée de faire du Canada un État américain.

« Je pense que le Canada serait bien mieux loti en tant que 51e État, car nous perdons 200 G$ par an au profit du Canada, et je ne vais pas laisser cela se produire », a répondu Donald Trump à Bret Baier.

« C’est trop. Pourquoi payons-nous 200 G$ par an en subventions au Canada ? Maintenant, s’ils sont un 51e État, cela ne me dérange pas. »

Vendredi, le premier ministre Trudeau a affirmé à une foule de plus de 100 chefs d’entreprise lors d’un sommet économique Canada–États-Unis, à Toronto, que les commentaires de Donald Trump sur la transformation du Canada en État étaient « une réalité ».

Ses commentaires sur Donald Trump ont été faits à huis clos après que les journalistes ont été expulsés de la salle. Le Toronto Star a pu entendre ce que Justin Trudeau disait parce que l’audio a été diffusé par inadvertance.

Donald Trump a d’abord menacé d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens en raison des problèmes de sécurité aux frontières liés au fentanyl et à l’immigration clandestine, mais ses commentaires continuent de porter sur le commerce avec le Canada et, plus récemment, sur le manque de banques américaines en sol canadien.

Les problèmes frontaliers restent la justification officielle de la menace de tarifs, selon le décret exécutif.

Le 3 février, le Canada et le Mexique ont tous deux obtenu un sursis d’au moins 30 jours avant que la menace ne se concrétise, après que Justin Trudeau et la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum ont parlé à Donald Trump de leurs plans respectifs concernant la frontière.

Le plan du Canada comprend des dépenses de 1,3 G$, annoncées pour la première fois en décembre, pour renforcer la sécurité frontalière, y compris des patrouilles avec des hélicoptères, et la mise en place d’un « tsar du fentanyl » qui travaillera avec ses homologues américains pour lutter contre la crise des drogues toxiques.

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Le spectre des tarifs plane sur l’économie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-spectre-des-tarifs-plane-sur-leconomie/ Wed, 05 Feb 2025 12:03:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105187 Et brouille les prévisions.

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« Oui la question des tarifs c’est inquiétant, mais j’estime à moins de 50 % les probabilités qu’on se rende au pire scénario, car Trump veut avant tout une victoire et des concessions, mais sur une échelle de 0 à 10, le pire scénario me rend très inquiet, disons 10 sur 10 », réagissait Sébastien MMahon, économiste à iA Gestion mondial d’actifs, pendant la période de questions de l’événement annuel Perspectives 2025, organisé par CFA Montréal le 23 janvier.

Sa collègue Frances Donald, économiste en chef à RBC Banque Royale, s’est aussi dite préoccupée par la possibilité que l’administration américaine puisse imposer jusqu’à 25 % de tarifs sur les importations canadiennes. « Ça reste le pire scénario sur la table combinée avec des mesures de ripostes, si cela survient on pourrait envisager une récession de trois ans au pays. »

L’épée de Damoclès qu’a le Canada au-dessus de la tête rend les prévisions économiques pour l’année à venir d’autant plus difficiles à établir. « La séquence que choisira la nouvelle administration américaine pour mettre en place ses diverses politiques peut grandement changer la donne. Les tarifs ont le potentiel de créer un gros choc sur la croissance économique, sur l’inflation, etc. » Dans ce contexte elle a une faible conviction que ses prévisions économiques pour les États-Unis demeurent telles quelles jusqu’à la fin de l’année. « Nos prévisions n’intègrent pas la majorité des politiques potentielles, dont nous ne connaissons pas le détail, car la carte cachée ça reste le président Trump ! »

L’experte anticipe une croissance raisonnable du PIB américain de 1,9 % (consensus 2 %), « pas de récession, mais pas de croissance énorme », une légère hausse du taux de chômage à 4,4 %, ainsi qu’une baisse de l’inflation à 2,3 %, inflation qui continue de chuter. « On n’est pas en dessous de l’objectif de 2 %, et loin des taux de 2010-2019, et étant donné que les Américains ont connu une hausse des prix de plus de 25 % depuis la pandémie, pour la majorité des consommateurs cet enjeu n’est pas réglé. »

Elle voit mal comment dans ce contexte la Réserve fédérale pourrait abaisser les taux davantage. « Il leur manque les données pour agir, et pour nous — et même si cela ne fait pas consensus —, on estime qu’ils ne seront pas en mesure de justifier d’autres baisses des taux d’intérêt, ils ont fini de le faire pour cette année. »

