Taux hypothécaires – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 18 Dec 2024 12:45:58 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Taux hypothécaires – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Des prévisions sous le signe de la croissance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/des-previsions-sous-le-signe-de-la-croissance/ Wed, 18 Dec 2024 12:45:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104664 Malgré les incertitudes politiques.

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« Notre économie n’a pas été aussi résiliente et nous avons dû couper les taux plus rapidement et de façon plus prononcée qu’au sud de la frontière, les prochaines baisses de taux d’intérêt par la Banque du Canada risquent d’être plus graduelles et plus petites, nous en prévoyons encore deux à trois au cours de la prochaine année », expliquait Ian Riach, premier vice-président, à l’occasion de l’événement annuel Perspectives de placement mondiales 2025, organisé par Franklin Templeton le jeudi 12 décembre 2024.

Dans sa présentation sur les perspectives des marchés financiers pour 2025 et au-delà, le gestionnaire de portefeuille chez Franklin Templeton s’est dit encouragé par les tendances à long terme (horizon de plus de dix ans) sur le plan de la croissance, notamment en matière de productivité qui devrait s’accélérer et profiter des avancées de l’intelligence artificielle (IA) et de son financement accru. « On est d’avis, comme l’an dernier, que le vieillissement de la population et une baisse des taux d’immigration pourraient toutefois représenter de légers vents de face sur le plan de la croissance, même si, de façon générale, le gouvernement a mis de l’avant un certain nombre de politiques et de mesures favorables au soutien de celle-ci. »

Il anticipe une certaine stabilisation de l’inflation alors que les taux se rapprochent des cibles fixées par les banques centrales. « Les anticipations d’inflation à long terme restent ancrées : on s’attend donc à ce qu’elle reste stable et sous contrôle. » Ian Riach croit également qu’il va continuer d’y avoir des enjeux liés aux chaînes d’approvisionnement, « il y en a toujours », mais que, malgré un léger fléchissement ces dernières années, l’interdépendance économique mondiale reste une réalité dominante.

En matière de politique fiscale, le gestionnaire de portefeuille à Franklin Templeton est d’avis que le soutien de la politique budgétaire est appelé à se modérer en raison de l’augmentation des niveaux d’endettement public. « Cela vaut pour les marchés des pays développés et ceux émergents. » Il voit aussi la montée du nationalisme dans certains pays, comme un facteur pouvant influencer négativement le commerce international, en renforçant les politiques protectionnistes. « Alors que l’inflation décélère, les banques centrales auront plus de flexibilité pour ajuster leurs politiques monétaires et on s’attend donc à ce que les taux se normalisent. »

À long terme, il croit que le marché des actions mondiales devrait surpasser le rendement des obligations et offrir une prime de risque moyenne. « Les rendements attendus des titres à revenu fixe sont devenus légèrement moins attrayants à mesure que les taux ont diminué au cours de l’année écoulée. » Il s’attend toutefois à ce qu’avec le temps, des valorisations et des marges plus élevées constituent des obstacles au rendement des actions mondiales. « Quoi qu’il en soit, à nos yeux les actions des marchés développés (EAFE, i.e hors Amérique du Nord) et des marchés émergents devraient surperformer celles des États-Unis et du Canada. »

À plus court terme, le premier vice-président à Franklin Templeton fait remarquer que les différentes thématiques macro-économiques (croissance, inflation, et politique fiscale et monétaire) sont sous le signe de la « divergence », alors qu’ils ne suivent pas tous la même direction ou tendance. « La reprise économique mondiale synchronisée après les confinements et la pandémie est derrière nous. Il y a désormais des divergences et des économies qui ne progressent plus au même rythme ».

Il observe par exemple que les États-Unis continuent d’être les chefs de file en termes de croissance. « On remarque également que le Canada améliore ses marges, alors que d’autres régions, comme l’Europe, font face à des défis. Il en a va de même avec l’inflation, où elle semble plus persistante ailleurs. Divergence. »

Pas de récession en vue, l’économie américaine en expansion

Jeff Schulze, directeur général et responsable de la stratégie économique et de marché chez ClearBridge Investments, filiale de Franklin Templeton, a dressé un bilan de santé économique somme toute reluisant des États-Unis, « en voie de réaliser son atterrissage en douceur ».

« De l’ensemble des douze indicateurs qui ont traditionnellement laissé présager une récession, seulement quelques-uns sont au rouge, et plusieurs voyants jaunes sont en voie de devenir verts », a-t-il expliqué, prévoyant que globalement, dans une forte probabilité de 85 %, l’expansion de l’économie américaine se poursuivrait en 2025.

