Taux d’intérêt – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 05 Feb 2025 12:03:34 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Taux d’intérêt – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le spectre des tarifs plane sur l’économie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-spectre-des-tarifs-plane-sur-leconomie/ Wed, 05 Feb 2025 12:03:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105187 Et brouille les prévisions.

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« Oui la question des tarifs c’est inquiétant, mais j’estime à moins de 50 % les probabilités qu’on se rende au pire scénario, car Trump veut avant tout une victoire et des concessions, mais sur une échelle de 0 à 10, le pire scénario me rend très inquiet, disons 10 sur 10 », réagissait Sébastien MMahon, économiste à iA Gestion mondial d’actifs, pendant la période de questions de l’événement annuel Perspectives 2025, organisé par CFA Montréal le 23 janvier.

Sa collègue Frances Donald, économiste en chef à RBC Banque Royale, s’est aussi dite préoccupée par la possibilité que l’administration américaine puisse imposer jusqu’à 25 % de tarifs sur les importations canadiennes. « Ça reste le pire scénario sur la table combinée avec des mesures de ripostes, si cela survient on pourrait envisager une récession de trois ans au pays. »

L’épée de Damoclès qu’a le Canada au-dessus de la tête rend les prévisions économiques pour l’année à venir d’autant plus difficiles à établir. « La séquence que choisira la nouvelle administration américaine pour mettre en place ses diverses politiques peut grandement changer la donne. Les tarifs ont le potentiel de créer un gros choc sur la croissance économique, sur l’inflation, etc. » Dans ce contexte elle a une faible conviction que ses prévisions économiques pour les États-Unis demeurent telles quelles jusqu’à la fin de l’année. « Nos prévisions n’intègrent pas la majorité des politiques potentielles, dont nous ne connaissons pas le détail, car la carte cachée ça reste le président Trump ! »

L’experte anticipe une croissance raisonnable du PIB américain de 1,9 % (consensus 2 %), « pas de récession, mais pas de croissance énorme », une légère hausse du taux de chômage à 4,4 %, ainsi qu’une baisse de l’inflation à 2,3 %, inflation qui continue de chuter. « On n’est pas en dessous de l’objectif de 2 %, et loin des taux de 2010-2019, et étant donné que les Américains ont connu une hausse des prix de plus de 25 % depuis la pandémie, pour la majorité des consommateurs cet enjeu n’est pas réglé. »

Elle voit mal comment dans ce contexte la Réserve fédérale pourrait abaisser les taux davantage. « Il leur manque les données pour agir, et pour nous — et même si cela ne fait pas consensus —, on estime qu’ils ne seront pas en mesure de justifier d’autres baisses des taux d’intérêt, ils ont fini de le faire pour cette année. »

Pour l’économiste en chef à RBC, l’autre enjeu qui touche l’exercice des prévisions en 2025 est que les principales données n’illustrent pas certains des thèmes fondamentaux de l’économie américaine. Elle mentionne, par exemple, les inégalités entre les ménages qui se creusent depuis quelques années. « Cela signifie que même si les prévisions de croissance sont de 2 %, des segments importants de la population, en particulier les ménages à faible et moyen revenu et les petites entreprises, se retrouvent en deçà alors que les ménages à revenu élevé et plus sont bien au-dessus de ce 2 %. »

Frances Donald évoque une autre disparité, celle qui existe entre les secteurs d’activités, notamment le secteur des services et celui du manufacturier, qui est en contraction depuis plus de deux ans. Les prévisions de croissance masquent aussi, selon l’économiste en chef, « le monstre budgétaire procyclique ». « Nous nous rapprochons actuellement du plus gros montant total des dépenses publiques par rapport au PIB et de la plus forte augmentation des dépenses jamais vue aux États-Unis, c’est à la fois excessif et historique. »

Elle est d’avis que les prévisions des dépenses sous la nouvelle administration pourraient creuser davantage le déficit fédéral du Trésor américain, malgré des initiatives comme DOGE (Department of Government Efficiency), un projet d’Elon Musk dont l’objectif principal est de réduire les dépenses publiques et d’améliorer l’efficacité du gouvernement fédéral avec l’aide des technologies. « Un projet idéaliste. »

Un dernier enjeu qui se cache sous les principales données est celui de la main-d’œuvre, ce qui fait dire à l’économiste que son principal message à Washington serait que l’Amérique n’a pas besoin de nouveaux emplois, mais qu’elle a besoin de travailleurs. Le taux de mise à pied est très bas (1,1 %) et le taux d’embauche est en baisse (3,3 %) depuis 2020. « 40 % des Américains ne travaillent pas. Il y a trois retraités pour chaque nouveau chômeur. Étonnement, le taux de participation au marché du travail pour les individus âgés de 25 à 54 ans se rapproche déjà des sommets historiques. » Ce qui l’amène à dire que la politique d’immigration de l’administration Trump pourrait s’avérer beaucoup plus inflationniste que ses politiques tarifaires. « Comment son projet de déportation d’immigrants peut-il améliorer l’enjeu de la main-d’œuvre ? »

Réaccélération de l’économie mondiale

Dans son tour d’horizon, et sans spéculer sur comment la politique commerciale de l’administration Trump dictera les performances, Sébastien McMahon, économiste senior et gestionnaire de portefeuilles à iA Gestion mondiale d’actifs, a expliqué à l’auditoire que leurs indicateurs pointaient vers une réaccélération de l’économie mondiale. « Ce que l’on sait c’est qu’il y’a un vent de dos actuellement qui vient des coupures synchronisées des taux d’intérêt des banques centrales qui devrait aider en 2025. »

Par rapport à l’an dernier, l’économiste anticipe néanmoins une baisse de croissance du PIB américain de -0,6 % pour un consensus de 2,1 % (2,7 % en 2024), une hausse de 0,6 % du PIB canadien, une hausse de 0,2 % de la zone euro et une baisse de la croissance du PIB de la Chine de -0,3 %. « Pour la Chine, la solution à la récession de bilan passe par l’immobilier : le prix des maisons recule à un rythme historique. »