Pour l’économiste en chef à RBC, l’autre enjeu qui touche l’exercice des prévisions en 2025 est que les principales données n’illustrent pas certains des thèmes fondamentaux de l’économie américaine. Elle mentionne, par exemple, les inégalités entre les ménages qui se creusent depuis quelques années. « Cela signifie que même si les prévisions de croissance sont de 2 %, des segments importants de la population, en particulier les ménages à faible et moyen revenu et les petites entreprises, se retrouvent en deçà alors que les ménages à revenu élevé et plus sont bien au-dessus de ce 2 %. »

Frances Donald évoque une autre disparité, celle qui existe entre les secteurs d’activités, notamment le secteur des services et celui du manufacturier, qui est en contraction depuis plus de deux ans. Les prévisions de croissance masquent aussi, selon l’économiste en chef, « le monstre budgétaire procyclique ». « Nous nous rapprochons actuellement du plus gros montant total des dépenses publiques par rapport au PIB et de la plus forte augmentation des dépenses jamais vue aux États-Unis, c’est à la fois excessif et historique. »

Elle est d’avis que les prévisions des dépenses sous la nouvelle administration pourraient creuser davantage le déficit fédéral du Trésor américain, malgré des initiatives comme DOGE (Department of Government Efficiency), un projet d’Elon Musk dont l’objectif principal est de réduire les dépenses publiques et d’améliorer l’efficacité du gouvernement fédéral avec l’aide des technologies. « Un projet idéaliste. »

Un dernier enjeu qui se cache sous les principales données est celui de la main-d’œuvre, ce qui fait dire à l’économiste que son principal message à Washington serait que l’Amérique n’a pas besoin de nouveaux emplois, mais qu’elle a besoin de travailleurs. Le taux de mise à pied est très bas (1,1 %) et le taux d’embauche est en baisse (3,3 %) depuis 2020. « 40 % des Américains ne travaillent pas. Il y a trois retraités pour chaque nouveau chômeur. Étonnement, le taux de participation au marché du travail pour les individus âgés de 25 à 54 ans se rapproche déjà des sommets historiques. » Ce qui l’amène à dire que la politique d’immigration de l’administration Trump pourrait s’avérer beaucoup plus inflationniste que ses politiques tarifaires. « Comment son projet de déportation d’immigrants peut-il améliorer l’enjeu de la main-d’œuvre ? »

Réaccélération de l’économie mondiale

Dans son tour d’horizon, et sans spéculer sur comment la politique commerciale de l’administration Trump dictera les performances, Sébastien McMahon, économiste senior et gestionnaire de portefeuilles à iA Gestion mondiale d’actifs, a expliqué à l’auditoire que leurs indicateurs pointaient vers une réaccélération de l’économie mondiale. « Ce que l’on sait c’est qu’il y’a un vent de dos actuellement qui vient des coupures synchronisées des taux d’intérêt des banques centrales qui devrait aider en 2025. »

Par rapport à l’an dernier, l’économiste anticipe néanmoins une baisse de croissance du PIB américain de -0,6 % pour un consensus de 2,1 % (2,7 % en 2024), une hausse de 0,6 % du PIB canadien, une hausse de 0,2 % de la zone euro et une baisse de la croissance du PIB de la Chine de -0,3 %. « Pour la Chine, la solution à la récession de bilan passe par l’immobilier : le prix des maisons recule à un rythme historique. »

Quant à l’Europe, l’expert croit qu’elle est confrontée à la fois à des vents de dos et de face. « Ça reste un gros point d’interrogation, est-ce un secteur à privilégier ou est-ce un Value Trap qui est bien évalué par le marché présentement ? » Le cycle de crédit en zone euro est en train de tourner, et c’est un élément positif pour les prêts aux entreprises et ceux aux ménages. Cependant l’Europe, plus particulièrement l’Allemagne, est aux prises avec des problèmes de productivité (« Le Canada fait encore moins bonne figure à ce chapitre », précise l’expert). « Donc l’Allemagne est en position de vulnérabilité, spécialement avec les tarifs à venir dans l’industrie automobile. »

À l’égard des taux d’intérêt, le stratège en chef révèle que les marchés anticipent un taux directeur de 4,10 % pour la Réserve fédérale américaine en juin prochain, et un taux terminal de 3,95 %. « Ont-ils trop révisé leurs attentes envers la Fed ? » Au Canada, et en Europe, les taux anticipés pour juin sont respectivement de 2,80 % et 2,10 %, avec des taux terminaux anticipés de 2,70 % et 1,95 %.

