Volatilité – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 01 Apr 2025 11:19:11 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Volatilité – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Récession pour le Canada, effondrement pour les États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/recession-pour-le-canada-effondrement-pour-les-etats-unis/ Tue, 01 Apr 2025 11:19:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106260 L’économie est confrontée à un risque sans précédent en raison de la volatilité de la politique américaine.

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Étant donné la nature particulièrement éphémère des prévisions économiques dans un contexte de politique commerciale américaine en constante évolution, BMO Marchés des capitaux prévoit désormais une récession au Canada et un ralentissement de l’économie américaine, en raison d’un conflit commercial persistant.

Dans un rapport récent, les économistes de BMO affirment que les prévisions actuelles en matière de politique commerciale — qui supposent que les droits de douane américains sur les exportations canadiennes qui doivent entrer en vigueur le 2 avril resteront en vigueur pendant un an et feront l’objet de représailles de la part du Canada — réduiront la croissance économique de part et d’autre de la frontière cette année.

« L’économie canadienne subira des blessures graves, mais pas mortelles, lors du premier assaut majeur de la guerre commerciale », indique le rapport, qui précise que les nouveaux droits de douane « pourraient entraîner une contraction de l’économie canadienne pendant deux trimestres, réduisant la croissance du PIB réel de 1,5 point de pourcentage cette année, pour atteindre seulement 0,5 % ».

Dans le même temps, « l’économie américaine ne sera pas épargnée, avec une croissance annuelle qui devrait tomber en dessous de 2 % pour la première fois en cinq ans », selon le rapport, car la hausse des droits de douane et les licenciements gouvernementaux pèsent sur les dépenses et les investissements.

En outre, le déclin du marché boursier pourrait amplifier la faiblesse de la demande des consommateurs américains.

« Si les marchés boursiers continuent de baisser, l’effet de richesse s’inversera, entraînant dans sa chute les dépenses de consommation », prévoient les auteurs du rapport.

BMO observe que ses prévisions actuelles pour la croissance du PIB canadien cette année sont inférieures au consensus, qui s’attend toujours à une croissance de la production de plus de 1 % cette année.

Dans ce contexte, le rapport indique que la Banque du Canada devrait abaisser ses taux de 75 points de base supplémentaires cette année, car elle se concentre davantage sur la hausse du chômage que sur la résurgence de l’inflation.

« Le ralentissement économique attendu pourrait entraîner plus de 100 000 pertes nettes d’emploi et porter le taux de chômage à 8,0 % d’ici la fin de l’année, contre 6,6 % en février. »

Dans le même temps, l’inflation devrait augmenter à mesure que le dollar canadien s’affaiblit, pour atteindre 2,7 % au cours des prochains mois, avant de retomber sous la barre des 2 % l’année prochaine, en raison de la croissance des pertes d’emploi.

Pour sa part, la Réserve fédérale américaine (Fed) « reprendra probablement ses mesures d’assouplissement en septembre », prédit le rapport, et abaissera finalement ses taux de 125 points de base jusqu’en 2026.

« Toutefois, l’incertitude extrême augmente également le risque d’un faux pas de la part de la Fed, qui pourrait être amenée à s’attaquer à une inflation tenace au détriment de la croissance. Dans ce cas, l’atterrissage en douceur que la Fed s’est efforcée de mettre en place pourrait devenir la principale victime de la guerre commerciale. »

En effet, les perspectives économiques des deux côtés de la frontière sont particulièrement incertaines, étant donné la volatilité de l’environnement politique, précise le rapport.

« La durée de vie des prévisions économiques se mesure désormais en jours, voire en heures, en raison des politiques commerciales imprévisibles de l’administration américaine. L’incertitude à elle seule nuit à l’investissement, en particulier au Canada compte tenu de son exposition élevée au commerce. »

« L’administration américaine menaçant de recourir à la “force économique”, le Canada est confronté à un niveau de risque sans précédent », selon le rapport, qui souligne que les secteurs de l’acier et de l’automobile sont particulièrement menacés.

« Les droits de douane réciproques et les droits de douane spécifiques à l’industrie qui pourraient être imposés le 2 avril pourraient amplifier les dommages, prolonger et aggraver la récession attendue. L’industrie automobile serait décimée dans le pire des cas », prévient le rapport.

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Incertitude économique : comment tirer parti de la volatilité des marchés ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/incertitude-economique-comment-tirer-parti-de-la-volatilite-des-marches/ Wed, 26 Mar 2025 11:05:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106237 C’est le temps de revoir sa stratégie d’investissement, selon un expert.

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L’année 2025 a débuté sous le signe de la turbulence : imposition de tarifs douaniers par l’administration Trump, réplique du Canada par des contre-tarifs, soubresauts de la Bourse face aux nouvelles politiques de la Maison-Blanche.

Face à cette actualité brûlante, les investisseurs doivent éviter la panique et garder le cap sur le long terme.

Selon Aaron Young, directeur exécutif et responsable de la gestion des portefeuilles clients chez CIBC Gestion mondiale d’actifs, il est même possible de transformer ces turbulences en occasions d’investissement.

 

« La volatilité, en soi, n’est pas nécessairement une mauvaise chose pour nous en tant que gestionnaires actifs, explique-t-il. Elle offre davantage de marges de manœuvre sur le marché », a-t-il expliqué dans un article publié dans le Globe and Mail.

 

En effet, les fluctuations permettent aux gestionnaires expérimentés de saisir des occasions d’achat à prix avantageux et de restructurer les portefeuilles de manière optimale.

Le contexte actuel des taux d’intérêt, qui sont à la baisse, crée selon Aaron Young un environnement plus équilibré et stable pour les investisseurs. Cette nouvelle configuration du marché modifie la donne pour les placements à revenu fixe. Une obligation offrant aujourd’hui un rendement nominalement plus faible pourrait malgré tout procurer un rendement réel équivalent ou supérieur à celui d’une obligation à rendement plus élevé d’il y a quelques années, car l’inflation érode moins rapidement sa valeur.

La discipline comme stratégie gagnante

Face aux fluctuations du marché, les experts sont unanimes : la précipitation est mauvaise conseillère. Au lieu de multiplier les changements de cap, les investisseurs ont tout intérêt à rester disciplinés et à se concentrer sur les fondamentaux, rappelle Aaron Young.

