ACFNB – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 06 Dec 2024 20:19:08 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png ACFNB – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Comprendre les fondements de l’écosystème des FNB du Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/comprendre-les-fondements-de-lecosysteme-des-fnb-du-canada/ Wed, 11 Dec 2024 11:18:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104550 ZONE EXPERTS – Réponse à des questions fréquemment posées.

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Le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) au Canada est devenu un marché dynamique et convivial pour les investisseurs. Grâce à l’innovation, à une surveillance réglementaire rigoureuse et à une grande attention portée à la transparence, notre écosystème de FNB continue de s’adapter pour répondre aux besoins changeants des investisseurs. Cependant, les conseillers posent fréquemment des questions sur le fonctionnement des FNB, en particulier en ce qui concerne la liquidité, le rôle des mainteneurs de marchés et les nuances des FNB à gestion active.

Je réponds ci-dessous à certaines des questions les plus fréquentes que nous recevons à l’Association canadienne des FNB.

Le rôle des émetteurs de FNB et des courtiers désignés

L’une des caractéristiques des FNB est l’intervention de courtiers désignés, souvent appelés « mainteneurs de marchés », qui assurent une liquidité continue. Les émetteurs de FNB collaborent avec ces courtiers pour créer et racheter des parts, un processus qui maintient le prix du FNB aligné sur sa valeur liquidative (VL). Les teneurs de marchés jouent un rôle essentiel dans l’efficacité de la négociation, en cotant des cours et en maintenant des écarts serrés entre les cours acheteur et vendeur, ce qui profite aux investisseurs.

Au Canada, la sélection des mainteneurs de marchés est un processus réfléchi. Les émetteurs de FNB choisissent habituellement des partenaires en fonction de leur capacité à gérer les stocks, de leur expertise dans des catégories d’actifs précises et de leur capacité à maintenir des écarts concurrentiels. Cela garantit une expérience de négociation harmonieuse, surtout en période de volatilité des marchés.

Considérations relatives à la liquidité pour les FNB à gestion active

Une préoccupation commune des conseillers concerne les FNB à gestion active qui ne sont pas entièrement transparents au sujet de leurs placements. Contrairement aux FNB indiciels, qui divulguent quotidiennement leurs portefeuilles, certains FNB à gestion active peuvent limiter la transparence pour protéger leurs stratégies exclusives. Si cette pratique est de plus en plus courante aux États-Unis, le Canada demeure prudent, avec des cadres réglementaires qui mettent l’accent sur la protection des investisseurs et la transparence.

Une question clé est de savoir si la diminution du nombre de mainteneurs de marchés pour ces FNB pourrait avoir un impact sur la liquidité ou la négociabilité. S’il est vrai qu’un plus petit nombre de mainteneurs de marchés pourrait potentiellement élargir les écarts entre les cours acheteur et vendeur, le marché canadien atténue ces risques grâce à une réglementation rigoureuse. L’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) veille à ce que les participants au marché respectent des règles qui accordent la priorité à des prix équitables et à la stabilité du marché.

La réduction de l’activité des mainteneurs de marchés a-t-elle une incidence sur la juste valeur ?

Lorsqu’un FNB compte moins de mainteneurs de marchés qui cotent activement les prix, il peut y avoir des préoccupations au sujet de l’efficacité de négociation. Toutefois, les FNB canadiens bénéficient d’une double protection : une réglementation rigoureuse et des mécanismes de négociation perfectionnés.

Les FNB canadiens sont protégés par des cadres réglementaires solides. L’OCRI et les diverses bourses canadiennes exigent que les négociateurs inscrits d’un FNB (courtiers désignés) adhèrent à des normes strictes en matière de cotation et d’établissement des prix, ce qui assure une évaluation équitable. De plus, la liquidité n’est pas uniquement influencée par le nombre de mainteneurs de marchés. La liquidité des titres sous-jacents d’un FNB joue souvent un rôle plus crucial. Les conseillers doivent tenir compte de paramètres comme les écarts entre les cours acheteur et vendeur, ainsi que le volume quotidien moyen des opérations lorsqu’ils évaluent le caractère négociable d’un FNB.

