Taux directeur – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 18 Feb 2025 18:53:42 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Taux directeur – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 L’inflation a remonté à 1,9 % en janvier au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linflation-a-remonte-a-19-en-janvier-au-canada/ Tue, 18 Feb 2025 18:53:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105725 Notamment en raison de l’essence.

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L’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,9 % d’une année à l’autre en janvier au pays, selon Statistique Canada, ce qui représente une hausse par rapport à l’augmentation de 1,8 % enregistrée en décembre.

Si le rapport sur l’inflation de Statistique Canada publié mardi montre que les prix ont diminué grâce à l’allègement fiscal du gouvernement fédéral, la hausse des prix de l’essence a contribué à faire remonter l’inflation globale.

Les prix à la pompe ont bondi de 8,6 % sur un an, en grande partie à cause d’une hausse de 25,9 % au Manitoba, la province ayant réintroduit sa taxe provinciale sur l’essence après une suspension temporaire pendant l’année 2024.

Les prix du gaz naturel ont quant à eux augmenté de 4,8 % sur un an en janvier, une augmentation de la demande ayant poussé les prix à la hausse en Ontario et au Québec.

« Le congé de TPS a fait en sorte que l’inflation globale est restée inférieure à la cible de 2 % en janvier, mais il existe des preuves claires que les pressions inflationnistes sous-jacentes s’accumulent », a prévenu l’économiste en chef adjoint pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics, Stephen Brown.

« Cela suggère que la Banque du Canada se rapproche de la fin de son cycle d’assouplissement, même si les perspectives de la politique monétaire dépendent en fin de compte de la décision du président (Donald) Trump d’imposer prochainement des tarifs douaniers élevés sur les importations (américaines) en provenance du Canada. »

Le taux directeur de la Banque du Canada se situe actuellement à 3 %. La dernière baisse, d’un quart de point, a eu lieu en janvier.

Les prix des aliments achetés au restaurant ont reculé de 5,1 % en janvier par rapport à l’année dernière, un record, grâce au congé de TPS, tandis que les prix de l’alcool ont diminué de 3,6 %. L’allègement temporaire a toutefois pris fin la fin de semaine dernière.

Sans le congé de TPS, Statistique Canada estime que le taux d’inflation annuel aurait été de 2,7 %, comparativement à 2,3 % en décembre.

Le taux d’inflation annuel continue de subir une pression à la hausse en raison des coûts d’intérêt hypothécaires, augmentant à un rythme de 10,2 % par rapport à il y a un an, bien qu’il s’agisse du 17e mois consécutif de décélération après un pic de 30,9 % en août 2023.

Alors qu’une part croissante des composantes de l’inflation a augmenté plus vite que 3 % en janvier, le directeur général et chef de la stratégie macroéconomique chez Desjardins, Royce Mendes, reste convaincu que la Banque du Canada va maintenir les taux d’intérêt stables lors de sa prochaine réunion, en mars.

Il a cependant noté que cette décision dépend toujours de la menace tarifaire des États-Unis et de l’évolution des autres indicateurs économiques.

Au Québec, l’inflation s’est élevée à 1,8 % en janvier, après avoir été de 1,6 % en décembre.

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La BdC explique le pourquoi de sa dernière baisse de taux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bdc-explique-le-pourquoi-de-sa-derniere-baisse-de-taux/ Thu, 13 Feb 2025 13:56:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105664 Le risque de guerre commerciale a pesé lourd dans la balance.

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Le risque d’une longue guerre commerciale avec les États-Unis et l’incertitude qu’elle entraîne, même si la menace ne se concrétise pas, ont pesé lourdement sur le conseil de direction de la Banque du Canada (BdC) lorsqu’il a décidé de réduire les taux d’intérêt le mois dernier.

La banque centrale a publié mercredi un résumé de ses délibérations. Le document offre un aperçu des discussions du conseil avant la baisse des taux du 29 janvier, lorsqu’elle a réduit son taux directeur d’un quart de point de pourcentage à 3 %, sa sixième baisse consécutive.

Il montre que le conseil de direction a longuement discuté de l’impact d’une incertitude commerciale prolongée, étant donné que les données d’enquête publiées le mois dernier ont montré que certaines entreprises envisageaient déjà de transférer leurs investissements aux États-Unis.

« Les membres se sont également accordés sur le fait que la menace tarifaire avait accru l’incertitude, ce qui pèserait sur la confiance et les intentions d’investissement des entreprises ainsi que sur la confiance des consommateurs », peut-on lire dans le résumé.

« Cette situation était aussi une raison d’abaisser le taux directeur. »

Le président américain Donald Trump a déjà envisagé d’imposer des droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes avant même d’entrer en fonction. Il avait d’abord annoncé qu’il le ferait dès son premier jour de mandat, puis avait ensuite reporté la date limite au début de février.

Les droits de douane ont finalement été suspendus pendant 30 jours après que le Canada a conclu un accord pour apaiser les inquiétudes américaines concernant le fentanyl — bien que moins de 1 % de tout le fentanyl entrant aux États-Unis provienne du Canada —, notamment en nommant un « tsar du fentanyl » et en classant les cartels de drogue comme entités terroristes, entre autres dispositions.

Communication et transparence

Mais l’impact de ces incertitudes prolongées sur l’économie canadienne et les différents scénarios que présenteraient les droits de douane et toute mesure de rétorsion ont fait que la Banque du Canada n’était pas à l’aise de fournir des informations sur ses plans de taux d’intérêt à l’avenir.

« Les membres ont convenu qu’il serait important de tenir la population canadienne au courant, à mesure que la situation évolue, de leurs analyses et évaluations concernant l’incidence d’un conflit commercial sur l’économie et l’inflation », indique le résumé, ce qui signifie que la banque fournira des mises à jour si son analyse des développements de la guerre commerciale modifie sensiblement ses perspectives.

