transition énergétique – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 30 Aug 2024 10:50:23 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png transition énergétique – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 145 M$ investi dans un fonds axé sur la transition énergétique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/145-m-investi-dans-un-fonds-axe-sur-la-transition-energetique/ Fri, 30 Aug 2024 10:50:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102549 Cet argent provient du Fonds de croissance du Canada, de la CDPQ, d’Investissement Québec et de BDC Capital.

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Le Fonds de croissance du Canada (FCC), la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Investissement Québec (IQ) et BDC Capital ont investi 145 millions de dollars (M$) dans le troisième fonds de MKB, une société de capital de croissance québécoise qui investit dans des entreprises pionnières en matière de transition énergétique.

Ce fonds sur lequel MKB travaille actuellement est destiné à soutenir le développement d’entreprises novatrices principalement localisées en Amérique du Nord. Le Fonds III ciblera des entreprises en phase de croissance qui développent des technologies innovantes et éprouvées visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

« Par sa stratégie portant sur les fonds de technologies propres, le FCC souhaite accroître le montant de capitaux à investir auprès de gestionnaires canadiens afin d’accélérer la croissance d’entreprises à l’avant-plan des technologies propres au Canada, souligne Patrick Charbonneau, président et chef de la direction de l’équipe de Gestion d’actifs Fonds de croissance du Canada. Le FCC est heureux d’investir 50 M$ dans ce fonds de MKB destiné à la transition énergétique, qui viendra accroître les retombées de sa stratégie et favoriser la croissance et l’innovation dans le secteur des technologies propres au Canada. »

« Ce nouvel investissement dans MKB, une firme montréalaise qui se consacre à l’accélération de la transition énergétique, permet d’engager notre capital dans un secteur porteur et rentable de notre économie, en plus de réitérer notre volonté d’appuyer la croissance durable des entreprises, ajoute Kim Thomassin, première vice-présidente et cheffe, Québec, CDPQ. Pour nous, c’est une occasion de soutenir les technologies climatiques qui auront un impact sur la décarbonation et qui façonneront notre avenir. »

« Aux côtés de partenaires clés de l’écosystème financier québécois, Investissement Québec est fier de prendre part à cette clôture initiale, qui est tout à fait cohérente avec sa mission. Œuvrant dans un secteur stratégique pour le développement durable de notre économie, le Fonds Partenaires MKB III contribuera à consolider la chaîne des capitaux et à accélérer les investissements en transition énergétique », déclare pour sa part Bicha Ngo, présidente-directrice générale, Investissement Québec.

« BDC est ravie de co-ancrer le troisième fonds de MKB, reconnaissant l’engagement de l’équipe envers les entreprises canadiennes en technologies propres et l’alignement avec nos valeurs corporatives, conclut Paula Cruickshank, première vice-présidente, Investissement – Fonds, BDC Capital. L’orientation du Fonds vers les opportunités aux stades avancés et de croissance s’attarde à un besoin critique du marché canadien, en répondant aux exigences en capitaux souvent complexes des entreprises en technologies propres canadiennes et en facilitant ainsi leur expansion. C’est exactement le type de lacunes du marché que BDC souhaite combler. »

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Les PDG des grandes banques du Canada s’engagent à la transition énergétique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-pdg-des-grandes-banques-du-canada-sengagent-a-la-transition-energetique/ Fri, 14 Jun 2024 11:02:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101434 Les banques continueront toutefois à investir dans le pétrole et le gaz.

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Les PDG des cinq plus grandes banques du Canada ont répété jeudi qu’ils s’engagent à contribuer à la transition énergétique alors qu’ils étaient interrogés par un comité parlementaire quant à leur impact sur les changements climatiques.

Les dirigeants de la Banque Royale du Canada (RBC), du Groupe Banque TD, de BMO Groupe Financier, de la Banque Scotia et de la CIBC se sont défendus face aux députés qui affirmaient qu’ils aggravaient la crise climatique en finançant l’industrie pétrolière et gazière à hauteur de plus de 100 milliards $ par an. Les députés les ont mis au défi de réduire ces investissements.

« S’arrêter n’est tout simplement pas une option pour nous », a répliqué Dave McKay, chef de la direction de RBC, comparaissant par vidéoconférence avec les autres PDG devant le comité permanent de l’environnement et du développement durable de la Chambre des communes.

« Il est important que nous fassions cela de manière ordonnée, sinon tout le processus est à risque. Nous devons protéger les emplois tout au long du chemin », a-t-il ajouté.