Rôle de l’ACFNB dans la formation des conseillers et des investisseurs

L’ACFNB comprend l’importance de donner aux conseillers les connaissances nécessaires pour recommander en toute confiance des FNB à leurs clients. Nous collaborons activement avec la communauté des conseillers pour démystifier des concepts comme la liquidité, l’efficience fiscale et les répercussions des changements réglementaires, y compris la transition vers les cycles de règlement T+1. En favorisant une meilleure compréhension de ces concepts, nous voulons aider les conseillers à prendre des décisions éclairées qui correspondent aux objectifs de placement de leurs clients.

Le paysage des FNB au Canada continue d’évoluer, stimulé par l’innovation et un engagement ferme à l’égard de la protection des investisseurs. Alors que nous naviguons dans les tendances émergentes, telles que les FNB semi-transparents et les produits axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), l’ACFNB reste déterminée à répondre aux questions qui importent le plus aux conseillers et à leurs clients.

Pour plus d’informations ou pour accéder aux ressources éducatives de l’ACFNB, consultez le site https://cetfa.ca/.

Sources :

Par : Ronald C. Landry, président, ACFNB

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Choisir entre un FNB coté au Canada ou aux États-Unis https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/choisir-entre-un-fnb-cote-au-canada-ou-aux-etats-unis/ Wed, 09 Oct 2024 10:11:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103345 ZONE EXPERTS - Ce choix devrait être guidé par une compréhension des besoins du client et une approche stratégique pour optimiser son portefeuille.

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Dans un contexte de placement de plus en plus mondialisé, les conseillers en services financiers sont chargés de prendre des décisions qui correspondent le mieux aux objectifs, à la tolérance au risque et aux considérations fiscales de leurs clients. Parmi ces décisions, l’une consiste à choisir entre les fonds négociés en Bourse (FNB) cotés au Canada et leurs homologues aux États-Unis.

Le choix entre ces deux types de FNB n’est pas seulement une question de géographie, mais il englobe tout un éventail de facteurs, notamment le risque de change, les répercussions fiscales et l’environnement réglementaire. Dans cet article, nous allons explorer les raisons pour lesquelles un conseiller pourrait favoriser l’acquisition de parts d’un FNB coté en Bourse au Canada plutôt que d’un FNB coté en Bourse aux États-Unis, et dans quels cas de figure particuliers il devrait envisager un FNB coté en Bourse aux États-Unis.

  • Arguments en faveur des FNB cotés en bourse au Canada

Considérations relatives aux devises

Pour les investisseurs canadiens, le risque de change est un facteur important à prendre en compte lorsqu’ils investissent dans des actifs étrangers. Un FNB coté au Canada, qui est libellé en dollars canadiens, atténue le risque de change associé aux fluctuations entre le dollar canadien et le dollar américain. Lorsqu’un conseiller recommande un FNB coté aux États-Unis à un client canadien, il tient compte de la possibilité que les fluctuations du taux de change minent le rendement des placements.

Pour les clients qui préfèrent éviter ce risque ou pour lesquels la complexité accrue de la couverture de change n’est pas souhaitable, les FNB cotés en bourse au Canada représentent une solution simple. De nombreux FNB cotés en bourse au Canada offrent des versions couvertes contre le risque de change, qui visent à neutraliser les effets des fluctuations des devises sur les rendements des fonds. Cela peut être avantageux pour les investisseurs qui ciblent essentiellement le rendement des actifs sous-jacents plutôt que sur le niveau supplémentaire de fluctuation du change.

Les investisseurs ont également accès à de nombreux FNB cotés en bourse au Canada offerts en dollars américains, ce qui offre une plus grande souplesse dans la gestion de l’exposition aux devises.