La discussion sur la façon de tenir les Canadiens informés intervient après que la banque centrale a publié un examen le mois dernier sur sa performance pendant la pandémie, soulignant qu’elle pourrait mieux communiquer la manière dont elle prévoit gérer les chocs économiques à grande échelle.

Un groupe d’experts qui a effectué une évaluation externe du rapport de la banque a convenu de la nécessité pour la Banque du Canada d’améliorer la communication et la transparence, notamment en ce qui concerne l’utilisation d’outils non conventionnels.

« Dans l’ensemble, la Banque dispose d’un certain nombre de moyens pour continuer à explorer et à peaufiner des méthodes accessibles pour communiquer ses décisions de politique monétaire », indique l’évaluation externe de l’examen.

Les développements qui se déroulent rapidement rendent « impossible de prédire ce qui se passerait avec la politique commerciale des États-Unis », ont reconnu les membres du conseil alors qu’ils évaluaient les effets qu’une guerre commerciale aurait sur l’économie canadienne.

Inflation et emploi

En plus de la baisse du produit intérieur brut (PIB), la réponse du Canada aux tarifs douaniers exercerait une pression à la hausse sur l’inflation.

Le conseil a convenu que la politique monétaire devait contrebalancer la pression à la baisse sur l’inflation due à la faiblesse de l’économie, avec la pression à la hausse de l’inflation due à une guerre commerciale.

« Les membres ont convenu que la politique monétaire ne pouvait pas compenser l’ajustement économique à long terme qu’entraîneraient des droits de douane permanents. Et à court terme, la politique monétaire ne peut pas contrer à la fois une baisse de croissance et une hausse de l’inflation », peut-on lire dans le résumé.

« Mais les mesures de politique monétaire mises en place ont permis de revenir à une basse inflation et de réduire substantiellement les taux d’intérêt, et nous sommes ainsi en meilleure posture pour faciliter l’ajustement de l’économie à un choc tarifaire. »

Les membres du conseil ont été encouragés par les indicateurs récents qui ont montré que l’économie reprenait de la vigueur et que l’inflation se maintenait à son objectif de 2 %.

Pourtant, d’autres indicateurs ont encore montré un ralentissement du marché du travail. Malgré la création de 91 000 emplois en décembre, le taux de chômage était alors de 6,7 %, et les nouveaux entrants sur le marché, à savoir les jeunes travailleurs et les nouveaux arrivants, avaient du mal à trouver un emploi.

« Les membres ont convenu que cette tendance devait se maintenir sur une plus longue période avant qu’ils aient la conviction que le marché du travail se renforçait », indique le résumé.

En décidant de réduire le taux d’intérêt, le conseil a convenu qu’une baisse d’un quart de point de pourcentage « contribuerait à favoriser la croissance et à équilibrer les risques entourant l’inflation ».

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10 % des emprunteurs choisissent le taux variable en 2024 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/10-des-emprunteurs-choisissent-le-taux-variable-en-2024/ Mon, 03 Feb 2025 14:19:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105294 ZONE EXPERTS – Pourquoi les gens continuent-ils de prendre de mauvaises décisions ?

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Seulement 10 % des emprunteurs ont opté pour le taux variable, selon une étude qui vient d’être publiée par la Banque du Canada (BdC), couvrant la période de janvier à septembre 2024. Cela nous étonne réellement ! Mais nous comprenons que la peur de l’incertitude, associée à un manque de connaissances économiques et à des conseils inadéquats de certains professionnels de la finance, a conduit beaucoup de personnes à faire un mauvais choix.

Nos fidèles lecteurs savent que nous exprimons de façon claire nos points de vue sur la direction des taux d’intérêt et nous sommes constants sur nos convictions !

Dans notre billet de janvier 2023, « Quelle stratégie adopter pour une nouvelle hypothèque ? », nous avions indiqué qu’en décembre 2022, plusieurs détenteurs d’hypothèques variables avaient été contactés par leur institution financière. Celles-ci les incitaient à convertir leur hypothèque variable en taux fixe aux alentours de 6 %, en raison des prévisions de leur économiste en chef qui anticipait une hausse supplémentaire du taux préférentiel de 2 à 3 % ! Nous avions fortement déconseillé cette stratégie et avions recommandé d’opter pour des taux à court terme pour les nouveaux emprunteurs.

Dans notre article de décembre 2023, « Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable », face à un ralentissement de l’économie canadienne, nous avions clairement exprimé notre conviction qu’une série de baisses de taux serait à prévoir à partir de mars 2024, d’au moins 1,50 % sur les prochains 12 à 18 mois. Aujourd’hui, avec la BdC qui a abaissé son taux directeur de 2 %, la pertinence de notre recommandation devient évidente.

Si l’on en revient à l’étude récente de la BdC, entre janvier et septembre dernier,

19 % des emprunteurs ont opté pour un terme fixe de cinq ans et 71 % ont choisi un terme fixe de moins de cinq ans. En effet, les institutions financières ont lancé des promotions sur des termes de quatre ans, incitant de nombreux emprunteurs à les privilégier, par crainte du mot « variable ».

Résultat : non seulement ces emprunteurs ne bénéficient pas de la baisse des taux, mais ils se retrouvent également avec une hypothèque à un taux élevé pour quatre ou cinq ans. Pire encore, ils sont désormais coincés, car la pénalité pour briser leur prêt augmente à mesure que les taux diminuent.

L’étude de la BdC révèle également qu’en septembre 2024, 20 % des toutes hypothèques en vigueur étaient au taux variable. Cela signifie que si seulement 10 % des nouveaux emprunteurs ont choisi un taux variable, la proportion d’hypothèques à taux variable était nettement plus élevée que 20 % avant 2024. Nous avons évoqué ce point dans le passé en critiquant le fait que les gens optaient encore pour le taux variable pendant que les taux d’intérêt étaient à leur nadir en 2021 et qu’on prévoyait juste une augmentation à l’horizon.

