Top 25 2018 – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Sat, 09 Nov 2019 08:45:55 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Top 25 2018 – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Prendre des risques calculés https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-25-2018/prendre-des-risques-calcules/ Fri, 01 Feb 2019 05:33:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56176 Sortir de sa zone de confort et oser prendre des risques calculés. C’est ce qu’ont fait les gagnants du Top 25 de l’industrie financière du Québec qui ont ainsi stimulé la croissance de leur entreprise. Grâce à leur travail et surtout grâce à celui de leur équipe, ces dirigeants s’illustrent. C’est le cas de Jean-François […]

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Sortir de sa zone de confort et oser prendre des risques calculés. C’est ce qu’ont fait les gagnants du Top 25 de l’industrie financière du Québec qui ont ainsi stimulé la croissance de leur entreprise.

Grâce à leur travail et surtout grâce à celui de leur équipe, ces dirigeants s’illustrent.

C’est le cas de Jean-François Chalifoux, président-directeur général de SSQ Assurance, nommé gagnant de la catégorie Assureurs de personnes et désigné «Personnalité financière de l’année 2018» par le jury du Top 25. Il a notamment mené une réorganisation qui a permis à son entreprise de réaliser des économies annuelles récurrentes de 30 M$. «Il a été audacieux dans sa réforme. Il a fait des choses que d’autres ne font pas, soit d’intégrer l’assurance vie et l’assurance générale, et il a réussi. Il a aussi connu du succès dans la croissance de ses affaires», déclare le jury du Top 25. Voir son portrait en page B4.

Tout en soulignant que tous les 25 candidats retenus sont méritants, le jury et l’équipe de Finance et Investissement célèbrent la réussite de cinq gagnants, qui ont soumis d’excellents dossiers.

Louis Vachon, président et chef de la direction de la Banque Nationale (BN) depuis 2007, est nommé gagnant de la catégorie Institutions financières à portée nationale. «La performance globale de la BN est impressionnante», note le jury. Louis Vachon a pris des risques calculés en orchestrant son développement international et fait bonne figure grâce aux résultats de sa division de financement spécialisé en créances à la consommation, Credigy, aux États-Unis, et à ABA Bank, sa filiale du Cambodge. Lire le texte à son sujet en page B7.

Grâce à son équipe, Paul Balthazard, vice-président et directeur régional, Québec, chez RBC Dominion valeurs mobilières (RBC DVM), a produit une vague de croissance à la division québécoise de ce courtier. Cette progression a impressionné le jury, tout comme l’engagement de ce dirigeant à améliorer l’encadrement des pratiques des courtiers de plein exercice. «Il est très actif dans le recrutement d’équipes de conseillers de premier ordre. Il est engagé dans l’industrie, notamment dans ses fonctions de président du Conseil de la section du Québec de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières», souligne le jury qui en fait le gagnant de la catégorie Courtiers de plein exercice. Voir ses faits d’armes en page B8.

L’entrepreneur Yan Charbonneau, président-directeur général d’AFL Groupe financier, est sorti de sa zone de confort depuis qu’il dirige cet agent général. Avec son équipe, il a diversifié les activités d’AFL, notamment en assurance collective, en courtage hypothécaire et en assurance des entreprises. Le jury salue son audace en le nommant gagnant de la catégorie Cabinets multidisciplinaires : «Yan Charbonneau a diversifié les lignes d’affaires de sa firme afin de croître. Il connaît aussi une croissance de ses bénéfices, ce qui est particulièrement difficile pour un plus petit acteur.» Lire le texte en page B10.

Le parcours de Stéphane Corriveau, président et directeur principal d’AlphaFixe Capital, et de son équipe a touché le jury. En une décennie, ils ont bâti une société de gestion indépendante qui gère près de 6 G$ et emploie 19 professionnels, et qui se démarque par ses rendements. De plus, l’engagement de Stéphane Corriveau à redonner à ses pairs est louable. «Il a aidé des gestionnaires émergents à obtenir des mandats d’investisseurs institutionnels par l’intermédiaire du Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ). Il aide ainsi la relève entrepreneuriale», témoigne le jury qui le désigne gagnant de la catégorie Sociétés de gestion indépendante. Lire sur son cheminement en page B11.

Par ailleurs, le jury du Top 25 a accordé une mention spéciale à Yvon Charest, qui a été chef de la direction d’iA Groupe financier pendant 18 ans et qui a cédé les rênes de l’assureur en 2018 : «C’est un bâtisseur de l’industrie de l’assurance. Il laisse un legs fantastique à son organisation et à toute l’industrie financière. Ses engagements sociaux sont également exceptionnels. Bravo !»

Nous vous invitons aussi à lire les fiches des autres finalistes faisant partie du Top 25.

L’équipe de Finance et Investissement remercie chaleureusement les membres du jury du Top 25 pour leur engagement et leur apport précieux. Merci aussi à tous ceux qui ont contribué à la réalisation du Top 25 et de son événement.

Méthodologie

La sélection des 25 personnalités financières s’est faite en trois étapes. D’abord, l’équipe éditoriale de Finance et Investissement a dressé une liste d’une quinzaine de candidats par catégorie. Nos recherches nous ont permis de relever les nouvelles, les événements marquants et les principales données financières de leur société. Nous avons aussi demandé aux sociétés au sein desquelles les candidats travaillent de nous fournir de l’information pertinente.

Ces dossiers complets, incluant des grilles d’analyse qualitative et quantitative, ont été transmis au jury avant une réunion tenue en novembre 2018. Cinq des six membres du jury sont indépendants de notre groupe de presse et représentent divers secteurs de l’industrie des services financiers québécois. Lors de cette réunion, nous avons procédé à la plupart des nominations du Top 25, y compris celles des gagnants des cinq catégories. Le choix de la Personnalité financière de l’année parmi les gagnants des catégories exige plus de réflexion et des recherches approfondies, et s’est conclu par la confirmation d’une sélection unanime, quelques semaines plus tard, lors d’un appel téléphonique.

Pour être admissibles au Top 25, les candidats doivent oeuvrer principalement au Québec et y résider. Les personnes qui exercent leurs activités dans les secteurs public ou parapublic, de l’assurance de dommages et de la réglementation, ne sont pas admissibles.

Les critères de sélection tiennent compte principalement des aspects suivants : le caractère exceptionnel des actions et des réalisations du candidat en 2018 et dans les années précédentes, la croissance vigoureuse de son entreprise dans le temps, ainsi que sa contribution et son influence dans l’industrie financière.

En terminant, cette année, c’est l’équipe de Conseiller qui prend en charge l’organisation du concours «Les conseillers à l’honneur !» lequel célèbre trois représentants de l’industrie financière. Nous vous invitons à découvrir les lauréats en page B12. Bonne lecture !

