taux d’endettement – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 13 Jan 2025 13:33:56 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png taux d’endettement – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Des prévisions sous le signe de la croissance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/des-previsions-sous-le-signe-de-la-croissance/ Wed, 18 Dec 2024 12:45:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104664 Malgré les incertitudes politiques.

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« Notre économie n’a pas été aussi résiliente et nous avons dû couper les taux plus rapidement et de façon plus prononcée qu’au sud de la frontière, les prochaines baisses de taux d’intérêt par la Banque du Canada risquent d’être plus graduelles et plus petites, nous en prévoyons encore deux à trois au cours de la prochaine année », expliquait Ian Riach, premier vice-président, à l’occasion de l’événement annuel Perspectives de placement mondiales 2025, organisé par Franklin Templeton le jeudi 12 décembre 2024.

Dans sa présentation sur les perspectives des marchés financiers pour 2025 et au-delà, le gestionnaire de portefeuille chez Franklin Templeton s’est dit encouragé par les tendances à long terme (horizon de plus de dix ans) sur le plan de la croissance, notamment en matière de productivité qui devrait s’accélérer et profiter des avancées de l’intelligence artificielle (IA) et de son financement accru. « On est d’avis, comme l’an dernier, que le vieillissement de la population et une baisse des taux d’immigration pourraient toutefois représenter de légers vents de face sur le plan de la croissance, même si, de façon générale, le gouvernement a mis de l’avant un certain nombre de politiques et de mesures favorables au soutien de celle-ci. »

Il anticipe une certaine stabilisation de l’inflation alors que les taux se rapprochent des cibles fixées par les banques centrales. « Les anticipations d’inflation à long terme restent ancrées : on s’attend donc à ce qu’elle reste stable et sous contrôle. » Ian Riach croit également qu’il va continuer d’y avoir des enjeux liés aux chaînes d’approvisionnement, « il y en a toujours », mais que, malgré un léger fléchissement ces dernières années, l’interdépendance économique mondiale reste une réalité dominante.

En matière de politique fiscale, le gestionnaire de portefeuille à Franklin Templeton est d’avis que le soutien de la politique budgétaire est appelé à se modérer en raison de l’augmentation des niveaux d’endettement public. « Cela vaut pour les marchés des pays développés et ceux émergents. » Il voit aussi la montée du nationalisme dans certains pays, comme un facteur pouvant influencer négativement le commerce international, en renforçant les politiques protectionnistes. « Alors que l’inflation décélère, les banques centrales auront plus de flexibilité pour ajuster leurs politiques monétaires et on s’attend donc à ce que les taux se normalisent. »

À long terme, il croit que le marché des actions mondiales devrait surpasser le rendement des obligations et offrir une prime de risque moyenne. « Les rendements attendus des titres à revenu fixe sont devenus légèrement moins attrayants à mesure que les taux ont diminué au cours de l’année écoulée. » Il s’attend toutefois à ce qu’avec le temps, des valorisations et des marges plus élevées constituent des obstacles au rendement des actions mondiales. « Quoi qu’il en soit, à nos yeux les actions des marchés développés (EAFE, i.e hors Amérique du Nord) et des marchés émergents devraient surperformer celles des États-Unis et du Canada. »

À plus court terme, le premier vice-président à Franklin Templeton fait remarquer que les différentes thématiques macro-économiques (croissance, inflation, et politique fiscale et monétaire) sont sous le signe de la « divergence », alors qu’ils ne suivent pas tous la même direction ou tendance. « La reprise économique mondiale synchronisée après les confinements et la pandémie est derrière nous. Il y a désormais des divergences et des économies qui ne progressent plus au même rythme ».

Il observe par exemple que les États-Unis continuent d’être les chefs de file en termes de croissance. « On remarque également que le Canada améliore ses marges, alors que d’autres régions, comme l’Europe, font face à des défis. Il en a va de même avec l’inflation, où elle semble plus persistante ailleurs. Divergence. »

Pas de récession en vue, l’économie américaine en expansion

Jeff Schulze, directeur général et responsable de la stratégie économique et de marché chez ClearBridge Investments, filiale de Franklin Templeton, a dressé un bilan de santé économique somme toute reluisant des États-Unis, « en voie de réaliser son atterrissage en douceur ».

« De l’ensemble des douze indicateurs qui ont traditionnellement laissé présager une récession, seulement quelques-uns sont au rouge, et plusieurs voyants jaunes sont en voie de devenir verts », a-t-il expliqué, prévoyant que globalement, dans une forte probabilité de 85 %, l’expansion de l’économie américaine se poursuivrait en 2025.