La même étude indique que d’ici la fin de 2026, environ 60 % des prêts hypothécaires en cours seront renouvelés et près de 40 % des prêts hypothécaires en cours pourraient être renégociés à un taux d’intérêt plus élevé. C’est précisément ce que nous soulignons depuis longtemps, et c’est pourquoi nous croyons que l’économie canadienne restera fragilisée dans les années à venir.

Selon ce graphique, tiré de la même étude de la Banque du Canada, la majorité des emprunteurs hypothécaires devant renouveler leur prêt en 2025 ou 2026 détiennent des prêts à taux fixe sur cinq ans (graphique 4).

Ces emprunteurs ont contracté leur prêt lorsque les taux d’intérêt étaient à leur niveau le plus bas, et certains devront faire face à une hausse significative de leurs paiements après le renouvellement. Toutefois, ce choc sera en partie atténué par le remboursement progressif du capital au cours des cinq dernières années, ainsi que par une éventuelle augmentation de leurs revenus ou de la valeur de leur propriété. Ainsi, ces emprunteurs bénéficieront d’une certaine flexibilité pour refinancer leur hypothèque, si nécessaire. Le rôle du Courtier hypothécaire sera alors essentiel dans les prochaines années.

Qu’en est-il des tarifs ?

Comme nous l’avons expliqué dans le passé, l’économie canadienne traverse une période de stagnation depuis le troisième trimestre de 2023 et si la guerre commerciale avec notre principal partenaire se prolonge, des pertes d’emplois surviendront, rendant la récession plus sévère que prévu initialement.

La BdC estime que les tarifs couperont 3 % de la croissance du PIB. Plusieurs clients craignent que les tarifs relancent l’inflation. Personne ne peut répondre à cette question de façon claire, mais nous croyons que s’il y a un impact, celui-ci sera temporaire et sera atténué par la baisse de la devise canadienne observée depuis les élections américaines. Face à la situation des pertes d’emplois et de la récession, la BdC n’aura pas le choix que de baisser davantage les taux d’intérêt.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Baisse de taux à la Fed https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/baisse-de-taux-a-la-fed/ Thu, 19 Dec 2024 12:58:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104723 Elle abaisse son taux directeur d’un quart de point.

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La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) abaisse son taux directeur d’un quart de point mercredi, sa troisième baisse cette année. Elle signale également qu’elle prévoie de réduire les taux plus lentement que prévu l’année prochaine, en grande partie en raison d’une inflation toujours élevée.

Les 19 responsables de la Fed envisagent de réduire leur taux de référence d’un quart de point seulement deux fois en 2025, une baisse par rapport à leur précédente estimation de septembre de quatre réductions de taux. Leurs nouvelles projections trimestrielles suggèrent que les consommateurs pourraient ne pas bénéficier de taux beaucoup plus bas l’année prochaine pour les prêts hypothécaires, les prêts automobiles, les cartes de crédit et d’autres formes d’emprunt.

Les responsables de la Fed soulignent qu’ils ralentissent leurs réductions de taux alors que leur taux de référence se rapproche d’un niveau que les décideurs politiques qualifient de « neutre » — le niveau qui ne devrait ni stimuler ni entraver l’économie. Les projections de mercredi laissent croire que les décideurs estiment qu’ils ne sont pas très loin de ce niveau. Leur taux de référence est de 4,3 % après la décision de mercredi, qui fait suite à une forte réduction d’un demi-point en septembre et d’un quart de point le mois dernier.

Les réductions de taux de la Fed de cette année ont marqué un renversement après plus de deux ans de taux élevés, qui ont largement contribué à maîtriser l’inflation, mais ont également rendu les emprunts douloureusement chers pour les consommateurs américains.

Mais aujourd’hui, la Fed est confrontée à une variété de défis alors qu’elle cherche à réaliser un « atterrissage en douceur » de l’économie, par lequel des taux élevés parviennent à freiner l’inflation sans provoquer de récession. Le principal d’entre eux est que l’inflation reste stable : elle était de 2,8 % en octobre, soit le même taux qu’en mars et toujours au-dessus de l’objectif de 2 % de la banque centrale.

Dans le même temps, l’économie croît rapidement, ce qui suggère que des taux plus élevés n’ont pas beaucoup freiné l’économie. En conséquence, certains économistes — et certains responsables de la Fed — ont fait valoir que les taux d’emprunt ne devraient pas être réduits davantage par crainte d’une surchauffe de l’économie et d’une résurgence de l’inflation. D’un autre côté, le rythme des embauches a considérablement ralenti depuis le début de 2024, ce qui peut être inquiétant, car l’un des mandats de la Fed est d’atteindre un taux d’emploi maximum.

Le taux de chômage, bien qu’encore faible à 4,2 %, a augmenté de près d’un point de pourcentage au cours des deux dernières années. L’inquiétude face à la hausse du chômage a contribué à la décision de la Fed en septembre de réduire de façon plus marquée son taux directeur d’un demi-point.

Incertitude à l’horizon

En plus de cela, le président élu Donald Trump a proposé une série de réductions d’impôts — sur les prestations de sécurité sociale, les pourboires et les heures supplémentaires — ainsi qu’une réduction des réglementations. Collectivement, ces mesures pourraient stimuler la croissance. Dans le même temps, M. Trump a menacé d’imposer divers tarifs douaniers et de chercher à expulser massivement des migrants, ce qui pourrait accélérer l’inflation.