« Même si le rythme de création d’emploi a quelque peu fléchi au cours des dernières années, il a atteint une vitesse de croisière qui s’aligne avec celle de précédentes phases d’expansion et qui repose sur de solides fondations. »

L’expert fait remarquer que les grands consommateurs, qui réalisent plus de 38,9 % des dépenses en consommation, sont le fait du 20 % des plus grands salariés. « La consommation est l’un de facteurs clés de ce cycle économique. Et bien que les consommateurs à plus petit salaire font face à des défis, la force des consommateurs à plus haut revenu contrebalance ce déséquilibre. »

Selon le directeur général de ClearBridge Investments, le consommateur américain est devenu moins sensible aux taux d’intérêt depuis la crise financière mondiale lorsque des taux très bas ont encouragé une plus grande utilisation des hypothèques à taux fixe par rapport aux taux variables. « Une très grande partie d’entre eux a verrouillé des taux fixes bas : 90 % des Américains ont des hypothèques fixes de 15-30 ans. » La dette hypothécaire représente plus des deux tiers des emprunts des consommateurs américains. « Bien que le taux actuel des hypothèques à taux fixe sur 30 ans soit d’environ 7 %, le taux moyen payé par les Américains n’est que de 3,9 %. »

Autre indicateur positif, les bénéfices des entreprises sont en hausse et supposent une forte résilience économique qui réduit la probabilité d’ajustements draconiens, comme des réductions de personnel. « Contrairement aux cycles économiques passés (remontant à 1965), où un déclin des bénéfices des entreprises précédait souvent une récession, la tendance actuelle ne pointe pas dans cette direction. »

Jeff Schulze note également que la productivité est de retour aux États-Unis, après être tombée bien en dessous de la moyenne historique après la crise financière. « Elle s’est récemment redressée et est maintenant de nouveau alignée sur la moyenne à long terme. » Il est d’avis que bien que les bénéfices de l’IA ne se soient pas encore concrétisés, cette technologie pourrait déclencher une vague de productivité soutenue, semblable à la révolution d’Internet, en améliorant les processus, en automatisant des tâches complexes et en créant de nouvelles occasions économiques.

Une effervescence sur les marchés boursiers qui pourrait se poursuivre

L’expert chez ClearBridge Investments fait remarquer que les évaluations actuelles des 7 magnifiques, ces géants technologiques du S&P 500, se négocient avec une prime significative et fausse l’évaluation globale de l’indice de référence, ce qui peut donner une impression exagérée de cherté pour l’indice. « Les autres titres (les 490 autres), se négocient à une évaluation plus raisonnable, plus alignée sur des niveaux de valorisation historiques. »

« N’ayez pas peur des sommets en bourse, au contraire c’est le moment d’agir. » Dans le contexte d’un marché qui atteint des sommets et où certains investisseurs sont réticents à investir, Jeff Schulze a démontré qu’historiquement ces moments ont pourtant constitué de bons points d’entrée pour les investisseurs sur le long terme. « Fait surprenant, investir ton argent pendant de telles périodes (sommets) a historiquement surperformé les investissements réalisés lorsque l’indice de référence est en dessous de son pic, en moyenne. »

Le responsable de la stratégie économique et de marché chez ClearBridge Investments se dit convaincu que nous serions dans un nouveau marché haussier séculaire (Secular Bull Market), soit une période prolongée, durant laquelle les prix des actifs financiers, comme les actions, augmentent de manière générale. « On risque d’avoir d’autres sommets à mesure que l’on progresse dans cette deuxième partie de la décennie. »

« Dans les 12 mois suivant un sommet historique, les actions ont historiquement enregistré une hausse de 8,3 % en moyenne, avec des rendements positifs dans 70 % des cas. » S’il entrevoit à la fois de la volatilité et un mouvement à la hausse des marchés aux États-Unis (« l’exception américaine qui va surperformer les autres régions du globe »), l’expert croit que les titres dits de valeur pourraient retrouver leur lustre d’antan, après avoir cédé le haut du pavé aux titres de croissance.

L’événement Perspectives de placement mondiales 2025, s’est clos avec lallocution de John Kasich, ancien gouverneur républicain de l’Ohio et candidat à l’investiture présidentielle républicaine, venu partager ses réflexions dans la foulée des derniers résultats électoraux au sud de la frontière.

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L’endettement des ménages continue d’augmenter https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lendettement-des-menages-continue-daugmenter/ Wed, 23 Oct 2024 11:18:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103698 Les emprunts hypothécaires alimentent la hausse de l’endettement, mais les soldes des cartes de crédit augmentent également.

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Sous l’effet de l’augmentation des dettes hypothécaires, les emprunts des ménages ont augmenté en août, selon les nouvelles données de Statistique Canada.

L’organisme statistique national a indiqué que la dette totale des ménages a augmenté de 0,3 % au cours du mois, soit une hausse de 7,7 milliards de dollars (G$), pour atteindre 2,98 billions de dollars.

La dette liée à l’immobilier — les emprunts hypothécaires et les lignes de crédit sur la valeur nette des propriétés (LDCVNP) — a représenté la majeure partie de l’activité, soit une valeur de 7,0 G$.

En particulier, la dette hypothécaire des ménages a augmenté de 6,9 G$, en raison de l’accélération des emprunts dans ce segment, a indiqué StatCan.

La dette hypothécaire a augmenté de 3,8 % sur une base annuelle en août, soit plus rapidement que le taux de 3,3 % enregistré en juillet.

