Taux directeur – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 22 Oct 2024 13:05:16 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Taux directeur – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Banque du Canada : jusqu’à 75 points de baisse ?! https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/banque-du-canada-jusqua-75-points-de-baisse/ Tue, 22 Oct 2024 13:05:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103705 Les paris sont ouverts.

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Alors que la Banque du Canada doit dévoiler sa décision concernant une éventuelle réduction de son taux directeur mercredi, les économistes partagent leurs prévisions. Bien qu’ils s’accordent tous sur l’idée d’une baisse, leurs opinions divergent quant à son ampleur. La majorité s’accorde sur une diminution de 50 points de base, mais certains estiment qu’une baisse plus radicale pourrait être envisagée, rapporte La Presse.

Pour rappel, depuis juin 2024, la Banque du Canada a déjà procédé à trois baisses consécutives de 25 points de base, abaissant ainsi son taux directeur de 5 % à 4,25 %.

Sa décision de mercredi matin pourrait bien accélérer le mouvement, puisque la majorité des économistes s’entendent sur une réduction de 50 points de base.

Pour soutenir leur opinion, ces experts soulignent que, depuis la dernière décision en septembre, l’inflation a diminué plus que prévu et que l’économie a montré des signes de faiblesse.

Lors de la réunion du Conference Board, qui se tient avant chaque décision de la banque centrale, cinq des sept membres du Conseil de politique monétaire ont recommandé une baisse de 50 points de base. Les deux autres préconisaient une réduction de 25 points de base.

L’économiste Nathan Janzen, de la Banque Royale, estime qu’une diminution de 50 points de base serait appropriée, car l’économie a besoin d’oxygène pour éviter un recul trop marqué de l’inflation.

« Si une réduction de 50 points de base est décidée, le taux directeur au jour le jour du Canada pourrait chuter à 3,75 %, un seuil qui n’a pas été atteint depuis décembre 2022 », commente Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca.

Jusqu’à 75 points de base

Certains experts, dont Avery Shenfeld de la CIBC, estiment que la Banque du Canada devrait envisager de frapper un grand coup et de réduire son taux directeur de 75 points, à 3,50 %. Cette recommandation s’appuie sur le recul de l’inflation en septembre, avec l’indice des prix à la consommation tombant de 2 % en août à 1,6 % en septembre, alors que la plupart des économistes anticipaient un chiffre de 1,8 %.

La plupart des économistes s’entendent sur une telle baisse d’ici la fin de l’année, pourquoi ne pas anticiper celle-ci, se questionne l’économiste. Une telle décision pourrait être bénéfique pour l’économie, selon ce que l’expert a confié à un média de Toronto.

Toutefois une baisse aussi brusque est très rare, sauf en période de crise. À titre de rappel, en 2020, la banque centrale avait exceptionnellement annoncé deux baisses de taux de 50 points de base, espacées de seulement deux semaines. Cela s’était produit dans le contexte de la pandémie, un événement véritablement exceptionnel.

Seulement 25 points de base

À l’inverse, Beata Caranci, l’économiste en chef de la Banque TD, préconise plutôt une réduction de 25 points de base. Selon elle, une baisse plus rapide enverrait un signal négatif à l’économie, car de telles mesures annoncent souvent l’imminence d’une récession, et personne ne semble évoquer la possibilité d’une telle situation.

Si la croissance économique est inférieure aux prévisions de la Banque du Canada dans son dernier Rapport sur la politique monétaire (en juillet), l’économiste note toutefois que le marché du travail demeure solide, que les salaires continuent d’augmenter à un rythme supérieur à l’inflation et que le taux d’épargne des ménages reste élevé.

Elle rappelle également que le recul de l’inflation est dû à une baisse des prix de l’essence, un facteur temporaire qui peut être renversé d’un mois à l’autre.

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Capital Group évite les gestionnaires vedettes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/capital-group-evite-les-gestionnaires-vedettes/ Wed, 25 Sep 2024 10:05:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103176 La société de gestion préfère miser sur plusieurs gestionnaires pour prendre des décisions importantes pour leurs fonds.

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Capital Group a adopté une approche distinctive en matière de gestion des placements. La firme, qui existe depuis plus de 93 ans et gère plus de 2700 milliards de dollars américains d’actifs sous gestion (ASG), préfère éviter les gestionnaires vedettes. Au contraire, elle déploie une équipe de gestionnaires pour tous ses fonds.

« Nous essayons d’une manière intense d’éviter d’avoir un key person risk, c’est-à-dire d’avoir un seul gestionnaire qui prend toutes les décisions importantes du fonds », explique Julie Dickson, Directrice des placements chez Capital Group.

Cette dernière a ainsi profité d’un passage à Montréal pour discuter avec Finance et Investissement du Capital System, soit l’approche en matière de gestion de placements de la firme.

La société a adopté une approche uniforme pour tous ses fonds, chacun étant dirigé par une équipe de gestionnaires. La composition de cette équipe repose sur leur expérience, leur aptitude à gérer un portefeuille et le type de stratégie qu’ils mettent en œuvre. Pour garantir une collaboration harmonieuse entre ces gestionnaires, Capital Group leur fixe un objectif commun : celui du fonds.

Un exemple concret

Par exemple, cinq gestionnaires sont assignés au fonds équilibré mondial de Capital Group. Parmi eux, deux sont dédiés exclusivement à la gestion de titres à revenus fixes mondiaux, tandis que les trois autres s’occupent à la fois d’actions et de titres équilibrés. Les deux premiers gèrent environ 25 % du fonds, soit 12,5 % chacun, et les trois autres à peu près 75 %, soit 25 % chacun.