Le président de la Fed, Jerome Powell, et d’autres responsables ont indiqué qu’ils ne seraient pas en mesure d’évaluer l’impact des politiques de M. Trump sur l’économie ou sur leurs propres décisions en matière de taux tant que davantage de détails ne seront pas disponibles et qu’il ne sera pas plus clair dans quelle mesure les propositions du président élu seront effectivement mises en œuvre. D’ici là, le résultat de l’élection présidentielle a surtout accru l’incertitude entourant l’économie.

« Je n’ai jamais été aussi peu convaincu de l’évolution de l’économie au cours des 12 prochains mois depuis des années, a affirmé Subadra Rajappa, responsable de la stratégie des taux américains à la Société Générale. Il s’agira d’un travail en cours au fur et à mesure que les choses évolueront. »

Cette incertitude a été soulignée par les projections économiques trimestrielles publiées par la Fed mercredi. Les responsables politiques s’attendent désormais à ce que l’inflation annuelle augmente légèrement, passant de 2,3 % actuellement à 2,5 % d’ici la fin de 2025. L’inflation est désormais bien inférieure à son pic de 7,2 % en juin 2022. Malgré tout, la perspective d’une inflation légèrement plus élevée rend plus difficile pour la Fed de réduire les coûts d’emprunt, car les taux d’intérêt élevés sont sa principale arme contre l’inflation.

Les responsables s’attendent également à ce que le taux de chômage augmente légèrement d’ici la fin de l’année prochaine, passant de 4,2 % actuellement à un niveau toujours bas de 4,3 %. Cette légère augmentation pourrait ne pas suffire, à elle seule, à justifier de nombreuses autres baisses de taux.

La plupart des autres banques centrales du monde réduisent également leurs taux de référence. La semaine dernière, la Banque centrale européenne a abaissé son taux directeur pour la quatrième fois cette année, de 3,25 % à 3 %, alors que l’inflation dans les 20 pays qui utilisent l’euro est tombée à 2,3 % après un pic de 10,6 % fin 2022. La Banque du Canada a également abaissé son taux d’un quart de point la semaine dernière, comme la Banque d’Angleterre le mois précédent.

Beth Hammack, présidente de la Banque fédérale de réserve de Cleveland, s’est opposée à la décision de la Fed de mercredi, préférant maintenir les taux inchangés. Il s’agit de la première dissidence d’un membre du comité de la Fed depuis septembre.

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La Banque du Canada récidive https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-recidive/ Wed, 11 Dec 2024 15:13:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104636 Et baisse son taux directeur.

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La Banque du Canada (BdC) procède à sa cinquième baisse depuis le mois de juin 2024 et baisse son taux directeur de 50 points de base pour le faire passer à 3,25 %. Le taux officiel d’escompte s’établit quant à lui à 3,50 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 3,25 %.

« La politique monétaire a réussi à ramener l’inflation à la cible de 2 %. Notre objectif est maintenant de la garder près de cette cible », assure Tiff Macklem, président de la BdC dans sa déclaration préliminaire.

Au troisième trimestre, la croissance économique a été légèrement inférieure à la projection d’octobre de la BdC, atteignant 1 %. La banque centrale s’attend à ce que la croissance soit plus modeste qu’anticipée également au quatrième trimestre.

La croissance du PIB a été freinée par les investissements des entreprises, les stocks et les exportations, tandis que les dépenses de consommation et l’activité sur le marché immobilier ont contribué positivement.

« Cela semble indiquer que les taux d’intérêt plus bas commencent à stimuler les dépenses des ménages », avance Tiff Macklem.

Concernant le taux de chômage, il a augmenté à 6,8 % en novembre, l’emploi continuant de progresser plus lentement que la population active.

« Ce sont les jeunes et les personnes nouvellement arrivées au Canada qui ont le plus de difficultés à trouver du travail », précise Tiff Macklem.

La BdC s’attend à ce que certaines mesures de politiques publiques influencent les perspectives d’inflation et de croissance à court terme au Canada, notamment les réductions des niveaux cibles d’immigration et la suspension temporaire de la TPS. Toutefois les effets sur l’inflation seront certainement limités puisqu’une plus faible immigration freine tant l’offre que la demande. Quant à la TPS, celle-ci aura une incidence sur la dynamique de la demande et de l’inflation, mais encore une fois l’effet sera tout de même limité.

« Comme d’habitude, nous ferons abstraction des effets temporaires de ces mesures et nous nous concentrerons sur les tendances sous-jacentes pour guider nos décisions de politique monétaire », commente Tiff Macklem.

L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) se situe à environ 2 % depuis l’été et elle devrait se maintenir à ce niveau pour les deux prochaines années, selon le président de la BdC.

« Nous nous attendons à ce que le congé de TPS fasse temporairement descendre l’inflation autour de 1 ½ % en janvier, mais cette baisse sera inversée une fois ce congé terminé, à la mi-février », précise-t-il cependant.

Des risques continuent toutefois de peser sur les perspectives d’inflation, notamment :

  • les fortes hausses salariales ;
  • et la faible productivité.

Cela pourrait faire grimper l’inflation « ou la croissance de l’économie pourrait rester en dessous de son potentiel, ce qui tirerait l’inflation vers le bas », dit Tiff Macklem.

La BdC demeure également vigilante face aux éventuels droits de douane annoncés par le président élu, Donald Trump, qui représentent « une nouvelle source importante d’incertitude ».

« En résumé, l’inflation est de retour à la cible de 2 % et les taux d’intérêt plus bas commencent à se traduire par des dépenses plus fortes des ménages. Mais l’économie demeure en situation d’offre excédentaire et les perspectives de croissance semblent maintenant plus faibles que dans notre prévision d’octobre », affirme Tiff Macklem.

Cependant, la Banque s’engage à préserver la stabilité des prix pour les Canadiens en maintenant l’inflation proche de l’objectif de 2 %.

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2025 : croissance et baisses de taux à l’horizon https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/2025-croissance-et-baisses-de-taux-a-lhorizon/ Wed, 11 Dec 2024 12:37:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104474 Selon les Perspectives d’IG Gestion de Patrimoine.