Les banques ont toutes parlé de leur engagement à travailler avec leurs clients pour les accompagner dans la transition, plutôt que de retirer leur financement. Elles ont aussi réitéré leur volonté d’atteindre leurs objectifs de zéro émission nette et de finance durable.

Enjoints à au moins arrêter de financer l’expansion des énergies fossiles, les dirigeants ont soutenu que ce n’était pas si simple.

« Il s’agit d’une transition complexe. Nous n’abandonnons pas immédiatement les combustibles fossiles », a répondu Dave McKay qui — en tant que directeur de la plus grande banque du Canada et du plus grand bailleur de fonds pétrolier et gazier — est celui à qui ont été adressées le plus de questions.

Les dirigeants ont tous affirmé qu’ils devaient continuer à financer les combustibles fossiles en même temps que des sources d’énergie plus propres.

« Nous devons faire les deux », a dit Bharat Masrani, chef de la direction du Groupe Banque TD.

« Nous devons soutenir l’industrie pétrolière et gazière, une industrie pétrolière et gazière responsable, alors que nous traversons cette transition. En même temps, nous devons nous assurer que nous fournissons les capitaux nécessaires pour passer à un monde carboneutre. »

Des mesures concrètes réclamées

Lors d’une conférence de presse précédant la comparution, plusieurs groupes environnementaux ont remercié le comité d’avoir pris les devants en convoquant les dirigeants des banques. Ils ont appelé les législateurs à adopter des réglementations pour forcer les banques à prendre davantage de mesures contre les changements climatiques.

Selon la directrice principale du financement climatique chez Environmental Defence, Julie Segal, même si les banques ont pris divers engagements, elles n’agissent pas assez vite et n’ont pas indiqué comment elles envisageaient d’atteindre leurs objectifs.

« Bien que chacune des banques canadiennes ait pris des engagements en matière de climat, aucune d’entre elles n’a de plan d’action à la mesure de l’enjeu », a déclaré Julie Segal.

« Leurs engagements volontaires en matière de climat se sont révélés inconstants, car elles continuent de surinvestir dans le pétrole et le gaz et de sous-investir dans des solutions climatiques propres. »

La comparution des dirigeants des banques intervient une semaine après le témoignage, devant le même comité, des PDG des plus grands producteurs de pétrole et de gaz du Canada, qui font face à un projet de plafonnement des émissions imposé par la loi.

Les efforts parlementaires pour contrer l’impact indirect du secteur bancaire sur le climat se limitent en grande partie au projet de loi sur la finance alignée sur le climat proposé par la sénatrice indépendante Rosa Galvez, qui fait partie du Comité sénatorial permanent des banques, du commerce et de l’économie.

Même s’il existe des désaccords sur les règles et les choix nécessaires pour réaliser la transition énergétique, il y a au moins un consensus sur la nécessité d’aller plus vite.

« Il y a de l’anxiété au pays à l’idée d’effectuer cette transition, et c’est pourquoi le Canada doit avancer et continuer d’aller de l’avant », a déclaré Dave McKay.

« Nous devons accélérer cette transition. »

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L’investissement durable suscite toujours plus d’intérêt https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/linvestissement-durable-suscite-toujours-plus-dinteret/ Wed, 08 May 2024 10:45:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100604 Mais il reste encore nombre d’obstacles.

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L’intérêt des Canadiens pour les placements durables ne cesse de grandir, révèle la cinquième étude annuelle sur le Jour de la Terre de Placements Mackenzie. Toutefois, cette catégorie de placements continue de soulever des questions.

L’adoption de placements durables, soit des placements qui produisent des rendements financiers, mais qui ont également une incidence positive sur l’environnement, a cru de trois points de pourcentages entre 2023 et 2024, passant ainsi de 20 % à 23 %.

Et cette croissance devrait continuer puisque 45 % des répondants au sondage de Mackenzie assurent qu’ils ajouteront de tels placements à leurs portefeuilles d’ici les deux prochaines années.

Toutefois, malgré ces chiffres encourageants, 61 % des Canadiens, soit autant que l’an passé, se disent préoccupés par l’écoblanchiment et la transparence en matière de gouvernance d’entreprise dans le segment de l’investissement durable.

Un autre 43 % pensent que l’investissement manque de lignes directrices ou de normes claires et que de plus, ils produisent des rendements inférieurs à ceux des placements traditionnels, malgré les experts et études qui disent et prouvent le contraire.

Lire « Davantage d’IR dans les portefeuilles des conseillers »

Finalement, seuls 33 % des investisseurs faisant affaire avec un professionnel des services financiers ont abordé le sujet de l’investissement durable.