« Ils sont en fait des gestionnaires de portefeuille multiactifs eux-mêmes », précise Julie Dickson.

Cela permet à Capital Group de garantir l’absence de biais liés au style, à l’approche, à la géographie ou au secteur, en fonction des préférences des gestionnaires. « Donc il n’y a pas du tout de market timing, ni d’allocations tactiques entre les gestionnaires », résume Julie Dickson.

Une allocation sur le tard

Alors que dans la plupart des cas, l’allocation d’actifs est déterminée dès le début, chez Capital Group, elle est définie à la fin du processus.

« Normalement, c’est le gestionnaire principal qui établit les allocations, qu’il s’agisse du pourcentage d’actions, de titres à revenu fixe ou des allocations géographiques ou sectorielles, rappelle Julie Dickson. C’est tout à fait différent à Capital Group. Nous cherchons à intégrer les différentes perspectives et approches des gestionnaires au sein de l’équipe. C’est donc cette agrégation de leurs points de vue qui aboutit, à la fin du processus, à l’allocation d’actifs. »

Dans le fonds équilibré mondial de Capital Group, les trois gestionnaires de portefeuille multiactifs partagent le même objectif de croissance. « Ils peuvent toutefois investir à la fois en actions et en titres à revenu fixe, sans directives strictes concernant leurs allocations en actions, obligations ou répartitions géographiques », continue Julie Dickson.

Toutefois, les objectifs du fonds les guident dans leurs choix. Dans le cas du fonds équilibré mondial de Capital Group, les objectifs sont :

  • La croissance du capital
  • La préservation du capital (surtout en cas de chute du marché)
  • Et dans une moindre mesure, le revenu, un point qui aide à donner une caractéristique plus conservatrice au portefeuille, selon Julie Dickson.

« La manière dont ils atteignent ces objectifs est entièrement individuelle. Cela veut dire que nous reconnaissons qu’il n’y a pas une seule solution pour y parvenir, mais potentiellement plusieurs solutions potentielles », explique la Directrice des placements.

Toutefois, la répartition finale du portefeuille reste assez neutre (60 % actions, 40 % titres à revenu fixe), d’autant plus que 25 % du fonds est forcément en revenu fixe, mais il peut y avoir des variations de 5 % à 10 %.

Un mauvais environnement pour ce portefeuille

Évidemment, le comportement de ce portefeuille varie selon les conditions du marché.

Pour nous, les principaux risques associés à ce type d’investissement sont un resserrement des rendements du marché. C’était le cas par exemple en début d’année dernière, alors que le marché était dominé par un petit nombre d’entreprises (les sept magnifiques), illustre Julie Dickson.

Étant donné que ce portefeuille privilégie la diversification, une telle situation économique ne lui est vraiment pas favorable. De même, le portefeuille devient moins optimal lorsqu’il existe un environnement très « risk-off », comme le dit Julie Dickson, où les rendements des trésoreries américaines surpassent ceux de l’ensemble des titres de revenu fixe à l’échelle mondiale.

Une situation propice au portefeuille

À l’inverse, le portefeuille réalise de bons rendements quand l’environnement économique est très volatil. La stratégie a tendance à bien performer parce qu’elle mise sur la diversification et qu’elle est moins dépendante d’une région spécifique ou d’un petit groupe d’entreprises.

Évidemment, lorsque les rendements ne sont pas concentrés et viennent de plusieurs secteurs, il s’agit vraiment d’un environnement économique propice à ce portefeuille, comme lorsqu’il y a une faible corrélation entre actions et obligations.

Le fonds ne performe pas seulement bien en période de volatilité; il affiche également de bons résultats lorsque les rendements du marché sont davantage soutenus par les fondamentaux que par le sentiment des investisseurs.

Perspectives sur les marchés

Julie Dickson note les nombreux bouleversements qui ont marqué les marchés dans les dernières années, en raison notamment de la pandémie, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ainsi que du resserrement brutal des rendements sur les marchés américains, dominés l’année dernière par les sept magnifiques.

« Les marchés ont quand même connu trois phases significatives qui ont entraîné des bouleversements assez sévères, surtout en 2022. Une reprise très rapide a suivi en 2023, axée sur la croissance, puis s’est amorcée une période un peu plus volatile cette année », résume Julie Dickson. Cela devrait entraîner de nouvelles réductions de taux de la plupart de nombre de banques centrales, notamment : la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne ou même la Banque du Canada, selon elle.

Malgré tous ces bouleversements, Julie Dickson note que la croissance des bénéfices reste « remarquablement saine à travers le monde ».

« Les prévisions de bénéfices sur cette année et même l’année prochaine sont plutôt intéressantes, plutôt saines, de plus de 10% à notre avis », rapporte-t-elle.

Selon Capital Group, un portefeuille diversifié peut tirer avantage d’une telle situation mondiale. « Nous nous attendons à un élargissement de l’éventail du marché étant donné que nous prévoyons plus de sources de rendement à travers le marché », continue Julie Dickson.

Capital Group estime que deux secteurs pourraient être particulièrement intéressant cette année : la technologie et le secteur de la santé.

« Il est certain que la croissance de l’intelligence artificielle (IA) est un thème dominant. Il a dominé le marché depuis deux ou trois ans et ça devrait être encore le cas dans l’avenir », observe-t-elle.

En santé, l’IA permet également de réaliser des pas de géants, ce qui pourrait mettre ce secteur de l’avant, selon la Directrice des placements chez Capital Group.

Intégrer la recherche fondamentale

La recherche fondamentale est au cœur de la stratégie d’investissement de Capital Group. « Les analystes d’industries sont la partie primaire de notre recherche », confie ainsi Julie Dickson.