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2025 devrait être une année propice aux occasions de placement, selon les Perspectives des marchés 2025 d’IG Gestion de patrimoine. Les économistes de la firme prévoient ainsi une stabilisation de l’inflation et des taux d’intérêt, une réduction du risque de récession et un assouplissement global des politiques monétaires.

« Les marchés ont fortement rebondi au cours des deux dernières années, et l’économie retrouve son ancienne normalité d’avant 2008, avec une stabilité prévisible de l’inflation et des taux d’intérêt, résume Philip Petursson, stratège en chef des placements à IG Gestion de patrimoine. De plus en plus de signes montrent que l’inflation se rapproche de la moyenne sur 100 ans de trois pour cent, et nous pensons, dans ces conditions, voir les taux directeurs de la Banque du Canada et de la Réserve fédérale américaine s’établir en moyenne entre 50 et 100 points de base au-dessus de l’inflation. »

En raison du climat actuel, l’équipe d’IG Gestion de patrimoine prédit trois tendances pour l’année à venir :

  • Un écart entre les taux d’intérêt des banques centrales

Les économistes prévoient que le rythme de croissance économique variera d’un pays à l’autre. Tandis que l’économie américaine devrait se maintenir, celles du Canada et de l’Europe pourraient connaître des turbulences, obligeant les banques centrales de ces régions à ajuster leurs taux pour préserver la stabilité économique.

Ainsi, selon les Perspectives, les taux de croissance dépendront en grande partie des politiques des banques centrales en 2025. Les autorités monétaires devront parvenir à un équilibre entre la croissance, le chômage et la stabilité des prix.

  • Un moment propice aux titres à revenu fixe

La direction des taux d’intérêt devrait favoriser un environnement propice aux titres à revenu fixe en 2025. Si les taux d’intérêt à court terme continueront certainement leur mouvement à la baisse, à l’inverse, les taux d’intérêt à long terme devraient rester stables. Cela laisse augurer des rendements d’environ cinq pour cent pour les titres à revenu fixe et devrait offrir une protection contre la baisse face aux risques économiques des années à venir.

IG Gestion de Patrimoine estime que les portefeuilles axés sur les bénéfices devraient probablement enregistrer une amélioration du rendement des actions individuelles, par rapport à celui des indices globaux.

  • Des changements de cap politiques à prévoir

Les résultats de l’élection présidentielle américaine de 2024 laissent présager des changements de cap politiques. Donald Trump parle déjà d’adopter une politique plus protectionniste, ce qui aurait un impact sur des secteurs comme le commerce extérieur, la fiscalité et la réglementation.

Cela pourrait engendrer de l’incertitude et du risque, mais aussi des occasions. Les économistes recommandent donc de rester attentif aux différentes tendances et à investir de façon à tirer son épingle du jeu.

« Comme le soulignent nos Perspectives, les investisseurs et investisseuses peuvent aborder 2025 avec un certain degré d’optimisme. Étant donné les contextes économiques, des titres à revenu fixe et des actions pour l’année à venir, nous continuons de privilégier la qualité et la sélection tactique, notamment parce que les valorisations se normalisent et que les titres à revenu fixe offrent à nouveau des taux concurrentiels. Il demeure crucial de maintenir un bon équilibre entre les catégories d’actifs, entre les régions géographiques, entre les styles et entre les tailles des placements », conclut Philip Petursson.

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Banque du Canada : jusqu’à 75 points de baisse ?! https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/banque-du-canada-jusqua-75-points-de-baisse/ Tue, 22 Oct 2024 13:05:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103705 Les paris sont ouverts.

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Alors que la Banque du Canada doit dévoiler sa décision concernant une éventuelle réduction de son taux directeur mercredi, les économistes partagent leurs prévisions. Bien qu’ils s’accordent tous sur l’idée d’une baisse, leurs opinions divergent quant à son ampleur. La majorité s’accorde sur une diminution de 50 points de base, mais certains estiment qu’une baisse plus radicale pourrait être envisagée, rapporte La Presse.

Pour rappel, depuis juin 2024, la Banque du Canada a déjà procédé à trois baisses consécutives de 25 points de base, abaissant ainsi son taux directeur de 5 % à 4,25 %.

Sa décision de mercredi matin pourrait bien accélérer le mouvement, puisque la majorité des économistes s’entendent sur une réduction de 50 points de base.

Pour soutenir leur opinion, ces experts soulignent que, depuis la dernière décision en septembre, l’inflation a diminué plus que prévu et que l’économie a montré des signes de faiblesse.

Lors de la réunion du Conference Board, qui se tient avant chaque décision de la banque centrale, cinq des sept membres du Conseil de politique monétaire ont recommandé une baisse de 50 points de base. Les deux autres préconisaient une réduction de 25 points de base.

L’économiste Nathan Janzen, de la Banque Royale, estime qu’une diminution de 50 points de base serait appropriée, car l’économie a besoin d’oxygène pour éviter un recul trop marqué de l’inflation.

« Si une réduction de 50 points de base est décidée, le taux directeur au jour le jour du Canada pourrait chuter à 3,75 %, un seuil qui n’a pas été atteint depuis décembre 2022 », commente Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca.

Jusqu’à 75 points de base

Certains experts, dont Avery Shenfeld de la CIBC, estiment que la Banque du Canada devrait envisager de frapper un grand coup et de réduire son taux directeur de 75 points, à 3,50 %. Cette recommandation s’appuie sur le recul de l’inflation en septembre, avec l’indice des prix à la consommation tombant de 2 % en août à 1,6 % en septembre, alors que la plupart des économistes anticipaient un chiffre de 1,8 %.