Quant à l’Europe, l’expert croit qu’elle est confrontée à la fois à des vents de dos et de face. « Ça reste un gros point d’interrogation, est-ce un secteur à privilégier ou est-ce un Value Trap qui est bien évalué par le marché présentement ? » Le cycle de crédit en zone euro est en train de tourner, et c’est un élément positif pour les prêts aux entreprises et ceux aux ménages. Cependant l’Europe, plus particulièrement l’Allemagne, est aux prises avec des problèmes de productivité (« Le Canada fait encore moins bonne figure à ce chapitre », précise l’expert). « Donc l’Allemagne est en position de vulnérabilité, spécialement avec les tarifs à venir dans l’industrie automobile. »

À l’égard des taux d’intérêt, le stratège en chef révèle que les marchés anticipent un taux directeur de 4,10 % pour la Réserve fédérale américaine en juin prochain, et un taux terminal de 3,95 %. « Ont-ils trop révisé leurs attentes envers la Fed ? » Au Canada, et en Europe, les taux anticipés pour juin sont respectivement de 2,80 % et 2,10 %, avec des taux terminaux anticipés de 2,70 % et 1,95 %.

Sur le plan des actions, l’économiste suggère que les actions mondiales sont en recherche d’orientation après une bonne cuvée en 2024. « Les attentes de bénéfices aux États-Unis sont encore très élevées, est-ce que le moment est venu pour une rotation sectorielle (vers l’énergie, les financières et la santé qui sont des secteurs intéressants) et une rotation géographique ? C’est possible. » Il juge dans l’ensemble les valorisations des actions américaines élevées, peut-être tirées vers le haut par les attentes en matière d’intelligence artificielle, même s’il est d’avis qu’il n’y a actuellement pas de bulle dans ce secteur en particulier. « Le ratio cours-bénéfice ajusté en fonction du cycle (APE) est l’un des plus élevés de l’histoire, après la bulle dot-com et le niveau de 2021. »

Sébastien McMahon voit dans le marché des actions hors É-U, dont celui au Canada et au Japon, des multiples plus attrayants. De façon générale, il croit que le « momentum » des actions et des taux devrait être soutenu en 2025.

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Un écart de taux d’intérêt là pour de bon https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/un-ecart-de-taux-dinteret-la-pour-de-bon/ Thu, 30 Jan 2025 12:19:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105238 Le Canada et les États-Unis n’adoptent pas la même politique.

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La Banque du Canada a réduit son taux directeur d’un quart de point de pourcentage mercredi, creusant l’écart entre les politiques de taux d’intérêt du Canada et des États-Unis.

Les experts affirment que l’écart entre les deux banques centrales est là pour de bon.

L’économiste principal de Placements Mackenzie, Jules Boudreau, prévient qu’il y aura une différence significative entre les taux au Canada et aux États-Unis au cours de la prochaine décennie en raison des différences économiques entre les deux pays.

Le taux de la Banque du Canada est maintenant de 3 %, après une succession de réductions l’année dernière à partir de juin, depuis un sommet de 5 %.

Plus tard mercredi, l’homologue américain de la Banque du Canada a maintenu son propre taux directeur stable, car l’économie au sud de la frontière est restée plus résiliente face à des taux plus élevés.

La Réserve fédérale américaine a abaissé son taux directeur à trois reprises l’an dernier, le ramenant dans une fourchette de 4,25 % à 4,5 %, soit plus d’un point de pourcentage de plus que son homologue canadien.

Poids sur le huard

L’écart est l’un des facteurs qui pèsent sur le dollar canadien, qui se négocie sous les 70 cents US depuis plus d’un mois.

Mais malgré l’effet de l’écart sur le huard, M. Boudreau dit qu’il pense que la Banque du Canada n’est probablement pas trop inquiète pour l’instant, notant que, si les États-Unis imposent des tarifs sur les produits canadiens, cela pourrait protéger les fabricants canadiens de certains effets.

« Si vous me demandez, au cours de la prochaine décennie, nous allons voir un écart de 1 à 2 % entre le taux de la Banque du Canada et celui de la Réserve fédérale. Nous n’avons pas vu cela au cours des dernières décennies, mais c’est parce que les économies étaient très similaires entre le Canada et les États-Unis. »

Selon un rapport économique de TD de mai 2024, la dernière fois qu’un écart important entre les taux d’intérêt des deux pays a persisté, c’était entre 2003 et 2006, lorsque la Fed a augmenté les taux pour ralentir la croissance économique américaine dans un contexte de hausse des prix de l’immobilier.

Historiquement, un écart d’un point de pourcentage a été durable, selon le rapport, notant qu’au début de 1997, l’écart entre les deux taux était de 2,5 points de pourcentage.

Politiques différentes

En plus de l’effet que des taux d’intérêt plus élevés ont eu sur l’économie, le Canada est confronté à un ralentissement de la croissance démographique et à une diminution probable des déficits publics si les conservateurs prennent le pouvoir, tandis que l’administration Trump est prête à dépenser beaucoup, selon M. Boudreau.

« Même avant les tarifs douaniers, il aurait fallu voir un écart entre les deux taux », explique-t-il, en raison de la différence marquée de force économique entre les deux pays.

« Il est assez clair que nous allons voir cet écart se maintenir, et nous devrions le faire, car vous voulez fixer les taux d’intérêt en fonction de votre économie nationale », ajoute-t-il.

Avec l’éventualité d’une imposition de tarifs douaniers par les États-Unis, la Banque du Canada se trouve dans une situation difficile, selon Angelo Kourkafas, stratège principal en stratégies de placement chez Edward Jones, en raison de la menace qui pèse sur la croissance économique.

Si le huard s’affaiblit davantage, cela pourrait être inflationniste, mais « je ne pense pas que nous soyons à des niveaux extrêmes », avance-t-il.

« Je pense qu’il n’y a pas de réelle inquiétude pour l’instant quant au fait que la divergence crée réellement une nouvelle vague d’inflation ou qu’elle ait réellement eu un impact sur les marchés financiers », prévient-il.

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Baisse des taux : 5 opportunités d’investissement à surveiller https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/baisse-des-taux-5-opportunites-dinvestissement-a-surveiller/ Tue, 28 Jan 2025 12:07:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105046 Selon Capital Group.