Michael Keaveney, vice-président des solutions de gestion chez CIBC Gestion d’actifs, recommande particulièrement la mise en place d’un plan d’investissement régulier, avec des versements constants à fréquence hebdomadaire, bihebdomadaire ou mensuelle. « Ainsi, vous ne redoutez plus autant la volatilité : si les marchés baissent un peu et que vous investissez régulièrement, vous profitez d’une occasion d’achat à moindre coût, explique-t-il. L’avantage psychologique d’un plan d’investissement régulier est qu’il fait de la volatilité votre alliée. »

Le rôle essentiel des conseillers

Dans ce contexte incertain, les conseillers en services financiers jouent un rôle déterminant. Au-delà de leur expertise technique, ils agissent comme de véritables « coachs comportementaux », selon l’expression de Michael Keaveney.

« En période d’incertitude, ils peuvent vous ramener aux principes fondamentaux de l’investissement, vous rappeler vos objectifs et ce vers quoi vous travaillez, souligne-t-il. C’est précisément dans ces périodes d’incertitude que les conseillers démontrent leur vraie valeur. »

Ils peuvent également aider à adapter les plans financiers aux objectifs personnels des clients et à saisir les occasions qui émergent lorsque le marché évolue.

En définitive, l’incertitude économique, loin d’être un obstacle insurmontable, peut devenir un tremplin pour les investisseurs disciplinés et bien conseillés. Une leçon particulièrement précieuse en ces temps mouvementés.

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Lancement et clôture de fonds chez Placements AGF https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/lancement-et-cloture-de-fonds-chez-placements-agf/ Tue, 11 Mar 2025 11:01:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105959 PRODUITS – Découvrez le Fonds de revenu amélioré États-Unis Plus AGF.

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Placements AGF lance le Fonds de revenu amélioré États-Unis Plus AGF. Ce fonds commun de placement non traditionnel vise à offrir à ses investisseurs un revenu constant élevé en investissant dans des actions américaines, tout en utilisant des stratégies d’options dynamiques telles que la vente d’options de vente et la vente d’options d’achat couvertes.

« Les investisseurs recherchent des produits qui ont le potentiel de procurer un revenu supérieur et une volatilité inférieure, observe Meaghan Kelly, chef du marketing et des produits. Nous croyons que les stratégies non traditionnelles, y compris les stratégies de vente d’options flexibles, sont bien indiquées pour répondre à ce besoin. »

Tout en cherchant à atténuer la volatilité, ce fonds cherche à verser une distribution mensuelle cible fixe élevée, en s’appuyant sur une stratégie de vente d’options flexible et en ayant recours à l’effet de levier, stratégie auquel il a accès au moyen d’instruments dérivés.

En outre, ce fonds offre la possibilité de diversifier son portefeuille en raison de son potentiel à présenter une faible corrélation avec les classes d’actifs traditionnelles, grâce à une stratégie unique.

Fonds Code Fundserv Monnaie Série Type de frais
Fonds de revenu amélioré États-Unis Plus AGF AGF739 $ CAN OPC FA
Fonds de revenu amélioré États-Unis Plus AGF AGF539 $ US OPC FA
Fonds de revenu amélioré États-Unis Plus AGF AGF5046 $ CAN F Aucun frais
Fonds de revenu amélioré États-Unis Plus AGF AGF5146 $ US F Aucun frais

Clôture de fonds et de FNB

Placements AGF propose de clôturer trois de ses fonds vers le 29 avril prochain, soit :

  • le FNB Obligations mondiales Multisecteurs — Approche systématique AGF ;
  • le FNB Actions internationales — Approche systématique AGF ;
  • et le FNB Actions américaines — Approche systématique AGF.

Placements AGF demande que les parts des FNB de Placements AGF concernés par la clôture soient retirées volontairement de la Cboe Canada et de la Bourse de Toronto (TSX) à la fin de la journée ouvrable du 28 avril, ou aux alentours de cette date. Toutes les parts restantes détenues par les porteurs seront rachetées obligatoirement à la date de clôture des FNB.

Tout porteur de part qui détiendra encore des parts des FNB de Placements AGF à la date de clôture recevra, au prorata, le produit net issu de la liquidation des actifs des FNB de Placements AGF en question, déduction faite de tous les passifs et de toutes les charges engagées relativement à la dissolution des FNB de Placements AGF.

En raison de cette clôture prochaine, Placements AGF a annoncé des distributions supplémentaires relativement au FNB Obligations mondiales Multisecteurs — Approche systématique AGF, au FNB Actions internationales — Approche systématique AGF et au FNB Actions américaines — Approche systématique AGF. Les porteurs de parts, inscrits au 7 mars 2025, recevront les distributions en espèces payables le 13 mars 2025.

FNB Symbole au téléscripteur Bourse Distribution en espèces par part ($)
FNB Obligations mondiales Multisecteurs — Approche systématique AGF QGB Cboe Canada 0,149 364 $
FNB Actions internationales — Approche systématique AGF QIE Bourse de Toronto 0,020 788 $
FNB Actions américaines — Approche systématique AGF QUS Bourse de Toronto 0,069 762 $

Placements AGF en a également profité pour annoncer une proposition de clôture du Fonds d’obligations des marchés émergents AGF qui prendra effet le 29 avril prochain. Les parts de ce Fonds ne sont plus offertes aux fins d’achat et Placements AGF n’accepte plus les demandes d’achat et d’échange concernant ce Fonds depuis le 28 février.

Les porteurs de parts ont la possibilité de transférer leurs investissements dans un autre Fonds AGF ou racheter leurs parts, avant la date de clôture du Fonds.

Les parts du Fonds concerné par la clôture, détenues dans le cadre de régimes enregistrés au nom du client, seront transférées dans le Fonds de marché monétaire canadien AGF (même série et même option d’achat) le 29 avril 2025 ou aux alentours de cette date. Les parts restantes détenues dans le cadre de régimes non enregistrés, ou dans tout type de compte en prête-nom ou de compte intermédiaire (enregistré ou non enregistré), seront rachetées le 29 avril 2025, sans frais de rachat ni frais d’acquisition.

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Les marchés face à une nouvelle ère de volatilité en 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-marches-face-a-une-nouvelle-ere-de-volatilite-en-2025/ Fri, 07 Feb 2025 11:24:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105292 Réagir avec émotions pourrait réduire les rendements de 3 % voire plus, selon Oxford Risk.