La plupart des économistes s’entendent sur une telle baisse d’ici la fin de l’année, pourquoi ne pas anticiper celle-ci, se questionne l’économiste. Une telle décision pourrait être bénéfique pour l’économie, selon ce que l’expert a confié à un média de Toronto.

Toutefois une baisse aussi brusque est très rare, sauf en période de crise. À titre de rappel, en 2020, la banque centrale avait exceptionnellement annoncé deux baisses de taux de 50 points de base, espacées de seulement deux semaines. Cela s’était produit dans le contexte de la pandémie, un événement véritablement exceptionnel.

Seulement 25 points de base

À l’inverse, Beata Caranci, l’économiste en chef de la Banque TD, préconise plutôt une réduction de 25 points de base. Selon elle, une baisse plus rapide enverrait un signal négatif à l’économie, car de telles mesures annoncent souvent l’imminence d’une récession, et personne ne semble évoquer la possibilité d’une telle situation.

Si la croissance économique est inférieure aux prévisions de la Banque du Canada dans son dernier Rapport sur la politique monétaire (en juillet), l’économiste note toutefois que le marché du travail demeure solide, que les salaires continuent d’augmenter à un rythme supérieur à l’inflation et que le taux d’épargne des ménages reste élevé.

Elle rappelle également que le recul de l’inflation est dû à une baisse des prix de l’essence, un facteur temporaire qui peut être renversé d’un mois à l’autre.

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Capital Group évite les gestionnaires vedettes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/capital-group-evite-les-gestionnaires-vedettes/ Wed, 25 Sep 2024 10:05:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103176 La société de gestion préfère miser sur plusieurs gestionnaires pour prendre des décisions importantes pour leurs fonds.

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Capital Group a adopté une approche distinctive en matière de gestion des placements. La firme, qui existe depuis plus de 93 ans et gère plus de 2700 milliards de dollars américains d’actifs sous gestion (ASG), préfère éviter les gestionnaires vedettes. Au contraire, elle déploie une équipe de gestionnaires pour tous ses fonds.

« Nous essayons d’une manière intense d’éviter d’avoir un key person risk, c’est-à-dire d’avoir un seul gestionnaire qui prend toutes les décisions importantes du fonds », explique Julie Dickson, Directrice des placements chez Capital Group.

Cette dernière a ainsi profité d’un passage à Montréal pour discuter avec Finance et Investissement du Capital System, soit l’approche en matière de gestion de placements de la firme.

La société a adopté une approche uniforme pour tous ses fonds, chacun étant dirigé par une équipe de gestionnaires. La composition de cette équipe repose sur leur expérience, leur aptitude à gérer un portefeuille et le type de stratégie qu’ils mettent en œuvre. Pour garantir une collaboration harmonieuse entre ces gestionnaires, Capital Group leur fixe un objectif commun : celui du fonds.

Un exemple concret

Par exemple, cinq gestionnaires sont assignés au fonds équilibré mondial de Capital Group. Parmi eux, deux sont dédiés exclusivement à la gestion de titres à revenus fixes mondiaux, tandis que les trois autres s’occupent à la fois d’actions et de titres équilibrés. Les deux premiers gèrent environ 25 % du fonds, soit 12,5 % chacun, et les trois autres à peu près 75 %, soit 25 % chacun.

« Ils sont en fait des gestionnaires de portefeuille multiactifs eux-mêmes », précise Julie Dickson.

Cela permet à Capital Group de garantir l’absence de biais liés au style, à l’approche, à la géographie ou au secteur, en fonction des préférences des gestionnaires. « Donc il n’y a pas du tout de market timing, ni d’allocations tactiques entre les gestionnaires », résume Julie Dickson.

Une allocation sur le tard

Alors que dans la plupart des cas, l’allocation d’actifs est déterminée dès le début, chez Capital Group, elle est définie à la fin du processus.

« Normalement, c’est le gestionnaire principal qui établit les allocations, qu’il s’agisse du pourcentage d’actions, de titres à revenu fixe ou des allocations géographiques ou sectorielles, rappelle Julie Dickson. C’est tout à fait différent à Capital Group. Nous cherchons à intégrer les différentes perspectives et approches des gestionnaires au sein de l’équipe. C’est donc cette agrégation de leurs points de vue qui aboutit, à la fin du processus, à l’allocation d’actifs. »

Dans le fonds équilibré mondial de Capital Group, les trois gestionnaires de portefeuille multiactifs partagent le même objectif de croissance. « Ils peuvent toutefois investir à la fois en actions et en titres à revenu fixe, sans directives strictes concernant leurs allocations en actions, obligations ou répartitions géographiques », continue Julie Dickson.

Toutefois, les objectifs du fonds les guident dans leurs choix. Dans le cas du fonds équilibré mondial de Capital Group, les objectifs sont :

  • La croissance du capital
  • La préservation du capital (surtout en cas de chute du marché)
  • Et dans une moindre mesure, le revenu, un point qui aide à donner une caractéristique plus conservatrice au portefeuille, selon Julie Dickson.

« La manière dont ils atteignent ces objectifs est entièrement individuelle. Cela veut dire que nous reconnaissons qu’il n’y a pas une seule solution pour y parvenir, mais potentiellement plusieurs solutions potentielles », explique la Directrice des placements.

Toutefois, la répartition finale du portefeuille reste assez neutre (60 % actions, 40 % titres à revenu fixe), d’autant plus que 25 % du fonds est forcément en revenu fixe, mais il peut y avoir des variations de 5 % à 10 %.

Un mauvais environnement pour ce portefeuille

Évidemment, le comportement de ce portefeuille varie selon les conditions du marché.

Pour nous, les principaux risques associés à ce type d’investissement sont un resserrement des rendements du marché. C’était le cas par exemple en début d’année dernière, alors que le marché était dominé par un petit nombre d’entreprises (les sept magnifiques), illustre Julie Dickson.