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Avec la baisse des taux d’intérêt, de nouvelles opportunités d’investissement se dessinent sur les marchés financiers, et ce malgré un contexte économique incertain. Voici cinq tendances à surveiller selon les experts en investissement de Capital Group.

1.Les actions à petite et moyenne capitalisation en plein essor
La réduction des coûts d’emprunt pourrait avantager les entreprises à petite et moyenne capitalisation (celles dont la valeur est de 20 milliards de dollars américains ou moins), notamment dans des secteurs comme la biotechnologie et l’intelligence artificielle (IA), croit Julian Abdey, gestionnaire de portefeuille d’actions.

Des sociétés telles qu’Hammond Power Solutions et Modine Manufacturing, impliquées dans l’infrastructure des centres de données, illustrent ce potentiel. De plus, la réindustrialisation des États-Unis et le retour possible des chaînes d’approvisionnement sur leur sol offrent des opportunités pour des entreprises comme Enerpac, un fabricant d’outils hydrauliques.

2.Les actions à dividendes gagnent en attractivité
Les actions versant des dividendes retrouvent leur attractivité, selon Justin Toner, gestionnaire de portefeuille d’actions.

Par exemple, Gilead Sciences, acteur majeur dans les soins de santé, et Lundin Mining, spécialisée dans les matières premières, démontrent une gestion prudente du capital, offrant ainsi des rendements durables.

3.Les obligations à rendement élevé restent solides
Les obligations d’entreprise, particulièrement celles de qualité investissement et à rendement élevé, continuent d’offrir des perspectives intéressantes.

Avec des taux de défaut faibles et des rendements attractifs, ces instruments jouent un rôle essentiel dans une stratégie diversifiée, souligne Damien McCann, gestionnaire de portefeuille pour le Fonds Capital Group revenu multisectoriel (Canada).

4.Le retour du portefeuille 60/40
Le portefeuille classique, combinant 60 % d’actions et 40 % d’obligations, regagne en popularité. Avec l’inflation proche de l’objectif de 2 % de la Réserve fédérale américaine, les obligations offrent un potentiel de revenu amélioré tout en diversifiant les risques, estime John Queen, gestionnaire de portefeuille de titres à revenu fixe.

Cette approche permet de maintenir des rendements solides dans un environnement économique en mutation.

5.Les fonds monétaires en perte de vitesse
Après avoir attiré des capitaux record, les fonds monétaires voient leur attrait diminuer avec la baisse des taux d’intérêt. Les rendements anticipés devraient passer sous la barre des 3 % en 2025, selon Capital Group. Les investisseurs pourraient désormais se tourner vers des alternatives offrant des rendements plus élevés, tout en tenant compte des risques inhérents à chaque classe d’actifs.

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Les économistes s’attendent à une nouvelle baisse de taux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-economistes-sattendent-a-une-nouvelle-baisse-de-taux/ Mon, 27 Jan 2025 18:52:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105184 Ils évaluent celle-ci à un quart de point de pourcentage.

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Les prévisions économiques suggèrent que la Banque du Canada devrait probablement abaisser son taux directeur d’un quart de point de pourcentage mercredi à la lumière des données récentes sur l’inflation et l’emploi, le ramenant à 3 %.

La baisse d’un quart de point marquerait un ralentissement par rapport aux deux précédentes baisses de grande ampleur de la banque centrale. Elle a réduit son taux directeur d’un demi-point de pourcentage en octobre et en décembre, alors que l’inflation se situait à ou en dessous de sa cible de 2 %.

L’inflation annuelle du Canada est tombée à 1,8 % en décembre, en grande partie grâce à l’allégement temporaire de la taxe sur les produits et services (TPS) accordé par le gouvernement fédéral.

« [Avec] les données sur l’inflation, nous avons vu tous les chiffres baisser, donc c’est un signe positif, observe Tu Nguyen, économiste chez RSM Canada. Nous ne nous attendons pas vraiment à une remontée de l’inflation, et elle se situe précisément dans la cible de 2 % en ce moment, il semble donc que la banque ait suffisamment de marge de manœuvre pour procéder à une autre réduction. »

Statistique Canada a indiqué la semaine dernière que les achats de nourriture au restaurant et d’alcool dans les magasins ont contribué le plus à la décélération de l’inflation globale. Ottawa a instauré une pause temporaire de taxes sur ces articles à la mi-décembre, ainsi que sur d’autres articles, notamment les vêtements pour enfants et certains jouets.

Sans l’allégement fiscal, l’agence a précisé que l’inflation annuelle aurait été de 2,3 %.

La menace tarifaire

Bien que l’inflation de base plus élevée que prévu et la croissance récente du produit intérieur brut (PIB) puissent justifier un gel du taux directeur, la menace tarifaire des États-Unis devrait entraîner une réduction modeste, selon un rapport de Thomas Ryan de Capital Economics.

Le président américain Donald Trump a annoncé la semaine dernière que sa menace d’un tarif universel de 25 % sur les produits canadiens pourrait devenir réalité dès le 1er février.

Thomas Ryan précise que les marchés anticipent une faible probabilité du statu quo, la majorité prévoyant une réduction d’un quart de point.

« Le problème majeur, c’est le nouveau président élu au sud de la frontière, qui a menacé à maintes reprises d’imposer des droits de douane de 25 % sur toutes les importations canadiennes », explique l’économiste, notant qu’une telle mesure entraînerait une chute du PIB d’environ 3 % et déclencherait une récession.

« Même s’il ne met pas ses menaces à exécution, de telles menaces risquent de peser lourdement sur la confiance des entreprises cette année. La banque sera très attentive à ces risques lors de la prochaine réunion et pourrait ressentir un certain sentiment d’urgence pour agir. »

Dans l’ensemble, la Banque du Canada a abaissé son taux directeur cinq fois de suite depuis juin dernier.

Cependant, le gouverneur Tiff Macklem a souligné le mois dernier que la banque ralentirait probablement le rythme des réductions à l’avenir.

La possibilité d’une guerre commerciale avec les États-Unis rend peu probable que la banque prolonge sa séquence de réductions à sept lorsqu’elle prendra sa décision suivante en mars, selon Tu Nguyen.