Alors que les LDCVNP n’ont augmenté que de 0,1 % en août, les dettes sur cartes de crédit ont progressé de 0,7 %, soit une augmentation de 0,8 G$, selon StatCan.

Les autres formes de dettes non hypothécaires se sont contractées de 0,1 G$ au cours du mois.

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Les banques ajustent leurs taux préférentiels https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-banques-ajustent-leurs-taux-preferentiels-2/ Thu, 25 Jul 2024 12:07:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102020 Après l’annonce de la Banque du Canada.

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Les institutions financières canadiennes abaissent leurs taux préférentiels à la suite de la baisse par la Banque du Canada de son taux directeur.

La banque centrale a abaissé mercredi son taux d’intérêt directeur d’un quart de point de pourcentage, à 4,5 %.

Les six grandes banques, soit RBC, TD, BMO, la Banque Scotia, la CIBC et la Banque Nationale, ont diminué leur taux préférentiel de 6,95 à 6,70 %, tout comme la Banque Laurentienne et Desjardins.

Il s’agit de la deuxième baisse cette année, après que la Banque du Canada et les banques privées ont abaissé leurs taux d’intérêt en juin.

Les taux préférentiels aident à déterminer les taux des prêts bancaires sur tout, des prêts hypothécaires à taux variable aux marges de crédit.

La prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux d’intérêt est prévue le 4 septembre.

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La Banque du Canada pourrait à nouveau abaisser ses taux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-pourrait-a-nouveau-abaisser-ses-taux/ Tue, 23 Jul 2024 11:40:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101975 Selon les prévisions des économistes.

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Alors que la Banque du Canada (BdC) s’apprête à annoncer sa décision sur les taux d’intérêt le 24 juillet, plusieurs experts anticipent une nouvelle baisse du taux directeur.

Elle ferait suite à une première réduction en juin alors que la banque centrale a ramené son taux de référence à 4,75 %, en baisse d’un quart de point de pourcentage.

Selon les analystes de la Banque Nationale (BN), tout indique que le gouverneur Tiff Macklem annoncera une réduction similaire lors de la réunion de mercredi.

Ils fondent leur prévision sur l’analyse des récentes données économiques. « Les inquiétudes soulevées par une récente poussée de l’inflation de base devraient être apaisées par un ralentissement régulier du marché du travail », ont affirmé les économistes de la BN dans une récente étude économique.

En effet, en juin, le taux de chômage au Canada s’est établi à 6,4 %, en hausse de 1,3 point de pourcentage depuis avril 2023. Selon la BN, il devrait atteindre « environ 7 % d’ici la fin de l’année, quelle que soit la trajectoire de la politique à court terme. »

Quant à l’Indice des prix à la consommation (IPC), après une remontée à 2,9 % en mai, il a reculé à 2,7 % en juin au pays, selon Statistique Canada.

Desjardins « mise » aussi sur une baisse de taux directeur, en raison du ralentissement de l’activité économique, ce qui devrait maintenir des pressions désinflationnistes. « Comme elle n’est pas pleinement anticipée par les marchés, cela pourrait s’accompagner d’une légère dépréciation du dollar canadien », soulignent toutefois Jimmy Jean, économiste en chef et stratège, et Hendrix Vachon, économiste principal, dans une récente publication.

Ils prévoient que le taux de change entre le dollar canadien et le dollar américain connaisse des fluctuations, avec une prévision de 1,38 $ CAN pour 1 $ US à la fin de l’été, suivie d’une possible appréciation graduelle du dollar canadien en fonction de l’évolution de la politique monétaire américaine.

Les économistes de Desjardins doutent que la Réserve fédérale (Fed) procède à une baisse du taux directeur en septembre. Récemment, devant une commission sénatoriale, son président Jerome Powell avait laissé entendre qu’une réduction était de plus en plus proche. « Nous croyons [que la Fed] préférera attendre que les élections [présidentielles] de novembre aient eu lieu et que les signes de diminution de l’inflation soient plus convaincants », ont-ils affirmé.

Impact sur les taux hypothécaires

Philippe Simard, directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca, estime, lui aussi, que les derniers rapports économiques, notamment l’IPC, renforcent les attentes d’une nouvelle baisse d’un quart de point le 24 juillet. Dans l’éventualité où la Fed déciderait d’abaisser ses taux dès septembre, cela donnerait à la BdC plus de latitude pour réduire son taux directeur, soutient-il.

L’impact de la première baisse de taux sur les marchés du logement a été minime jusqu’à présent même si certains prêteurs ont abaissé leurs taux hypothécaires fixes, constate Philippe Simard. Il estime qu’une nouvelle baisse pourrait stimuler le marché.