Guillaume Poulin-Goyer

Directeur de contenu

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Jury du Top 25 de l’industrie financière du Québec https://www.finance-investissement.com/edition-papier/jury-du-top-25-de-lindustrie-financiere-du-quebec/ Fri, 01 Feb 2019 05:32:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56186 Voici notre jury du Top 25 de l'industrie financière du Québec, édition 2018.

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Crédit: Martin Laprise

De gauche à droite: Vincent Hogue, administrateur de sociétés; Guillaume Poulin-Goyer, directeur de contenu, Finance et Investissement; Geneviève Blouin, présidente-fondatrice d’Altervest et présidente du conseil d’administration du Conseil des gestionnaires en émergence, Richard Fortier, administrateur de sociétés et président du jury; Richard Joly, associé-directeur, Leaders International Recrutement Exécutif, et; Richard Gagnon, ASC, administrateur de sociétés.

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Leader audacieux https://www.finance-investissement.com/edition-papier/leader-audacieux/ Fri, 01 Feb 2019 05:31:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56174 TOP 25 - Jean-François Chalifoux a mené une réorganisation réussie chez SSQ.

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À la veille de terminer son premier plan stratégique 2017-2019 en tant que président-directeur général de SSQ Assurance, Jean-François Chalifoux peut être fier des résultats enregistrés par l’assureur qu’il dirige.

Le résultat net annuel de SSQ se chiffrait à 90,4 M$ en 2017, à 77,6 M$ en 2016 et à 53,4 M$ en 2012, ce qui représente une croissance de 16,5 % sur un an, de 67,4 % sur trois ans et de 69,3 % sur cinq ans. Le volume d’affaires en assurance est passé quant à lui de 1,81 G$ en 2012 à 2,46 G$ en 2017, ce qui représente une croissance de 4,9 % sur un an, de 17,9 % sur trois ans et de 35,9 % sur cinq ans.

Rappelons que Jean-François Chalifoux a mené, peu après son arrivée chez SSQ en septembre 2015, une réorganisation de la structure de l’entreprise visant notamment à augmenter les ventes croisées, à améliorer l’efficacité des opérations et à simplifier sa structure de gouvernance, en plus d’implanter un plan triennal.

«Cette restructuration nous a permis de dégager beaucoup de synergies opérationnelles et de réduire nos frais d’opération de façon significative, explique Jean-François Chalifoux. Par exemple, les primes brutes consolidées ont crû de 17,9 % en trois ans, alors que nos frais généraux ont augmenté de 6,8 %. Nous y serions difficilement arrivés dans l’ancien modèle.»

«La croissance des primes est supérieure à 5 % par année, alors que la croissance des frais est inférieure à 3 % par année, ajoute-t-il. Peu d’assureurs canadiens arrivent à avoir une croissance des frais qui est inférieure à la croissance des revenus. De plus, nous avions comme objectif de réaliser des économies annuelles récurrentes de 30 M$ sur toutes sortes de projets d’optimisation et nous y sommes arrivés.»

Leader moderne

Pour s’atteler à une telle tâche, il fallait de l’audace, mais surtout beaucoup de leadership, comme le souligne le jury du Top 25 de l’industrie financière qui l’a désigné «Personnalité financière de l’année 2018». «Il incarne une nouvelle génération audacieuse, note le jury. Il a d’ailleurs été audacieux dans sa réforme. Il a fait des choses que d’autres ne font pas, soit d’intégrer l’assurance vie et l’assurance générale, et il a réussi. Il a aussi connu du succès dans sa croissance des affaires, ce qui est digne de mention.»

«Il démontre un leadership communicatif. Il a réussi l’exploit d’augmenter ses ventes et d’augmenter ses profits dans un marché difficile de l’assurance», ajoute le jury.

Il est complexe de mener des chantiers aussi importants. Pour réussir, Jean-François Chalifoux s’est assuré d’avoir l’appui de tous les acteurs impliqués, comme le raconte Gaétan Morin, président et chef de la direction du Fonds de solidarité FTQ et membre du conseil d’administration (CA) de SSQ Société de participation mutualiste.

«Il a fait de bonnes réformes en ce qui concerne la structure opérationnelle de SSQ, tout en gardant en tête que ce type de transformation peut être exigeant, dit-il. Il a fait preuve d’un grand souci de transparence en expliquant pourquoi on faisait ce genre de changement. Il est allé chercher non seulement l’adhésion du comité de direction et du CA, mais aussi celle de ses employés. C’est un leader très moderne.»

Le leadership interpelle Jean-François Chalifoux. Il a dirigé une organisation de grande taille lorsqu’il a été nommé premier vice-président exécutif et directeur général, Opérations hors Québec, chez Desjardins Groupe d’assurances générales (DGAG) en 2002. Il avait alors 32 ans. «C’est intimidant la première fois que tu fais une allocution en anglais devant 800 personnes, raconte Jean-François Chalifoux, en faisant référence à ses débuts comme grand patron. Puis, au bout d’un moment, tu t’aperçois que tu as ça en toi. Dans le leadership, il y a une partie qui est innée, mais il faut aussi savoir sauter dans la mêlée et sortir de sa zone de confort.»

Ce poste, qu’il occupera de 2002 à 2008, lui en apprendra beaucoup sur ce sujet. Sylvie Paquette, présidente et chef de l’exploitation de DGAG de 2008 à 2016 après avoir occupé différentes fonctions dans l’organisation entre 1984 et 2008, a côtoyé Jean-François durant cette époque charnière de sa carrière.

«Lorsqu’il est devenu directeur général, Jean-François savait que la marche était haute. Il gérait une équipe de gens qui avaient vingt ans de plus que lui et qui, dans certains cas, auraient voulu avoir son poste, dit-elle. Cependant, ça lui a pris très peu de temps pour se bâtir une crédibilité et acquérir leur respect.»

En effet, l’actuaire de 48 ans a découvert tôt qu’il aimait les chiffres, mais qu’il avait aussi des qualités de meneur et le sens des affaires. Lorsqu’on lui a demandé, au début de sa carrière, s’il souhaitait devenir actuaire en chef ou gérer les opérations d’un assureur, la réponse était évidente.

«Je voulais être responsable des opérations, de la vente et du marketing. Je suis un amoureux des chiffres, mais surtout un amoureux des affaires, explique-t-il. J’avais une tête d’actuaire, mais aussi un sens des affaires et un intérêt pour les autres secteurs de l’entreprise. Je me suis aperçu que ce serait une façon de me différencier.»