Les analystes suivent l’évolution d’entreprises avec lesquelles ils ont des relations bien établies, ce qui leur permet « d’avoir la meilleure perspective possible et les meilleures informations possibles à travers cette recherche ».

Pour les soutenir, Capital Group les récompensent de la même manière que les gestionnaires, c’est-à-dire que les analystes « peuvent investir eux-mêmes dans leurs meilleures convictions selon leur secteur de recherche. Ils sont ainsi récompensés de la même manière sur huit ans, cinq ans, trois ans et un an », explique Julie Dickson.

Cela les incite à adopter une perspective à long terme tout en favorisant une « approche dynamique » entre les analystes et les gestionnaires. Par exemple, lors d’une réunion d’investissement, si un analyste annonce qu’il a alloué 100 % de son budget plutôt que 10 %, cela montre au gestionnaire qu’il a une grande confiance dans son évaluation, souligne la Directrice des placements chez Capital Group.

« Il existe une véritable transmission de conviction entre les analystes et les gestionnaires, qui est suivie de très près par les deux parties », conclut-elle.

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Les économistes s’attendent à de nouvelles baisses des taux d’intérêt en 2024 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-economistes-sattendent-a-de-nouvelles-baisses-des-taux-dinteret-en-2024/ Mon, 16 Sep 2024 11:22:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102922 Il reste à voir quelle ampleur elles auront.

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La Banque du Canada a abaissé ses taux d’intérêt pour la troisième fois consécutive le 4 septembre dernier. Des experts interviewés par Morningstar s’accordent à dire que les consommateurs, les investisseurs et les entreprises devraient se préparer à d’autres réductions dans les mois à venir.

Le taux directeur, désormais fixé à 4,25 %, a été abaissé de 25 points de base. Pour rappel, en juillet dernier, ce taux atteignait 5 %, marquant ainsi une période de resserrement monétaire qui avait débuté en réponse à la montée en flèche de l’inflation. Toutefois, alors que les pressions inflationnistes s’atténuent, le gouverneur de la Banque, Tiff Macklem, a signalé que d’autres baisses sont à prévoir. « Si l’inflation continue de ralentir conformément à nos prévisions, il est raisonnable de s’attendre à de nouvelles réductions du taux directeur », a-t-il déclaré.

Les économistes restent toutefois partagés sur l’ampleur des baisses à venir. Joseph Briggs, économiste chez Goldman Sachs, prédit que la Banque du Canada continuera d’assouplir sa politique monétaire. Selon lui, les réductions de taux pourraient se poursuivre au rythme de 25 points de base lors de chaque réunion jusqu’à atteindre 2,75 % d’ici juin 2025. Toutefois, il n’exclut pas l’éventualité d’une réduction plus marquée si les données économiques l’exigent.

Du côté de BMO, Douglas Porter, économiste en chef, anticipe également de nouvelles baisses, mais souligne que des ajustements plus rapides ne sont pas à exclure si l’inflation se stabilise rapidement ou si le chômage continue d’augmenter. Il prévoit que le taux directeur pourrait être réduit à 3,5 % dès janvier 2024 et à 3 % en milieu d’année, tout en maintenant la possibilité de baisses plus significatives.

Des défis économiques persistants

Ashish Dewan, stratège principal en investissement chez Vanguard Canada, souligne que l’inflation se rapproche de l’objectif de la Banque, mais que le marché du travail montre des signes de ralentissement.

Avec la fin des grands projets d’infrastructure tels que l’oléoduc Trans Mountain et des perspectives de croissance économique révisées à la baisse, il anticipe encore une ou deux réductions de 25 points de base en 2024. Les données révèlent une croissance du PIB modeste et des dépenses de consommation stagnantes, ce qui pourrait freiner davantage l’économie canadienne dans les mois à venir.

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Une autre baisse de taux à la BdC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-autre-baisse-de-taux-a-la-bdc/ Wed, 04 Sep 2024 14:16:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102725 Le taux directeur passe à 4,25 %.

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La Banque du Canada (BdC) abaisse le taux directeur de 25 points de base pour le faire passer à 4,25 %. Le taux cible du financement à un jour passe également à 4,25 % comme le taux de rémunération des dépôts. Le taux officiel d’escompte s’établit, quant à lui, à 4,50 %.

« Aujourd’hui, nous avons abaissé le taux directeur de 25 points de base, pour l’établir à 4,25 %. Il s’agit d’une troisième baisse consécutive depuis juin », a résumé Tiff Macklem, le gouverneur de la BdC dans sa déclaration préliminaire.

Bien que l’économie ait enregistré une croissance de 2,1 % au deuxième trimestre, soit légèrement plus que ce qui était prévu en juillet, et que certains indicateurs préliminaires suggèrent que l’activité économique aurait connu une faible progression en juin et juillet, le marché du travail, lui continue de ralentir.

« Notre décision repose sur deux grandes considérations. Premièrement, l’inflation globale et l’inflation fondamentale ont toutes deux continué de baisser comme prévu », a expliqué Tiff Macklem.

« Deuxièmement, avec l’inflation qui continue de se rapprocher de la cible, il faut que la croissance économique s’accélère pour absorber l’offre excédentaire dans l’économie. C’est important pour que l’inflation puisse retourner à la cible de 2 % et y rester », a-t-il continué.

En effet, l’inflation a de nouveau ralenti en juillet pour se chiffrer à 2,5 %. Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque se situent autour de 2,5 % en moyenne, et la part des éléments de l’indice des prix à la consommation connaissant une croissance des prix supérieure à 3 % est proche de la norme historique.

Si la forte augmentation des frais de logement reste le facteur qui contribue le plus à l’inflation globale, cette tendance commence à ralentir.