« Les dernières données nationales sur l’immobilier indiquent une augmentation à court terme des ventes en juin. Toutefois, la plupart des acheteurs attendent manifestement que les taux baissent encore avant de revenir sur le marché. Cela a incité l’Association canadienne de l’immobilier [ACI] à revoir ses prévisions pour cette année et l’année prochaine, afin de tenir compte du ralentissement de la demande des acheteurs. »

Au début de juillet, l’ACI prévoyait en effet que seulement 472 395 propriétés devraient changer de main en 2024 à l’échelle nationale, en hausse de 6,1 % par rapport à 2023, soit loin de sa prévision d’avril alors qu’elle anticipait un gain de 10,5 %.

Pour les propriétaires, une baisse de 25 points de base du taux directeur pourrait se traduire par une économie significative sur leurs paiements hypothécaires mensuels.

Ratehub.ca donne l’exemple d’un propriétaire ayant un prêt hypothécaire à un taux variable de 5,70 % sur un montant de 486 285 $. Si la BdC annonce une baisse en juillet, son taux hypothécaire passerait à 5,45 %. Cela réduirait son paiement mensuel de 3 025 $ à 2 954 $, soit une économie de 71 $ par mois ou 852 $ par an.

Les propriétaires qui doivent renouveler prochainement leur hypothèque peuvent peut-être se dire qu’il est temps de choisir un taux variable étant donné le recul probable du taux directeur.

« Il est important de tenir compte de sa tolérance personnelle au risque et de sa situation financière. Si la Banque du Canada nous a appris quelque chose au cours des dernières années, c’est que rien n’est assuré lorsqu’il s’agit de l’orientation des taux », met en garde Philippe Simard.

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Marché de l’emploi : que nous indiquent les récentes statistiques économiques ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/marche-de-lemploi-que-nous-indiquent-les-recentes-statistiques-economiques/ Mon, 08 Jul 2024 13:52:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101715 ZONE EXPERTS – Sont-elles le dernier signe de la vulnérabilité de l’économie canadienne ?

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Contrairement au double mandat de la Réserve fédérale (Fed) qui cherche à équilibrer le marché de l’emploi et la stabilité des prix, la Banque du Canada (BdC) concentre principalement ses efforts sur la stabilité des prix. Mais elle considère également les implications pour la stabilité financière et la croissance économique.

Les plus récentes statistiques publiées vendredi dernier sur l’emploi ont montré que le taux de chômage au Canada a atteint un sommet de 29 mois à 6,4 %. Le taux de chômage augmente depuis plus d’un an, affichant un total de 1,4 million de personnes sans emploi en juin. Avec une perte de 1 400 emplois en juin, contrairement aux prévisions qui anticipaient une création de 22 500 emplois, on peut affirmer que le marché de l’emploi n’est plus considéré comme tendu. Le marché du travail peine à absorber une population en pleine expansion et les gens vont commencer à craindre de perdre leur emploi.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré le mois dernier que le marché du travail s’était raisonnablement refroidi ces derniers mois et que la réalisation de l’objectif de la banque centrale de réduire l’inflation n’avait pas besoin de s’accompagner d’une forte hausse du chômage.

La prochaine annonce de la BdC sur les taux d’intérêt est prévue le 24 juillet, soit environ une semaine après la publication des nouvelles données sur l’inflation. Ces données, on le comprend, sont considérées comme un élément déterminant qui pourrait renforcer les attentes d’une baisse de taux en juillet. L’inflation devrait poursuivre sa tendance baissière et avec un marché du travail qui se montre plus souple, les chances d’assister à une deuxième baisse des taux sont augmentées.

Selon le rapport de la SCHL sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels publié le 29 mai dernier, seulement 7 % des Canadiens choisissaient le taux variable lorsque le taux d’escompte était de 1,75 % en janvier 2020. À partir de mars 2020, ce pourcentage a augmenté à 15 %, et lorsque le taux d’escompte a chuté à 0,25 %, il a atteint 57 % en janvier 2022. C’est à ce moment-là que les banques centrales, confrontées à une inflation plus élevée que prévu, ont annoncé leur intention d’augmenter les taux dans la deuxième moitié de l’année.

Finalement, les augmentations de taux ont été plus rapides et plus importantes que prévu initialement. Lorsque le taux d’escompte a atteint 2,5 % en septembre 2022, 39 % des Canadiens optaient encore pour le taux variable. Ce pourcentage est tombé à 29 % le mois suivant, lorsque les taux ont augmenté à 3,25 %, et il a chuté à 11 % en février 2023 quand le taux a atteint 4,5 %, puis est demeuré à 11 % lorsque le taux a atteint 5 %.

Le graphique suivant, publié dans ledit rapport de la SCHL, montre que c’est à partir de septembre 2022 que le pourcentage des emprunteurs optant pour la sécurité du taux fixe (en choisissant des termes de 3 ans à moins de 5 ans) a augmenté de 17%. Ce ratio a atteint un sommet de 53% en juillet 2023 et s’est fixé à 39% en février 2024.

Le pourcentage d’emprunteurs optant pour le taux variable est resté nettement en bas de 10% jusqu’au 4e trimestre de 2023. À partir de ce moment, le pourcentage d’emprunteurs optant pour le taux variable a augmenté à 20 % en janvier 2024.