Étant donné que ce portefeuille privilégie la diversification, une telle situation économique ne lui est vraiment pas favorable. De même, le portefeuille devient moins optimal lorsqu’il existe un environnement très « risk-off », comme le dit Julie Dickson, où les rendements des trésoreries américaines surpassent ceux de l’ensemble des titres de revenu fixe à l’échelle mondiale.

Une situation propice au portefeuille

À l’inverse, le portefeuille réalise de bons rendements quand l’environnement économique est très volatil. La stratégie a tendance à bien performer parce qu’elle mise sur la diversification et qu’elle est moins dépendante d’une région spécifique ou d’un petit groupe d’entreprises.

Évidemment, lorsque les rendements ne sont pas concentrés et viennent de plusieurs secteurs, il s’agit vraiment d’un environnement économique propice à ce portefeuille, comme lorsqu’il y a une faible corrélation entre actions et obligations.

Le fonds ne performe pas seulement bien en période de volatilité; il affiche également de bons résultats lorsque les rendements du marché sont davantage soutenus par les fondamentaux que par le sentiment des investisseurs.

Perspectives sur les marchés

Julie Dickson note les nombreux bouleversements qui ont marqué les marchés dans les dernières années, en raison notamment de la pandémie, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ainsi que du resserrement brutal des rendements sur les marchés américains, dominés l’année dernière par les sept magnifiques.

« Les marchés ont quand même connu trois phases significatives qui ont entraîné des bouleversements assez sévères, surtout en 2022. Une reprise très rapide a suivi en 2023, axée sur la croissance, puis s’est amorcée une période un peu plus volatile cette année », résume Julie Dickson. Cela devrait entraîner de nouvelles réductions de taux de la plupart de nombre de banques centrales, notamment : la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne ou même la Banque du Canada, selon elle.

Malgré tous ces bouleversements, Julie Dickson note que la croissance des bénéfices reste « remarquablement saine à travers le monde ».

« Les prévisions de bénéfices sur cette année et même l’année prochaine sont plutôt intéressantes, plutôt saines, de plus de 10% à notre avis », rapporte-t-elle.

Selon Capital Group, un portefeuille diversifié peut tirer avantage d’une telle situation mondiale. « Nous nous attendons à un élargissement de l’éventail du marché étant donné que nous prévoyons plus de sources de rendement à travers le marché », continue Julie Dickson.

Capital Group estime que deux secteurs pourraient être particulièrement intéressant cette année : la technologie et le secteur de la santé.

« Il est certain que la croissance de l’intelligence artificielle (IA) est un thème dominant. Il a dominé le marché depuis deux ou trois ans et ça devrait être encore le cas dans l’avenir », observe-t-elle.

En santé, l’IA permet également de réaliser des pas de géants, ce qui pourrait mettre ce secteur de l’avant, selon la Directrice des placements chez Capital Group.

Intégrer la recherche fondamentale

La recherche fondamentale est au cœur de la stratégie d’investissement de Capital Group. « Les analystes d’industries sont la partie primaire de notre recherche », confie ainsi Julie Dickson.

Les analystes suivent l’évolution d’entreprises avec lesquelles ils ont des relations bien établies, ce qui leur permet « d’avoir la meilleure perspective possible et les meilleures informations possibles à travers cette recherche ».

Pour les soutenir, Capital Group les récompensent de la même manière que les gestionnaires, c’est-à-dire que les analystes « peuvent investir eux-mêmes dans leurs meilleures convictions selon leur secteur de recherche. Ils sont ainsi récompensés de la même manière sur huit ans, cinq ans, trois ans et un an », explique Julie Dickson.

Cela les incite à adopter une perspective à long terme tout en favorisant une « approche dynamique » entre les analystes et les gestionnaires. Par exemple, lors d’une réunion d’investissement, si un analyste annonce qu’il a alloué 100 % de son budget plutôt que 10 %, cela montre au gestionnaire qu’il a une grande confiance dans son évaluation, souligne la Directrice des placements chez Capital Group.

« Il existe une véritable transmission de conviction entre les analystes et les gestionnaires, qui est suivie de très près par les deux parties », conclut-elle.

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Les économistes s’attendent à de nouvelles baisses des taux d’intérêt en 2024 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-economistes-sattendent-a-de-nouvelles-baisses-des-taux-dinteret-en-2024/ Mon, 16 Sep 2024 11:22:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102922 Il reste à voir quelle ampleur elles auront.

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La Banque du Canada a abaissé ses taux d’intérêt pour la troisième fois consécutive le 4 septembre dernier. Des experts interviewés par Morningstar s’accordent à dire que les consommateurs, les investisseurs et les entreprises devraient se préparer à d’autres réductions dans les mois à venir.

Le taux directeur, désormais fixé à 4,25 %, a été abaissé de 25 points de base. Pour rappel, en juillet dernier, ce taux atteignait 5 %, marquant ainsi une période de resserrement monétaire qui avait débuté en réponse à la montée en flèche de l’inflation. Toutefois, alors que les pressions inflationnistes s’atténuent, le gouverneur de la Banque, Tiff Macklem, a signalé que d’autres baisses sont à prévoir. « Si l’inflation continue de ralentir conformément à nos prévisions, il est raisonnable de s’attendre à de nouvelles réductions du taux directeur », a-t-il déclaré.

Les économistes restent toutefois partagés sur l’ampleur des baisses à venir. Joseph Briggs, économiste chez Goldman Sachs, prédit que la Banque du Canada continuera d’assouplir sa politique monétaire. Selon lui, les réductions de taux pourraient se poursuivre au rythme de 25 points de base lors de chaque réunion jusqu’à atteindre 2,75 % d’ici juin 2025. Toutefois, il n’exclut pas l’éventualité d’une réduction plus marquée si les données économiques l’exigent.