« L’inflation subit encore les effets de forces opposées. D’une part, elle continue d’être poussée à la baisse par la faiblesse générale de l’économie. D’autre part, les pressions qui s’exercent sur les frais de logement et les prix d’autres services nuisent à sa diminution. Ces pressions se sont toutefois légèrement modérées depuis la parution du Rapport sur la politique monétaire de juillet. En même temps, l’offre excédentaire demeure une source de pressions à la baisse », a en effet expliqué Tiff Macklem.

Dans un contexte où les pressions inflationnistes généralisées continuent de s’atténuer, le Conseil de direction a choisi de réduire une nouvelle fois le taux directeur de 25 points de base.

Trop d’attente ?

Jules Boudreau, économiste principal, équipe des stratégies multi-actifs chez Placement Mackenzie, quoique satisfait par la décision de la BdC, estime que celle-ci a peut-être attendu trop avant d’entamer son cycle baissier.

« La Banque du Canada a attendu un peu trop longtemps avant de commencer son cycle de baisse de taux. Une baisse initiale en janvier ou mars ­— en réaction aux données faiblissantes du début de l’année — aurait peut-être permis d’interrompre le ralentissement économique. Juin était trop peu, trop tard. Maintenant que la Banque est en retard sur la conjoncture économique, elle doit faire du rattrapage. Plus une banque centrale attend avant de baisser les taux, plus le taux final devra être bas. On s’attend à un taux terminal à 2,25 %. Des baisses successives de 0,25 % nous fera atteindre ce taux terminal au troisième trimestre de 2025. En plus, avec la Réserve fédérale qui commencera sans doute son cycle de baisse de taux dans deux semaines, la Banque du Canada pourra continuer à baisser les taux sans craindre une fuite de capitaux vers les États-Unis. »

Selon Jules Boudreau, des taux d’intérêts aussi élevés ne sont pas soutenables.

« Dans son état actuel, l’économie canadienne ne peut pas soutenir des taux d’intérêt à 5 %. L’inflation n’est pas encore redescendue à la cible de 2 %, mais elle y sera dans quelques mois. On ne verra pas de regain inflationniste dans une économie aussi faible. Dans l’énoncé accompagnant sa décision d’aujourd’hui, la Banque du Canada note une croissance des salaires au-dessus de la croissance de la productivité. Avec un taux de chômage à la hausse, on s’attend à voir un ralentissement de cette croissance en fin 2024. »

« Le budget fédéral 2024-2025 ne contenait pas de mesures de relance à court terme et la diminution attendue des seuils d’immigration nuira à la croissance économique. Dans ce contexte, la seule chose qui peut relancer l’économie canadienne est un taux d’intérêt sous la barre des 3 %. À ce rythme, on atteindra ce seuil au printemps 2025. Difficile de voir un rebond économique soutenable d’ici-là », conclut Jules Boudreau.

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Que fera la Banque du Canada en septembre ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/que-fera-la-banque-du-canada-en-septembre/ Fri, 02 Aug 2024 14:34:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102103 L’environnement économique actuel a de quoi nourrir sa réflexion.

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C’est le 4 septembre prochain que la Banque du Canada doit établir son nouveau taux directeur. Le 24 juillet, la banque centrale a choisi de l’abaisser d’un quart de point de pourcentage pour le fixer à 4,5 %.

Cette baisse était attendue par la majorité des observateurs et un consensus similaire est présent pour septembre. Le gouverneur Tiff Macklem a d’ailleurs indiqué que les responsables de la Banque du Canada sont « de plus en plus convaincus que les ingrédients nécessaires pour ramener l’inflation à la cible sont réunis », tandis que son taux se rapproche effectivement de l’objectif de 2 %.

Il a affirmé que, si « l’inflation continue de ralentir de manière généralement conforme à notre prévision, il est raisonnable de s’attendre à d’autres réductions du taux directeur. Le moment de ces baisses dépendra de la façon dont nous pensons que ces forces opposées vont évoluer », ajoutant néanmoins que les décisions de politique monétaire seraient prises une à la fois.

Tout dépend donc de la manière dont la situation économique va évoluer. À cet égard, les facteurs à considérer ne manquent pas. Par exemple, Statistique Canada a publié cette semaine son rapport sur le produit intérieur brut. Il fait état d’une légère croissance de l’économie canadienne de 0,2 %. Les économistes ont qualifié cette croissance de « timide », bien qu’elle soit légèrement meilleure que prévue. Ce léger mouvement justifie, selon eux, « une réduction continue des taux d’intérêt de la part de la Banque du Canada », a rapporté La Presse Canadienne.

Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca, partage cet avis. Selon lui, bien que « le PIB du mois de mai ait été légèrement plus élevé que prévu, il ne fera pas dérailler la Banque du Canada dans sa stratégie de réduction des taux d’intérêt. La croissance rapide de la population continue de dépasser largement les gains d’emplois, tandis que la mesure par habitant continue de baisser. Ces signes concrets de ralentissement de la croissance économique plaident en faveur d’un assouplissement de la politique monétaire, ce qui laisse présager une nouvelle baisse d’un quart de point en septembre. »

« L’un des principaux freins à la croissance du PIB en mai a été la baisse du secteur du commerce de détail, qui a reculé de 0,9 %. Cela indique que les dépenses des consommateurs et des ménages restent faibles et limitées par les taux d’intérêt élevés. C’est une preuve supplémentaire que le cycle de forte hausse des taux entrepris par la Banque du Canada continue d’avoir l’effet désiré sur l’inflation », ajoute Philippe Simard.

Les yeux tournés vers le sud

La situation économique aux États-Unis est un autre facteur incontournable à considérer. Ainsi, au moment de décider du prochain taux directeur, les responsables de la Banque du Canada vont regarder de quel côté vient le vent qui souffle sur son voisin américain.