Efficacité fiscale et autres considérations fiscales

L’efficacité fiscale est un autre facteur crucial à prendre en compte dans l’acquisition de parts de FNB. Pour les investisseurs canadiens, l’investissement dans des FNB cotés au Canada peut être plus avantageux sur le plan fiscal dans les comptes non enregistrés. Les FNB canadiens sont assujettis aux lois fiscales canadiennes, et les distributions de ces FNB sont traitées comme un revenu de source canadienne, qui peut faire l’objet d’une imposition plus favorable que le revenu étranger.

De plus, en ce qui concerne les régimes d’épargne-retraite comme les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER), les FNB cotés en bourse au Canada procurent un avantage fiscal important en général.

Il est important que les conseillers prennent en considération que lorsqu’un investisseur canadien détient des titres américains directement ou par l’entremise d’un FNB coté en bourse aux États-Unis, il est assujetti à une retenue d’impôt étranger de 15 % sur les dividendes de source américaine. Toutefois, en vertu d’une convention fiscale conclue entre le Canada et les États-Unis, cette retenue d’impôt sur les revenus de source américaine peut être évitée si un REER détient directement les titres américains. En revanche, le fait de détenir un FNB coté en bourse au Canada qui investit dans des titres américains, dans un REER, ne permet pas de bénéficier de la même exemption de retenue d’impôt. Si un investisseur canadien cherche à maximiser l’efficacité fiscale de son REER, un FNB coté en bourse aux États-Unis pourrait être un placement à envisager pour l’exposition de ses actifs étrangers.

Si un client investit dans un compte enregistré ou un CELI, lorsqu’il ajoute une exposition aux actions étrangères, l’achat de parts d’un FNB coté en bourse au Canada qui fait directement l’acquisition des actions étrangères peut vous permettre d’éviter la double retenue d’impôt étranger. S’il investit dans un compte non imposable, lorsqu’on ajoute une exposition aux obligations du Trésor américain, l’achat de parts d’un FNB coté en bourse au Canada peut vous permettre d’éviter la retenue d’impôt étranger.

Il est toujours prudent pour un investisseur canadien d’avoir une meilleure connaissance des autres facteurs fiscaux avant d’investir dans un FNB américain. Par exemple, les FNB américains sont considérés comme des actifs américains aux fins de l’impôt américain sur les successions, quelle que soit la résidence ou la citoyenneté de l’investisseur. Contrairement au régime fiscal canadien, le régime fiscal américain impose la valeur des actifs détenus par la personne décédée. Un résident canadien détenant un FNB américain pourrait être assujetti à l’impôt américain sur les successions et à l’impôt canadien sur le revenu à son décès. De plus, un investisseur canadien devra produire le formulaire T1135 et le déposer auprès de l’Agence du revenu du Canada si le coût total des biens étrangers qu’il possède dépasse 100 000 $ à tout moment de l’année.

Environnement réglementaire et familiarité

Les FNB cotés au Canada sont réglementés par les autorités en valeurs mobilières du Canada, ce qui peut donner un sentiment de sécurité et de familiarité aux investisseurs canadiens et à leurs conseillers. L’environnement réglementaire canadien, avec ses exigences en matière de divulgation et de conformité, veille à ce que les investisseurs soient bien protégés. Cette familiarité peut aider les conseillers à expliquer la structure, les risques et les avantages potentiels du produit à leurs clients, ce qui favorise la confiance dans le placement. De plus, les FNB cotés en bourse au Canada ont souvent des ratios de frais de gestion (RFG) inférieurs à ceux de leurs homologues américains lorsqu’on tient compte du taux de change et des coûts connexes. Pour les investisseurs soucieux des coûts, cela peut être une raison convaincante de choisir des FNB canadiens.

Accessibilité et simplicité

Les FNB cotés en bourse au Canada sont facilement accessibles par l’entremise des comptes de courtage canadiens, ce qui simplifie le processus pour les conseillers et les clients. Il n’est pas nécessaire de composer avec le commerce transfrontalier ou les complexités associées à la détention de titres étrangers, comme les exigences supplémentaires de déclaration fiscale aux États-Unis. Cette facilité d’accès et cette simplicité peuvent être particulièrement attrayantes pour les clients qui préfèrent un processus de placement plus simple.