Sur le plan des actions, l’économiste suggère que les actions mondiales sont en recherche d’orientation après une bonne cuvée en 2024. « Les attentes de bénéfices aux États-Unis sont encore très élevées, est-ce que le moment est venu pour une rotation sectorielle (vers l’énergie, les financières et la santé qui sont des secteurs intéressants) et une rotation géographique ? C’est possible. » Il juge dans l’ensemble les valorisations des actions américaines élevées, peut-être tirées vers le haut par les attentes en matière d’intelligence artificielle, même s’il est d’avis qu’il n’y a actuellement pas de bulle dans ce secteur en particulier. « Le ratio cours-bénéfice ajusté en fonction du cycle (APE) est l’un des plus élevés de l’histoire, après la bulle dot-com et le niveau de 2021. »

Sébastien McMahon voit dans le marché des actions hors É-U, dont celui au Canada et au Japon, des multiples plus attrayants. De façon générale, il croit que le « momentum » des actions et des taux devrait être soutenu en 2025.

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Tarifs douaniers : 30 jours de sursis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/tarifs-douaniers-30-jours-de-sursis/ Tue, 04 Feb 2025 12:04:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105317 Le Canada a dû faire quelques concessions.

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Le président américain Donald Trump exempte, à court terme, le Canada de tarifs douaniers de 25 %, comme il a signalé qu’il allait le faire pour le Mexique.

Le premier ministre Justin Trudeau a fait savoir lundi sur le réseau X que la surtaxe était mise « sur pause pour au moins 30 jours », le temps que Washington et Ottawa travaillent sur la sécurisation de la frontière avec, notamment, un nouvel engagement canadien d’ajouter les cartels mexicains à la liste des entités terroristes.

« Près de 10 000 agents sont et seront sur le terrain pour protéger notre frontière. En plus, le Canada prend de nouveaux engagements », a déclaré le chef de gouvernement démissionnaire après avoir conclu son second appel de la journée avec le locataire de la Maison-Blanche.

Revenant sur les investissements frontaliers de 1,3 milliard de dollars (G$) annoncés en décembre, Justin Trudeau a fait savoir que le Canada nommera aussi « un Tsar responsable de la question du fentanyl » et lancera, en collaboration avec les Américains, « une force de frappe conjointe » chargée de se pencher sur le trafic de cette drogue, de même que sur le crime organisé et le blanchiment d’argent.

« J’ai aussi signé une nouvelle directive pour les services de renseignement, axée sur le crime organisé et le fentanyl, qui sera appuyée par un investissement de 200 millions de dollars (M$) », a ajouté le premier ministre.

Le ministre canadien de la Sécurité publique, David McGuinty, doit se rendre mardi « à un exercice sur la sécurité frontalière au point d’entrée d’Emerson, au Manitoba », peut-on lire dans un avis aux médias. Il est prévu qu’il soit accompagné, entre autres, du premier ministre du Manitoba, Wab Kinew et « d’autres partenaires fédéraux et provinciaux ».

Donald Trump n’a pas tardé à se dire « très heureux de cet aboutissement initial ». « Les tarifs annoncés samedi seront suspendus pour une période de 30 jours pour voir si une entente économique finale avec le Canada peut être structurée ou non. ÉQUITÉ POUR TOUS ! », a-t-il écrit sur son réseau « Truth Social ».

Un peu plus tôt, le président américain n’avait pourtant envoyé aucun signal de réchauffement dans les discussions avec le Canada.

Quelques heures après un son premier appel avec Justin Trudeau et peu de temps avant le deuxième, il avait dit depuis le Bureau ovale qu’il était très difficile pour les États-Unis de faire des affaires avec le Canada, qui, selon lui, est « très difficile » et profiteur.

« Nous ne pouvons pas les laisser profiter des États-Unis », avait-il lancé, soutenant que son administration n’avait aucun intérêt, par exemple, envers les voitures faites au Canada puisque les véhicules devraient, selon lui, être entièrement fabriqués par les Américains.

Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises, lundi, que le secteur des banques américaines se bute à un refus lorsque vient le temps de faire des affaires au nord de la frontière des États-Unis.

« Nous ne sommes pas bien traités par le Canada et nous devons être bien traités », a-t-il pesté.

Plus d’une dizaine de banques américaines ont une présence au Canada, comme Citibank, J. P. Morgan et Comerica.

Les décrets visant à mettre la menace américaine à exécution ont été signés samedi et prévoient, dans le cas de l’énergie canadienne, des tarifs de 10 %. Ils devaient entrer en vigueur mardi.

Lundi matin, la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a déclaré qu’elle avait accepté de déployer 10 000 soldats à la frontière américaine pour lutter contre le trafic de drogue, obtenant, plusieurs heures avant le Canada, un sursis.

Le Mexique avait déjà déployé des troupes pour la première fois à sa frontière nord en 2019, invoquant la pression des États-Unis pour freiner la migration.