« Je pense qu’il est plus que jamais sage pour la banque de ralentir le rythme et de prendre vraiment une décision une réunion à la fois, explique-t-elle. Cela revient au degré d’incertitude auquel l’économie canadienne est confrontée. Les tarifs risquent de faire à nouveau grimper l’inflation, et jusqu’à ce qu’il y ait plus d’informations à ce sujet, je pense qu’il est plus prudent de simplement ralentir le rythme des réductions. »

L’emploi en jeu

Tu Nguyen ajoute que les dernières données sur l’emploi de Statistique Canada indiquent également la probabilité d’une réduction modeste cette fois-ci.

Le marché du travail canadien a créé 91 000 emplois en décembre, le taux de chômage ayant baissé de 0,1 point de pourcentage à 6,7 %, selon la dernière enquête sur la population active.

Le rapport a également souligné le ralentissement de la croissance des salaires, le salaire horaire moyen ayant augmenté de 3,8 % sur un an en décembre — la croissance la plus lente depuis mai 2022.

Tu Nguyen affirme que la croissance des salaires au Canada a alimenté l’inflation des services, ce qui signifie que la dernière baisse indique un ralentissement de la croissance des prix.

L’experte financière de NerdWallet Canada, Shannon Terrell, convient qu’une réduction « plus mesurée » d’un quart de point de pourcentage serait le résultat le plus probable de l’annonce de mercredi, mais n’a pas exclu un maintien des taux.

« Les chiffres de l’emploi de décembre suggèrent que le moteur économique du pays pourrait trouver sa place sans avoir besoin de mesures de relance, écrit-elle dans un communiqué. De plus, l’inflation étant enfin parvenue à se rapprocher de la cible de la banque, des taux stables pourraient nous aider à maintenir le cap et à préserver la stabilité pour laquelle nous avons lutté avec acharnement. »

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Analyse des taux hypothécaires : ce que nous anticipons pour 2025 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/analyse-des-taux-hypothecaires-ce-que-nous-anticipons-pour-2025/ Mon, 13 Jan 2025 13:20:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104941 ZONE EXPERTS – Le taux préférentiel ayant déjà baissé de 1,75 %, quelle hypothèque choisir ?

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On observe que l’économie canadienne traverse une période de stagnation depuis le troisième trimestre de 2023. Cette faiblesse devient encore plus évidente lorsqu’on s’attarde au PIB par habitant, qui n’a pas progressé depuis 2018. À titre comparatif, le PIB par habitant des États-Unis a augmenté de 9,2 % au cours de la même période.

Évidemment, cela appartient au passé. Ce qui nous préoccupe désormais, c’est l’avenir. Une fois encore, de nombreux articles prédisent que cette année marquera le renouveau économique du Canada. Malheureusement, nous ne partageons pas cet optimisme. Nous restons convaincus que la forte hausse des taux d’intérêt hypothécaires continuera d’exercer une pression négative sur le comportement des Canadiens, et ce, jusqu’à la fin de 2027. À ce moment, l’effet du renouvellement hypothécaire devrait s’atténuer.

En effet, les Canadiens qui, jusqu’en juin 2022, ont opté pour un taux hypothécaire fixe de 5 ans, profitent encore de taux historiquement bas. Cependant, lorsqu’ils doivent effectuer leur renouvellement, ils se retrouvent confrontés à des taux bien plus élevés, ce qui perturbe profondément leurs habitudes financières et exerce une pression considérable sur leur budget.

Pour illustrer cet impact, rappelons notre exemple habituel d’une hypothèque de 300 000 $ : si le taux augmente de 2 % lors du renouvellement, cela représente une hausse de 500 $ par mois en paiements d’intérêts après impôts. Une telle augmentation est énorme pour le budget d’un ménage. Et il convient de souligner qu’aujourd’hui, les montants consacrés à l’hypothèque dépassent fréquemment les 300 000 $, ce qui aggrave encore davantage la pression financière sur les Canadiens.

Nous avons souligné précédemment à plusieurs occasions que la hausse significative des taux d’intérêt, associée à l’endettement élevé des ménages, aura un impact prolongé sur l’économie canadienne. C’est pour cette raison que nous avions prédit dans notre billet du 4 décembre 2023, Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable, et dans notre billet du 15 janvier 2024, Analyse des taux hypothécaires : quelle hypothèque choisir ?,  que les taux d’intérêt allaient  baisser d’au moins 1,50 % en 2024 ! Finalement, la Banque du Canada (BdC) a baissé le taux directeur de 1,75 % en 2024. À titre de comparaison, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a baissé le taux  d’escompte de 1% en 2024. Cette différence importante a provoqué une baisse du dollar canadien de 7,1 % en 2024.

Pire encore, il est désormais largement anticipé que la Fed ne réduira ses taux que de 0,50 % au maximum en 2025. Dans ce contexte, la BdC subit une pression croissante pour ne pas modifier ses taux lors de la prochaine réunion prévue le 29 janvier, afin d’éviter une nouvelle dégringolade du dollar canadien.

À notre avis cependant, sauf en cas d’une augmentation marquée de l’inflation, la BdC procédera à une baisse de son taux directeur d’au moins 1 % en 2025, dans le but de stimuler l’économie et de soulager les ménages et entreprises face aux conditions actuelles.

D’ailleurs, les six grandes banques canadiennes s’accordent à anticiper une baisse des taux, bien que leurs prévisions varient quant à son ampleur. La Scotia est la plus prudente, prévoyant une baisse de seulement 0,25 %. La BMO anticipe une réduction de 0,75 %, tandis que la CIBC, la BNC et la TD estiment que la baisse sera de 1 %. Enfin, la RBC se distingue en prévoyant une diminution plus marquée, de 1,25 %.

Alors quelle hypothèque choisir ?

Actuellement, le taux variable de 5 ans est pratiquement au même niveau que le taux fixe de 5 ans. Compte tenu de nos prévisions selon lesquelles la BdC continuera à abaisser le taux directeur, même si la réduction finale est inférieure à nos attentes, lorsque l’aversion au risque du détenteur de l’hypothèque le permet, le taux variable apparaît comme le choix le plus avantageux.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Les inquiétudes à l’égard du risque systémique s’apaisent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-inquietudes-a-legard-du-risque-systemique-sapaisent/ Fri, 13 Dec 2024 12:09:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104526 Le niveau diminue en même temps que les taux d’intérêt, selon les ACVM.