Les FNB cotés en bourse au Canada peuvent mieux convenir aux investisseurs qui cherchent à éviter les coûts imprévus associés à la conversion des devises, qui peut survenir lors de l’achat de parts de FNB cotés en bourse aux États-Unis par l’entremise d’un compte de courtage canadien. Ces frais de conversion peuvent s’accumuler, en particulier pour les investisseurs qui effectuent fréquemment des opérations, ce qui réduit le rendement global.

  • Arguments en faveur des FNB cotés en bourse aux États-Unis

Exposition aux marchés américains et diversification

Dans certains cas de figure, un FNB coté en bourse aux États-Unis peut être le choix le plus approprié, en particulier pour les clients qui privilégient fortement le marché américain. Les FNB cotés en bourse aux États-Unis offrent une exposition directe au marché le plus important et le plus liquide au monde, ce qui donne accès à un plus large éventail d’entreprises et de secteurs, dont ceux qui ne sont pas facilement accessibles par l’entremise des FNB cotés en bourse au Canada. Pour les clients détenant d’importants actifs libellés en dollars américains ou ceux qui prévoient des dépenses futures en dollars américains, les FNB cotés en bourse aux États-Unis peuvent servir de couverture naturelle contre le risque de change. Dans ce type de cas de figure, la détention de FNB cotés en bourse aux États-Unis harmonise la devise du placement avec celle du passif futur, réduisant ainsi le risque de change. Les FNB cotés en bourse aux États-Unis ont tendance à présenter des volumes de négociation plus élevés et des écarts plus serrés entre les cours acheteurs et les cours vendeurs par rapport aux FNB cotés en bourse au Canada, ce qui peut entraîner une baisse des coûts de transaction pour les investisseurs. Pour les clients qui accordent la priorité à la liquidité et à la rentabilité, notamment dans les opérations importantes ou fréquentes, les FNB cotés en bourse aux États-Unis pourraient être une meilleure option.

Stratégies de placement spécifiques et disponibilité des produits

Certaines stratégies de placement ou expositions ne peuvent être offertes que par l’entremise de FNB cotés en bourse aux États-Unis. Le marché américain des FNB est beaucoup plus vaste et plus diversifié que celui du Canada, offrant une vaste gamme de produits et de stratégies de créneau. Par exemple, les conseillers qui cherchent à mettre en œuvre une stratégie de placement thématique particulière, comme l’exposition aux technologies émergentes ou à des secteurs précis comme la biotechnologie, pourraient constater que le FNB approprié n’est disponible que sur le marché américain. De plus, les FNB cotés en bourse aux États-Unis présentent souvent des antécédents plus longs et des actifs sous gestion plus importants, ce qui peut être rassurant pour les investisseurs en quête de stabilité et d’un historique de rendement établi.

Clients américains et considérations transfrontalières

Pour les conseillers ayant des clients américains ou des clients ayant des liens importants avec les États-Unis, comme les personnes qui ont une double citoyenneté ou les personnes qui ont des biens ou des intérêts commerciaux aux États-Unis, les FNB cotés en bourse aux États-Unis sont souvent le choix privilégié. Pour les clients américains ou canadiens qui passent beaucoup de temps aux États-Unis ou qui prévoient d’y prendre leur retraite, il peut être avantageux de détenir des FNB cotés en bourse aux États-Unis.

Ces clients peuvent avoir des dépenses courantes en dollars américains et pourraient tirer parti de placements libellés dans la devise qui correspond à celle de leurs dépenses. En même temps, la détention de FNB cotés en bourse au Canada peut être un puissant outil de planification successorale pour les résidents des États-Unis qui investissent dans des FNB canadiens libellés en dollars américains, ce qui leur permet de toujours s’aligner sur la devise de leurs dépenses.