Donald Trump a déclaré que la suspension des tarifs visait, comme pour le Canada, à permettre des négociations.

Le chef conservateur Pierre Poilievre a aussitôt appelé le gouvernement à déployer des troupes et des hélicoptères des Forces armées canadiennes à la frontière. Sur les réseaux sociaux, il a déclaré que le Canada devrait également « élargir les pouvoirs » de l’Agence des services frontaliers tout en augmentant ses effectifs.

Le Nouveau Parti démocratique a sauté sur l’occasion pour accuser Pierre Poilievre de mentir, rappelant dans un communiqué que ce dernier a promis de réduire la taille de l’État.

En point de presse à Vancouver, le chef conservateur a, une fois de plus, appelé le gouvernement Trudeau a rappeler le Parlement afin de faire adopter le plan qu’il propose visant à mettre « le Canada d’abord ».

Il n’a pas voulu dire si cela reléguait aux oubliettes sa volonté d’aller en campagne électorale le plus rapidement possible.

« On ne devrait pas sécuriser nos frontières pour plaire à un chef (d’État) d’un autre pays. On devrait le faire pour protéger nos propres citoyens », a soutenu celui qui est favori dans les intentions de vote au Canada depuis plus d’un an.

Selon les dires de la cheffe du Parti vert, Elizabeth May, Pierre Poilievre a pu aborder la question de la frontière et de l’attaque que représentent, selon lui, les tarifs de Donald Trump, au cours d’une rencontre virtuelle tenue dimanche entre les chefs de partis fédéraux.

« Le problème n’est pas le fentanyl. Il s’agit d’une attaque contre le Canada et sa souveraineté », a-t-elle déclaré.

Le chef bloquiste Yves-François Blanchet a rappelé qu’il doit se rendre aux États-Unis à la mi-mars. « On comprend qu’il faut accélérer la réflexion sur une négociation toujours nécessaire, et il faut travailler à convaincre la Maison-Blanche que les tarifs décrétés n’étaient pas la meilleure des idées », a-t-il affirmé dans une déclaration écrite.

Par ailleurs, Justin Trudeau a présidé lundi une réunion virtuelle du Conseil sur les relations canado-américaines, qui réunit des intervenants externes chargés de lui fournir leur avis, comme l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest.

L’équipe de Jean Charest a décliné une demande d’entrevue de La Presse Canadienne.

Quoi qu’il en soit, Ottawa a fait savoir qu’il ripostera, au moment nécessaire, au moyen de droits de douane de 25 % sur 30 G$ de marchandises en provenance des États-Unis — touchant des centaines d’articles, de la viande et du lait aux tapis et aux rideaux.

Dans un deuxième temps, le Canada prévoit ajouter 125 G$ supplémentaires de droits de douane sur des centaines d’autres produits américains, après avoir consulté l’industrie.

De l’avis du fondateur de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques, Charles-Philippe David, Ottawa a bien façonné son plan de mesures de représailles de façon à cibler des États qui ont permis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

« C’est exactement ça qu’il faut faire. C’est là où ça va faire mal. […] Et oui, on espère que ça fera effectivement fléchir », a-t-il dit en entrevue.

Justin Trudeau a déclaré, au courant du week-end, que des mesures non tarifaires supplémentaires, y compris certaines liées aux minéraux critiques, à l’énergie et aux marchés publics, font l’objet de discussions entre le fédéral et les provinces.

Pendant ce temps, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a continué de multiplier les apparitions à la télévision américaine pour faire valoir la position du Canada.

Doug Ford, qui a déclenché des élections provinciales anticipées la semaine dernière en utilisant les tarifs douaniers comme justification, a notamment réitéré que 28 États dépendent considérablement du Canada pour le commerce. « Espérons que les esprits plus calmes l’emporteront », a soutenu celui qui préside le Conseil de la fédération canadienne.

Doug Ford s’est dit prêt a répliquer à d’éventuels tarifs en excluant les entreprises américaines des contrats provinciaux, de même qu’en rompant un accord de 100 M$ avec Starlink, une entreprise d’Elon Musk.

Le gouvernement québécois envisage, de son côté, de « pénaliser les entreprises américaines qui travaillent avec le gouvernement du Québec », a récemment déclaré le premier ministre de la province, François Legault. Lundi, il a qualifié de « bonne nouvelle » le sursis de 30 jours, même s’il a souligné que la menace n’a pas complètement disparu.

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Des mesures de rétorsion ciblées face aux droits de douane américains https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/des-mesures-de-retorsion-ciblees-face-aux-droits-de-douane-americains/ Fri, 31 Jan 2025 12:13:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105171 2,4 millions d'emplois canadiens menacés par des droits de douane.