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Les inquiétudes concernant le risque systémique dans le secteur canadien des valeurs mobilières se sont atténuées en même temps que les taux d’intérêt en 2024, selon la troisième enquête annuelle sur le risque systémique que les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont menée auprès des gestionnaires de portefeuille et des courtiers en valeurs mobilières.

L’enquête révèle que les entreprises du secteur étaient moins préoccupées par la stabilité du système financier cette année que l’année dernière. Le pourcentage de répondants qui se sont déclarés « plutôt » ou « très » préoccupés par la stabilité financière a baissé de six points de pourcentage en un an, pour atteindre 59 %.

« Seuls 16 % des répondants ont indiqué que leur niveau d’inquiétude avait augmenté par rapport à l’année dernière, ce qui représente une baisse de plus de 20 points de pourcentage par rapport aux réponses de l’année dernière », notent les ACVM.

Si l’endettement des ménages reste le principal risque pour les entreprises du secteur, le niveau d’inquiétude a baissé de sept points par rapport à l’année dernière, car les inquiétudes liées aux taux d’intérêt ont chuté dans l’enquête de cette année.

Outre l’endettement des ménages, les principales préoccupations de l’industrie sont les cybermenaces, la géopolitique et le marché de l’immobilier, constatent les ACVM.

« Il est encourageant de voir les résultats de notre troisième enquête sur le risque systémique, qui indique une vision positive de la stabilité financière sur les marchés financiers canadiens », selon Stan Magidson, président des ACVM et président et chef de la direction de l’Alberta Securities Commission.

L’enquête a été menée entre le 10 octobre et le 4 novembre auprès de 536 courtiers en valeurs mobilières et gestionnaires de portefeuille.

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Chrystia Freeland évite de s’engager sur son objectif de déficit https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/chrystia-freeland-evite-de-sengager-sur-son-objectif-de-deficit/ Thu, 12 Dec 2024 11:28:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104641 Le directeur parlementaire du budget prévoit un déficit de 46,8 G$.

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La ministre des Finances, Chrystia Freeland, ne s’est pas engagée à l’égard de l’objectif d’un déficit de 40,1 milliards de dollars (G$) ou moins qu’elle avait fixé au gouvernement l’année dernière, alors que le gouvernement libéral semble se libérer des contraintes sur les dépenses avant les élections fédérales.

Chrystia Freeland a déclaré s’attendre à ce que l’énoncé économique de l’automne, qu’elle présentera le 16 décembre, montre un ratio dette/PIB en baisse.

«Dans l’énoncé économique de l’automne de la semaine prochaine, vous verrez que le gouvernement maintient son ancrage budgétaire. Plus précisément, il réduit la dette fédérale en pourcentage de l’économie à moyen terme», a affirmé Chrystia Freeland aux journalistes lors d’une conférence de presse.

La ministre des Finances a indiqué qu’elle s’attend à respecter le ratio dette/PIB de 42,1 % projeté au printemps pour l’exercice 2023-2024.

Lorsqu’on lui a demandé aussi si l’objectif concernant le déficit serait atteint, Chrystia Freeland n’a pas répondu.

«J’ai choisi mes mots avec soin, car il est important d’être clair avec les Canadiens. Il est important d’être clair avec les marchés financiers», a-t-elle affirmé.

La ministre des Finances a annoncé une série de garde-fous budgétaires l’automne dernier en réponse aux pressions de la Banque du Canada et des économistes pour éviter d’alimenter l’inflation avec des dépenses excessives.

Chrystia Freeland semble maintenant abandonner au moins l’un de ces garde-fous, qui consistait à maintenir le déficit à 40,1 G$ ou moins pour l’exercice 2023-2024. Ce changement apparent de cap dans la lutte contre le déficit survient alors que les libéraux cherchent des moyens de regagner la faveur de Canadiens qui peinent à joindre les deux bouts.

Le directeur parlementaire du budget a prévu que le déficit s’élèverait à 46,8 G$ pour l’exercice 2023-2024.

Robert Asselin, premier vice-président au Conseil canadien des affaires, a accusé le gouvernement de «perdre le contrôle des finances publiques» dans une déclaration écrite.

«On ne peut pas choisir des cibles budgétaires au fur et à mesure et revenir sur un engagement pris il y a seulement un an», a soutenu Robert Asselin, qui a été directeur du budget de l’ancien ministre des Finances Bill Morneau.

Chrystia Freeland a défendu la gestion des finances fédérales par les libéraux, affirmant qu’un ratio dette/PIB en baisse «par définition» signifie que la situation budgétaire du gouvernement est durable.

La ministre des Finances a donné peu de détails sur ce que contiendrait l’énoncé économique de l’automne, affirmant qu’il serait axé sur le logement, l’abordabilité et la croissance économique.

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé le mois dernier que le gouvernement fédéral supprimerait temporairement la TPS d’une liste d’articles afin de réduire les coûts pour les familles pendant les Fêtes.

Les libéraux ont également proposé d’envoyer des paiements de 250 $ au printemps aux Canadiens qui ont travaillé en 2023 et qui ont gagné moins de 150 000 $. On ne sait pas si les libéraux seront en mesure de donner suite à cette proposition, car aucun parti d’opposition n’a offert son soutien à la mesure.

La tentative de remettre plus d’argent directement dans les poches de la plupart des Canadiens survient alors que les conservateurs maintiennent une avance sur les libéraux dans les sondages sur les intentions de vote. Les prochaines élections fédérales doivent avoir lieu d’ici octobre 2025.

Le ministre du Logement, Sean Fraser, a annoncé mardi que l’énoncé économique de l’automne proposera de doubler la limite de prêt pour les propriétaires qui souhaitent ajouter un logement accessoire à leur propriété, de 40 000 $ à 80 000 $.

Le programme, qui sera lancé le 15 janvier, offrira des prêts sur 15 ans à un taux d’intérêt de 2 %.