Le choix entre les FNB cotés en bourse au Canada et les FNB cotés en bourse aux États-Unis est complexe, ce qui impose aux conseillers d’examiner avec soin la situation de leurs clients, y compris les répercussions fiscales, l’exposition aux devises, les objectifs de placement et l’environnement réglementaire. Les FNB cotés en bourse au Canada offrent des avantages comme la stabilité des devises, l’efficacité fiscale dans les comptes non enregistrés et la connaissance de la réglementation canadienne, ce qui en fait un excellent choix pour de nombreux investisseurs canadiens. Dans certains cas de figure particuliers, comme la recherche d’une exposition directe au marché américain, la mise en œuvre de stratégies de placement de créneau ou la réponse aux préoccupations liées à la fiscalité transfrontalière et aux devises, les FNB cotés en bourse aux États-Unis pourraient être l’option la plus appropriée.

Le choix entre ces deux types de FNB devrait être guidé par une compréhension approfondie des besoins du client et une approche stratégique pour optimiser son portefeuille de placements dans le cadre de ses objectifs financiers plus généraux. Les conseillers qui peuvent composer habilement avec ces considérations seront bien placés pour ajouter de la valeur pour leurs clients et les aider à atteindre leurs objectifs financiers.

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Veuillez noter que ce document est fourni uniquement à titre indicatif pour aider les lecteurs lorsqu’ils consultent leurs conseillers juridiques, fiscaux et en conformité en ce qui a trait aux obligations et devoirs qui leur incombent.

 

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Pertinents, les comités d’examen indépendants https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/pertinents-les-comites-dexamen-independants/ Thu, 18 Jul 2024 10:19:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101582 ZONE EXPERTS - Les conseillers devraient examiner les questions qui leur sont soumises et leur façon d’y répondre.

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Un bref historique des comités d’examen indépendants est utile pour comprendre leur importance en tant qu’outil de gouvernance central. À l’époque où leur introduction a été proposée, le secteur a préconisé un cadre réglementaire différent du modèle américain. Ce cadre est devenu le modèle de gouvernance des fonds que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Règlement 81-107.

  • En 1999, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont chargé Stephen Erlichman de résumer l’état de la gouvernance au Canada et à l’étranger et de formuler des recommandations précises pour améliorer la gouvernance des fonds. Il a publié son rapport intitulé Making it Mutual : Aligning the Interests of Investors and Managers: Recommendations for a Mutual Fund Governance Regime in Canada (Harmonisation des intérêts des investisseurs et des sociétés de gestion : recommandations pour un régime de gouvernance des OPC au Canada).
  • En mars 2002, les ACVM ont publié la Proposition 81-402 intitulée Vers un nouvel équilibre, cadre renouvelé pour la réglementation des OPC et des sociétés de gestion (la « proposition ») énonçant leur vision de la réglementation des organismes de placement collectif et de leurs gestionnaires. Cette Proposition mettait de l’avant un solide système de gouvernance des fonds avec un organe de type « conseil » qui superviserait toutes les activités du gestionnaire de fonds.
  • Le 9 janvier 2004, les ACVM ont publié aux fins de commentaires la première version de « Rule and Commentary » (la « Proposition de 2004 »). En réponse à la forte demande du secteur de limiter le rôle de l’organe de gouvernance, appelé « comité d’examen indépendant », la Proposition de 2004 a restreint l’objectif de l’organe de gouvernance à la surveillance des conflits d’intérêts potentiels qui existent pour les gestionnaires de fonds d’investissement dans le cadre du fonctionnement de leurs fonds.
  • En mai 2005, un Avis de consultation sur le projet de Règlement 81-107 a été publié. Après réception des commentaires, la Règle 81-802 de la CVMO mettant en œuvre le Règlement 81-107 sur le comité d’examen indépendant des fonds d’investissement a été publiée en novembre 2006 et est entrée en vigueur en 2007.
  • Depuis 2007, les comités d’examen indépendants se sont révélés être un modèle de gouvernance d’entreprise efficace qui a été adopté par le secteur et les organismes de réglementation. Les comités d’examen indépendants ont réussi à régler la question des conflits d’intérêts.