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Si le président américain Donald Trump tient sa promesse d’appliquer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens, Ottawa devrait riposter en imposant des droits de douane sur des produits symboliques tels que le bourbon du Kentucky et le whisky du Tennessee.

S’exprimant lors d’un événement en ligne du Global Risk Institute le 23 janvier dernier, Trevor Tombe, professeur d’économie à l’université de Calgary, a affirmé que cela minimiserait les impacts négatifs sur l’économie canadienne et servirait de mesure de relations publiques.

« Prendre des mesures de rétorsion générales revient simplement à taxer les Canadiens et à perturber notre propre capacité de production », a expliqué Trevor Tombe.

Selon ses calculs, des mesures de rétorsion complètes entraîneraient une contraction de l’économie canadienne de 2,5 %, alors que des mesures plus mesurées permettraient de limiter cette contraction à moins de 2 %.

« Une récession typique est de l’ordre de 3 % de réduction du PIB. Par conséquent, une guerre commerciale de ce type induirait une récession », a analysé Trevor Tombe.

La majeure partie des recettes fédérales provient de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu. Par conséquent, une contraction de l’économie amputerait le budget fédéral d’environ 15 milliards de dollars (G$).

Néanmoins, le gouvernement pourrait gagner environ 80 G$ en recettes tarifaires s’il prenait des mesures de rétorsion. « Les recettes tarifaires peuvent être distribuées à la fois aux particuliers, aux entreprises et aux gouvernements provinciaux afin d’amortir le choc des perturbations économiques », a rappelé Trevor Tombe.

Les échanges commerciaux entre les deux pays représentent environ un tiers de l’activité économique au Canada et seulement 3 % de l’activité économique aux États-Unis.

« Les perturbations [commerciales] ont un effet plus direct sur l’économie du Canada que sur celle des États-Unis », a-t-il prévenu.

En outre, les 2,4 millions d’emplois canadiens exposés aux droits de douane américains pourraient être confrontés à des réductions d’heures, à une croissance salariale plus faible et à des pertes d’emplois, a averti Trevor Tombe. Les économies provinciales soutenues par les exportations vers les États-Unis, telles que les véhicules automobiles de l’Ontario et les combustibles fossiles de l’Alberta, pourraient connaître une augmentation du chômage en raison de la réduction de la demande de produits canadiens.

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Donald Trump annonce que les tarifs s’appliqueront samedi https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/donald-trump-annonce-que-les-tarifs-sappliqueront-samedi/ Fri, 31 Jan 2025 12:11:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105262 Mais le présdident envisage d’exclure le pétrole.

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Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi que les tarifs de 25 % sur les importations du Canada et du Mexique seraient appliqués samedi, mais il réfléchit toujours à l’opportunité de frapper aussi de taxes le pétrole produit par ces pays.

« On pourrait le faire, ou pas, a déclaré Donald Trump aux journalistes jeudi dans le Bureau ovale. Nous allons probablement prendre cette décision ce soir. »

Donald Trump a déclaré que sa décision serait basée sur le fait que le prix du pétrole facturé par les deux partenaires commerciaux demeure équitable, bien que la base de ses menaces de tarifs concerne l’arrêt de l’immigration illégale et de la contrebande de produits chimiques utilisés pour le fentanyl.

Les États-Unis ont importé près de 4,6 millions de barils de pétrole par jour du Canada en octobre et 563 000 barils du Mexique, selon l’Energy Information Administration. La production quotidienne aux États-Unis a atteint en moyenne près de 13,5 millions de barils par jour au cours de ce mois.

Mais Donald Trump n’a montré aucune inquiétude quant aux répercussions négatives que pourraient avoir ces tarifs sur l’économie américaine, malgré le risque de hausse des prix mis en évidence dans de nombreuses analyses économiques.

« Nous n’avons pas besoin de leurs produits, a déclaré Donald Trump. Nous avons tout le pétrole dont nous avons besoin. Nous avons tous les arbres dont nous avons besoin, c’est-à-dire le bois. »

Le président a également déclaré que la Chine paierait des droits de douane pour ses exportations de produits chimiques utilisés pour fabriquer le fentanyl. Il a déjà annoncé un droit de douane de 10 % qui s’ajouterait aux autres taxes à l’importation appliquées aux produits en provenance de Chine.

Vidéo de LeBlanc

Le ministre fédéral des Finances, Dominic LeBlanc, a envoyé une vidéo montrant les initiatives canadiennes aux frontières à l’homme que le président américain Donald Trump a choisi pour superviser son programme de tarifs douaniers — dans le cadre de la campagne d’Ottawa pour éviter les droits de douane dévastateurs qui pourraient être imposés dès samedi.