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Les marchés financiers s’apprêtent à traverser une période de forte instabilité en 2025, avertissent les experts en finance comportementale d’Oxford Risk. Selon leur analyse, les réactions émotionnelles des investisseurs face aux fluctuations des marchés coûtent en moyenne 3 % de rendement chaque année et ces pertes pourraient s’aggraver dans les mois à venir.

Cette prévision s’aligne avec les conclusions d’un rapport du Man Institute, qui anticipe un changement majeur dans la nature des facteurs de volatilité : alors que l’année 2024 a été marquée par des attentes électorales et des décisions des banques centrales, 2025 sera davantage influencée par des événements concrets.

En premier lieu, la nouvelle présidence de Donald Trump et ses décisions concrètes en matière de politique commerciale, notamment concernant les tarifs douaniers imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, auront un impact direct sur les marchés. Par ailleurs, le cycle de baisse des taux d’intérêt des banques centrales et les développements géopolitiques, particulièrement concernant la situation en Ukraine, constituent d’autres sources potentielles de turbulences.

Face à ces défis, Oxford Risk recommande l’utilisation de logiciels de conseil financier basés sur la finance comportementale pour éviter les décisions impulsives des investisseurs. James Pereira-Stubbs, directeur client chez Oxford Risk, rappelle que « la volatilité fait partie de l’investissement, et les gens doivent apprendre à ignorer le bruit, se concentrer sur leurs plans financiers à long terme et éviter les décisions précipitées d’achat ou de vente ».

Il insiste également sur le rôle crucial des conseillers, qui doivent disposer de technologies adaptées pour offrir un accompagnement personnalisé en période de forte volatilité.

Selon lui, la fin de la vérification des faits sur les réseaux sociaux aux États-Unis ajoutera à la volatilité, incitant les gens à investir dans les dernières modes et augmentant l’intérêt pour les cryptomonnaies et les actifs numériques. « Les conseillers peuvent répondre à ces problématiques pour leurs clients », assure-t-il.

Le rapport du Man Institute suggère par ailleurs que les stratégies d’investissement qui ont bien performé récemment pourraient perdre de leur efficacité en 2025, incitant les investisseurs à rechercher des opportunités dans des secteurs jusqu’ici délaissés. Cette approche contrariante pourrait s’avérer payante dans un environnement où les marchés réagiront moins aux attentes et davantage aux faits concrets.

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Rendements modestes et volatilité des marchés en 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/rendements-modestes-et-volatilite-des-marches-en-2025/ Thu, 30 Jan 2025 12:19:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105035 Les investisseurs doivent se diversifier face à la menace des droits de douane américains.

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Dans un contexte d’incertitude politique accrue et de menace de tarifs douaniers américains, les investisseurs peuvent s’attendre à des rendements modérés et à une plus grande volatilité cette année, selon un rapport d’Edward Jones.

Après les rendements à deux chiffres de l’année dernière, les prévisions de croissance économique, la poursuite des dépenses de consommation et la normalisation des marchés de l’emploi « favorisent une poursuite de l’expansion des marchés boursiers, bien que celle-ci puisse s’accompagner de périodes de volatilité accrues et de gains plus modérés », selon le rapport d’Edward Jones.

Malgré l’incertitude liée à des facteurs tels que les droits de douane américains, « nous continuons à considérer la volatilité du marché comme une opportunité pour les investisseurs de rééquilibrer, de diversifier et d’ajouter des investissements de qualité aux portefeuilles d’actions et d’obligations au cours de l’année à venir », indique le rapport.

Edward Jones s’attend à une croissance économique positive au Canada et aux États-Unis, stimulée par la baisse des taux d’intérêt qui soutient la consommation des ménages et des entreprises, ainsi que par la déréglementation et les réductions d’impôts potentielles aux États-Unis. « Ces facteurs peuvent être contrebalancés par l’incertitude entourant les tarifs douaniers et les guerres commerciales, mais nous estimons que ce risque est davantage limité à des secteurs spécifiques et à des pairs mondiaux », précise le rapport.

Toutefois, le protectionnisme et les projets de tarifs douaniers devraient entraîner une plus grande volatilité des marchés. Edward Jones a également noté que les rendements devront être basés sur la croissance des bénéfices, plutôt que sur une nouvelle expansion des multiples. La croissance des bénéfices du TSX devrait s’accélérer pour atteindre 10 %, selon le rapport, et les bénéfices du S&P 500 pourraient augmenter de 10 % à 15 %, en fonction de facteurs tels que la réduction de l’impôt sur les sociétés par l’administration Trump.

De manière positive, la croissance des bénéfices devrait s’étendre aux valeurs cycliques et de valeur, selon le rapport, et ne pas rester concentrée dans le secteur technologique. Par exemple, les valeurs financières et industrielles aux États-Unis pourraient bénéficier de la déréglementation. Dans ce contexte, le rapport suggère une « large participation » aux marchés des actions en 2025, « qui pourrait récompenser ceux qui ont des portefeuilles bien équilibrés ».

Les guerres commerciales vont accroître la volatilité des marchés

Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a proposé des droits de douane universels de 25 % sur les importations et des droits de douane de 60 % sur les importations en provenance de Chine. Le rapport indique que les pays ayant d’importants déficits commerciaux avec les États-Unis, notamment le Mexique, le Vietnam, l’Allemagne et le Japon, pourraient être touchés, ce qui rendrait leurs produits plus chers.

« Bien que la dépréciation de la monnaie puisse partiellement compenser ces coûts [tarifaires], les perturbations commerciales pourraient également conduire les entreprises étrangères à ralentir leurs investissements et leurs embauches, ce qui pèserait sur la croissance économique », prédit le rapport.

Le Canada ne serait pas épargné non plus. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a récemment affirmé que des droits de douane américains de 25 % sur les produits canadiens, suivis d’éventuels droits de douane canadiens en représailles, conduiraient les deux tiers (65 %) des petites entreprises à augmenter les prix pour les consommateurs. La semaine dernière, la fédération a envoyé aux premiers ministres provinciaux une lettre contenant des recommandations, telles que la réduction de la charge fiscale des entreprises et le renforcement des mesures de sécurité aux frontières, afin de répondre aux préoccupations des États-Unis.