Sylvie Paquette a remarqué dès ses débuts qu’il apportait non seulement un savoir-faire technique, mais également un savoir-être qui lui permettait de se distinguer : «Le gars est brillant, mais tous les actuaires sont brillants. Ce que Jean-François avait de plus, et qu’il a toujours aujourd’hui, c’est le volet relationnel, humain, la drive et la proactivité. Il détonnait dès le départ lorsqu’on l’a engagé pour un emploi étudiant d’été chez Desjardins.»

Jean-François Chalifoux se distingue également par son ouverture, indique Gaétan Morin : «C’est un bonhomme qui fait aussi confiance à son équipe. Il laisse les gens prendre des initiatives. Après peu de temps comme président de SSQ, il donnait l’impression d’être chez SSQ depuis cinq ans. Il s’est rapidement approprié la mutuelle, sa réalité, sa culture. Il a une grande connaissance du milieu de l’assurance, mais aussi une grande capacité à s’adapter. Il venait de Desjardins, une grande entreprise, vers SSQ, beaucoup plus petite. Il a vu les forces que SSQ avait : son agilité ainsi que le dynamisme de ses employés et de sa direction.»

L’assurance collective comme locomotive

Une des principales forces de SSQ est sa concentration dans le secteur de l’assurance collective, selon Jean-François Chalifoux. Sur un volume d’affaires total de 2,46 G$ en assurance en 2017, 2,02 G$ proviennent de l’assurance collective (82,1 %), 189,1 M$ de l’assurance individuelle et 248,6 M$ de l’assurance de dommages. En 2017, les ventes d’assurance collective et individuelle proviennent à 50 % de l’extérieur du Québec.

En 2017, SSQ avait une part de marché de 18,83 % en assurance collective accident et maladie au Québec, par rapport à 18,12 % en 2013, d’après le «Rapport annuel sur les institutions financières 2017» de l’Autorité des marchés financiers. SSQ a gagné chaque année des parts de ce marché dans ce segment durant cette période, même si sa part de marché totale exprimée en primes directes souscrites au Québec est passée de 8,95 % à 8,46 %, de 2013 à 2017, selon ce rapport.

Le volet collectif demeurera la locomotive de SSQ, selon Jean-François Chalifoux : «Ce n’est pas un désavantage d’être concentré en assurance collective, dit-il. Au contraire, nous allons continuer de nous développer en nous appuyant sur ce secteur qui nous donne accès à près de 2 millions de personnes assurées, que ce soit nos adhérents, leurs conjoints ou encore les membres de leur famille, et ce, partout au Canada.»

Il ajoute d’ailleurs que la diversification n’est pas nécessairement la solution pour SSQ : «Pendant plusieurs années, la diversification a été vue comme un coût sain face aux fluctuations, qui amène une certaine stabilité dans les résultats financiers. C’est vrai, autant dans la diversification géographique que dans la diversification par ligne de produits.»

«En même temps, ça amène une érosion du focus des organisations. Pour des organisations de grande taille, un retour en arrière est difficile. Dans des entreprises de taille moyenne, comme SSQ, nous sommes condamnés à exceller dans tout ce que nous faisons.»

En 2017, SSQ a réalisé des ventes de 162,8 M$ en assurance collective, ce qui représente une baisse par rapport aux ventes de 184,5 M$ en 2016. En assurance individuelle, les ventes sont passées de 48 M$ en 2016 à 34,9 M$ en 2017. Pour l’ensemble du secteur de l’assurance, les ventes sont passées de 289,5 M$ en 2016 à 259,4 M$ en 2017.

«En matière de ventes, il est toujours difficile en assurance collective de prédire les coups de circuit, spécifie Jean-François Chalifoux. Nous avions des objectifs de nouvelles ventes agressifs. Il faut regarder la croissance des ventes sur le long terme. C’est très facile de croître, mais à quel coût ?»

Entre 2014 et 2017, le ratio de solvabilité annuel de SSQ est passé de 198 % à 206 %, note Jean-François Chalifoux : «Nous avons fait beaucoup de travail pour améliorer notre bilan financier et pour nous repositionner afin de soutenir une croissance plus accélérée. C’est dans le prochain plan stratégique.»

Le prochain plan stratégique de SSQ s’amorcera en 2020. Jean-François Chalifoux privilégie une stratégie orientée sur la croissance interne et les partenariats, particulièrement en ce qui concerne la technologie.

«Une entreprise comme SSQ ne peut pas arriver à suivre la parade. On a fait le choix de ne pas travailler en concurrence avec ceux qui veulent innover, dit-il. Il y a un paquet d’entreprises en démarrage, au Québec et ailleurs au Canada, qui sont à la recherche de gens comme nous, avec la connaissance du métier traditionnel et ayant accès à du capital et à une clientèle.»

Par exemple, en octobre 2018, SSQ a conclu une entente avec Now Solutions Group, une entreprise fournissant de l’assistance transactionnelle à distance afin de développer des outils de vente.

«On entre dans une ère de diversification des sources de revenus par une évolution de notre offre, par des partenariats avec des fintechs, des assurtechs ou d’autres types d’entreprises ayant développé des zones d’excellence très nichées, mais qui viennent bien compléter notre offre», prédit Jean-François Chalifoux.

L’avenir passe aussi par une offre de produits adaptés aux clients milléniaux qui demandent davantage de souplesse et de personnalisation : «Il y a énormément d’éducation à faire. Notre raison d’être est de protéger le patrimoine financier des gens, et non de leur laisser des petits montants ici et là qui auraient dû être prévus dans leur budget. On doit être là quand le diagnostic de cancer tombe, quand il y a une longue absence non anticipée ou lorsqu’on est en détresse psychologique.»

Par ailleurs, Jean-François Chalifoux répond ainsi aux rumeurs de fusions entre assureurs québécois : «Il y aura toujours des rumeurs. Là-dessus, ce que je pense, c’est qu’il y a une occasion. Nous sommes beaucoup d’assureurs établis au Québec qui sont de petite ou de moyenne taille et de nature mutualiste. Nous sommes plus petits que nos grands concurrents. Les assureurs québécois peuvent mieux travailler ensemble.»

Connu pour être un homme de famille – il est père de deux garçons de 16 et 18 ans – Jean-François Chalifoux est aux premières loges en matière de sensibilisation aux besoins des jeunes générations : «J’espère qu’ils seront travaillants et qu’ils vont respecter leurs collègues, leurs patrons, leurs professeurs et leurs coachs. J’espère aussi qu’ils feront les bons choix. Je me fais penser à ma mère. Comme parent, tu crains tout le temps.»

Jean François Chalifoux est le gagnant de la catégorie assureurs et il remporte également le titre de Personnalité financière de l’année du Top 25 2018.

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Finalistes catégorie Assureurs https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-25-2018/finalistes-categorie-assureurs-2/ Fri, 01 Feb 2019 05:30:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56180 TOP 25 2018 - Découvrez qui sont les gagnants de la catégorie Assureurs du Top 25 de l'industrie financière du Québec 2018.