Le cabinet du ministre LeBlanc a confirmé que la vidéo de trois minutes avait été envoyée par texto à Howard Lutnick mercredi soir, après l’audience sénatoriale pour étudier la nomination du milliardaire à la tête du département américain du Commerce.

Howard Lutnick a déclaré aux sénateurs mercredi que les droits de douane tous azimuts de 25 % évoqués par Donald Trump seraient une mesure d’urgence pour assurer la sécurité des frontières — et qu’ils pourraient être suivis de nouveaux droits de douane à l’avenir.

Le ministre LeBlanc avait rencontré Howard Lutnick à Mar-a-Lago à la fin de l’année dernière, lorsqu’il s’est rendu en Floride, avec le premier ministre Justin Trudeau, pour un dîner avec Donald Trump quelques jours après que le président désigné a brandi pour la première fois sa menace de droits de douane.

Le cabinet du ministre LeBlanc explique que la vidéo était destinée à fournir un contexte à un message personnel d’accompagnement.

La démarche du ministre LeBlanc intervient alors que la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, le ministre de la Sécurité publique, David McGuinty, et le ministre de l’Immigration, Marc Miller, sont à Washington ou en route vers la capitale américaine, jeudi et vendredi, afin de rencontrer des sénateurs et des membres de l’équipe Trump.

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Rendements modestes et volatilité des marchés en 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/rendements-modestes-et-volatilite-des-marches-en-2025/ Thu, 30 Jan 2025 12:19:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105035 Les investisseurs doivent se diversifier face à la menace des droits de douane américains.

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Dans un contexte d’incertitude politique accrue et de menace de tarifs douaniers américains, les investisseurs peuvent s’attendre à des rendements modérés et à une plus grande volatilité cette année, selon un rapport d’Edward Jones.

Après les rendements à deux chiffres de l’année dernière, les prévisions de croissance économique, la poursuite des dépenses de consommation et la normalisation des marchés de l’emploi « favorisent une poursuite de l’expansion des marchés boursiers, bien que celle-ci puisse s’accompagner de périodes de volatilité accrues et de gains plus modérés », selon le rapport d’Edward Jones.

Malgré l’incertitude liée à des facteurs tels que les droits de douane américains, « nous continuons à considérer la volatilité du marché comme une opportunité pour les investisseurs de rééquilibrer, de diversifier et d’ajouter des investissements de qualité aux portefeuilles d’actions et d’obligations au cours de l’année à venir », indique le rapport.

Edward Jones s’attend à une croissance économique positive au Canada et aux États-Unis, stimulée par la baisse des taux d’intérêt qui soutient la consommation des ménages et des entreprises, ainsi que par la déréglementation et les réductions d’impôts potentielles aux États-Unis. « Ces facteurs peuvent être contrebalancés par l’incertitude entourant les tarifs douaniers et les guerres commerciales, mais nous estimons que ce risque est davantage limité à des secteurs spécifiques et à des pairs mondiaux », précise le rapport.

Toutefois, le protectionnisme et les projets de tarifs douaniers devraient entraîner une plus grande volatilité des marchés. Edward Jones a également noté que les rendements devront être basés sur la croissance des bénéfices, plutôt que sur une nouvelle expansion des multiples. La croissance des bénéfices du TSX devrait s’accélérer pour atteindre 10 %, selon le rapport, et les bénéfices du S&P 500 pourraient augmenter de 10 % à 15 %, en fonction de facteurs tels que la réduction de l’impôt sur les sociétés par l’administration Trump.

De manière positive, la croissance des bénéfices devrait s’étendre aux valeurs cycliques et de valeur, selon le rapport, et ne pas rester concentrée dans le secteur technologique. Par exemple, les valeurs financières et industrielles aux États-Unis pourraient bénéficier de la déréglementation. Dans ce contexte, le rapport suggère une « large participation » aux marchés des actions en 2025, « qui pourrait récompenser ceux qui ont des portefeuilles bien équilibrés ».

Les guerres commerciales vont accroître la volatilité des marchés

Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a proposé des droits de douane universels de 25 % sur les importations et des droits de douane de 60 % sur les importations en provenance de Chine. Le rapport indique que les pays ayant d’importants déficits commerciaux avec les États-Unis, notamment le Mexique, le Vietnam, l’Allemagne et le Japon, pourraient être touchés, ce qui rendrait leurs produits plus chers.

« Bien que la dépréciation de la monnaie puisse partiellement compenser ces coûts [tarifaires], les perturbations commerciales pourraient également conduire les entreprises étrangères à ralentir leurs investissements et leurs embauches, ce qui pèserait sur la croissance économique », prédit le rapport.