Le 15 janvier, les Manufacturiers et Exportateurs du Canada (MEC) ont envoyé une lettre au gouvernement fédéral et aux chefs des partis fédéraux, les exhortant à prendre des mesures pour protéger le secteur manufacturier de la menace des droits de douane américains. La lettre indique que le secteur manufacturier serait le plus durement touché par les droits de douane américains proposés et que 90 % des fabricants s’attendent à ce que les droits de douane aient des répercussions importantes.

Le rapport d’Edward Jones indique que la politique commerciale américaine continuera probablement à faire la une des journaux et à provoquer des accès de volatilité sur les marchés.

« Étant donné que les États-Unis sont responsables de la majorité des exportations canadiennes, la mise en œuvre de tarifs douaniers sur les produits canadiens pourrait rendre les exportateurs nationaux moins compétitifs et peser sur la croissance économique du Canada, indique le rapport. Du point de vue des États-Unis, la mise en œuvre de tarifs douaniers pourrait protéger les intérêts manufacturiers américains, mais poserait un risque à la hausse pour l’inflation et pourrait peser sur la croissance économique américaine en raison d’une réduction du revenu réel des ménages. »

Dans l’ensemble, le rapport recommande aux investisseurs de surpondérer les actions américaines par rapport aux obligations internationales, aux actions canadiennes à grande capitalisation et aux actions des marchés développés d’outre-mer. Un tel positionnement peut « aider à maintenir un niveau de qualité dans votre portefeuille tout en bénéficiant d’investissements plus cycliques, qui sont soutenus par la croissance américaine », selon le rapport.

Edward Jones a également rappelé aux investisseurs que, d’après les données historiques, les marchés ont tendance à bien se comporter, quel que soit le parti politique au pouvoir. La société a invité les investisseurs à ne pas faire de politique avec leurs portefeuilles.

« Il peut être facile d’avoir une réaction émotionnelle lorsque les programmes politiques ne correspondent pas à vos valeurs et croyances, concède le rapport. Mais cela peut être préjudiciable à un portefeuille d’investissement si vous vous permettez de modifier votre plan à long terme sur la base d’événements à court terme. »

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Quels sont les FNB thématiques auxquels les investisseurs devraient s’intéresser ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/quels-sont-les-fnb-thematiques-auxquels-les-investisseurs-devraient-sinteresser/ Tue, 15 Oct 2024 05:04:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103509 L’IA et la cybersécurité peuvent présenter un potentiel de croissance, mais tous les clients ne sont pas adaptés au risque plus élevé qui en découle.

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Thomas Gilman

Conseiller principal en gestion de patrimoine, gestionnaire de portefeuille principal, Harbourfront Wealth Management, Vancouver

L’intelligence artificielle (IA) et la cybersécurité offrent d’excellentes occcasions de croissance à moyen et long terme. Le développement rapide de l’intelligence artificielle (IA) a des tentacules dans presque tous les secteurs, et un large éventail de fonds négociés en Bourse (FNB) cherchent à capitaliser sur cette tendance. Par ailleurs, plusieurs FNB consacrés à la cybersécurité cherchent à tirer parti d’un secteur qui se développe parallèlement à l’augmentation du nombre de cybercrimes.

L’IA est une technologie naissante, et investir dans ce domaine comporte donc un risque élevé. Mais les FNB passifs traditionnels présents dans les portefeuilles de certains investisseurs sont souvent bien diversifiés, de sorte que les investisseurs ayant un profil de risque adéquat peuvent prendre ce risque en échange d’une croissance potentielle à long terme.

Investir dans ce thème signifie généralement avoir une plus grande exposition aux entreprises d’Asie, compte tenu du développement rapide de l’IA, et des États-Unis, compte tenu de leur volonté de devenir le leader mondial de l’IA.

Dans le domaine de la cybersécurité, les FNB incluront probablement des entreprises américaines ou israéliennes. Dans le climat actuel, certains clients ont des appréhensions morales à l’idée d’investir en Israël, de sorte que les conseillers devraient évaluer le degré de confort de leurs clients avant de leur proposer ce type d’investissement dans le cadre du processus de connaissance du client.

À court terme, les investisseurs pourraient envisager d’orienter leurs placements vers des FNB de métaux précieux, comme les FNB de lingots d’or, en raison de la pression à la baisse sur les monnaies provoquée par la diminution des taux d’intérêt.

Dans un contexte de taux bas, les actifs libellés en dollars canadiens représentent également une option, car la Banque du Canada réduit ses taux plus rapidement que la Réserve fédérale américaine, ce qui entraîne une dépréciation du dollar américain.

Jonathan Rivard

Associé général et conseiller en services financiers, Edward Jones, Toronto

Il est facile pour les clients de s’enthousiasmer pour des thèmes comme l’énergie propre et les véhicules électriques. Néanmoins, je leur conseille de ne pas rechercher la performance et de reconnaître que les fonds thématiques peuvent être plus volatils que les FNB dits à base large (broad-based ETFs), c’est-à-dire des FNB qui détiennent un panier diversifié d’entreprises, de secteurs, de pays, ou de différentes tailles de capitalisation boursière. Je ne possède aucun FNB thématique.

Dans mon cabinet, la recherche de FNB thématiques est un processus entièrement piloté par le client. Bien que je ne prenne pas ce risque de concentration pour la plupart des clients, je les informerai sur les FNB thématiques s’ils me le demandent.

Bien que la plupart des clients aient le bon niveau d’exposition, de diversification et de risque avec les FNB à base large, certains investisseurs sont émotionnellement liés à certains thèmes qui correspondent à leurs intérêts. Par exemple, les clients qui travaillent dans le secteur des technologies peuvent être intéressés par les FNB sur l’informatique dématérialisée ou la cybersécurité — ce sont les thèmes qui reviennent le plus souvent.

Lorsqu’un client manifeste un intérêt pour un thème, je cherche à comprendre ce qui l’a motivé. Souvent, c’est l’attrait des performances passées qui les excite, et ils souhaitent reproduire ces gains. Bien que cela puisse sembler attrayant, cela peut les amener à acheter fréquemment tout en vendant rarement, alors que les thèmes évoluent et perdent de leur popularité.

Je rappelle à mes clients que de nombreux investissements thématiques n’existent que depuis quelques années et qu’ils ont un historique plus court que les FNB à base large. Il se peut donc que les FNB thématiques ne correspondent pas à leur tolérance au risque ou à leur horizon d’investissement.