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Bras de fer entre les FNB de CEIE et ceux du marché monétaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/bras-de-fer-entre-les-fnb-de-ceie-et-ceux-du-marche-monetaire/ Wed, 13 Nov 2024 11:26:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104023 FOCUS FNB - Ils livrent concurrence aux CPG et autres CEIE.

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Même si les taux d’intérêt sont à la baisse en raison des récentes actions des banquiers centraux, deux types de fonds négociés en Bourse (FNB) inscrits au Canada continuent de se livrer bataille afin d’attirer les capitaux des investisseurs désirant gérer leurs liquidités. Il s’agit des FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé (CEIE) et des FNB de titres à revenu fixe du marché monétaire, qui représentent à eux seuls 27,6 milliards de dollars (G$) en actif, soit 19 % de l’actif total en FNB de titres à revenu fixe à la fin d’octobre, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Ces deux types de FNB se battent afin d’accroître leur part du marché important des dépôts, certificats de placements garantis (CPG) et fonds du marché monétaire offert par tous types d’institutions financières. À la fin de juillet 2024, ce marché dépassait les 200 G$, selon Marchés des capitaux CIBC. Cette dernière firme anticipe qu’une grande partie de ces actifs deviennent mobiles au fur et à mesure que les taux baisseront.

Cependant, le besoin pour les clients de gérer leur liquidité demeurera et les FNB qui peuvent le faire devraient perdurer. Voici pourquoi, d’après une analyse des traits de ces types de produits, réalisée à la fin de février par BNMF.

Les FNB de CEIE sont des produits qui investissent principalement dans des comptes de dépôt auprès de banques canadiennes de l’annexe I, comme des CEIE. Ils peuvent également détenir des instruments du marché monétaire et/ou des dépôts à terme auprès de coopératives de crédit.

Les FNB du marché monétaire quant à eux investissent principalement dans des titres à revenu fixe à très court terme tels que les bons du Trésor, les billets de trésorerie et les acceptations bancaires.

« Ces deux types de FNB ont gagné en popularité (en 2023) en raison de leur faible profil de risque, de leur rendement attrayant et de leur liquidité quotidienne. Les investisseurs les utilisent pour placer leurs liquidités inutilisées ou pour se protéger en cas de tensions sur les marchés », lit-on dans l’étude publiée en février dernier.

Ces deux types de fonds ont l’avantage d’offrir des taux de rendement bruts concurrentiels, par rapport aux CPG et aux CEIE offerts par certaines institutions financières, ainsi qu’une liquidité accrue.

Par contre, on ne devrait pas comparer aveuglément les premiers avec les seconds. Par exemple, bien que les FNB de CEIE ont comme actifs sous-jacents des comptes de dépôts, ceux-ci ne sont pas assurés par la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC) contrairement aux CEIE détenus directement auprès des institutions de dépôt elles-mêmes.

De plus, de récents changements de mandats pour les FNB de CEIE font que ceux-ci combinent à la fois des CEIE non garantis auprès de la SADC et des instruments du marché monétaire, ce qui accroît leur diversification. Leur profil de risque est donc unique en soi. En outre, même si les noms des différents FNB de liquidités se ressemblent, leur risque de crédits varie, d’où l’importance pour les conseillers de faire une vérification diligente de ces produits.

Également, les détenteurs de FNB de CEIE et du marché monétaire doivent prévoir des coûts de détentions indirects à l’instar de tout autre FNB. Par exemple, notons notamment les frais de transaction, les frais de l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur, ainsi que le ratio des frais de gestion (RFG).

La récente baisse des taux d’intérêt, combinée aux nouvelles directives du BSIF touchant les FNB de CEIE qui ont eu pour effet de réduire leur rendement brut, a fait baisser l’attrait de ces fonds ainsi que l’attrait envers les FNB du marché monétaire.

Pour les 10 premiers mois de 2024, les FNB de CEIE et du marché monétaire représentaient 10 % des créations nettes de FNB canadiens de titres à revenu fixe par rapport à 50 % pour la période correspondante de 2023, selon la dernière analyse mensuelle des tendances du secteur des FNB de Banque Nationale Marchés financiers.

BNMF note que le marché des FNB du marché monétaire a crû de manière importante en 2023. Ses actifs totaux sont passés de 832 M$ au 31 décembre 2022 à 3,1 G$, au 31 janvier 2024. Le marché était alors composé de 15 FNB.

Regarder sous le capot de ces FNB est d’autant plus important que les actifs sous-jacents de ces FNB varient de manière importante. Certains FNB Investissement principalement dans les bons du Trésor, alors que d’autres surpondèrent des instruments émis par des sociétés, ce qui accroît à la fois leur risque de crédit et leur rendement potentiel, selon BNMF.

Dans le passé, certains FNB du marché monétaire ont parfois légèrement sur distribué, ce qui a permis aux investisseurs de ces FNB d’obtenir une faible part de leur distribution sous forme de remboursement de capital, selon BNMF.

« Deux raisons peuvent expliquer ce phénomène : 1) certains émetteurs préfèrent maintenir les distributions stables, lissant ainsi les distributions au fil du temps, 2) d’autres peuvent chercher à maintenir un rendement supérieur à celui de produits comparables. Quoi qu’il en soit, le mode de distribution d’un FNB peut entraîner une baisse de sa valeur liquidative par rapport à sa valeur liquidative de départ », lit-on dans l’étude.

Les auteurs ajoutent que malgré tout, quel que soit le style de distribution, les FNB du marché monétaire présentant des profils de risque similaires ont généré des rendements totaux presque identiques.

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Victoire de Trump : le Canada un des gros perdants https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/victoire-de-trump-le-canada-un-des-gros-perdants/ Fri, 08 Nov 2024 11:37:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104031 Du point de vue économique, précise cet expert.

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Lors d’élections, il est logique de s’attendre à un gagnant et des perdants. Si Kamala Harris était face à Trump dans cette élection, elle est loin d’être la seule à pâtir du résultat de celle-ci. Le Canada est l’« un des gros perdants d’un point de vue économique », affirme Jules Boudreau, Économiste principal chez Placements Mackenzie.