Pour visualiser ce graphique en grand format, cliquez ici.

Ces choix montrent que les Canadiens n’ont pas opté pour la meilleure décision en choisissant massivement le taux variable, alors que les taux se trouvaient au plancher. Les augmentations rapides et imprévues des taux d’intérêt ont entraîné des hausses du coût d’emprunt pour ceux qui avaient choisi cette option, ce qui aurait pu être évité s’ils avaient choisi des taux fixes. C’est pour cette raison que nous croyons que l’économie canadienne est maintenant vulnérable et que la BdC n’a d’autres choix que de continuer de baisser son taux directeur. Évidemment, ceci est conditionnel à ce que l’inflation continue sa descente vers la cible de 2% fixée par la BdC.

Dans le contexte de ralentissement économique important actuel, qui indique selon nous le début d’une récession, nous continuons de privilégier le taux variable au moment de contracter une hypothèque, lorsque le profil de l’emprunteur le permet. Les emprunteurs qui n’ont pas le profil approprié et qui craignent que les banques centrales prennent plus de temps à baisser leurs taux devraient opter pour les taux fixe de 2 ou 3 ans.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Hausse des taux hypothécaires : l’impact se fera sentir jusqu’à la fin de 2026 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/hausse-des-taux-hypothecaires-limpact-se-fera-sentir-jusqua-la-fin-de-2026/ Mon, 27 May 2024 13:55:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101045 ZONE EXPERTS – Cette situation préoccupante provoquera une baisse du taux directeur.

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La hausse des taux se fait sentir dans l’économie canadienne. Cela fait déjà presque 11 mois que la Banque du Canada (BdC) a procédé à sa dernière hausse de taux directeur et si elle ne modifie pas sa politique monétaire le 5 juin prochain, nous aurons passé une année complète avec un taux directeur de 5%.

Cela prend habituellement de 6 à 9 mois pour qu’une augmentation de taux ait un impact. On croyait que l’augmentation rapide et sans précédent des taux d’intérêt effectuée aurait entraîné une récession rapidement, mais les surplus d’épargne accumulés par les consommateurs pendant la pandémie, combinée à la force de l’économie américaine et à la croissance de l’immigration, ont contribué à nourrir l’économie canadienne, ce qui nous a évité jusqu’ici de nous retrouver sous la barre de 0. La situation n’aurait pas été la même si l’immigration n’avait pas contribué aussi positivement.

On entend souvent dire que le consommateur s’est habitué à la nouvelle réalité des taux plus élevés, mais nous n’en sommes pas convaincus. Dans de nombreux cas, les liquidités se sont évaporées depuis plusieurs mois et les soldes des cartes de crédit augmentent sans cesse. Cela fait en sorte que le consommateur semble être essoufflé, mais tant que son emploi ne sera pas menacé, il continuera vraisemblablement d’effectuer ses paiements, tout en espérant que les taux rebaisseront bientôt.

Voici le graphique affichant le solde des cartes de crédit au Canada :

Pour consulter ce graphique en grand format, veuillez cliquer ici.

Le Bureau du Surintendant des Institutions financières (BSIF) a récemment publié son rapport annuel sur le risque pour 2024-2025, évoquant les menaces majeures pour les prêts hypothécaires résidentiels au Canada. En raison des taux d’intérêt élevés, le BSIF soulignait le risque de voir les propriétaires devant renouveler leurs hypothèques, subir une augmentation considérable de leurs paiements mensuels. Une situation qui touchera particulièrement les propriétaires ayant des prêts à taux variable et à versements fixes.  Cette dynamique pourrait entraîner une hausse des défauts de paiement sous l’effet d’une détérioration économique, ce qui exercerait une pression accrue sur les finances personnelles et les bilans des banques.

Le BSIF observe des signes voulant que la hausse des paiements hypothécaires gruge une part plus grande du revenu des ménages. Cela fait croître le nombre d’emprunteurs qui n’a plus les moyens de faire des versements sur leurs autres dettes ou emprunts. Il s’agit d’une perspective que nous avons déjà évoquée et qui nous préoccupe également.

Le rapport indique qu’en date de février 2024, 76% de tous les prêts hypothécaires en vigueur au Canada feront l’objet d’un renouvellement d’ici la fin 2026. Dans un tel contexte, il faut s’attendre à ce que les emprunteurs subissent un choc financier découlant de leur renouvellement de prêt hypothécaire. Même dans le cas d’une baisse de taux appliquée d’ici là, leur nouveau taux hypothécaire serait tout de même supérieur au taux contracté en 2020-2022, à défaut de quoi cela provoquerait une baisse du revenu disponible des ménages et un ralentissement considérable de leur consommation.

Il faut noter qu’environ 15% des hypothèques au Canada sont à taux variable avec des paiements fixes. Ceci préoccupe le BSIF, puisque « l’engagement financier que les emprunteurs devront respecter pour rétablir l’amortissement contractuel initial (par exemple, paiement d’une somme forfaitaire, augmentation des versements) pourrait exercer une pression financière sur bon nombre de ces ménages ».