« Il est encourageant de constater un intérêt croissant pour l’investissement durable et son adoption, qui témoigne d’un virage vers l’harmonisation des objectifs financiers avec les considérations environnementales et sociales, a déclaré Fate Saghir, vice-présidente principale, développement durable, Placements Mackenzie. Toutefois, il est également clair que notre secteur a encore du travail à faire pour répondre aux préoccupations et aux idées fausses concernant l’écoblanchiment, la transparence et le rendement. De plus, compte tenu de la popularité montante des placements durables, les conseillers et conseillères peuvent profiter d’une excellente occasion de renforcer et d’élargir leurs relations avec les clients et clientes en les aidant à comprendre le rôle que jouent les placements durables dans la construction de portefeuilles. »

La transition énergétique, un concept populaire

Outre les placements durables, l’étude s’est également penchée sur le concept de la transition énergétique, qui met sur le passage des sources d’énergie traditionnelle aux sources d’énergie renouvelable et à faibles émissions de carbone, et a constaté que les Canadiens sont familiers avec celui-ci.

Près de la moitié des investisseurs (48 %) envisagent ainsi d’investir dans des sociétés axées sur la transition énergétique afin de contrer le réchauffement de la planète d’ici les deux prochaines années. Et 77 % des répondants qui ont déjà ce type de placements comptent augmenter leur exposition à ces derniers.

De plus 69 % des sondés estiment qu’investir dans la transition énergétique créera un monde meilleur pour les générations futures et aura un effet positif à long terme sur l’environnement (67 %) et notre santé (65 %).

Mais seuls 38 % des investisseurs affirment bien comprendre la taille et l’ampleur de la transition énergétique en cours et des occasions de placement qui en découlent.

« Les occasions liées à la transition énergétique continueront de croître à mesure que le monde se dirige vers un avenir sobre en carbone, a commenté Fate Saghir. Le secteur de la finance, y compris les gestionnaires de placements et les conseillers et conseillères, a un rôle important à jouer pour rendre les connaissances et la formation accessibles. Nous devons en arriver à un point où les Canadiens et Canadiennes peuvent être certains que leurs placements produiront des rendements et auront une incidence réelle et positive sur notre planète à l’échelle locale et mondiale. »

Cette étude a été menée en ligne du 19 au 25 mars 2024 auprès de 1500 Canadiens majeurs.

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Des propositions aux assemblées des banques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/des-propositions-aux-assemblees-des-banques/ Fri, 15 Mar 2024 10:26:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99663 Mais peu de nouvelles sur le climat.

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Les banques canadiennes sont confrontées à une autre série de propositions d’actionnaires axées sur des questions environnementales, sociales et de gouvernance lors de leurs assemblées annuelles cette année, mais peu de nouvelles sur le climat.

La Banque TD voit une proposition mise de l’avant l’an dernier être proposée à nouveau cette année, qui l’appelle à fournir plus de détails sur ses plans en ce qui a trait à la transition énergétique.

Les six grandes banques font d’ailleurs face à une résolution déposée à nouveau les poussant à organiser un vote consultatif des actionnaires sur leurs objectifs en matière d’environnement et de changements climatiques.

La seule nouvelle résolution cette année vient de plusieurs fonds de pension de New York qui veulent pousser la Banque Royale du Canada à rendre compte de la comparaison de son financement dans les énergies à faible émission de carbone avec son financement dans les combustibles fossiles.

Les huit propositions contrastent avec les 13 déposées l’année dernière qui poussaient RBC, TD, BMO, la Banque Scotia, CIBC et la Banque Nationale à accroître leur action contre les changements climatiques.

Ce changement s’inscrit dans le cadre d’un abandon plus large du recours aux propositions d’actionnaires pour promouvoir l’action climatique, selon la directrice mondiale de la recherche sur le développement durable chez Morningstar, Hortense Bioy.

« Je pense que la dynamique ralentit dans tous les domaines », a-t-elle affirmé.

« Ce que nous constatons, c’est un niveau globalement inférieur pour les propositions, et en particulier pour le climat, qui a débuté l’année dernière par rapport aux années précédentes. »

Cela s’explique en partie, du moins aux États-Unis, par la forte réticence des républicains à l’encontre des gestionnaires d’actifs qui souhaitent soutenir ces propositions.

Ce changement se produit également en partie parce que les premières résolutions visaient davantage à pousser les entreprises, y compris les banques, à commencer à mesurer et à déclarer leurs émissions et à fixer des objectifs pour les réduire.