À cet égard, le 31 juillet, la Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu la fourchette cible des taux des fonds fédéraux entre 5,25 % et 5,50 %, malgré certaines attentes baissières de la part des marchés financiers.

Cependant, le président Jerome Powell et les autres décideurs de la Fed ont clairement laissé entendre qu’une baisse des taux se profilait à l’horizon, probablement dès la réunion de septembre.

Plus particulièrement, dans sa déclaration suivant la réunion de mercredi dernier, la Fed a souligné qu’elle est désormais attentive aux risques présents des « deux côtés » de son double mandat. Elle abandonne ainsi l’accent mis sur l’inflation, qui a été le thème dominant jusqu’à présent. Il faut dire que le Congrès réclame de la Fed qu’elle favorise à la fois des prix stables et le plein emploi.

Philippe Simard ne s’étonne pas que le Federal Open Market Committee (FOMC) ait choisi de maintenir le taux des fonds fédéraux américains inchangé dans une fourchette de 5,25 à 5,5 %. Il trouve toutefois « remarquable » le « changement de langage du FOMC en ce qui concerne l’inflation, indiquant que, bien qu’elle reste quelque peu élevée, il y a eu de nouveaux progrès vers leur objectif de 2 %. Cela renforce la possibilité d’une réduction des taux en septembre, à condition que l’IPC publié le 14 août montre une amélioration ».

De fait, parmi les autres éléments militant en faveur d’une baisse de taux en septembre aux États-Unis, c’est l’indication faite par la Fed à savoir que « certains » progrès supplémentaires vers une inflation à 2 % ont été réalisés — une amélioration par rapport aux résultats précédents —, tandis que les gains d’emplois ont été « modérés ».

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un engagement préalable explicite, le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des États-Unis se prépare à procéder à une baisse dans un avenir très proche, estime Michael Brown, stratège de recherche principal chez Pepperstone, dans une analyse de marché.

Bien sûr, le président Powell ne s’est pas engagé sur une trajectoire politique spécifique en offrant plus de précision sur le moment où la normalisation de la politique devrait commencer. La Fed a ainsi répété en conférence de presse qu’elle « ne s’attend pas à ce qu’il soit approprié » de réduire les coûts d’emprunt « tant qu’elle n’aura pas acquis une plus grande confiance » dans le fait que l’inflation chute progressivement à 2 %, ce qui laisse planer des doutes sur le calendrier de baisse des taux.

Cependant, même si le Conseil des gouverneurs de la Fed reste dépendant des données, tout indique que la première baisse des taux aura lieu lors de la réunion de septembre.

Ainsi, « tous les regards seront tournés vers les prochains chiffres de l’IPC américain, le président de la Fed, Jerome Powell, ayant confirmé dans ses commentaires que de bons chiffres ouvriraient la voie à une baisse en septembre », affirme Philippe Simard.

Par la suite, de nouvelles réductions à un rythme trimestriel, en lien avec la publication des résumés actualisés des projections économiques, semblent probables, conduisant à des réductions cumulées de 50 points de base cette année, légèrement plus fortes que ce que les marchés anticipent actuellement − à moins, bien sûr, d’éventuelles surprises défavorables en matière de données ou de chocs externes, prévoit Michael Brown.

Pour l’analyste, un tel rythme d’assouplissement serait à peu près conforme à celui qui sera appliqué dans les prochaines semaines par d’autres banques centrales du G10, soit le Groupe des dix dont fait partie le Canada. Déjà, le 1er août, la Banque d’Angleterre, encouragée par un retour de l’inflation à sa cible, a abaissé son taux directeur d’un quart de point de pourcentage, à 5 %. Il s’agit d’une première baisse pour la banque centrale depuis mars 2020 et le début de la pandémie de COVID-19.

Au final, le « langage utilisé dans l’annonce de la Fed et dans les commentaires de M. Powell donne à la Banque du Canada une assurance supplémentaire qu’elle peut continuer à réduire son taux directeur sans risque pour notre monnaie ou sans déclencher davantage d’inflation », selon Philippe Simard.

(Avec Nathalie Savaria)

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L’économie a enregistré une croissance de 0,2 % en mai https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/leconomie-a-enregistre-une-croissance-de-02-en-mai/ Thu, 01 Aug 2024 12:04:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102071 D’après les données de Statistique Canada.

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L’économie canadienne a continué de garder la tête hors de l’eau en mai, avec une croissance de 0,2 %, alimentée par l’expansion du secteur manufacturier et du secteur public.

Le rapport sur le produit intérieur brut publié mercredi par Statistique Canada indique que le commerce de détail et de gros ainsi que le secteur pétrolier et gazier ont pesé sur la croissance.

Cependant, il souligne la contribution de l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain à la croissance économique en mai.

« L’industrie du transport du pétrole brut par oléoduc et des autres services de transport par pipeline a progressé de 1,5 %, en partie sous l’effet de l’entrée en service de l’oléoduc agrandi de Trans Mountain, les premiers pétroliers transportant du pétrole brut Western Canadian Select ayant quitté le port de Vancouver à la fin du mois de mai », indique le rapport.

Les économistes ont noté que même si les dernières données sont légèrement meilleures que prévu, elles réaffirment le fait que la croissance économique est timide, justifiant une réduction continue des taux d’intérêt de la part de la Banque du Canada.

L’agence fédérale estime que la croissance a été légèrement modérée en juin à 0,1 %, la progression dans la construction, l’immobilier, la location et le crédit-bail, ainsi que la finance et l’assurance étant partiellement compensée par une baisse dans le secteur manufacturier et le commerce de gros.