Pourquoi le travail d’un comité d’examen indépendant est-il important pour un conseiller en placement et son client ?

Le cadre du comité d’examen indépendant a été conçu pour examiner et traiter les conflits d’intérêts présentés par les gestionnaires. Alors, qu’est-ce qu’un conflit d’intérêts ? C’est :

« a) une situation dans laquelle une personne raisonnable considère que le gestionnaire ou une entité apparentée au gestionnaire a un intérêt qui peut entrer en conflit avec la capacité du gestionnaire d’agir de bonne foi et dans l’intérêt du fonds d’investissement ».

Nous considérons qu’il y a conflit d’intérêts lorsque les intérêts des différentes parties, comme les intérêts d’un client et ceux d’une personne inscrite, sont incompatibles ou divergents.

Dans une question de conflit d’intérêts simple, l’« intérêt » est celui du gestionnaire. Ainsi, le gestionnaire est perçu comme étant en conflit entre les mesures qui lui profitent et celles qui profitent au fonds. Ce conflit peut altérer son jugement. Le terme « intérêt » mentionné dans le Règlement 81-107 n’est pas défini et inclurait certainement tous les intérêts pécuniaires ainsi que les autres « intérêts ».

Pour qu’une question devienne une question de conflit d’intérêts, deux conditions doivent être remplies : la situation doit donner lieu à un intérêt qui peut entrer en conflit avec la capacité du gestionnaire d’agir i) de bonne foi et ii) dans l’intérêt supérieur du fonds.

Si tous les critères sont remplis, il y a conflit d’intérêts. Toutefois, cette définition ne vise pas à englober les questions sans conséquence. Il revient au gestionnaire de déterminer si une question de conflit d’intérêts est sans conséquence ou non. Les ACVM ont clairement indiqué qu’il incombe au gestionnaire de déterminer s’il y a lieu de soumettre une question au comité d’examen indépendant. Une fois que le gestionnaire a déterminé que la question d’un conflit d’intérêts se pose, il doit la soumettre au comité d’examen indépendant « avant d’agir à cet égard ».

Comment les gestionnaires gèrent-ils les conflits d’intérêts et quel est le rôle du comité d’examen indépendant ?

Il incombe au gestionnaire d’établir l’existence des conflits d’intérêts, de les gérer et de les surveiller, y compris de les soumettre au comité d’examen indépendant, le cas échéant. La première grande étape pour un gestionnaire consiste à créer un Manuel du conflit d’intérêts fondé sur ses politiques et procédures internes qui établissent l’existence de conflits d’intérêts. Le comité d’examen indépendant fera l’examen et formulera des commentaires sur ce Manuel.

Parmi les types de conflits d’intérêts fréquents, mentionnons les questions relatives aux frais imputés aux fonds, la répartition des opérations, le traitement des erreurs de prix ou d’autres erreurs, les problèmes de meilleure exécution, les ententes de ristourne sur le courtage (soft dollar arrangements), la négociation à court terme et la négociation tardive, ainsi que la sélection et la surveillance des sous-conseillers.

Le comité d’examen indépendant n’a aucune obligation et aucun rôle proactif dans l’établissement de l’existence de conflits d’intérêts. Son rôle et sa responsabilité consistent à acquérir une compréhension suffisante des activités du gestionnaire pour poser des questions d’approfondissement. À chaque réunion et lors du processus annuel d’autoévaluation, le comité d’examen indépendant demandera si toutes les questions de conflits d’intérêts lui ont été soumises et, si ce n’est pas le cas, se renseignera sur ce que le gestionnaire a fait pour les régler.

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Lumière sur l’examen par les ACVM du marché canadien des FNB https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lumiere-sur-lexamen-par-les-acvm-du-marche-canadien-des-fnb/ Wed, 08 Nov 2023 11:24:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97232 Focus FNB - Une analyse des principales considérations pouvant diriger l’évaluation et orienter les changements réglementaires potentiels

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L’annonce en août des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) au sujet d’un examen pour déterminer si une réforme de la réglementation est nécessaire témoigne de l’influence croissante du marché canadien des FNB.