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Le pour et le contre des séries FNB https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/le-pour-et-le-contre-des-series-fnb/ Tue, 15 Oct 2024 04:16:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103392 Elles sont de plus en plus populaires.

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Lancées sur le marché canadien il y a maintenant une dizaine d’années, les séries de fonds négociés en Bourse (FNB) de fonds communs de placement (FCP) gagnent en popularité.

Un FNB est un fonds d’investissement indépendant alors que la série FNB est une catégorie de titres cotés sur une Bourse offerte par un fonds commun de placement traditionnel.

En 2023, 30% des nouveaux FNB étaient des séries FNB de fonds communs existants ou ont été lancés en même temps qu’une série de FCP, selon Valeurs mobilières TD. Un nombre croissant d’émetteurs en proposent pour répondre à la demande des clients et des conseillers.

Les séries FNB de FCP totalisaient près de 50 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion au pays à la fin de 2023, selon Investor Economies, ce qui représente aujourd’hui quelque 10 % du marché des FNB canadiens.

BMO Gestion mondiale d’actifs, qui est le principal émetteur des séries FNB de fonds communs au pays avec des actifs sous gestion totalisant environ 26 G$, en compte une quarantaine. «L’offre de séries FNB de fonds communs continue de croître. Et on voit un intérêt grandissant non seulement de la part des représentants en épargne collective, mais aussi de ceux en valeurs mobilières», note Erika Toth, directrice générale de la distribution des FNB BMO pour l’Est du Canada.

Ces séries facilitent les achats en blocs pour les conseillers, estime Julie Hurtubise, conseillère en placement principale à Gestion de patrimoine TD. «Les achats en blocs de FCP peuvent être plus restreignants, car ce ne sont pas toutes les plateformes qui le permettent», précise-t-elle.

Par rapport à la création d’un FNB autonome, pour un émetteur de fonds, l’ajout d’une série FNB à un fonds existant permet aux gestionnaires de portefeuille d’effectuer des transactions de plus grande taille, ce qui peut réduire leurs coûts de transaction.

«Plus il y a d’actifs sous gestion, plus il y aura une efficacité des frais. De plus, s’il y a une version de ce produit en FCP depuis longtemps, on peut connaître l’historique de ce produit et la stratégie du gestionnaire», indique Julie Hurtubise.

Et pourquoi privilégier la série FNB d’un fonds commun plutôt que de se procurer la série F d’un même fonds commun? «Ce ne sont pas tous les investisseurs qui ont accès à la série F. Si c’est un compte transactionnel avec un professionnel ou un particulier qui négocie sur une plateforme de courtage à escompte, la série FNB sera alors la seule façon d’avoir accès à ce produit avec les mêmes frais que la série F», répond Julie Hurtubise.

Les FNB occupent donc une place de plus en plus grande dans le portefeuille des investisseurs. Ce gain s’est fait en grande partie aux dépens du secteur des FCP. Des fournisseurs de fonds ont eu l’idée de jumeler les deux instruments de placement. Une série FNB est une version négociée en Bourse du portefeuille d’un FCP nouveau ou existant, comme la série A ou encore la série D.

«Les FCP ont eu mauvaise presse ces dernières années, à cause notamment des frais de gestion. Pour rester compétitives, les compagnies de fonds ont dû innover pour répondre aux besoins à la fois des clients qui ne veulent pas les détenir et des conseillers. Avoir une série FNB de fonds communs était une façon de répondre à ces mauvaises perceptions», explique Julie Hurtubise.

«Les conseillers cherchent aussi à diminuer les frais de leurs clients afin d’améliorer la performance de leurs portefeuilles. Si on peut le faire avec des séries FNB de fonds, alors pourquoi pas?», fait valoir Michel LaRue, conseiller principal en gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale.

D’autant que les séries FNB de FCP «sont de plus en plus offertes avec les mêmes frais de gestion que les FNB. Ils sont donc très compétitifs», indique Erika Toth. Ces produits ont aussi l’avantage de permettre aux investisseurs d’en acquérir en faisant des cotisations automatiques régulières, ce qu’on ne peut pas faire avec presque tous les FNB. Certains conseillers-robots le permettent indirectement pour leurs clients.

Comme les parts d’une série FNB peuvent faire l’objet de transactions intrajournalières, contrairement aux FCP, dont les titres ne peuvent être achetés ou vendus qu’à la valeur liquidative du fonds après la clôture des marchés, «leur flexibilité et accessibilité en temps réel est aussi une des raisons de leur succès», souligne Michel LaRue.

Autre atout:«Les séries FNB concernent principalement des stratégies de gestion active. Or, au Canada, environ le tiers de l’actif dans les FNB sont de la gestion active ou non indicielle. Cette croissance du secteur du marché des FNB permet donc d’expliquer en partie le succès des séries FNB», affirme Laurent Boukobza, vice-président et stratège en FNB pour l’Est du Canada à Placements Mackenzie.

Le cadre réglementaire, qui permet notamment aux FNB et séries FNB activement gérés de ne pas divulguer l’intégralité des positions de manière transparente sur une base quotidienne-comme dans un FCP -, a aussi «créé un environnement propice pour que les gestionnaires soient à l’aise de rendre facilement disponible leur stratégie ayant du succès en FCP sous forme de série FNB, de manière à pouvoir accommoder la construction de portefeuille des clients qui privilégient la structure FNB», ajoute-t-il.

De plus, «les non-résidents qui travaillent à l’étranger peuvent détenir des séries FNB, contrairement à certains fonds communs», fait valoir Julie Hurtubise.

En effet, pour des raisons opérationnelles, nombre d’émetteurs de fonds refusent aux non-résidents de se procurer la majorité des séries de FCP. Or, les séries FNB, étant négociées à la Bourse, peuvent être achetées des clients non-résidents, à l’instar de FNB américains qui peuvent être achetés par des clients canadiens.

Les séries FNB de FCP ont aussi des inconvénients. Il faut par exemple considérer le coût de l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur dans le coût de détention d’un fonds. Le rendement d’une série FNB pourrait être différent de celui de toute série de fonds communs de placement parce que les frais de transaction du FNB auront une incidence sur le rendement total d’un investisseur.

«Les séries FNB sont assujetties à des coûts d’écart semblables à ceux observables les FNB, plus ceux imputés sur les titres sous-jacents lorsque le gestionnaire du produit achète ou vend des titres pour la fiducie du fonds commun. Cela entraîne une réduction du rendement», prévient Laurent Boukobza.