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Yvon Charest

Président et chef de la direction*

iA Groupe financier

Le jury lui décerne une mention spéciale pour sa carrière exceptionnelle qui compte 40 années de service chez iA Groupe financier : «C’est un bâtisseur de l’industrie de l’assurance. Il laisse un legs fantastique à son organisation et à toute l’industrie. Ses engagements sociaux sont également exceptionnels. Bravo !»

Le résultat net attribuable aux actionnaires ordinaires d’iA Groupe financier s’est élevé à 515,5 M$ pour l’exercice 2017 par rapport à 537,2 M$ pour 2016 et à 400,4 M$ en 2014. Pour les trois premiers trimestres de l’exercice 2018, le résultat net se chiffre à 463,2 M$, soit une progression de 21 % par rapport à la même période de 2017. Les primes nettes en assurance individuelle sont passées de 1,50 G$ en 2014 à 1,79 G$ en 2017.

* Il a occupé ce poste jusqu’au 31 août 2018 et il a assuré une transition jusqu’au 1er janvier 2019.

Gregory Chrispin

Premier vice-président Gestion de patrimoine et Assurance de personnes

Mouvement Desjardins

«Il a connu des performances très bonnes. Il relève de nouveaux défis et est en train de cristalliser les occasions dans ses fonctions», a indiqué le jury du Top 25.

Le résultat net de Desjardins sécurité financière (DSF) s’est élevé à 689,6 M$ en 2017 par rapport à 504,5 M$ en 2016 et 295 M$ en 2014. Les primes nettes en assurance individuelle sont quant à elles passées de 3,88 G$ en 2016 à 4,08 G$ en 2017. Pour les trois premiers trimestres de 2018, les excédents nets des activités du secteur Gestion de patrimoine et assurance de personnes se chiffraient à 711 M$ par rapport à 453 M$ pour la période correspondante de 2017. En excluant notamment le gain lié à la transaction impliquant Qtrade Canada, les excédents nets rajustés de la période de 2018 s’élèvent à 582 M$.

Robert Dumas

Président et chef de la direction

Financière Sun Life, Québec

«C’est un gentleman des affaires. Il est centré sur l’humain, proche de son monde et accessible. C’est quelqu’un de déterminé, qui favorise l’innovation. Son implication sociale est digne de mention», a dit le jury du Top 25.

La part de marché de la Financière Sun Life (FSL) en matière de primes directes souscrites au Québec est passée de 14,4 % en 2015 à 15,1 % en 2016 et à 13,9 % en 2017. Les primes directes souscrites au Québec se chiffraient à 2,31 G$ en 2017 par rapport à 1,46 G$ en 2012, soit une croissance simple de 58 % sur cinq ans par rapport à 35 % pour le marché québécois durant la même période.

En 2017, la FSL a connu des ventes nettes en assurance individuelle de 56 M$, par rapport à 84 M$ en 2016 et 63 M$ en 2015.

Stéphane Rochon

Président et chef de la direction

Humania Assurance

«L’innovation, il en mange et c’est ce qui l’anime. Il est très fort en technologie et il anticipe les tendances trois à quatre ans à l’avance. Il a des idées innovatrices, ce qui a amené Humania à développer son offre d’assurance en ligne. Félicitations !» a dit le jury du Top 25.

Le résultat net d’Humania s’est élevé à 4,96 M$ en 2017 par rapport à 4,63 M$ en 2016 et 4,88 M$ en 2014. De 2014 à 2017, les primes brutes ont enregistré une croissance simple de 19,4 %, pour se chiffrer à 143,7 M$ à la fin de 2017. En 2016, Humania a lancé HuGO, qui permet aux clients d’obtenir en quelques minutes une assurance vie grâce à l’intelligence artificielle. Cette innovation a reçu trois prix, dont le prix Innovation de l’Association pour le développement de la recherche et de l’innovation du Québec.

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Habile stratège https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-25-2018/habile-stratege/ Fri, 01 Feb 2019 05:29:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56191 Louis Vachon, président et chef de la direction de la Banque Nationale (BN) depuis 2007, a mobilisé ses troupes et, ainsi, stimulé la croissance de la BN.

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Pour l’exercice 2018, le résultat net de la BN s’élevait à 2,23 G$ et a augmenté à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 10 % de 2014 à 2018. Le revenu total se chiffrait à 7,16 G$ en 2018 et a progressé à un TCAC de 7 % de 2014 à 2018.

«La performance globale de la BN est impressionnante, note le jury du Top 25 de l’industrie financière. Louis Vachon a géré un grand nombre de dossiers tout en maintenant une bonne performance. Il s’est entouré d’une bonne équipe.»

Perçu par son entourage comme un homme de décision et un leader intelligent, Louis Vachon reste mesuré. «Il nous répétait souvent : « On n’a pas paniqué quand ça allait mal, mais on ne se pensera pas plus fins quand ça va bien »», note Diane Giard, ancienne première vice-présidente à la direction, Particuliers-Entreprises, à la BN. Elle le décrit comme un dirigeant capable d’analyser avec justesse une situation complexe et de mettre de l’avant des solutions pertinentes avec rigueur et discipline.

Louis Vachon et son équipe récoltent des fruits qui n’étaient pas gagnés d’avance, particulièrement pour ce qui est du développement international de la banque. Des analystes et des investisseurs institutionnels l’ont dissuadé lorsqu’il a voulu développer ces activités, relate Luc Paiement, conseiller à la direction de la BN : «[Or], il faut être armé pour le faire changer d’idée sur quelque chose.»

Louis Vachon a gardé le cap. En 2018, les activités internationales de la BN ont représenté 8,7 % de ses revenus et 9,2 % du résultat net, grâce aux résultats de sa division de financement spécialisé en créances à la consommation, Credigy, aux États-Unis, et à ABA Bank, sa filiale du Cambodge.

«On ne s’attendait pas à avoir un coup de circuit avec [tous] les placements. Avec Credigy, ça a été un coup de circuit, dit Louis Vachon. On génère [aujourd’hui] deux fois plus de profits que ce qu’on a payé en 2006.»

Il accueille ces succès avec humilité : «Comment ces divisions vont-elles se comporter dans un ralentissement économique ? Ce sera à ce moment que le verdict final sera confirmé.»

Prudent, Louis Vachon juge qu’un tel ralentissement sera aussi le vrai test pour le portefeuille de créances du secteur pétrole et gaz de la banque, pour lequel «les pertes sur prêts ont été très peu volatiles». Rappelons que la BN a pris une provision pour pertes de 250 M$ en 2016 pour ces créances, laquelle a été réduite en 2017 pour des raisons comptables. Conséquemment, pour l’exercice 2016, le résultat net de la BN a chuté de 22 % par rapport à celui de 2015, à cause de cette provision et d’une charge relative à des initiatives de restructuration et à des radiations d’actifs intangibles.