Suite à l’annonce récente du taux d’inflation CPI qui a baissé en avril à 2,7% et le Core CPI à 2,8%, la BdC devrait se sentir plus à l’aise alors que l’inflation approche finalement de sa cible. Nous croyons donc que le temps est venu pour que la BdC de baisser le taux directeur. Plus elle tardera à le faire, plus cela l’obligera à le faire de manière plus importante plus tard afin de faire face à la détérioration économique.

Le marché des contrats à terme estime présentement la probabilité d’une baisse de taux de 16 pbs à 64% au Canada. Il y a d’ailleurs 48% des probabilités de voir une baisse additionnelle de 28 pbs le 24 juillet, lors de l’annonce suivante de la BdC.

C’est pour cette raison que nous préférons toujours un taux variable lorsque le profil de l’emprunteur le permet.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Le point sur le marché hypothécaire et l’annonce imminente de la Banque du Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/le-point-sur-le-marche-hypothecaire-et-lannonce-imminente-de-la-banque-du-canada/ Mon, 04 Mar 2024 14:50:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99433 ZONE EXPERTS – Hypothèques : on continue de privilégier le taux variable!

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Tous les regards sont tournés sur la décision imminente de la Banque du Canada (BdC) prévue ce mercredi. Bien que le marché des contrats à terme sur les acceptations bancaires de trois mois évalue actuellement à seulement 19% la possibilité que la BdC baisse son taux directeur, les probabilités de voir ce taux retraiter de 25 points de base en juin oscillent présentement à 88%. Plus significatif encore, le marché prévoit à 51% une réduction du taux directeur de 100 points de base d’ici décembre.

Lors de son allocution du 6 février dernier à Montréal, Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque, a souligné que bien que le timing des ajustements de la politique monétaire ne soit pas parfait, les actions de la banque centrale demeurent efficaces. Il maintient une approche patiente avant de procéder à des réductions de taux. Le but étant  de s’assurer que l’inflation soit bien maîtrisée. Cette position se justifie d’autant plus après l’annonce d’une croissance de 0,93% du produit intérieur brut (PIB) canadien pour le quatrième trimestre de 2023, marquant ainsi un troisième trimestre consécutif de croissance annualisée à 1% ou moins, sans tomber en récession. Contrairement à nos craintes d’être  déjà en récession à cette période, ces chiffres témoignent de la résilience de l’économie canadienne, qui bénéficie sans doute de la croissance économique des États-Unis, nos voisins du Sud.

Comme mentionné lors de notre plus récent billet, tôt ou tard, les taux commenceront à baisser. C’est la raison pour laquelle nous continuons de privilégier les taux variables hypothécaires, lorsqu’il est possible d’obtenir un escompte significatif sur le taux préférentiel.

D’après l’Association des Banquiers canadiens, en décembre 2023, 0,18% des hypothèques au Canada ont enregistré des retards de paiement excédant trois mois. Bien que ce pourcentage reste relativement bas, surtout en comparaison avec le pic de 0,45% observé juste après la crise financière, la récente publication des résultats financiers des banques canadiennes a révélé une augmentation significative du pourcentage de paiements hypothécaires en souffrance :

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

La récente annonce des résultats financiers des banques canadiennes pour le premier trimestre de 2024 a mis en lumière une autre inquiétude : en date du 31 janvier 2025, la Banque Toronto-Dominion (TD), la Banque de Montréal (BMO) et la Banque Canadienne Impériale de Commerce (CIBC), ont annoncé que les prêts hypothécaires à taux variable avec amortissement négatif représentaient 94 milliards de dollars, soit 14% de leur portefeuille hypothécaire total. Ce pourcentage a diminué au cours des deux derniers trimestres. Chez BMO, 70% des hypothèques arriveront à échéance après l’année fiscale 2025 et ce sera 61 % chez CIBC. La baisse des taux d’intérêt anticipée devrait contribuer à améliorer cette situation. Il est important de noter que ni la Banque Royale du Canada (RBC) ni la Banque Scotia ne permettent l’amortissement négatif dans leurs structures de prêt hypothécaire.

On constate alors que malgré l’augmentation importante des taux d’intérêt, la situation n’est pas aussi dramatique qu’on aurait pu le croire initialement. Ceci s’ajoutera sur la balance de la décision de Tiff. Macklem.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/taux-hypothecaires-une-recession-privilegierait-le-taux-variable/ Mon, 04 Dec 2023 14:52:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97851 ZONE EXPERTS – Que faut-il anticiper ?

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Le dernier rapport de Statistique Canada publié le jeudi 30 novembre sur le produit intérieur brut indique que l’économie canadienne s’est contractée de 1,1% sur une base annualisée. Par contre, les indications relatives au deuxième trimestre ont été révisées à la hausse et montrent que l’économie ne s’est pas contractée comme anticipé, augmentant plutôt de 1,4% sur une base annualisée. Ainsi, l’économie n’est pas officiellement en récession, mais nous craignons que ce soit le cas lorsque les statistiques du quatrième trimestre seront publiées.