En revanche, les détenteurs de FNB autonomes n’assument pas les frais de transaction des autres investisseurs qui achètent ou vendent le même FNB. «Un FNB ne pouvant pas externaliser tous les coûts de transactions en raison du partage des actifs avec une structure de fonds différente prive les investisseurs de l’un des principaux avantages des FNB», lit-on dans une note de Valeurs mobilières TD.

Cette mutualisation des coûts pour la série FNB d’un FCP expose les clients au risque d’importants mouvements d’entrée et de sortie, ce qui peut réduire le rendement de la série FNB. Cela peut également entraîner des conséquences fiscales pour tous les détenteurs de parts de FCP.

Aussi, certaines séries FNB pourraient ne pas procurer une transparence quotidienne de leurs avoirs, contrairement aux FNB autonomes. «Cela pourrait avoir un impact de taille en période de forte volatilité sur les marchés, le prix du marché du FNB pouvant alors être sensiblement touché par l’évolution des expositions et de leurs valeurs», ajoute Laurent Boukobza.

Certains gestionnaires discrétionnaires préfèrent négocier des FNB parce que, «lors d’un marché volatil ou d’un repli dans une catégorie d’actifs, ils peuvent avoir un meilleur contrôle sur leurs transactions que la version offerte en fonds communs», souligne Erika Toth.

Les conseillers doivent bien comprendre en quoi une série FNB se distingue d’un FCP ou d’un FNB autonome et en informer leurs clients. «Le conseiller doit travailler en toute transparence. Il a la responsabilité de tout expliquer à ses clients, de leur présenter les caractéristiques de chacun pour qu’ils puissent prendre une décision éclairée», rappelle Julie Hurtubise.

Laurent Boukobza fait écho à ces propos. «Il est préférable de sensibiliser les clients aux avantages et inconvénients de la série FNB, par rapport à la série traditionnelle du FCP, et de les conseiller en fonction de la structure qui est la mieux adaptée à leur situation propre.»

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Célébrons dix ans de rendement des portefeuilles basés sur les FNB https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/celebrons-dix-ans-de-rendement-des-portefeuilles-bases-sur-les-fnb/ Wed, 11 Sep 2024 10:51:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102742 ZONE EXPERTS - Pourquoi une gestionnaire de portefeuille pense que les FNB ont révolutionné le paysage de l’investissement.

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Cet article a été rédigé avec l’aide de Mélissa Sabourin, stagiaire d’été.

Cette année marque les dix ans de mes portefeuilles discrétionnaires basés sur les fonds négociés en Bourse (FNB). Durant cette décennie, j’ai observé une grande innovation et une forte croissance dans ce domaine de la finance.

J’ai commencé à utiliser les FNB après la crise financière mondiale de 2008-2009. Au cours des années qui ont suivi, j’ai commencé à gérer des portefeuilles à honoraires, puis des portefeuilles discrétionnaires, et les FNB sont devenus mes principaux outils d’investissement.

La récession de 2008-2009 a été un moment charnière pour le secteur des FNB. La crise a mis en évidence les avantages de l’investissement indiciel. Au lendemain de la pire récession de ma carrière, les données de S&P Dow Jones Indices sur les investissements actifs et passifs — connues dans le secteur sous le nom de SPIVA Scorecard — ont révélé que les FNB qui suivaient les grands indices de marché avaient surperformé de nombreux gestionnaires actifs. Cette réalité a changé ma façon de gérer mon argent.

Dans les années qui ont suivi, j’ai vu les FNB révolutionner le paysage de l’investissement.

Lancement de mes portefeuilles

En 2013, mes portefeuilles modèles basés sur les FNB ont été lancés, ce qui m’a permis de commencer à évaluer leurs performances. Mon mari, son entreprise, nos enfants, ma mère et moi-même avons tous investi dans les modèles suivants : croissance dynamique, croissance, équilibré et prudent.

Lorsque j’ai lancé mes portefeuilles en 2013, j’ai consacré beaucoup de temps à informer les clients sur les vertus des FNB. Au départ, de nombreux investisseurs étaient sceptiques quant aux avantages de l’investissement passif, estimant qu’une surperformance constante par rapport à l’indice n’était pas une prouesse.

Ce scepticisme était ancré dans l’idée que la gestion active, avec son potentiel de sélection stratégique des actions et de synchronisation des marchés, pouvait générer des rendements supérieurs. Toutefois, l’émergence de données supplémentaires, comme celles de SPIVA, a révélé que la majorité des gestionnaires actifs ne parvenaient pas à dépasser leurs indices de référence à long terme. Cette prise de conscience a conduit les investisseurs à réévaluer leurs positions. La transparence et les performances des FNB ont apporté la preuve que l’investissement passif pouvait être une stratégie plus fiable et plus rentable.

Lors de la création de mes portefeuilles discrétionnaires, j’ai élaboré une politique d’investissement détaillée afin de pouvoir expliquer à mes clients les paramètres de mes portefeuilles : l’allocation géographique, l’allocation d’actifs et les directives en matière de risque. J’utilise ces paramètres pour rééquilibrer mes portefeuilles, généralement sur une base trimestrielle.

Il est crucial de disposer d’un comité d’investissement solide et de s’assurer que tous les membres de l’équipe partagent la même philosophie d’investissement. J’ai dû procéder à d’importants changements au sein de mon équipe afin de m’assurer que les intérêts de chacun étaient alignés sur ce que nous faisions pour nos clients.

Dans les années qui ont suivi le lancement de mes portefeuilles, il est devenu de plus en plus facile d’attirer des clients potentiels vers mes modèles. Les FNB ont gagné en notoriété grâce à la couverture médiatique, et les investissements ont progressivement migré des fonds communs de placement vers les FNB. Selon l’Institut des fonds d’investissement du Canada, les FNB ont dépassé les fonds communs de placement en termes de ventes annuelles nettes chaque année depuis 2018, à l’exception de 2021. Les FNB canadiens représentent maintenant plus de 450 milliards de dollars d’actifs sous gestion.

Les investisseurs ont été attirés par les FNB en partie en raison de leur capacité à réduire les frais et à permettre des transactions tout au long de la journée, contrairement aux fonds communs de placement qui ne se négocient qu’à la fin de la journée. Cette flexibilité est particulièrement attrayante pour ceux qui cherchent à capitaliser sur les mouvements du marché ou à ajuster leurs portefeuilles de manière agile.