Le Canada ne serait pas épargné non plus. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a récemment affirmé que des droits de douane américains de 25 % sur les produits canadiens, suivis d’éventuels droits de douane canadiens en représailles, conduiraient les deux tiers (65 %) des petites entreprises à augmenter les prix pour les consommateurs. La semaine dernière, la fédération a envoyé aux premiers ministres provinciaux une lettre contenant des recommandations, telles que la réduction de la charge fiscale des entreprises et le renforcement des mesures de sécurité aux frontières, afin de répondre aux préoccupations des États-Unis.

Le 15 janvier, les Manufacturiers et Exportateurs du Canada (MEC) ont envoyé une lettre au gouvernement fédéral et aux chefs des partis fédéraux, les exhortant à prendre des mesures pour protéger le secteur manufacturier de la menace des droits de douane américains. La lettre indique que le secteur manufacturier serait le plus durement touché par les droits de douane américains proposés et que 90 % des fabricants s’attendent à ce que les droits de douane aient des répercussions importantes.

Le rapport d’Edward Jones indique que la politique commerciale américaine continuera probablement à faire la une des journaux et à provoquer des accès de volatilité sur les marchés.

« Étant donné que les États-Unis sont responsables de la majorité des exportations canadiennes, la mise en œuvre de tarifs douaniers sur les produits canadiens pourrait rendre les exportateurs nationaux moins compétitifs et peser sur la croissance économique du Canada, indique le rapport. Du point de vue des États-Unis, la mise en œuvre de tarifs douaniers pourrait protéger les intérêts manufacturiers américains, mais poserait un risque à la hausse pour l’inflation et pourrait peser sur la croissance économique américaine en raison d’une réduction du revenu réel des ménages. »

Dans l’ensemble, le rapport recommande aux investisseurs de surpondérer les actions américaines par rapport aux obligations internationales, aux actions canadiennes à grande capitalisation et aux actions des marchés développés d’outre-mer. Un tel positionnement peut « aider à maintenir un niveau de qualité dans votre portefeuille tout en bénéficiant d’investissements plus cycliques, qui sont soutenus par la croissance américaine », selon le rapport.

Edward Jones a également rappelé aux investisseurs que, d’après les données historiques, les marchés ont tendance à bien se comporter, quel que soit le parti politique au pouvoir. La société a invité les investisseurs à ne pas faire de politique avec leurs portefeuilles.

« Il peut être facile d’avoir une réaction émotionnelle lorsque les programmes politiques ne correspondent pas à vos valeurs et croyances, concède le rapport. Mais cela peut être préjudiciable à un portefeuille d’investissement si vous vous permettez de modifier votre plan à long terme sur la base d’événements à court terme. »

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Les économistes s’attendent à une nouvelle baisse de taux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-economistes-sattendent-a-une-nouvelle-baisse-de-taux/ Mon, 27 Jan 2025 18:52:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105184 Ils évaluent celle-ci à un quart de point de pourcentage.

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Les prévisions économiques suggèrent que la Banque du Canada devrait probablement abaisser son taux directeur d’un quart de point de pourcentage mercredi à la lumière des données récentes sur l’inflation et l’emploi, le ramenant à 3 %.

La baisse d’un quart de point marquerait un ralentissement par rapport aux deux précédentes baisses de grande ampleur de la banque centrale. Elle a réduit son taux directeur d’un demi-point de pourcentage en octobre et en décembre, alors que l’inflation se situait à ou en dessous de sa cible de 2 %.

L’inflation annuelle du Canada est tombée à 1,8 % en décembre, en grande partie grâce à l’allégement temporaire de la taxe sur les produits et services (TPS) accordé par le gouvernement fédéral.

« [Avec] les données sur l’inflation, nous avons vu tous les chiffres baisser, donc c’est un signe positif, observe Tu Nguyen, économiste chez RSM Canada. Nous ne nous attendons pas vraiment à une remontée de l’inflation, et elle se situe précisément dans la cible de 2 % en ce moment, il semble donc que la banque ait suffisamment de marge de manœuvre pour procéder à une autre réduction. »

Statistique Canada a indiqué la semaine dernière que les achats de nourriture au restaurant et d’alcool dans les magasins ont contribué le plus à la décélération de l’inflation globale. Ottawa a instauré une pause temporaire de taxes sur ces articles à la mi-décembre, ainsi que sur d’autres articles, notamment les vêtements pour enfants et certains jouets.

Sans l’allégement fiscal, l’agence a précisé que l’inflation annuelle aurait été de 2,3 %.