Du côté de BMO, Douglas Porter, économiste en chef, anticipe également de nouvelles baisses, mais souligne que des ajustements plus rapides ne sont pas à exclure si l’inflation se stabilise rapidement ou si le chômage continue d’augmenter. Il prévoit que le taux directeur pourrait être réduit à 3,5 % dès janvier 2024 et à 3 % en milieu d’année, tout en maintenant la possibilité de baisses plus significatives.

Des défis économiques persistants

Ashish Dewan, stratège principal en investissement chez Vanguard Canada, souligne que l’inflation se rapproche de l’objectif de la Banque, mais que le marché du travail montre des signes de ralentissement.

Avec la fin des grands projets d’infrastructure tels que l’oléoduc Trans Mountain et des perspectives de croissance économique révisées à la baisse, il anticipe encore une ou deux réductions de 25 points de base en 2024. Les données révèlent une croissance du PIB modeste et des dépenses de consommation stagnantes, ce qui pourrait freiner davantage l’économie canadienne dans les mois à venir.

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Une autre baisse de taux à la BdC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-autre-baisse-de-taux-a-la-bdc/ Wed, 04 Sep 2024 14:16:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102725 Le taux directeur passe à 4,25 %.

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La Banque du Canada (BdC) abaisse le taux directeur de 25 points de base pour le faire passer à 4,25 %. Le taux cible du financement à un jour passe également à 4,25 % comme le taux de rémunération des dépôts. Le taux officiel d’escompte s’établit, quant à lui, à 4,50 %.

« Aujourd’hui, nous avons abaissé le taux directeur de 25 points de base, pour l’établir à 4,25 %. Il s’agit d’une troisième baisse consécutive depuis juin », a résumé Tiff Macklem, le gouverneur de la BdC dans sa déclaration préliminaire.

Bien que l’économie ait enregistré une croissance de 2,1 % au deuxième trimestre, soit légèrement plus que ce qui était prévu en juillet, et que certains indicateurs préliminaires suggèrent que l’activité économique aurait connu une faible progression en juin et juillet, le marché du travail, lui continue de ralentir.

« Notre décision repose sur deux grandes considérations. Premièrement, l’inflation globale et l’inflation fondamentale ont toutes deux continué de baisser comme prévu », a expliqué Tiff Macklem.

« Deuxièmement, avec l’inflation qui continue de se rapprocher de la cible, il faut que la croissance économique s’accélère pour absorber l’offre excédentaire dans l’économie. C’est important pour que l’inflation puisse retourner à la cible de 2 % et y rester », a-t-il continué.

En effet, l’inflation a de nouveau ralenti en juillet pour se chiffrer à 2,5 %. Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque se situent autour de 2,5 % en moyenne, et la part des éléments de l’indice des prix à la consommation connaissant une croissance des prix supérieure à 3 % est proche de la norme historique.

Si la forte augmentation des frais de logement reste le facteur qui contribue le plus à l’inflation globale, cette tendance commence à ralentir.

« L’inflation subit encore les effets de forces opposées. D’une part, elle continue d’être poussée à la baisse par la faiblesse générale de l’économie. D’autre part, les pressions qui s’exercent sur les frais de logement et les prix d’autres services nuisent à sa diminution. Ces pressions se sont toutefois légèrement modérées depuis la parution du Rapport sur la politique monétaire de juillet. En même temps, l’offre excédentaire demeure une source de pressions à la baisse », a en effet expliqué Tiff Macklem.

Dans un contexte où les pressions inflationnistes généralisées continuent de s’atténuer, le Conseil de direction a choisi de réduire une nouvelle fois le taux directeur de 25 points de base.

Trop d’attente ?

Jules Boudreau, économiste principal, équipe des stratégies multi-actifs chez Placement Mackenzie, quoique satisfait par la décision de la BdC, estime que celle-ci a peut-être attendu trop avant d’entamer son cycle baissier.

« La Banque du Canada a attendu un peu trop longtemps avant de commencer son cycle de baisse de taux. Une baisse initiale en janvier ou mars ­— en réaction aux données faiblissantes du début de l’année — aurait peut-être permis d’interrompre le ralentissement économique. Juin était trop peu, trop tard. Maintenant que la Banque est en retard sur la conjoncture économique, elle doit faire du rattrapage. Plus une banque centrale attend avant de baisser les taux, plus le taux final devra être bas. On s’attend à un taux terminal à 2,25 %. Des baisses successives de 0,25 % nous fera atteindre ce taux terminal au troisième trimestre de 2025. En plus, avec la Réserve fédérale qui commencera sans doute son cycle de baisse de taux dans deux semaines, la Banque du Canada pourra continuer à baisser les taux sans craindre une fuite de capitaux vers les États-Unis. »

Selon Jules Boudreau, des taux d’intérêts aussi élevés ne sont pas soutenables.

« Dans son état actuel, l’économie canadienne ne peut pas soutenir des taux d’intérêt à 5 %. L’inflation n’est pas encore redescendue à la cible de 2 %, mais elle y sera dans quelques mois. On ne verra pas de regain inflationniste dans une économie aussi faible. Dans l’énoncé accompagnant sa décision d’aujourd’hui, la Banque du Canada note une croissance des salaires au-dessus de la croissance de la productivité. Avec un taux de chômage à la hausse, on s’attend à voir un ralentissement de cette croissance en fin 2024. »

« Le budget fédéral 2024-2025 ne contenait pas de mesures de relance à court terme et la diminution attendue des seuils d’immigration nuira à la croissance économique. Dans ce contexte, la seule chose qui peut relancer l’économie canadienne est un taux d’intérêt sous la barre des 3 %. À ce rythme, on atteindra ce seuil au printemps 2025. Difficile de voir un rebond économique soutenable d’ici-là », conclut Jules Boudreau.

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