Ces avantages n’ont pas échappé aux courtiers en fonds communs de placement, ce qui a conduit à une tendance croissante : de nombreux émetteurs de fonds communs ont commencé à réduire les frais de gestion de leurs fonds communs et à proposer des séries FNB à partir de ces fonds.

Le paysage moderne des FNB

Aujourd’hui, les FNB sont un élément essentiel des portefeuilles des particuliers et des institutions. Ils contribuent à élargir la frontière géographique de l’investissement et offrent aux investisseurs particuliers de nombreux avantages par rapport aux investisseurs institutionnels. Il existe aujourd’hui plus de 3 200 FNB aux États-Unis et plus de 1 100 au Canada. La gamme des FNB disponibles s’est élargie pour inclure des produits à bêta intelligent et des produits basés sur des facteurs, qui visent à surpasser les indices traditionnels en ciblant des facteurs d’investissement spécifiques tels que la valeur, le momentum ou la volatilité.

Les FNB couvrent désormais des marchés et des stratégies de niche, offrant aux investisseurs un accès sans précédent à diverses catégories d’actifs et approches d’investissement, telles que l’investissement factoriel ou smart beta et l’investissement thématique.

Les FNB continuent d’apporter de la diversification dans le paysage de l’investissement. L’un des domaines à surveiller est celui des titres à revenu fixe. Les FNB obligataires ont gagné en popularité, offrant aux investisseurs un moyen efficace de s’exposer aux titres à revenu fixe. Ces FNB offrent des avantages en termes de liquidité, de transparence et de diversification qui étaient traditionnellement difficiles à obtenir sur le marché obligataire, souvent caractérisé par une liquidité plus faible et des coûts de transaction plus élevés que pour les actions.

À mesure que les FNB obligataires gagnent du terrain, on peut s’attendre à une amélioration de la découverte des prix et de l’efficacité des transactions sur le marché obligataire. Cette évolution pourrait accroître l’accessibilité des obligations pour les investisseurs individuels et entraîner une réduction des coûts. Je prévois que d’ici deux à cinq ans, les transactions d’obligations « de gré à gré » pourraient disparaître, ce qui profiterait grandement aux investisseurs de détail.

J’ai toujours gardé mes investissements dans les FNB plutôt traditionnels ou « plain vanilla ». En m’en tenant à ma politique d’investissement et en utilisant les meilleures pratiques de négociation, j’ai réussi à obtenir des rendements solides sur le long terme. Je dis à mes clients que mon objectif est de figurer constamment dans le premier ou le deuxième quartile en termes de performance pour chacun de mes modèles. La persistance dans le temps est la clé.

De plus, à l’heure où de plus en plus de stratégies d’investissement actives se transforment en FNB, le calme doit prévaloir dans la construction de portefeuilles d’investissement qui aident les clients à se constituer un patrimoine à long terme.

Comme je l’affirme dans mon livre de 2016, The Black Belt Investor, je crois fermement que le plein pouvoir de l’investissement dans les FNB est réalisé lorsque tous les facteurs clés de la gestion de l’argent sont présents :

  • gérer les émotions par la discipline ;
  • optimiser la planification fiscale et financière ;
  • et avoir une relation client/conseiller de haute qualité.

Fait amusant : le concept de FNB a été introduit pour la première fois au Canada avec le lancement des Toronto Index Participation Shares (TIPS) en 1990. Ces actions ont été conçues pour suivre l’indice 35 de la Bourse de Toronto et ont posé les bases de la structure des FNB. Le marché américain a ensuite popularisé les FNB, en commençant par le lancement du SPDR S&P 500 ETF par State Street Global Advisors en 1993.

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Retour demandé des obligations à rendement réel https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/retour-demande-des-obligations-a-rendement-reel/ Thu, 29 Aug 2024 11:53:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102536 Plusieurs investisseurs les réclament, selon l’Institut C.D.Howe.

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Le gouvernement du Canada a cessé d’émettre des obligations à rendement réel (ORR) en 2022. Ces titres, indexés sur l’inflation, permettaient aux épargnants canadiens de protéger leur pouvoir d’achat. Plusieurs grands investisseurs estiment que cette décision d’Ottawa était une erreur, car elle a privé les épargnants d’un outil pour se protéger contre l’inflation, selon une récente enquête de l’Institut C.D. Howe.

Les ORR, bien que représentant historiquement une petite fraction de la dette du Canada — avec des émissions annuelles avoisinant les 2,2 milliards de dollars (G$) —, jouaient un rôle clé, selon le rapport.

En 2021-2022, leur émission avait chuté à 1,4 G$, comparativement à une dette de plus de 250 G$. Le gouvernement fédéral avait justifié l’arrêt du programme par une demande insuffisante sur le marché. Cependant, les investisseurs institutionnels interrogés dans le cadre de l’enquête de l’Institut C.D. Howe expliquent que cette faible demande était en grande partie due à une offre limitée et à l’absence de diversité dans les échéances proposées.

Le rapport, rédigé par Bill Robson et Alex Laurin, révèle que sur 13 investisseurs institutionnels gérant un total de 2 600 G$ consultés, une majorité serait très susceptible ou assez susceptible d’acheter ces obligations si leur émission reprenait.

Parmi ces investisseurs se trouvent des fonds de pension, des gestionnaires d’investissements publics, un assureur ainsi que plusieurs sociétés de gestion d’actifs. Ensemble, ils détiennent près de 40 % du stock d’ORR, soit 19 G$.

L’arrêt des ORR pourrait entraîner des conséquences à long terme. Le rapport souligne que le stock actuel d’obligations à rendement réel diminuera progressivement à mesure que les obligations arriveront à échéance avec une baisse de 35 % au cours des 12 prochaines années et une disparition totale d’ici 30 ans. De plus, cette réduction du marché pourrait entraîner une augmentation des coûts pour d’autres produits indexés, comme les rentes indexées, préviennent les experts.

Un programme d’ORR amélioré, avec des émissions plus importantes et une diversité accrue des échéances, pourrait non seulement stimuler l’intérêt des investisseurs, mais aussi permettre au gouvernement de financer sa dette de manière plus efficace, selon les investisseurs consultés. Si Ottawa reprenait l’émission des ORR, ces investisseurs prévoient d’acheter un total de 7,9 G$ de titres au cours des trois prochaines années.