Évolution technologique

Depuis cinq ans, la BN a beaucoup progressé sur le plan technologique, notamment dans sa numérisation et son automatisation. Son application mobile est bien perçue. La BN utilise l’intelligence artificielle pour le trading, pour faire des maintenances de marché automatisées, dans sa division des marchés financiers.

Même si la banque investit 800 M$ en technologie par année, dont 400 M$ sont consacrés aux nouveaux projets, son défi reste de choisir le développement approprié. «C’est facile de se demander dans quoi on est prêt à être meilleur que les autres, dit Louis Vachon. Au contraire, nous préférons nous demander dans quoi nous sommes prêts à être moins bons que les autres.»

La BN met de l’avant le développement de solutions mobiles, l’intelligence artificielle, l’utilisation des données et la cybersécurité, et préfère délaisser la réalité virtuelle et les cryptomonnaies. La chaîne de blocs fait pour sa part l’objet de «quelques projets pilotes».

Qui dit nouvelles technologies dit aussi nouveaux risques potentiels pour l’industrie, lesquels peuvent être plus difficiles à évaluer. Par exemple, l’utilisation des algorithmes a créé des enjeux de liquidités dans certains marchés financiers, selon Louis Vachon : «Bon nombre disent qu’une partie de la volatilité de novembre-décembre était liée à l’utilisation de certains algorithmes de gestion de risque. Il faut garder l’oeil ouvert et être flexible et agile.»

Quant à l’open banking, qui prévoit l’ouverture des systèmes d’information des banques et le partage des données de leurs clients à des tiers, celui-ci fonctionnera avec des organisations capables de protéger les données, dit le dirigeant : «Un système de protection des données est aussi fort que son chaînon le plus faible.»

Miser sur le talent

Pour réussir sa transformation numérique, Louis Vachon mise d’abord sur la culture et le talent : «L’essentiel est d’avoir des employés bien formés, bien mobilisés et une culture d’entreprise inclusive et très adaptée au changement. Ce sera la clé à long terme, pas un bidule techno.»

Louis Vachon décrit la culture qu’il a mise en place avec son équipe de gestionnaires comme une culture de collaboration où les employés ont le pouvoir d’agir, et ce, dans un contexte où l’éthique est importante.

Passionné d’histoire, le dirigeant s’inspire des transformations passées. «En 1600, qui croyait que, 200 ans plus tard, l’Angleterre allait contrôler le quart du globe ? Personne, dit Louis Vachon. Ce qui m’encourage, c’est que l’Angleterre n’était pas le plus grand pays. Ce n’est pas vrai que l’économie d’échelle (scale) est tout ce qui compte. Quand il y a des transformations, ceux qui s’adaptent le plus rapidement gagnent.»

Selon Diane Giard, l’un des défis de Louis Vachon sera de préparer sa succession. À 56 ans, il y travaille avec le conseil d’administration, même s’il n’a pas d’échéancier fixe. «Nous avons encore plusieurs années avant d’accélérer le processus. Nous allons regarder comment le contexte évolue. Je ne voudrais pas partir en pleine crise.»

Louis Vachon est le gagnant de la catégorie Institutions financières à portée nationale du Top 25.

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Finalistes Institutions financières à portée nationale https://www.finance-investissement.com/edition-papier/finalistes-institutions-financieres-a-portee-nationale-2/ Fri, 01 Feb 2019 05:28:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56168 TOP 25 2018 - Voici les finalistes de la catégorie Institution financière à portée nationale du Top 25 de l'industrie financière du Québc 2018.

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Guy Cormier

Président et chef de la direction

Mouvement Desjardins

«Il continue de réinventer le Mouvement Desjardins. Ainsi, la coopérative se distingue par son innovation et se prépare bien pour le futur. Desjardins connaît aussi une bonne performance financière. Comme dirigeant, il est également très présent dans la communauté», a noté le jury.

Pour les neuf premiers mois de 2018, les excédents avant ristournes se sont établis à 1,75 G$, soit une croissance de 1,5 % par rapport à la période correspondante de 2017. Ces excédents ont crû sur trois ans au taux annualisé de 10,5 % (de 2014 à 2017). Pour les neuf premiers mois de 2018, les revenus totaux se chiffraient à 12,8 G$, soit une croissance de 2,7 % par rapport à la même période de 2017. De 2014 à 2017, ces revenus ont crû au taux annualisé de 4,0 %.

Sylvie Demers

Première vice-présidente, Réseau de succursales, et présidente, Direction du Québec

Groupe Banque TD

«TD au Québec connaît une bonne croissance de ses revenus et offre une bonne expérience client. Elle est dynamique sur le plan de l’innovation. Sylvie Demers est très impliquée et a une influence dans l’industrie. Cette femme d’affaires a une bonne réputation et elle se démarque», a dit le jury du Top 25.

La Banque TD affiche un résultat net rajusté de 12,2 G$ pour l’exercice financier 2018, ce qui correspond à une hausse de 15 % par rapport à celui de l’exercice 2017 et à une croissance simple de 39,17 % par rapport à celui de 2015. Les revenus totaux rajustés se sont chiffrés à 38,9 G$ en 2018, une hausse de 8,3 % par rapport à ceux de 2017.

Claude Gagnon

Président, Opérations

BMO Groupe financier, Québec

«Il remplit bien son mandat en étant très présent dans la communauté des affaires du Québec. Il dirige une institution influente au Québec, qui accorde une attention particulière à son engagement social et communautaire, notamment auprès d’oeuvres caritatives», a noté le jury.

BMO Groupe financier affiche un bénéfice net ajusté de 5,9 G$ pour l’exercice financier 2018, une hausse de 9 % par rapport à celui de l’exercice 2017, ce qui représente une croissance annualisée de 9 % par rapport à celui de 2015. Les revenus totaux pour 2018 se chiffraient à 23 G$ en 2018, soit une hausse de 3 % par rapport aux 22,3 G$ de 2017. Les revenus totaux affichent une croissance annualisée de 6 % par rapport à 2015.

Nadine Renaud-Tinker

Présidente, Direction du Québec

RBC Banque Royale

«Elle a reçu un vote de confiance important par sa nomination en décembre 2017. Sous sa direction, l’équipe de RBC a fait progresser les actifs et les parts de marché de RBC au Québec. Elle s’est aussi engagée au sein de sa communauté et incite les femmes à siéger à des conseils d’administration», a dit le jury.