De nombreuses entreprises, tout comme les banques canadiennes, ont commencé à le faire, de sorte que les propositions s’aventurent dans un territoire plus délicat consistant à les presser sur des détails plus spécifiques, tels que des détails sur les plans de transition ou des objectifs plus ambitieux, a souligné Hortense Bioy.

« À mesure que la crise climatique s’aggrave, nous constatons que les investisseurs souhaitent pousser les entreprises encore plus au-delà de la simple divulgation de données climatiques de base ou minimales. »

Les entreprises s’opposent généralement et exhortent les actionnaires à rejeter toute proposition trop normative.

Investors for Paris Compliance a été prudent dans sa formulation pour éviter ces critiques lorsqu’il a poussé la TD à fournir plus de détails sur ses projets, a plaidé le directeur du groupe de défense, Matt Price.

« En gros, nous disons simplement à la TD que nous voulons voir plus de viande sur l’os. Nous ne disons pas à quoi la viande doit ressembler », a-t-il expliqué.

Les plans de la banque sont trop vagues, avec peu de détails sur la manière dont elle atteindra ses objectifs ou incitera ses clients à réduire leurs émissions, a soutenu Matt Price.

Il a cité comme exemples de progrès ce que RBC a fait ces derniers mois, comme la publication de son approche d’engagement des clients sur le climat et l’établissement d’un objectif visant à tripler le financement des énergies renouvelables d’ici 2030 pour le porter à environ 15 G$.

Les discussions avec TD n’ont pas été encourageantes, c’est pourquoi le groupe a déposé à nouveau sa proposition après avoir obtenu 23,5 % de soutien, ainsi que 5,4 % d’abstention, lors du vote de l’année dernière.

Matt Price espère obtenir plus de soutien cette année pour démontrer que les investisseurs veulent en apprendre plus sur le plan climatique de l’institution financière.

En réponse, la TD a soutenu que son Plan d’action climatique décrit déjà son approche et que ce plan continue d’évoluer à mesure que la banque s’engage dans des efforts vers la carboneutralité.

RBC, quant à elle, a déclaré en réponse à la résolution lui demandant de divulguer son ratio de financement à faible émission de carbone par rapport aux combustibles fossiles qu’elle a publié de nombreuses informations sur le climat qui, selon elle, assurent une transparence suffisante.

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Quatre défis pour le secteur financier, selon le PDG de l’AMF https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/quatre-defis-pour-le-secteur-financier-selon-le-pdg-de-lamf/ Wed, 14 Feb 2024 12:33:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99036 L’intelligence artificielle est l’un d’entre eux.

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L’intelligence artificielle, qui connaît une « croissance exponentielle », représente l’un des défis qui augmenteront le niveau de risque au sein de l’industrie financière au cours des prochaines années, a indiqué Yves Ouellet, président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers (AMF), à l’occasion du Rendez-vous annuel de l’organisation avec le secteur financier, lundi. Ces dangers s’ajoutent à ceux engendrés par les cryptoactifs, les changements climatiques et les lacunes en éducation financière.

L’organisme de réglementation ainsi que le secteur financier se sont adaptés à une multitude de changements au cours des 20 dernières années, a signalé Yves Ouellet, qui a pris les commandes de l’AMF le 21 août 2023, succédant à Louis Morisset.

« Il est essentiel de continuer à collaborer pour faire face aux prochains défis », a-t-il déclaré à l’intention des représentants de l’industrie réunis au Palais des congrès de Montréal. Il a ajouté que l’AMF devait également « continuer à faire évoluer les pratiques, les normes et les règles pour rester pertinente ».

Le secteur financier représente plus de 6 % du PIB du Québec. « L’économie ne peut pas fonctionner sans un système financier fort », a déclaré le PDG. Or, le secteur fait face à plusieurs défis.

Hypertrucage et ludification

Si les cryptoactifs demeurent un sujet de préoccupation pour le régulateur, dont l’une des missions consiste à assurer la protection des consommateurs, l’intelligence artificielle a pris le devant de la scène depuis quelques années et cette tendance s’accentue.

Les systèmes d’intelligence d’artificielle (SIA) utilisent des algorithmes avancés qui servent à traiter de très grands volumes de données. Ces systèmes fonctionnent comme des boîtes noires et manquent de transparence. « On voit beaucoup de bénéfices à l’IA, mais aussi des risques », a déclaré le président-directeur général.

Parmi les principales menaces, il nomme la ludification, qui consiste à appliquer les principes du jeu vidéo aux pratiques de marketing du secteur financier, lesquelles pourraient avoir des conséquences négatives sur les clients. L’hypertrucage, qui utilise l’IA pour créer des images ou des extraits sonores mimant de faux événements, constitue une autre menace. Ce stratagème est utilisé notamment par les fraudeurs pour imiter les voix de proches lors de tentatives d’extorsion de fonds auprès des personnes âgées, et fait l’objet d’un nombre croissant de plaintes auprès de l’autorité.