Douze investisseurs sur 13 ont déclaré que la hausse récente de l’inflation au Canada avait accru l’intérêt de leurs clients pour les actifs protégés contre l’inflation comme les ORR, qui offrent une protection que les alternatives, comme les obligations américaines indexées sur l’inflation (TIPS), ne peuvent pas égaler. « Si les Canadiens pouvaient acheter des obligations gouvernementales protégées contre l’inflation à leur banque locale, beaucoup d’entre eux le feraient », affirme Bill Robson, PDG de l’Institut C.D. Howe.

Le contexte actuel de hausse de l’inflation et d’augmentation de la dette fédérale est propice à une révision de la décision du gouvernement, signale le rapport. Les ORR, initialement émises en 1991 au Canada avec un taux effectif de 4,25 %, offrent une solution pour les investisseurs cherchant à se protéger contre la volatilité économique. En l’absence de nouvelles émissions, les experts estiment peu probable que d’autres émetteurs comblent ce vide.

« Il y a eu beaucoup de pression pour que les fonds de pension investissent davantage au Canada. Et ici, nous avons un instrument d’investissement qu’ils aimeraient acheter, mais qui n’est pas disponible dans ce pays », signale Bill Robson.

De nombreux pays ont commencé à émettre des obligations indexées après la poussée inflationniste des années 1970, notamment le Royaume-Uni (1981), l’Australie (1985), la Suède (1994), la Nouvelle-Zélande (1995) et les États-Unis (1997).

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Les investisseurs doivent se préparer à une nouvelle volatilité des marchés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-investisseurs-doivent-se-preparer-a-une-nouvelle-volatilite-des-marches/ Wed, 28 Aug 2024 11:36:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102518 « La seule certitude est l’incertitude », déclare un gestionnaire de portefeuille.

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Le mois a été mouvementé pour les investisseurs, les marchés ayant atteint des niveaux plancher effrayants avant de récupérer leurs pertes.

« C’est un peu un cliché sur le marché maintenant, mais je pense que la seule certitude est l’incertitude », affirme Nick Mersch, gestionnaire de portefeuille associé chez Purpose Investments à Toronto, lors d’une entrevue.

Au début du mois, un rapport sur la croissance de l’emploi aux États-Unis plus faible que prévu a ravivé les craintes d’un ralentissement soudain de la plus grande économie du monde. Les actions américaines ont alors fortement chuté, les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq enregistrant le 5 août leur plus forte baisse en une journée depuis environ deux ans.

Dans le même temps, la décision de la Banque du Japon de relever les taux d’intérêt à des niveaux inégalés depuis 15 ans a entraîné un dénouement du « carry trade » du yen, qui consiste pour les investisseurs à emprunter dans des devises à faible taux d’intérêt pour investir dans des actifs à haut rendement. Le 5 août, le Nikkei 225, l’indice de référence du Japon, a ainsi chuté de 12 %, sa pire chute en une journée depuis 1987.

Le lendemain, l’indice composite S&P/TSX a également reculé, rejoignant la déroute des marchés boursiers mondiaux, qui s’est déroulée pendant un jour férié au Canada.

Au cours de cette débandade, l’indice de volatilité Cboe (VIX), la jauge de l’anxiété des investisseurs la plus observée à Wall Street, a enregistré sa plus forte hausse intrajournalière le 5 août, atteignant 65.

« Les événements survenus au cours du mois dernier ont été de véritables montagnes russes », observe Nick Mersch.

Le calme est plus ou moins revenu.

Le VIX s’est rapidement replié après son bond du début du mois d’août ; il a ouvert à 16,25 mercredi. La Banque du Japon a déclaré qu’elle adopterait une approche plus prudente en matière de relèvement des taux d’intérêt après le récent effondrement des marchés mondiaux. De plus, les récentes données économiques américaines ont contribué à renforcer l’optimisme.

Kevin McCreadie, PDG et directeur des investissements de la Société de gestion AGF, estime que le pire de la correction du marché serait derrière nous, étant donné la force du rebond des marchés boursiers américains, mais il prévient qu’il pourrait y avoir des effets persistants.

« Nous pensons qu’un grand nombre des questions qui ont contribué à la chute des cours ne sont toujours pas résolues, malgré les mouvements contraires des marchés boursiers », écrit Kevin McCreadie dans une analyse publiée le 21 août.

Nick Mersch partage le même sentiment. Il cite les données économiques, les décisions des banques centrales en matière de taux d’intérêt, les conflits géopolitiques et le commerce de l’intelligence artificielle « qui gonfle et redescend » parmi les facteurs qui créent un environnement macroéconomique incertain.

« Attendez-vous à beaucoup de volatilité au cours des prochains mois », prévient Nick Mersch.

Face à cette volatilité, Nick Mersch encourage la révision des portefeuilles.

« Il est très important pour de nombreux investisseurs, lors de ces périodes, de prendre du recul, de vérifier leurs notes, leur thèse, les fondamentaux de ces entreprises », soutient-il.

« L’un des moyens de se rassurer est de vérifier à nouveau sa thèse et de se demander si les tendances fondamentales de la croissance sont en sa faveur. »

Les investisseurs doivent également être conscients du niveau de risque qu’ils sont prêts à prendre, affirme Nick Mersch.

« Supposons que vous souhaitiez prendre neuf unités de risque — vous voulez être en quelque sorte à 90 % en position longue dans votre portefeuille. Et quand il y a des périodes où certains de ces multiples semblent un peu étirés […] vous pourriez vouloir retourner à la planche à dessin pour réduire le risque dans ces positions », déclare-t-il.

Nick Mersch conseille également de considérer les « secteurs mal-aimés du marché » en période de volatilité, tels que les services publics, l’immobilier et les sociétés de placement immobilier, qui ont été affectés par la hausse des taux d’intérêt, mais qui connaîtront probablement une croissance dans la période de baisse des taux à venir, ainsi que les actions de petite capitalisation.

« Retournez dans certains de ces secteurs peu aimés et sous appréciés du marché. Voyez si vous pouvez y trouver de la valeur », propose l’expert.

Et lorsque l’on assiste à une capitulation massive et à un effondrement des actions des grandes capitalisations, telles que les principaux acteurs de l’IA, Nick Mersch affirme qu’« il est peut-être temps de revenir à ses fondamentaux et de chercher un point d’entrée ».

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