RBC Banque Royale affiche un bénéfice net de 12,4 G$ pour l’exercice financier 2018, soit une hausse de 8,4 % par rapport à celui de l’exercice 2017. Au Québec, la croissance des revenus bruts d’une année à l’autre se chiffre à 8,0 % pour 2018, 4,5 % pour 2017 et 4,7 % pour 2016.

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Coach de premiers de classe https://www.finance-investissement.com/edition-papier/coach-de-premiers-de-classe/ Fri, 01 Feb 2019 05:27:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56179 Paul Balthazard, vice-président et directeur régional, Québec, chez RBC Dominion valeurs mobilières (RBC DVM), est fier de son équipe.

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Grâce aux directeurs de succursales et aux conseillers en placement (CP), sa division performe.

Au 31 octobre 2018, les revenus des activités québécoises de RBC DVM ont augmenté de 7,7 % sur un an et ont crû au taux annuel composé de 9,87 % sur cinq ans. Les profits de ces activités ont augmenté de 12,8 % sur un an et ont progressé à un taux annuel composé de 10,7 % sur cinq ans.

Du 31 octobre 2013 au 31 octobre 2018, l’actif sous gestion des activités québécoises de RBC DVM est passé de 31,6 G$ à 49,2 G$. De juin 2017 à juin 2018, la part de marché québécoise de RBC DVM, exprimée en actif géré par des courtiers de plein exercice, est passée de 21,6 % à 22,1 %, d’après ses propres estimations.

Selon Paul Balthazard, son équipe fait figure de première de classe par rapport à celles des autres divisions régionales de RBC DVM : «Nous avons la production et les profits par conseillers en placement les plus élevés au pays. Au cours des sept dernières années, nos revenus d’assurance de personnes en pourcentage des revenus totaux sont toujours au-dessus de la moyenne de la firme et nous avons terminé six fois au premier rang parmi les régions. Nos actifs dans les différents programmes de gestion discrétionnaire représentent 49,2 % des actifs totaux par rapport à celui de la firme qui est à 38,1 %.»

«Il fait un travail extraordinaire. Il est très actif dans le recrutement d’équipes de conseillers de premier ordre. Il est engagé dans l’industrie, notamment dans ses fonctions de président du Conseil de la section du Québec de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM). Sa résilience est aussi inspirante», dit le jury du Top 25 qui en fait le gagnant de la catégorie Courtiers de plein exercice.

François Breton, son collègue durant 34 ans, notamment comme directeur de succursale chez RBC DVM, souligne que Paul Balthazard prône l’équilibre entre la santé, la famille et le travail. C’est particulièrement le cas depuis qu’il a survécu à une greffe de moelle osseuse en raison d’une leucémie, au tournant des années 2010.

François Breton, qui est également son beau-frère, l’a côtoyé pendant ces moments difficiles. Il dresse un parallèle entre son style de gestion et son attitude envers le personnel soignant. «Il a fait confiance inconditionnellement à l’expertise de l’équipe de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Comme directeur régional, c’est aussi sa façon de penser.»

Paul Balthazard faisait alors confiance aux directeurs de succursale, raconte François Breton : «Il savait qu’on pouvait compter sur son soutien. Il attendait de nous de la collaboration et d’être en mode solution.»

Optimiste, Paul Balthazard est décrit comme un coach à l’écoute. «C’est très difficile de prendre une mauvaise décision après avoir consulté Paul», dit François Breton.

Paul Balthazard a contribué à fidéliser les CP, car plus de 75 % d’entre eux travaillent chez RBC DVM depuis plus de 10 ans. D’octobre 2013 à octobre 2018, leur nombre est passé de 215 à 236, notamment grâce au recrutement de conseillers comme Miles Leutner et Corine Leutner, en avril dernier.

Cependant, RBC DVM traîne encore une réputation d’old boys club. «On n’a peut-être pas fait un bon travail pour remettre en question cette perception», admet Paul Balthazard. Selon lui, RBC DVM est pourtant construite autour des conseillers, a un style de gestion ascendant et offre aux CP beaucoup d’outils, notamment en gestion de portefeuille et en gestion de patrimoine.

Au fil des ans, les conseils de Paul Balthazard ont aussi aidé l’OCRCVM à mieux concevoir l’encadrement réglementaire, selon Carmen Crépin, ancienne vice-présidente pour le Québec de l’OCRCVM : «C’est un gars sérieux, à son affaire et toujours disponible pour réfléchir sur les bonnes pratiques et au moyen d’améliorer les choses.»

«En raison de son approche avec les conseillers et avec les clients, Paul Balthazard est un modèle pour l’industrie», ajoute-t-elle.

Paul Balthazard, 58 ans, aura du pain sur la planche prochainement. Il doit orchestrer le déménagement de sa succursale située au 1000 de la Gauchetière à la Place Ville Marie (PVM) et réorganiser les succursales dans cet édifice. Au final, RBC DVM aura trois succursales à PVM. RBC DVM doit bien expliquer sa grille de rémunération simplifiée qui entrera en vigueur le 1er mai. Selon celle-ci, un conseiller aura droit au même taux de rémunération (payout rate) sur l’ensemble de ses revenus, qu’ils soient transactionnels ou à honoraires. Le payout rate augmentera en fonction de la hausse des revenus bruts (gross production). Par exemple, 20 % pour les revenus de 0 à 499 999 $, 44 % pour la tranche de 500 000 à 584 999 %, et de 46 à 50 % pour les revenus bruts supérieurs à 585 000 $, selon différentes fourchettes de revenus. Le but de ce changement est que le type de rémunération n’ait pas d’influence sur le comportement du conseiller.

De quoi aura l’air le conseiller du futur ? Celui-ci délèguera de plus en plus de tâches à un éventail grandissant d’outils technos, ce qui lui permettra de mieux prendre soin de ses clients et ainsi de gagner leur confiance, répond Paul Balthazard.

Pour ce faire, RBC DVM souhaite implanter de nouveaux outils qui faciliteront la gestion de portefeuille, le rééquilibrage des multiples comptes de ses clients ou la collecte de données préalable à la création d’un plan financier.

«Que peut-on faire au-delà du conseil financier ? À mon avis, ce sera d’offrir à tous les clients une expérience de type family office avec service de conciergerie.»

Paul Balthazard est le gagnant de la catégorie Courtiers de plein exercice du Top 25 2018.

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Finalistes Courtiers de plein exercice https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-25-2018/finalistes-courtiers-de-plein-exercice-2/ Fri, 01 Feb 2019 05:26:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56163 TOP 25 2018 - Voici les finalistes de la catégorie Courtiers de plein exercice du Top 25 de l'industrie financière du Québec 2018.