Afin de susciter la discussion et la réflexion sur ces risques, le régulateur vient de publier un document de réflexion et de discussion sur les meilleures pratiques pour utiliser l’IA de manière plus responsable dans le secteur financier. Il fait suite à un premier rapport de l’AMF publié en 2021.

Lire également : L’IA risque d’entacher la réputation de l’industrie

Négociation des cryproactifs règlementée

L’univers des cryptoactifs évolue rapidement au Canada. L’un des plus grands risques d’investir dans les plateformes de négociation de cryptomonnaies est qu’elles sont souvent non réglementées et que les investisseurs n’ont aucun recours s’ils perdent de l’argent. L’AMF a été une des premières organisations à encadrer les plateformes de négociations de cryptoactifs au pays, a signalé Yves Ouellet.

Au Canada, depuis 2022, les entreprises de cryptoactifs doivent ainsi s’enregistrer et se conformer à la réglementation sur les valeurs mobilières. Elles doivent être inscrites auprès de l’AMF à titre de courtier. Il y a actuellement une douzaine de plateformes enregistrées au Canada. « On surveille leurs activités de près », dit Yves Ouellet.

Transition énergétique

Les changements climatiques sont un autre défi important en raison de leur impact sur la société et l’économie, a mentionné le PDG. Le secteur financier a un rôle important à jouer dans la transition vers une économie plus sobre en carbone, a-t-il ajouté. Il cite la croissance de produits financiers durables axés sur les facteurs ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). « La transition énergétique est un marathon, pas un sprint », a-t-il indiqué.  Pour assurer un virage harmonieux vers une finance plus durable et responsable, les investisseurs doivent avoir accès à une information « complète, uniforme et comparable. »

Les changements climatiques touchent notamment le secteur de l’assurance de dommages. La modélisation sur laquelle repose la tarification en assurance est dépassée. Les indicateurs doivent changer, a indiqué Geneviève Fortier, chef de la direction de Promutuel Assurance, lors d’un panel consacré aux grands défis du secteur financier.

Intact se prépare de son côté à une augmentation des températures planétaires de 3 à 5 degrés Celsius au cours des prochaines années, soit bien au-delà du seuil de 1,5 degré prévu par l’Accord de Paris. L’assureur prévoit que les catastrophes naturelles pourraient augmentent de 15 % au cours des prochaines années. Les solutions retenues par Intact : favoriser la transition énergétique en influençant les clients et en investissant dans les entreprises actives dans ce secteur.

Fiabilité de l’information

L’éducation financière représente une autre préoccupation, alors que les concepts financiers se complexifient en raison de la technologie. « À cela s’ajoutent des doutes du public par rapport à la fiabilité et la véracité de l’information », constate Yves Ouellet. Parallèlement, un nombre croissant de jeunes s’informent sur les réseaux sociaux et par l’intermédiaire des influenceurs, ce qui peut les mener à adopter de mauvais comportement.

Cet enjeu est d’autant plus inquiétant qu’une véritable crise de la retraite se profile à l’horizon, a souligné Janie Béique, présidente et cheffe de la direction du Fonds de solidarité FTQ. « Au Québec, on a les retraités parmi les plus pauvres au Canada », a -t-elle souligné, rappelant que près de 40 % des Québécois font appel au Supplément de revenu garanti.

« La plupart des Québécois sont laissés à eux-mêmes pour épargner en vue de la retraite », constate-t-elle. Ils ont donc besoin d’être mieux informés. Les entreprises ont un rôle à jouer, estime la dirigeante. Le Fonds de solidarité a augmenté le nombre de ses actionnaires à revenu modeste et a formé 850 employés à l’éducation financière au cours de la dernière année.

Afin d’augmenter le niveau d’éducation financière des Québécois, le ministre des Finances, Eric Girard, a suggéré lors d’une discussion de créer des guides pour la population sur des sujets comme « Mieux vivre avec mon hypothèque », sur le modèle du guide « Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans» publié par le gouvernement du Québec et distribué à tous les nouveaux parents.

Yves Ouellet estime que le lien de confiance tissé avec les consommateurs, les investisseurs et les acteurs du secteur financier est primordial. « La confiance est essentielle si l’on veut que les gens déposent leur argent dans des institutions financières et achètent des produits d’assurance. La confiance est encore plus importante en contexte d’incertitude et de volatilité. »

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