Pour le deuxième trimestre, Statistique Canada prévoit une croissance du produit intérieur brut réel à un taux annualisé de 2,2 %.

« L’économie canadienne a fait légèrement mieux que prévu au cours des derniers mois du deuxième trimestre, sans pour autant enregistrer une performance digne d’une médaille si on la juge en termes de gains de production par habitant », a écrit l’économiste en chef de la CIBC, Avery Shenfeld.

« Les données entraîneront probablement quelques légers ajustements à la hausse des prévisions pour le PIB du deuxième trimestre, mais pas suffisamment pour empêcher une nouvelle baisse des taux de la Banque du Canada en septembre, qui est davantage liée aux progrès observés dans les chiffres de l’inflation. »

Les derniers chiffres de croissance économique surviennent une semaine après que la Banque du Canada a abaissé son taux d’intérêt directeur pour une deuxième fois consécutive.

Le gouverneur Tiff Macklem a indiqué que la décision de la banque centrale s’expliquait en partie par l’affaiblissement des conditions économiques.

« Cette nécessité d’une reprise de la croissance fait partie de notre décision de réduire le taux d’intérêt directeur aujourd’hui », a déclaré Tiff Macklem le 24 juillet. 

Même si l’économie n’a pas sombré dans la récession, la croissance a été faible, notamment si l’on prend en compte la croissance démographique.

Le marché du travail a également ressenti le poids des coûts d’emprunt élevés, les diplômés et les nouveaux arrivants étant particulièrement touchés par la diminution des occasions d’emploi.

Le taux de chômage a augmenté régulièrement au cours de la dernière année, atteignant 6,4 % en juin.

Les réductions des taux d’intérêt par la Banque du Canada devraient atténuer une partie de la pression sur l’économie, même si, à 4,5 %, son taux directeur continue de restreindre la croissance économique.

De nombreux observateurs s’attendent à ce que la Banque du Canada procède à une autre réduction des taux d’intérêt en septembre.

« Nous pensons que le contexte économique devrait donner à la Banque du Canada la possibilité de réduire encore les taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion en septembre », a écrit Abbey Xu, économiste à RBC, dans une note aux clients mercredi.

La Banque du Canada a été la première banque centrale du G7 à commencer à baisser son taux d’intérêt de référence cette année. 

Par ailleurs, la Réserve fédérale américaine a déclaré mercredi que de plus grands progrès avaient été réalisés dans le ralentissement de l’inflation jusqu’à son objectif de 2 %, signe que la banque centrale se rapproche d’une réduction de son taux d’intérêt directeur pour la première fois en quatre ans.

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La Banque du Canada abaisse de nouveau son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-du-canada-abaisse-de-nouveau-son-taux-directeur/ Wed, 24 Jul 2024 14:18:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102007 Et poursuit sa politique de normalisation du bilan.

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La Banque du Canada a annoncé mercredi une baisse du taux directeur de 25 points de base pour le faire passer à 4,5 %.

Cette décision reflète trois grandes considérations, a expliqué le Gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, en point de presse.

« Premièrement, la politique monétaire est en train d’atténuer les pressions généralisées sur les prix. Deuxièmement, puisque l’offre est excédentaire dans l’économie et qu’il y a des capacités inutilisées sur le marché du travail, l’économie a plus de marge pour progresser sans créer de pressions inflationnistes. Troisièmement, à mesure que l’inflation se rapproche de la cible de 2 %, nous devons de plus en plus mettre en balance le risque que l’inflation soit supérieure aux attentes, et le risque que la croissance de l’économie et l’inflation soient inférieures aux attentes », a-t-il énuméré.

De fait, la banque centrale prévoit que l’économie mondiale devrait continuer à progresser à un taux annuel d’environ 3 % jusqu’en 2026 inclusivement. Bien que l’inflation soit encore au-dessus des cibles des banques centrales dans la plupart des économies avancées, elle devrait baisser graduellement, indique-t-on.

Le dollar canadien a été relativement stable et les prix du pétrole se situent autour des niveaux postulés dans le Rapport sur la politique monétaire d’avril, ajoute la Banque Centrale.

« Nous nous attendons à ce que l’inflation continue de se modérer, même si la baisse sera probablement inégale au cours de la prochaine année », signale Tiff Macklem.

Il est d’avis que « les ingrédients nécessaires pour ramener l’inflation à la cible sont réunis. Néanmoins, étant donné les effets contraires de ces forces opposées, la diminution de l’inflation sera probablement graduelle, et il pourrait y avoir des obstacles en cours de route. »

« La baisse du taux directeur annoncée aujourd’hui marque le début du cycle d’assouplissement de la Banque du Canada, et nous sommes maintenant bien engagés sur la voie d’un environnement de taux d’intérêt plus bas. Cette baisse d’un quart de point, combinée à celle de juin, a réduit les coûts d’emprunt d’un demi pour cent, ce qui procurera aux emprunteurs canadiens un soulagement important, attendu depuis longtemps » a pour sa part réagit Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca

« Il reste à voir si cette deuxième baisse sera l’incitation dont les acheteurs ont besoin pour revenir sur le marché du logement, car les coûts d’emprunt restent restrictivement élevés. La baisse d’aujourd’hui pourrait apporter un nouvel optimisme et stimuler la demande immobilière », a ajouté Philippe Simard.

« Si l’inflation continue de ralentir de manière généralement conforme à notre prévision, il est raisonnable de s’attendre à d’autres réductions du taux directeur », a d’ailleurs laissé entendre le Gouverneur de la Banque du Canada.

La prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour est prévue le 4 septembre 2024.