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Stéphan Bourbonnais

Premier vice-président et Directeur régional, Est du Canada, Services Privés

Gestion de patrimoine TD

«Il est centré sur la croissance et a fait un très beau travail. Il a un pouvoir d’attraction auprès des équipes en placement. Il s’implique aussi activement auprès d’oeuvres caritatives», a noté le jury du Top 25.

Depuis l’arrivée de Stéphan Bourbonnais à la TD, en mars 2013, Gestion de Patrimoine TD a connu une croissance importante au Québec. Ainsi, en 2014, l’actif sous gestion (ASG) était de 5,7 G$ par rapport à 12,83 G$ au 31 août 2018. L’ASG a crû à un taux annuel composé de 20,2 % de 2014 à 2017. Les revenus sont passés de 41,4 M$ en 2014 à 80,5 M$ au 31 août 2018 (résultat annualisé), soit une croissance annuelle composée de 14,2 %. Sur la même période, le nombre de conseillers est passé de 68 à 92.

Martin Lavigne

Président

Financière Banque Nationale – Gestion de patrimoine (FBNGP)

«C’est un leader très engagé et très humain, et un joueur d’équipe performant. Il s’est bâti une bonne équipe autour de lui afin d’assumer ses responsabilités pancanadiennes. Il n’hésite pas à changer les choses, à relever des défis, à se lancer dans l’innovation», a dit le jury du Top 25.

Depuis l’arrivée de Martin Lavigne dans ses fonctions actuelles, en juillet 2011, la FBNGP a vu son actif sous gestion (ASG) atteindre plus de 105 G$, soit une croissance de 67 % au cours des sept dernières années. Le taux de croissance annuel composé des bénéfices avant impôts de la FBNGP au cours des sept dernières années est de 20 % par rapport à 8,4 % pour le reste de l’industrie, d’après un rapport d’Investor Economics.

Luc Papineau

Vice-président, Courtage et Gestion privée

Valeurs mobilières Desjardins

«Sa grande réussite est d’avoir amené Valeurs mobilières Desjardins (VMD) parmi les premières firmes de courtage au Canada au chapitre du pourcentage de l’actif en comptes à honoraires. Il a également accru la satisfaction des conseillers, selon le Top des courtiers québécois de Finance et Investissement», a dit le jury.

Les revenus de VMD s’établissaient à 278 M$ en 2017 et ont crû à un rythme annuel composé de 7 % de 2013 à 2017. Les revenus ont augmenté de 14 % de 2016 à 2017. L’actif sous gestion (ASG) de VMD se chiffrait à 32,2 G$ au 31 octobre 2018, soit une hausse de 12,8 % par rapport à la fin de 2016. L’ASG de VMD affiche un taux de croissance annuel composé de 7,8 % de 2013 à 2017. VMD a surpassé les progressions moyennes de l’industrie canadienne pour ce qui est de sa croissance des revenus et sa croissance des actifs de 2013 à 2017.

Richard Rousseau

Vice-président directeur – Chef de la Gestion de patrimoine

Raymond James Limited

Le jury a déclaré : «Son organisation connaît une belle croissance canadienne. Il est aussi un développeur hors pair. Il est connu dans tout le Canada. Il réussit à avoir une bonne croissance dans l’Ouest du Canada.»

Entre autres en raison de l’acquisition de 3Macs en 2016, l’actif sous gestion des activités québécoises de Raymond James est passé de 0,69 G$ à 4,6 G$ de 2016 à 2018. Il s’établissait à 0,12 G$ en 2012. Le nombre de conseillers et conseillers associés est passé de 12 à 67 de 2016 à 2018, alors que la firme comptait cinq conseillers en 2012.

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Bâtisseur en action https://www.finance-investissement.com/edition-papier/batisseur-en-action/ Fri, 01 Feb 2019 05:25:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56169 Le gagnant de la catégorie Cabinets multidisciplinaires entend donner du tonus à l'expression convenue «références croisées».

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«Je veux bâtir un groupe financier qui puisse dire à ses clients : « Nous pouvons répondre à l’ensemble de vos besoins financiers ». Afin d’y arriver, nous développons une offre de services complète à la grandeur du Québec. La systématisation des références croisées en sera l’une des clés», dit Yan Charbonneau, président directeur général d’AFL Groupe financier.

L’homme de 41 ans énonce ainsi sa vision de bâtisseur pour cet agent général, dont le siège social est situé à Lévis. Yan Charbonneau a été directeur général d’AFL de 2008 à 2014 avant d’en prendre la présidence en 2014.

Sous sa direction, AFL a crû par acquisitions et de manière interne, notamment grâce à sa spécialisation dans la distribution d’obligations d’Épargne Placements Québec.

Depuis 2014, Yan Charbonneau orchestre la diversification des activités d’AFL. Il y a trois ans, la division de courtage hypothécaire n’existait pas. Au cours de la dernière année, les primes de cette division ont progressé de 120 %.

Quasi inexistante en 2015, la division de l’assurance collective a affiché une poussée de plus de 1 000 % des primes brutes en 2018.

En assurance pour entreprises, les résultats ont aussi été spectaculaires. Propriétaire depuis 2016 du Groupe Deslauriers & Associés, un cabinet spécialisé en assurance pour entreprises, Yan Charbonneau a piloté six acquisitions. Ce faisant, le volume de primes a quintuplé, passant de 20 M$ en 2016 à 100 M$ en 2018.

Groupe Deslauriers & Associés compte un peu plus de 100 employés. Près de 90 % de son chiffre d’affaires se concentre en assurance pour entreprises, le reste se situant en assurance de dommages des particuliers.

«Les courtiers spécialisés en assurance pour entreprises sont très près de leurs clients. Ils sont aussi bien placés pour faire le pont avec d’autres produits, principalement en assurance collective», signale Yan Charbonneau.

La plupart de ces courtiers s’occupent d’une cinquantaine de comptes, précise-t-il : «Ils ont le temps d’entretenir des relations. Certains vont même visiter leurs clients qui vont refaire le plein d’énergie en Floride ! Il leur est naturellement plus facile de recommander des conseillers en mesure de combler d’autres besoins, surtout en assurance collective, mais aussi en assurance de personnes.»

Audace saluée

AFL entend tabler sur ces relations d’affaires fortes afin de stimuler sa croissance. D’ailleurs, en assurance de personnes, la progression des primes brutes d’AFL a atteint 19,5 % en 2018 et 47,4 % au cours des trois dernières années.

Les ventes nettes de fonds communs de placement et de fonds distincts se sont accrues de 10,4 % sur un an et de 31,3 % sur trois ans.

De plus, le bénéfice net d’AFL a crû de 204 % sur un an et de 209 % sur trois ans, selon les autres chiffres fournis par la direction.