« Même si le rythme de création d’emploi a quelque peu fléchi au cours des dernières années, il a atteint une vitesse de croisière qui s’aligne avec celle de précédentes phases d’expansion et qui repose sur de solides fondations. »

L’expert fait remarquer que les grands consommateurs, qui réalisent plus de 38,9 % des dépenses en consommation, sont le fait du 20 % des plus grands salariés. « La consommation est l’un de facteurs clés de ce cycle économique. Et bien que les consommateurs à plus petit salaire font face à des défis, la force des consommateurs à plus haut revenu contrebalance ce déséquilibre. »

Selon le directeur général de ClearBridge Investments, le consommateur américain est devenu moins sensible aux taux d’intérêt depuis la crise financière mondiale lorsque des taux très bas ont encouragé une plus grande utilisation des hypothèques à taux fixe par rapport aux taux variables. « Une très grande partie d’entre eux a verrouillé des taux fixes bas : 90 % des Américains ont des hypothèques fixes de 15-30 ans. » La dette hypothécaire représente plus des deux tiers des emprunts des consommateurs américains. « Bien que le taux actuel des hypothèques à taux fixe sur 30 ans soit d’environ 7 %, le taux moyen payé par les Américains n’est que de 3,9 %. »

Autre indicateur positif, les bénéfices des entreprises sont en hausse et supposent une forte résilience économique qui réduit la probabilité d’ajustements draconiens, comme des réductions de personnel. « Contrairement aux cycles économiques passés (remontant à 1965), où un déclin des bénéfices des entreprises précédait souvent une récession, la tendance actuelle ne pointe pas dans cette direction. »

Jeff Schulze note également que la productivité est de retour aux États-Unis, après être tombée bien en dessous de la moyenne historique après la crise financière. « Elle s’est récemment redressée et est maintenant de nouveau alignée sur la moyenne à long terme. » Il est d’avis que bien que les bénéfices de l’IA ne se soient pas encore concrétisés, cette technologie pourrait déclencher une vague de productivité soutenue, semblable à la révolution d’Internet, en améliorant les processus, en automatisant des tâches complexes et en créant de nouvelles occasions économiques.

Une effervescence sur les marchés boursiers qui pourrait se poursuivre

L’expert chez ClearBridge Investments fait remarquer que les évaluations actuelles des 7 magnifiques, ces géants technologiques du S&P 500, se négocient avec une prime significative et fausse l’évaluation globale de l’indice de référence, ce qui peut donner une impression exagérée de cherté pour l’indice. « Les autres titres (les 490 autres), se négocient à une évaluation plus raisonnable, plus alignée sur des niveaux de valorisation historiques. »

« N’ayez pas peur des sommets en bourse, au contraire c’est le moment d’agir. » Dans le contexte d’un marché qui atteint des sommets et où certains investisseurs sont réticents à investir, Jeff Schulze a démontré qu’historiquement ces moments ont pourtant constitué de bons points d’entrée pour les investisseurs sur le long terme. « Fait surprenant, investir ton argent pendant de telles périodes (sommets) a historiquement surperformé les investissements réalisés lorsque l’indice de référence est en dessous de son pic, en moyenne. »

Le responsable de la stratégie économique et de marché chez ClearBridge Investments se dit convaincu que nous serions dans un nouveau marché haussier séculaire (Secular Bull Market), soit une période prolongée, durant laquelle les prix des actifs financiers, comme les actions, augmentent de manière générale. « On risque d’avoir d’autres sommets à mesure que l’on progresse dans cette deuxième partie de la décennie. »

« Dans les 12 mois suivant un sommet historique, les actions ont historiquement enregistré une hausse de 8,3 % en moyenne, avec des rendements positifs dans 70 % des cas. » S’il entrevoit à la fois de la volatilité et un mouvement à la hausse des marchés aux États-Unis (« l’exception américaine qui va surperformer les autres régions du globe »), l’expert croit que les titres dits de valeur pourraient retrouver leur lustre d’antan, après avoir cédé le haut du pavé aux titres de croissance.

L’événement Perspectives de placement mondiales 2025, s’est clos avec lallocution de John Kasich, ancien gouverneur républicain de l’Ohio et candidat à l’investiture présidentielle républicaine, venu partager ses réflexions dans la foulée des derniers résultats électoraux au sud de la frontière.

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Hausse des cas d’insolvabilité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/hausse-des-cas-dinsolvabilite/ Mon, 08 Jul 2024 10:44:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101662 Et baisse de l’épargne.

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Les cas d’insolvabilité suivent une tendance à la hausse depuis au moins un an. Le coussin financier constitué au début de la pandémie a fondu chez de nombreux Québécois qui ont maintenant du mal à joindre les deux bouts, observent des experts.

Après avoir chuté en 2020, les taux de faillites et de propositions de consommateurs connaissent une augmentation depuis plusieurs trimestres, constate le président du conseil d’administration de l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR), André Bolduc.

En mai dernier, les dossiers d’insolvabilité de consommateurs au pays se sont chiffrés à 12 195, rejoignant presque le niveau de mai 2019. Au Québec, ils ont atteint 3110, soit un bond de 16 % par rapport à l’année dernière.