Investment Executive (IE) a déclaré à l’époque (CSA to examine ETF sector) : « Avec près de 350 milliards de dollars d’actifs sous gestion, les FNB représentent maintenant environ 15 % de l’actif des fonds d’investissement publics, et les organismes de réglementation s’attendent à ce que le secteur continue de croître. » De même, en septembre, IE a noté (What’s behind the CSA’s review of ETFs?) que : « Les ventes de FNB dépassent celles des fonds communs de placement et accaparent une part grandissante des actifs des fonds d’investissement, et les organismes de réglementation en prennent note. »

L’examen des ACVM est une étape importante pour le secteur des FNB et intéressera les conseillers financiers qui utilisent déjà des FNB ou qui envisagent de les recommander. L’Association canadienne des FNB (ACFNB) a donc travaillé avec un membre affilié, le cabinet d’avocats Borden Ladner Gervais S.E.N.C.R.L., S.R.L. (« BLG »), pour contribuer à une version simplifiée du document Insights du cabinet, qui analyse les recommandations internationales et les pratiques exemplaires qui pourraient façonner cet examen.

En bref, l’examen visera à déterminer si les règlements actuels sur les FNB conviennent toujours. Il permettra d’évaluer si d’autres consultations ou modifications réglementaires sont nécessaires pour améliorer le cadre réglementaire des FNB, en mettant l’accent sur la façon dont les règlements existants interagissent avec les caractéristiques opérationnelles et de négociation uniques des FNB.

L’examen des ACVM est fondé sur les bonnes pratiques publiées par l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) en mai. Il analysera si les pratiques mises de l’avant dans le document Good Practices Relating to the Implementation of the IOSCO Principles for Exchange Traded Funds sont appropriées pour le marché canadien. Les normes de l’OICV couvrent les organismes de réglementation, les émetteurs de FNB et les plateformes de négociation. Elles comprennent 11 mesures recommandées et découlent des Principles for the Regulation of Exchange Traded Funds de l’OICV publiés en 2013. Elles offrent aussi aux conseillers des renseignements sur ce que les ACVM pourraient examiner, ainsi que sur les changements réglementaires qui pourraient suivre.

Structure efficace des produits

L’OICV a recommandé de tenir compte de l’éventail des catégories d’actifs et des stratégies de placement qui peuvent s’intégrer à la structure des FNB. Plus précisément, il encourage les organismes de réglementation à examiner si une catégorie d’actifs ou une stratégie de FNB en particulier est appropriée.

Une interdiction imposée par les ACVM sur une catégorie d’actifs particulière en utilisant la structure des FNB nous surprendrait. Cependant, certaines autorités législatives exigent que les fournisseurs de produits identifient leurs marchés cibles et tiennent compte des intérêts des investisseurs dans la conception de leurs produits. Ce ne sont pas des exigences obligatoires ici. Cependant, la décision rendue dans Wright c. Horizons ETFS Management (Canada) Inc. illustre la mesure dans laquelle la pertinence du produit pour des investisseurs est incluse dans l’obligation de diligence d’un gestionnaire. De plus, les règles robustes de connaissance des produits (Règlement 31-103 sur les obligations et dispenses d’inscription et les obligations continues des personnes inscrites) qui s’appliquent aux distributeurs obligent les gestionnaires à concevoir des produits adaptés aux investisseurs.

L’OICV a encouragé les organismes de réglementation à analyser les exigences de transparence associées à un portefeuille de FNB pour un arbitrage efficace. L’organisation associe la transparence quotidienne complète du portefeuille à la mise en place d’un mécanisme d’arbitrage efficace, ce qui se traduit par des primes ou escomptes plus faibles, des écarts plus serrés et une meilleure liquidité.