Le jury du Top 25 de l’industrie financière salue l’audace de ce bâtisseur et la croissance de son entreprise. «Yan Charbonneau a diversifié les lignes d’affaires de sa firme afin de croître. Il connaît aussi une croissance de ses bénéfices, ce qui est particulièrement difficile pour un plus petit acteur. Il est impliqué dans son industrie. Chapeau !»

Directeur au développement d’AFL, Hugo Neveu a déjà été un des conseillers indépendants les plus en vue. Lorsqu’il dirigeait son propre cabinet Hugo Neveu Gestion Financière, il a gagné en 2015 le Prix Relève de la Chambre de la sécurité financière.

«Ma carrière a toujours reposé sur la multidisciplinarité et la nécessité de susciter et d’obtenir des références. À ce titre, Yan fait ce que les autres aimeraient faire. Il réalise ses projets. C’est une des principales raisons de mon choix d’oeuvrer chez AFL. L’un des rôles qui m’a été confié est de développer un système efficace de référencement», dit Hugo Neveu.

La plupart des cabinets multidisciplinaires affirment encourager les références croisées. En quoi AFL se distingue-t-elle des autres ? «Notre ancrage en assurance d’entreprises et en assurance générale nous permet d’aller plus loin que nos concurrents. À mon avis, nous sommes probablement les chefs de file dans la systématisation des références croisées», affirme Yan Charbonneau.

Selon le patron d’AFL, «la majorité des nouvelles ventes en assurance collective» s’effectue par recommandations. En outre, une portion «surprenante» des ventes en assurance vie et investissement découlerait également de cette approche qui facilite les ventes, signale Yan Charbonneau.

Afin de hausser le niveau de production des conseillers, l’équipe de Yan Charbonneau mise sur la segmentation de clientèle. Il s’agit de confier les petits comptes aux conseillers débutants. «Bien des conseillers craignent de perdre des revenus. Cela n’arrive pas, car à la place de petits comptes qui progressent peu, on leur confie des prospects [clients potentiels] qualifiés. En creusant ces filons, ces conseillers augmentent inévitablement leur production», dit Yan Charbonneau.

À la fin de l’année 2018, Yan Charbonneau est devenu vice-président de l’Association canadienne des agences indépendantes de courtage d’assurance-vie après en avoir été trésorier depuis 2016. Mieux connue sous son acronyme anglais CAILBA (Canadian Association of Independent Life Brokerage Agencies), l’association regroupe les agences générales du Canada.

«Cet organisme vise le maintien et le développement du courtage indépendant en assurance vie. Entre autres choses, nous voulons améliorer les normes et les façons de faire de l’industrie. La voix de CAILBA fait contrepoids à celle des assureurs. Je crois fermement à la valeur de l’implication personnelle et collective afin de mieux faire face aux défis de demain», dit Yan Charbonneau.

Yan Charbonneau est le gagnant de la catégorie Cabinets multidisciplinaires du Top 25 2018.

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Finalistes Cabinets multidisciplinaires https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-25-2018/finalistes-cabinets-multidisciplinaires-2/ Fri, 01 Feb 2019 05:24:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56177 TOP 25 2018 - Voici les finalistes de la catégorie Cabinets multidisciplinaires du Top 25 de l'industrie financière du Québec 2018.

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Gilles Cloutier

Président et fondateur

Groupe Cloutier

«C’est un bâtisseur qui s’est bien entouré et qui a réussi. Sa firme est performante. C’est aussi un retraité encore dédié au succès de l’entreprise qu’il a fondée», a indiqué le jury du Top 25.

Les ventes nettes en fonds communs du Groupe Cloutier ont crû de 30 % sur un an et de 44,9 % sur trois ans, d’après les chiffres fournis en décembre dernier. Les primes brutes en assurance du cabinet ont progressé de 4,7 % sur un an et de 27,6 % sur trois ans. Les bénéfices nets du Groupe Cloutier affichent une croissance de 19,1 % sur un an et de 74,3 % sur trois ans.

Robert Frances

Président du conseil et chef de la direction

Groupe financier PEAK

«C’est une personne fantastique, un homme d’affaires reconnu. Il a été en mesure de bien s’entourer. C’est aussi un leader de l’industrie financière. Son implication sociale mérite d’être soulignée», a noté le jury.

L’actif sous administration du Groupe financier PEAK a crû de 7,4 % sur un an et de 54 % de 2013 à 2018, pour s’établir à 10 G$ en novembre 2018. PEAK est dans le Top 5 des courtiers au Canada (indépendants et non indépendants confondus) ayant le plus d’actifs investis dans des comptes à honoraires figurant dans l’étude de Strategic Insight, «Financial Advisor Channel Feedback and Market Share – June 2018». Par rapport aux autres firmes de cette étude, PEAK est le plus important courtier indépendant au Canada sur le plan des actifs.

Michael Rogers

Vice-président, Ventes et Distribution, Réseaux indépendants

Desjardins Sécurité financière*

«C’est un bon ambassadeur dans son organisation. Il a agi comme un pilier dans une réorganisation importante et difficile pour SFL. Il a sillonné le Canada pour réduire le nombre de succursales et ainsi mener à bien la réorganisation», a noté le jury.

Les ventes nettes d’épargne (fonds communs, fonds distincts, CPG, rentes) des différents réseaux qu’il gère s’élevaient à 496 M$ en 2017, par rapport à 358 M$ en 2016 et 365 M$ en 2014. L’actif sous administration se chiffrait à 15,9 G$ à la fin de 2017, à 14,6 G$ à la fin de 2016, et à 12,8 G$ à la fin de 2014. Les primes nettes d’assurance émises ont été de 47,4 M$ en 2017, par rapport à 50,8 M$ en 2016 et à 42 M$ en 2014. Les primes en vigueur administrées se chiffraient à 563 M$ en 2017, contre 537 M$ en 2016 et 483 M$ en 2014. * Il est responsable de SFL Gestion de patrimoine depuis 2016.

Gino-Sébastian Savard

Président

MICA Cabinets de services financiers

«C’est un gestionnaire audacieux. Malgré la taille de sa firme, il la développe et il réussit. C’est un développeur qui ne fait pas de compromis sur ses convictions. L’indépendance du courtage est un facteur déterminant pour lui», a déclaré le jury.

Les ventes nettes de fonds communs de MICA ont crû de 6,46 % sur un an et de 25,47 % sur trois ans. Les primes brutes en assurance du cabinet ont progressé de 3,4 % sur un an et de 15 % sur trois ans. MICA affiche une croissance de ses revenus de 5,4 % sur un an et de 49 % sur cinq ans. En août, MICA s’est associé à Emma Services financiers, qui distribue de l’assurance vie grâce à sa plateforme de clavardage 100 % en ligne.

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