Alors qu’en 2016, le président Trump avait la Chine dans son viseur, la situation semble avoir changé. Jules Boudreau craint désormais que le président élu se tourne davantage contre ses alliés. « Je pense que l’économie canadienne va plus souffrir cette fois-ci que lors de son premier mandat », résume l’expert.

Cette dynamique est d’autant plus préoccupante que Trump, bénéficiant d’une majorité dans toutes les branches du gouvernement, pourrait mettre en œuvre ses priorités sans opposition. Il n’est pas certain qu’il mette en œuvre toutes les promesses faites durant ses rallies, mais on peut s’attendre à ce qu’il concrétise les propositions présentes sur sa plateforme électorale depuis longtemps, tels que les tarifs, les réductions d’impôts et l’augmentation du déficit.

Impact sur les marchés

Depuis l’annonce des résultats électoraux, les marchés boursiers ont connu une agitation inhabituelle. « Cela fait longtemps qu’on n’avait pas observé une journée aussi mouvementée sur les marchés, avec des variations aussi fortes dans différentes classes d’actifs », observe Jules Boudreau.

Aux États-Unis, les marchés ont fortement progressé, alors qu’à l’inverse, les marchés mondiaux, particulièrement les marchés émergents, ont généralement reculé. Bien que cette réaction ait été anticipée, elle s’est révélée plus marquée que ce que prévoyaient les experts.

Jules Boudreau dit notamment avoir été surpris par la hausse significative (environ 5 %) des petites capitalisations américaines. Ces actions sont particulièrement sensibles habituellement à la croissance économique et à la réglementation.

Autre surprise : les cryptomonnaies. À l’annonce de la victoire de Trump, le bitcoin a connu une forte hausse.

Du côté des tendances attendues, le dollar américain a enregistré un bond par rapport au dollar canadien. « Selon moi, le mouvement du dollar canadien observé aujourd’hui n’est qu’un début, prévient Jules Boudreau. Ce mouvement n’est pas suffisant pour refléter l’impact complet des politiques de Trump. »

Si le dollar canadien est appelé à souffrir sous cette nouvelle présidence, la confiance des investisseurs pourrait également être mise à mal, selon l’expert. « Je pense que la confiance des investisseurs au Canada va être frappée plus solidement qu’ailleurs sur la planète », confie-t-il.

Pour l’avenir, Jules Boudreau anticipe une hausse des taux d’intérêt à long terme, ce qui devrait entraîner des pertes sur les obligations aux États-Unis. Il prévoit également que les tarifs douaniers induiront une inflation, et que les dépenses publiques et les déficits élevés annoncés par Trump entraîneront des taux d’intérêt plus élevés en moyenne.

« Globalement, si on regarde les classes actives à travers le monde, la situation est favorable pour les cryptomonnaies et le marché américain. Pour le reste, ça s’annonce beaucoup plus difficile », résume Jules Boudreau.

Le secteur financier aux États-Unis a très bien réagi à cette élection, notamment en raison des promesses de déréglementation et de la baisse de l’impôt des sociétés.

Fait surprenant : les compagnies de pétrole et de gaz ont connu une forte performance. Bien que Trump ait promis de réduire la réglementation et de favoriser l’industrie pétrolière, certains analystes s’attendaient à une baisse des prix du pétrole en raison de l’augmentation de l’offre. Cependant, à ce jour, les prix du pétrole sont en légère hausse sur les marchés.

Un lourd tribut pour le Canada

Les promesses de Trump risquent de coûter cher à l’économie canadienne, notamment en raison de ses projets de tarifs généraux de 10 % sur toutes les importations. Jules Boudreau anticipe aussi une renégociation de l’accord de libre-échange, qui pourrait être bien plus sévère qu’en 2016. Deux mesures qui affecteront particulièrement les secteurs manufacturiers.

Si ces tarifs sont effectivement imposés, Boudreau prévoit un effet compensatoire, comme une dépréciation du dollar canadien. « Cela pourrait contrebalancer, mais l’impact global serait négatif », précise-t-il.

L’autre facteur préoccupant est la baisse de l’impôt corporatif. Après l’abaissement à 21 % en 2017, Trump pourrait maintenir, voire augmenter cette réduction. « C’est un gros problème pour la compétitivité des entreprises canadiennes », souligne l’expert qui n’écarte pas non plus des délocalisations de sociétés, notamment à cause des nouveaux tarifs américains.

Une autre inquiétude de l’expert c’est le manque de latitude du Canada à la table de négociation. « Au Canada, on a une réalité politique qui fait en sorte que tous les secteurs agricoles sont protégés à 100 %. Donc, on a de la difficulté à négocier sur d’autres secteurs parce que dès qu’on arrive à la table de négociation, tout ce qui est agricole on n’y touche pas. On utilise déjà notre seule balle de négociation et il ne nous reste plus rien dans la cartouche », commente Jules Boudreau.

Ce dernier ne s’inquiète toutefois pas des tarifs douaniers sur l’énergie, comme l’électricité. Selon lui, elle pourrait tout simplement être exemptée de taxe, car toutes les infrastructures sont déjà en place.

« En économie, on dit que la demande est plus inélastique. Donc, même s’il y a un tarif, on va continuer à en exporter, alors que le manufacturier est beaucoup plus variable. »

Taux d’intérêt : un écart à prévoir

Jules Boudreau estime que l’élection de Donald Trump entraînera une nouvelle baisse des taux d’intérêt au Canada, « principalement à cause du risque tarifaire ».

« Si on voyait une imposition de tarif de 10 % généralisée, ça voudrait dire un ralentissement économique important au Canada à laquelle la Banque du Canada devrait répondre avec plus de baisses de taux d’intérêt », explique-t-il.

Il s’attend à ce que ces derniers descendent jusqu’à 2 %, alors que la Réserve fédérale américaine garderait les siens à 3,5 %. « Un écart aussi élevé serait négatif pour le dollar canadien », commente-t-il, mais la Banque du Canada n’aura pas d’autre choix.

« Historiquement, l’écart entre les taux d’intérêt canadiens et américains est limité, car les deux économies ont des performances similaires. Mais en 2024, l’économie canadienne est bien plus faible que l’Américaine », note-t-il.

Prévisions et perspectives

Bien que l’effet de l’élection sur les marchés soit déjà largement intégré, Jules Boudreau estime que certains secteurs pourraient mieux performer que d’autres.