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Pessimisme des Canadiens à l’égard de leurs finances https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/pessimisme-des-canadiens-a-legard-de-leurs-finances/ Tue, 23 Jul 2024 11:41:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101977 Malgré la baisse des taux.

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La récente réduction des taux d’intérêt par la Banque du Canada n’a pas modifié les perceptions négatives des Canadiens à l’égard de leurs finances personnelles, indique un nouveau sondage.

L’indice des dettes à la consommation de MNP, réalisé trimestriellement par Ipsos, a chuté de six points par rapport au trimestre précédent, à 85 points, ce qui, selon le cabinet spécialisé en insolvabilité, témoigne d’opinions de plus en plus négatives sur la situation d’endettement des répondants.

Les deux tiers des personnes interrogées affirment avoir désespérément besoin d’une baisse des taux d’intérêt, tandis que plus de la moitié craignent que les taux ne baissent pas assez rapidement pour leur apporter l’aide financière dont elles ont besoin.

La banque centrale a abaissé son taux directeur d’un quart de point de pourcentage à 4,75 % en juin et les économistes s’attendent à une nouvelle baisse lorsque les responsables se réuniront mercredi pour prendre la prochaine décision sur les taux.

Le rapport de MNP révèle que 46 % des Canadiens sont à 200 $ ou moins de ne pas pouvoir s’acquitter de toutes leurs obligations financières, tandis que trois sur dix se disent incapables de payer leurs factures et leurs dettes.

Le président de MNP, Grant Bazian, affirme qu’avec les prix de nombreux produits de première nécessité toujours élevés, « ils sont nombreux à ne pas avoir encore constaté de diminution importante dans leurs dépenses mensuelles (…) pour alléger le poids financier ».

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La Banque du Canada pourrait à nouveau abaisser ses taux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-pourrait-a-nouveau-abaisser-ses-taux/ Tue, 23 Jul 2024 11:40:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101975 Selon les prévisions des économistes.

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Alors que la Banque du Canada (BdC) s’apprête à annoncer sa décision sur les taux d’intérêt le 24 juillet, plusieurs experts anticipent une nouvelle baisse du taux directeur.

Elle ferait suite à une première réduction en juin alors que la banque centrale a ramené son taux de référence à 4,75 %, en baisse d’un quart de point de pourcentage.

Selon les analystes de la Banque Nationale (BN), tout indique que le gouverneur Tiff Macklem annoncera une réduction similaire lors de la réunion de mercredi.

Ils fondent leur prévision sur l’analyse des récentes données économiques. « Les inquiétudes soulevées par une récente poussée de l’inflation de base devraient être apaisées par un ralentissement régulier du marché du travail », ont affirmé les économistes de la BN dans une récente étude économique.

En effet, en juin, le taux de chômage au Canada s’est établi à 6,4 %, en hausse de 1,3 point de pourcentage depuis avril 2023. Selon la BN, il devrait atteindre « environ 7 % d’ici la fin de l’année, quelle que soit la trajectoire de la politique à court terme. »

Quant à l’Indice des prix à la consommation (IPC), après une remontée à 2,9 % en mai, il a reculé à 2,7 % en juin au pays, selon Statistique Canada.

Desjardins « mise » aussi sur une baisse de taux directeur, en raison du ralentissement de l’activité économique, ce qui devrait maintenir des pressions désinflationnistes. « Comme elle n’est pas pleinement anticipée par les marchés, cela pourrait s’accompagner d’une légère dépréciation du dollar canadien », soulignent toutefois Jimmy Jean, économiste en chef et stratège, et Hendrix Vachon, économiste principal, dans une récente publication.

Ils prévoient que le taux de change entre le dollar canadien et le dollar américain connaisse des fluctuations, avec une prévision de 1,38 $ CAN pour 1 $ US à la fin de l’été, suivie d’une possible appréciation graduelle du dollar canadien en fonction de l’évolution de la politique monétaire américaine.

Les économistes de Desjardins doutent que la Réserve fédérale (Fed) procède à une baisse du taux directeur en septembre. Récemment, devant une commission sénatoriale, son président Jerome Powell avait laissé entendre qu’une réduction était de plus en plus proche. « Nous croyons [que la Fed] préférera attendre que les élections [présidentielles] de novembre aient eu lieu et que les signes de diminution de l’inflation soient plus convaincants », ont-ils affirmé.

Impact sur les taux hypothécaires

Philippe Simard, directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca, estime, lui aussi, que les derniers rapports économiques, notamment l’IPC, renforcent les attentes d’une nouvelle baisse d’un quart de point le 24 juillet. Dans l’éventualité où la Fed déciderait d’abaisser ses taux dès septembre, cela donnerait à la BdC plus de latitude pour réduire son taux directeur, soutient-il.

L’impact de la première baisse de taux sur les marchés du logement a été minime jusqu’à présent même si certains prêteurs ont abaissé leurs taux hypothécaires fixes, constate Philippe Simard. Il estime qu’une nouvelle baisse pourrait stimuler le marché.

« Les dernières données nationales sur l’immobilier indiquent une augmentation à court terme des ventes en juin. Toutefois, la plupart des acheteurs attendent manifestement que les taux baissent encore avant de revenir sur le marché. Cela a incité l’Association canadienne de l’immobilier [ACI] à revoir ses prévisions pour cette année et l’année prochaine, afin de tenir compte du ralentissement de la demande des acheteurs. »

Au début de juillet, l’ACI prévoyait en effet que seulement 472 395 propriétés devraient changer de main en 2024 à l’échelle nationale, en hausse de 6,1 % par rapport à 2023, soit loin de sa prévision d’avril alors qu’elle anticipait un gain de 10,5 %.