Le mois dernier, le marché de l’emploi au Canada a ajouté 25 000 nouveaux postes. Cependant, le taux de chômage a connu une hausse pour un deuxième mois d’affilée, atteignant 5,8%. Il est situé maintenant à 0,8% au-dessus du creux historique d’avril de cette année, se rapprochant de la cible de 1%. Par ailleurs, la population active a connu une croissance significative durant cette période, avec une augmentation de 78 000 personnes, soit plus de trois fois la croissance de l’emploi. Les prévisions actuelles suggèrent que le taux de chômage pourrait monter jusqu’à 6,4% d’ici la fin de l’année 2023, un chiffre qui resterait néanmoins inférieur à la moyenne de la décennie précédente.

Tel que nous l’avons mentionné précédemment, les hausses de taux d’intérêt de la Banque du Canada (BdC) ont mis la pression sur les dépenses des consommateurs et celles des entreprises, car elles font face à des coûts d’emprunt plus élevés. Il nous apparaît alors évident que les taux d’intérêt représentent un obstacle important à la croissance. En effet, le gouverneur de la BdC, Tiff Macklem, a déclaré la semaine dernière que les taux d’intérêt pourraient avoir atteint leur apogée, puisque la demande excédentaire a disparu et que seule une faible croissance devrait persister pendant de nombreux mois.

L’ensemble des 26 économistes interrogés dans un sondage Reuters tenu du 27 au 30 novembre, à l’exception d’un seul, prévoit que la BdC maintiendra son taux directeur à 5,0% au moins jusqu’à la fin de mars 2024, en ligne avec ce qui est anticipé de la part la Fed. Les contrats à terme sur les taux d’intérêt prévoient la première baisse de taux en mars, plus tôt que la prévision du sondage. Environ 70% des économistes (18 sur 26) s’attendent à ce que le taux directeur soit à 4,0% ou moins d’ici la fin de 2024.

Tel que mentionné dans notre plus récent billet, Immobilier canadien : sommes-nous dans une bulle et à quoi doit-on s’attendre ?, nous sommes entrés dans la plus grande bulle immobilière de l’histoire du pays. Ainsi, 15% du revenu des ménages est consacré au service de la dette et, si l’on considère que 30% des Canadiens n’ont pas des dettes, l’image est alors plutôt sombre pour ceux qui en ont.

Notre perspective est à l’effet que les impacts des taux d’intérêt ont déjà poussé l’économie canadienne en récession et la BdC amorcera le cycle de baisse des taux avant le consensus des économistes. Nous croyons que si aucune mauvaise nouvelle ne survient, la BdC maintiendra le statu quo lors de ses réunions du 6 décembre et du 24 janvier, mais que, lors de leur réunion du 6 mars, on pourrait assister au début du cycle baissier de taux. Cela créerait alors un écart plus important entre les taux américains et canadiens. Ce serait une situation normale puisque l’économie américaine, en raison de niveaux d’endettement des ménages plus bas et de prêts hypothécaires fixés dans sa majorité avec des termes de 30 ans, est en mesure de mieux supporter des taux d’intérêt proches de 5%.

Les mouvements du marché obligataire nous indiquent également que la hausse des taux est terminée. À titre d’exemple, le taux des obligations gouvernementales 5 ans, un barème des taux hypothécaires, a baissé de 0.92% depuis son sommet du 3 octobre. Dans les prochaines semaines, les banques devraient annoncer des baisses importantes concernant les taux hypothécaires fixes.

Nous avons exprimé à plusieurs reprises dans le passé notre vision négative concernant l’économie canadienne. Selon nous, l’impact découlant des renouvellements hypothécaires à des taux supérieurs aura des répercussions sur le budget des ménages jusqu’à 2027. Nous anticipons dans ce contexte une longue récession au Canada. La résilience de l’économie américaine devrait limiter des pertes d’emplois massives au Canada et fera en sorte que la récession au Canada ne sera pas profonde, bien que certainement longue.

Pour toutes ces raisons, nous continuons de recommander à nos clients de ne pas opter pour des taux d’intérêt fixes à long terme au moment de contracter une hypothèque, puisque, à notre avis, les taux baisseront vers le seuil de 4%. Notre préférence est au taux variable lorsqu’il est possible d’obtenir un escompte supérieur à 0,60% du taux préférentiel, puisque, selon nous, le taux directeur baissera d’au moins 1,50% sur les 12 à 18 prochains mois, et possiblement davantage par la suite.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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L’augmentation des tensions sur les prêts hypothécaires reste gérable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/laugmentation-des-tensions-sur-les-prets-hypothecaires-reste-gerable/ Thu, 16 Nov 2023 11:12:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97414 Selon DBRS Morningstar.

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Le risque de défaut de paiement des prêts hypothécaires est en hausse, parallèlement à une augmentation des prêts hypothécaires à amortissement négatif, selon un nouveau rapport de DBRS Morningstar.