Il est certain que le dollar américain bénéficiera de l’élection de Trump. En revanche, le prix du pétrole reste incertain. « Ça se peut qu’en ce moment les marchés aient choisi de mettre un peu plus de poids sur la croissance économique que sur les politiques d’augmentation de production du pétrole et que ça se renverse dans les prochains mois », souligne-t-il.

Pour le dollar canadien, les experts de Placements Mackenzie prévoient une valeur de 1,43 $ dans les mois à venir. « On n’en est pas si loin, car on a déjà vu une grosse dépréciation dans les derniers mois quand les probabilités de victoire de Trump ont augmenté », affirme-t-il.

Comme les taux d’intérêt pourraient encore baisser, les obligations pourraient surperformer.

Autre opportunité selon lui : les marchés chinois. Ces derniers sont sous-évalués en raison de la politique agressive de Trump durant son premier mandat. Toutefois, la rhétorique du nouveau président envers le gouvernement chinois s’est « ramollie », constate Jules Boudreau.

« Je pense que cette fois-ci, en matière d’échange commercial, il va être beaucoup plus agressif envers ses alliés comme l’Europe et le Canada, et moins agressif envers la Chine. Il va probablement lui laisser un peu plus d’espace. »

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De nouveaux FNB à revenu fixe tirent parti de la baisse des taux d’intérêt https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/de-nouveaux-fnb-a-revenu-fixe-tirent-parti-de-la-baisse-des-taux-dinteret/ Tue, 29 Oct 2024 11:20:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103702 Les lancements d’Evolve ETFs et de BlackRock interviennent dans un contexte d’assouplissement des banques centrales.

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Les gestionnaires d’actifs saisissent l’opportunité d’offrir de nouveaux produits à revenu fixe, car les investisseurs cherchent à prendre de la durée et du risque dans le cadre d’une politique monétaire plus souple.

Les investisseurs ont anticipé « un environnement de réduction des taux d’intérêt et un regain d’intérêt pour les titres à revenu fixe, en particulier pour les durées plus longues, observe Raj Lala, PDG d’Evolve ETFs à Toronto. Nous nous sommes donc dit qu’il s’agissait d’un domaine intéressant […]. Comment allons-nous faire face à la concurrence ? »

Evolve ETFs a lancé le Evolve Canadian Aggregate Bond Enhanced Yield Fund (TSX : AGG) à la fin du mois de septembre.

Ce fond négocié en Bourse (FNB) géré activement comprend le FINB BMO obligations totales (TSX : ZAG) et le FINB iShares Core Canadian Universe Bond (TSX : XBB). Il utilise une stratégie d’options d’achat couvertes et ses frais de gestion s’élèvent à 0,45 %.

Le nouveau fonds s’inspire du Fonds rendement amélioré d’obligations Evolve (TSX : BOND), d’une valeur de 268 millions de dollars (M$), qui a été lancé en octobre 2023 et qui investit principalement dans des FNB de titres à revenu fixe cotés aux États-Unis et qui utilise une stratégie d’options d’achat couvertes.

AGG, cependant, cherche à tirer parti de la préférence nationale des investisseurs canadiens, de la baisse des taux d’intérêt et du fait que le marché obligataire canadien a tendance à être plus conservateur et moins volatil que le marché du Trésor américain, précise Raj Lala.

Le portefeuille sous-jacent d’AGG est composé d’environ 1 685 obligations — y compris des obligations fédérales, provinciales, municipales et de sociétés — avec une cote de crédit moyenne pondérée de AA et une durée moyenne pondérée de 7,36 ans, spécifie Raj Lala.

« Celui-ci a une durée d’un peu plus de sept ans, mais suffisamment longue pour que, si l’on anticipe de nouvelles baisses de taux, ce que la plupart des gens anticipent au Canada, les obligations à plus long terme devraient en bénéficier », assure-t-il.

En vendant des options d’achat couvertes sur 50 % de l’exposition du FNB, Evolve ETFs vise à atteindre un rendement cible de 6 % — « bien meilleur que ce que vous obtiendriez en détenant simplement l’obligation individuelle », souligne Raj Lala.

Fin septembre également, BlackRock a lancé un nouveau FNB actif qui offre une exposition aux titres à revenu fixe mondiaux : le iShares Flexible Monthly Income ETF (TSX : XFLI, XFLI.U). Il existe également une version couverte en dollars canadiens (TSX : XFLX).

Les avoirs comprennent le iShares Flexible Income Active ETF (TSX : BINC), d’une valeur de 5,9 milliards de dollars (G$), ainsi que des liquidités (en dollars canadiens et américains).

Le fonds cherche à maximiser le revenu à long terme « d’une manière flexible, globale et en allouant principalement à ce que nous percevons comme des secteurs plus difficiles à atteindre du marché des revenus fixes — des choses comme le haut rendement et la dette des marchés émergents, les actifs titrisés », explique Rachel Siu, responsable de la stratégie des revenus fixes au Canada chez BlackRock.

L’objectif est de maximiser le revenu « efficacement à travers différents cycles et différents environnements de marché », continue Rachel Siu. Elle précise que « nous avons traversé une période où les banques centrales ont commencé à réduire leurs taux, et les rendements ont beaucoup bougé au cours de l’été ».

Dans un rapport récent, FTSE Russell observe que « l’assouplissement des banques centrales et la baisse de l’inflation ont soutenu les marchés obligataires mondiaux » au troisième trimestre 2024, et que la courbe de rendement canadienne s’est normalisée après trois réductions des taux d’intérêt par la Banque du Canada (BdC).

Alors que la BdC et d’autres banques centrales devraient procéder à de nouvelles baisses de taux, Raj Lala et Rachel Siu ont tous deux exprimé un point de vue optimiste sur les titres à revenu fixe.

« D’une manière générale, nous sommes très enthousiastes quant aux opportunités offertes par les titres à revenu fixe dans le contexte actuel, affirme Rachel Siu. Maintenant que les banques centrales sont sur la voie de l’assouplissement, nous pensons que les investisseurs ont la possibilité de bénéficier d’un bon rapport prix-rendement. »

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