Pour les propriétaires, une baisse de 25 points de base du taux directeur pourrait se traduire par une économie significative sur leurs paiements hypothécaires mensuels.

Ratehub.ca donne l’exemple d’un propriétaire ayant un prêt hypothécaire à un taux variable de 5,70 % sur un montant de 486 285 $. Si la BdC annonce une baisse en juillet, son taux hypothécaire passerait à 5,45 %. Cela réduirait son paiement mensuel de 3 025 $ à 2 954 $, soit une économie de 71 $ par mois ou 852 $ par an.

Les propriétaires qui doivent renouveler prochainement leur hypothèque peuvent peut-être se dire qu’il est temps de choisir un taux variable étant donné le recul probable du taux directeur.

« Il est important de tenir compte de sa tolérance personnelle au risque et de sa situation financière. Si la Banque du Canada nous a appris quelque chose au cours des dernières années, c’est que rien n’est assuré lorsqu’il s’agit de l’orientation des taux », met en garde Philippe Simard.

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Marché de l’emploi : que nous indiquent les récentes statistiques économiques ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/marche-de-lemploi-que-nous-indiquent-les-recentes-statistiques-economiques/ Mon, 08 Jul 2024 13:52:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101715 ZONE EXPERTS – Sont-elles le dernier signe de la vulnérabilité de l’économie canadienne ?

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Contrairement au double mandat de la Réserve fédérale (Fed) qui cherche à équilibrer le marché de l’emploi et la stabilité des prix, la Banque du Canada (BdC) concentre principalement ses efforts sur la stabilité des prix. Mais elle considère également les implications pour la stabilité financière et la croissance économique.

Les plus récentes statistiques publiées vendredi dernier sur l’emploi ont montré que le taux de chômage au Canada a atteint un sommet de 29 mois à 6,4 %. Le taux de chômage augmente depuis plus d’un an, affichant un total de 1,4 million de personnes sans emploi en juin. Avec une perte de 1 400 emplois en juin, contrairement aux prévisions qui anticipaient une création de 22 500 emplois, on peut affirmer que le marché de l’emploi n’est plus considéré comme tendu. Le marché du travail peine à absorber une population en pleine expansion et les gens vont commencer à craindre de perdre leur emploi.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré le mois dernier que le marché du travail s’était raisonnablement refroidi ces derniers mois et que la réalisation de l’objectif de la banque centrale de réduire l’inflation n’avait pas besoin de s’accompagner d’une forte hausse du chômage.

La prochaine annonce de la BdC sur les taux d’intérêt est prévue le 24 juillet, soit environ une semaine après la publication des nouvelles données sur l’inflation. Ces données, on le comprend, sont considérées comme un élément déterminant qui pourrait renforcer les attentes d’une baisse de taux en juillet. L’inflation devrait poursuivre sa tendance baissière et avec un marché du travail qui se montre plus souple, les chances d’assister à une deuxième baisse des taux sont augmentées.

Selon le rapport de la SCHL sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels publié le 29 mai dernier, seulement 7 % des Canadiens choisissaient le taux variable lorsque le taux d’escompte était de 1,75 % en janvier 2020. À partir de mars 2020, ce pourcentage a augmenté à 15 %, et lorsque le taux d’escompte a chuté à 0,25 %, il a atteint 57 % en janvier 2022. C’est à ce moment-là que les banques centrales, confrontées à une inflation plus élevée que prévu, ont annoncé leur intention d’augmenter les taux dans la deuxième moitié de l’année.

Finalement, les augmentations de taux ont été plus rapides et plus importantes que prévu initialement. Lorsque le taux d’escompte a atteint 2,5 % en septembre 2022, 39 % des Canadiens optaient encore pour le taux variable. Ce pourcentage est tombé à 29 % le mois suivant, lorsque les taux ont augmenté à 3,25 %, et il a chuté à 11 % en février 2023 quand le taux a atteint 4,5 %, puis est demeuré à 11 % lorsque le taux a atteint 5 %.

Le graphique suivant, publié dans ledit rapport de la SCHL, montre que c’est à partir de septembre 2022 que le pourcentage des emprunteurs optant pour la sécurité du taux fixe (en choisissant des termes de 3 ans à moins de 5 ans) a augmenté de 17%. Ce ratio a atteint un sommet de 53% en juillet 2023 et s’est fixé à 39% en février 2024.

Le pourcentage d’emprunteurs optant pour le taux variable est resté nettement en bas de 10% jusqu’au 4e trimestre de 2023. À partir de ce moment, le pourcentage d’emprunteurs optant pour le taux variable a augmenté à 20 % en janvier 2024.

Pour visualiser ce graphique en grand format, cliquez ici.

Ces choix montrent que les Canadiens n’ont pas opté pour la meilleure décision en choisissant massivement le taux variable, alors que les taux se trouvaient au plancher. Les augmentations rapides et imprévues des taux d’intérêt ont entraîné des hausses du coût d’emprunt pour ceux qui avaient choisi cette option, ce qui aurait pu être évité s’ils avaient choisi des taux fixes. C’est pour cette raison que nous croyons que l’économie canadienne est maintenant vulnérable et que la BdC n’a d’autres choix que de continuer de baisser son taux directeur. Évidemment, ceci est conditionnel à ce que l’inflation continue sa descente vers la cible de 2% fixée par la BdC.

Dans le contexte de ralentissement économique important actuel, qui indique selon nous le début d’une récession, nous continuons de privilégier le taux variable au moment de contracter une hypothèque, lorsque le profil de l’emprunteur le permet. Les emprunteurs qui n’ont pas le profil approprié et qui craignent que les banques centrales prennent plus de temps à baisser leurs taux devraient opter pour les taux fixe de 2 ou 3 ans.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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