« À mesure qu’on s’est rétabli de la pandémie, les gens ont commencé à faire face de nouveau à leur situation financière. Des problèmes qu’on avait avant la pandémie, dont un ratio d’endettement élevé pour les Canadiens, sont toujours là aujourd’hui », affirme André Bolduc en entrevue.

Aux premiers mois de la crise sanitaire en 2020, les particuliers ont pu fortement épargner, grâce à des dépenses personnelles moins importantes et un sursis des créanciers pour les paiements.

Mais cette période avantageuse, où les surplus étaient au rendez-vous pour affronter les imprévus, est maintenant chose du passé pour plusieurs, observe aussi le président chez Jean Fortin et associés, syndic en insolvabilité, Pierre Fortin.

« Au fur et à mesure que les liquidités des consommateurs diminuaient, les soldes sur les cartes de crédit ont commencé à augmenter, je dirais à partir de début 2022. Et aujourd’hui, on a des soldes sur cartes de crédit qui sont à des sommets jamais vus », dit-il en entrevue.

Selon André Bolduc, environ un ménage sur deux au Canada « vit de paie en paie », ce qui signifie qu’il n’a pas d’économies.

« Ce qu’on voit en ce moment dans nos bureaux parmi les clients, c’est que l’épargne semble avoir diminué. Les gens ont gratté tout ce qu’ils avaient durant la pandémie, après pour l’inflation et les taux d’intérêt », relate Sophie Desautels, syndic autorisée en insolvabilité chez Raymond Chabot.

« Et puis là on a commencé à s’endetter et on tombe dans une roue. C’est plus difficile de faire les paiements mensuels pour ce qui est des cartes de crédit et les prêts », ajoute-t-elle.

Le Québec, en meilleure posture

Jean Fortin constate que le Québec semble mieux s’en tirer en comparaison avec d’autres endroits au Canada. La Belle province compte 20 % moins de cas d’insolvabilité actuellement qu’en 2019, alors qu’il y en a 17 % de plus en Ontario et 40 % de plus en Colombie-Britannique.

Cette meilleure situation pour le Québec peut s’expliquer par un contexte plus favorable. La province compte un taux d’endettement pour le crédit à la consommation moins élevé et un taux de chômage plus faible, évoque Jean Fortin. Mais, selon lui, le principal facteur repose sur le paiement hypothécaire. Il pèse moins lourd dans le budget des Québécois en raison d’une valeur moindre des propriétés.

« On a été moins frappé au Québec par l’augmentation des taux d’intérêt qu’en Ontario et en Colombie-Britannique. Donc, ça l’a un impact immense. Et nous on le voit dans nos dossiers. Très peu de gens viennent nous voir avec des problèmes financiers et qui sont propriétaires, beaucoup moins qu’en 2019 », affirme-t-il.

Sophie Desautels note, pour sa part, un changement de profils parmi sa clientèle. « On voit beaucoup de gens avec des actifs et des biens qui ont une certaine valeur, mais qui sont également endettés de plusieurs dizaines de milliers de dollars », indique-t-elle.

Dans la grande majorité des cas au Canada, les dossiers d’insolvabilité mènent vers des offres de règlement, évitant ainsi la faillite. En mai dernier, ces ententes ont représenté 76 % des cas.

« Ce qui est important, c’est que les gens consultent un professionnel comme un syndic autorisé en insolvabilité pour voir c’est quoi leurs options. Plus tôt que les gens peuvent faire face à la musique, le moins c’est stressant pour eux. Il y a des solutions. On a un bon système au Canada », soutient André Bolduc de l’ACPIR.

Entreprises

La hausse des cas d’insolvabilité frappe aussi le secteur corporatif. En mai, les insolvabilités d’entreprises au Québec ont diminué par rapport à avril, tombant de 3,6 % à 325, mais ont été en hausse de 43,8 % par rapport à l’année dernière.

La conjoncture économique et les remboursements des prêts, notamment dans le cadre du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes du gouvernement fédéral, ont eu « un fort impact sur la situation financière » des compagnies, mentionne Étienne Fiset, associé et syndic autorisé en insolvabilité chez Raymond Chabot.

Parmi sa clientèle, il constate que divers secteurs d’activités sont présentement affectés par le contexte actuel.

« Il n’y a pas de profil type. On voit de tout, des gens qui sont en restauration, des entrepreneurs en construction, des gens qui avaient démarré de nouveaux projets et là ils battent un peu de l’aile. On voit des gens dans le transport également », énumère Étienne Fiset.

Selon les données du Bureau du surintendant des faillites, le Québec a représenté environ 60 % des dossiers d’insolvabilité d’entreprises au pays en mai.

Les entreprises québécoises seraient davantage portées à faire des procédures formelles d’insolvabilité et de restructuration en raison d’un encadrement plus strict dans la province, selon André Bolduc.

Ce ne serait donc pas le signe de difficultés plus importantes pour les compagnies québécoises alors que le taux de fermeture est plus bas au Québec, souligne-t-il.

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