La menace tarifaire

Bien que l’inflation de base plus élevée que prévu et la croissance récente du produit intérieur brut (PIB) puissent justifier un gel du taux directeur, la menace tarifaire des États-Unis devrait entraîner une réduction modeste, selon un rapport de Thomas Ryan de Capital Economics.

Le président américain Donald Trump a annoncé la semaine dernière que sa menace d’un tarif universel de 25 % sur les produits canadiens pourrait devenir réalité dès le 1er février.

Thomas Ryan précise que les marchés anticipent une faible probabilité du statu quo, la majorité prévoyant une réduction d’un quart de point.

« Le problème majeur, c’est le nouveau président élu au sud de la frontière, qui a menacé à maintes reprises d’imposer des droits de douane de 25 % sur toutes les importations canadiennes », explique l’économiste, notant qu’une telle mesure entraînerait une chute du PIB d’environ 3 % et déclencherait une récession.

« Même s’il ne met pas ses menaces à exécution, de telles menaces risquent de peser lourdement sur la confiance des entreprises cette année. La banque sera très attentive à ces risques lors de la prochaine réunion et pourrait ressentir un certain sentiment d’urgence pour agir. »

Dans l’ensemble, la Banque du Canada a abaissé son taux directeur cinq fois de suite depuis juin dernier.

Cependant, le gouverneur Tiff Macklem a souligné le mois dernier que la banque ralentirait probablement le rythme des réductions à l’avenir.

La possibilité d’une guerre commerciale avec les États-Unis rend peu probable que la banque prolonge sa séquence de réductions à sept lorsqu’elle prendra sa décision suivante en mars, selon Tu Nguyen.

« Je pense qu’il est plus que jamais sage pour la banque de ralentir le rythme et de prendre vraiment une décision une réunion à la fois, explique-t-elle. Cela revient au degré d’incertitude auquel l’économie canadienne est confrontée. Les tarifs risquent de faire à nouveau grimper l’inflation, et jusqu’à ce qu’il y ait plus d’informations à ce sujet, je pense qu’il est plus prudent de simplement ralentir le rythme des réductions. »

L’emploi en jeu

Tu Nguyen ajoute que les dernières données sur l’emploi de Statistique Canada indiquent également la probabilité d’une réduction modeste cette fois-ci.

Le marché du travail canadien a créé 91 000 emplois en décembre, le taux de chômage ayant baissé de 0,1 point de pourcentage à 6,7 %, selon la dernière enquête sur la population active.

Le rapport a également souligné le ralentissement de la croissance des salaires, le salaire horaire moyen ayant augmenté de 3,8 % sur un an en décembre — la croissance la plus lente depuis mai 2022.

Tu Nguyen affirme que la croissance des salaires au Canada a alimenté l’inflation des services, ce qui signifie que la dernière baisse indique un ralentissement de la croissance des prix.

L’experte financière de NerdWallet Canada, Shannon Terrell, convient qu’une réduction « plus mesurée » d’un quart de point de pourcentage serait le résultat le plus probable de l’annonce de mercredi, mais n’a pas exclu un maintien des taux.

« Les chiffres de l’emploi de décembre suggèrent que le moteur économique du pays pourrait trouver sa place sans avoir besoin de mesures de relance, écrit-elle dans un communiqué. De plus, l’inflation étant enfin parvenue à se rapprocher de la cible de la banque, des taux stables pourraient nous aider à maintenir le cap et à préserver la stabilité pour laquelle nous avons lutté avec acharnement. »

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Les tarifs douaniers, un frein pour les fusions et acquisitions ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-tarifs-douaniers-un-frein-pour-les-fusions-et-acquisitions/ Thu, 23 Jan 2025 11:22:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105132 C’est ce que craint KPMG.

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Un nouveau rapport indique que les tarifs douaniers proposés par les États-Unis sur les produits canadiens pourraient entraîner un ralentissement de l’activité de fusions et acquisitions au cours des six premiers mois de l’année.

Cependant, le rapport de KPMG au Canada précise que les changements structurels dans le commerce pourraient stimuler les transactions transfrontalières à long terme.

Le président américain Donald Trump a suggéré qu’il pourrait imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les marchandises destinées aux États-Unis en provenance du Canada et du Mexique le 1er février.

Ces commentaires sont intervenus après qu’il a retardé l’imposition de tarifs douaniers le premier jour de son mandat, choisissant plutôt de commander une étude.

Marco Tomassetti, président du Financement corporatif KPMG, affirme que le contexte positif pour les transactions est assombri par les tarifs potentiels et l’incertitude qui en résulte.

Le manque de clarté entraîne une pression à la baisse sur les valorisations et augmente la probabilité d’un échec de la transaction, selon lui.

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