La hausse des taux d’intérêt, associée à la popularité des prêts hypothécaires à taux variable et à remboursement fixe, a entraîné une augmentation des prêts hypothécaires à amortissement négatif – lorsque le capital d’un emprunteur augmente parce que son paiement fixe ne couvre plus entièrement son obligation d’intérêt croissante.

« Au cours des 18 derniers mois, il y a eu une augmentation rapide et sans précédent de la proportion de prêts hypothécaires à amortissement négatif au Canada », rapporte DBRS.

Parallèlement à l’augmentation des prêts hypothécaires à amortissement négatif, il y a également un risque croissant de prêts hypothécaires à « capitaux propres négatifs » – lorsque les ratios prêt/valeur dépassent 100 % – et une augmentation du risque de défaillance.

Face à ces défis, le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a augmenté les exigences en matière de capital pour les assureurs hypothécaires.

« Les données sur les hypothèques à équité négative ne sont pas disponibles publiquement, mais de telles hypothèques existent et conduiront à des exigences de capital plus élevées », souligne DBRS.

Cela dit, le rapport indique que DBRS s’attend à ce que l’impact sur les ratios de capital des assureurs hypothécaires soit modeste, et qu’ils seront en mesure de résister à la faiblesse du marché du logement.

« Nous nous attendons à ce que la rentabilité des souscriptions s’affaiblisse quelque peu, mais qu’elle soit gérable du point de vue de la qualité du crédit, étant donné que les assureurs hypothécaires disposent de solides réserves de capital et de critères de souscription de crédit conservateurs », résume le rapport.

Toutefois, ces perspectives dépendent de la résilience du marché du travail canadien, car « le taux de chômage est étroitement lié aux taux d’impayés hypothécaires ».

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Immobilier canadien : sommes-nous dans une bulle et à quoi doit-on s’attendre ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/immobilier-canadien-sommes-nous-dans-une-bulle-et-a-quoi-doit-on-sattendre/ Mon, 30 Oct 2023 13:05:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97109 ZONE EXPERTS – Comparaison du marché immobilier canadien avec celui d’autres pays.

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Depuis plus de vingt ans, on observe une croissance touchant le marché immobilier canadien. Déjà, nous avons exprimé une préoccupation concernant cette bulle immobilière dans des articles précédents. Le graphique suivant montre que seuls la Nouvelle-Zélande et le Canada ont vu le prix de l’immobilier augmenter de plus de 200 % depuis 2000.

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquez ici.

L’indice du coût du logement par rapport au revenu disponible des ménages constitue un indicateur de la valorisation immobilière. Le graphique suivant montre que le Canada occupe la première place en ce domaine, ce qui est préoccupant lorsqu’on le compare aux États-Unis. En effet, ce ratio a dépassé les 150 % l’année précédente et est actuellement à 135 %, tandis que celui des États-Unis est de 130 %. On se rappelle qu’avant la crise de 2008, le ratio avait atteint un maximum de 130 %. Si on compare l’augmentation de ce ratio depuis 2000, on constate qu’il a augmenté de 107% au Canada comparativement à seulement 23% pendant la même période aux États-Unis.

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Un autre indicateur, le ratio prix/loyer, présente une perspective similaire. Il a dépassé 140% l’année dernière pour les deux pays et se trouve actuellement à 130%. On constatera dans le graphique qui suit que sa croissance depuis 2000 montre une hausse de 193% au Canada contre 40% aux États-Unis.

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Afin de mieux envisager la tendance future, examinons les causes de la fulgurante augmentation touchant le secteur immobilier canadien.

La demande croissante de matières premières au cours des 20 dernières années a amené une grande partie de cette richesse à être investie dans l’immobilier, propulsant les prix toujours plus haut. La stabilité du Canada au niveau politique et économique a également attiré des immigrants fortunés dont les investissements ont renforcé la montée des prix de l’immobilier.

L’appétit pour les exportations canadiennes a, dans le même temps, incité la Banque du Canada à adopter une politique monétaire souple pour maintenir le dollar canadien à un niveau raisonnable, tout en gardant les taux d’intérêt plus bas qu’aux États-Unis. Cette politique monétaire accommodante impliquant des taux d’intérêt faibles a rendu l’immobilier plus accessible, ce qui a ainsi la bulle.

Quel est le contexte actuel ?

Depuis 18 mois, la Banque du Canada a relevé ses taux de 475 points de base, rendant le marché immobilier moins accessible. Une diminution des prix est déjà amorcée. À la suite de l’annonce faite le 25 octobre par la Banque du Canada, des experts estiment qu’elle pourrait réduire ses taux deux fois vers la fin de l’année prochaine en raison du ralentissement économique.

D’ailleurs, nous croyons que l’économie canadienne n’échappera pas la récession, ce qui générera malheureusement des pertes d’emplois. Avec la hausse des coûts hypothécaires à venir, l’impact sur l’immobilier sera probablement considérable.

Le gouvernement prévoit l’arrivée d’un million d’immigrants. En ciblant des immigrants fortunés, cela pourrait toutefois stabiliser les prix dans certaines zones.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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