Bien que les exigences canadiennes tendent vers la divulgation à retardement de l’information sur portefeuille, certaines administrations exigent une divulgation quotidienne du portefeuille à tous les investisseurs de FNB et les participants au marché. Au Canada, les placements complets du portefeuille doivent être présentés dans les états financiers publiés deux fois par année, tandis que les 25 principaux titres doivent être présentés chaque trimestre. Entre-temps, la divulgation complète des composantes du FNB peut être faite aux mainteneurs de marché avant le public.

Pour les pays dont les obligations de divulgation sont à retardement, l’OICV demande s’il serait nécessaire de partager plus rapidement des renseignements supplémentaires sur le portefeuille pour appuyer un arbitrage efficace. Au Canada, la plupart des FNB indiciels publient volontairement les renseignements sur les placements dans leurs portefeuilles de manière quotidienne sur leurs sites Web. Toutefois, dans le cas des FNB à gestion active, la transparence a une incidence sur les opérations pour compte propre, de sorte que les portefeuilles ne sont habituellement fournis aux teneurs de marché qu’en toute confidentialité.

Nous surveillerons attentivement la façon dont les ACVM évaluent l’incidence des exigences actuelles en matière de divulgation de l’information du portefeuille sur l’efficacité du mécanisme d’arbitrage du pays et si une plus grande transparence à l’égard du portefeuille est nécessaire.

Pour les territoires qui imposent la fourniture de la VLi (une estimation en temps réel de la valeur liquidative (VL) intrajournalière), les organismes de réglementation et les plateformes de négociation devraient examiner comment améliorer son exactitude et son utilité. La VLi n’est pas requise au Canada, mais les ACVM pourraient en évaluer l’utilité.

L’OICV encourage les fournisseurs de FNB à exercer une diligence raisonnable continue à l’égard des courtiers désignés et à éviter les ententes exclusives si cela peut nuire indûment à l’efficacité du mécanisme d’arbitrage. L’OICV a indiqué ce qui devrait être examiné. Cela comprend l’examen des données financières, de la structure de propriété et de l’historique réglementaire, l’évaluation des capacités de couverture et de gestion des stocks, ainsi que l’évaluation de la capacité des courtiers et des teneurs de marché autorisés à soutenir le mécanisme d’arbitrage et la liquidité dans les marchés normaux et en difficulté. Cet aperçu peut aider les fournisseurs de FNB à compléter leurs programmes de diligence raisonnable pour la sélection des courtiers désignés.

L’OICV indique que les fournisseurs de FNB devraient activement mettre en place un mécanisme d’arbitrage efficace et présente des mesures précises à cet effet. Bon nombre d’entre elles mettent l’accent sur l’établissement d’un vaste répertoire de courtiers pour chaque FNB qui peut faciliter la création et les rachats et qui favorisera la concurrence entre les courtiers et les participants. L’organisme insiste également sur la nécessité de transparence du portefeuille, encourageant les fournisseurs de FNB à offrir l’information de manière quotidienne, même sans obligation légale.

L’OICV indique que les organismes de réglementation devraient examiner si les lois sur les valeurs mobilières et les exigences boursières traitent correctement les conflits d’intérêts, en particulier ceux qui découlent des affiliations entre un FNB et des courtiers, fournisseurs d’indices et contreparties désignés. Par exemple, l’organisation s’est dite préoccupée par le fait que des courtiers désignés et courtiers pourraient exercer une influence indue sur les gestionnaires affiliés, notamment en exerçant des pressions pour construire des paniers de création qui favorisent le courtier aux dépens du FNB. Étant donné que les ACVM mettent l’accent sur les conflits d’intérêts, elles évalueront probablement si ces affiliations peuvent mener à des conflits problématiques. Les gestionnaires de FNB devraient examiner leurs relations avec les fournisseurs de services et la façon dont les conflits sont résolus, y compris la possibilité de conflits d’intérêts dans un comité d’examen indépendant (conformément au Règlement 81-107 sur le comité d’examen indépendant des fonds d’investissement).

Divulgation

L’OICV exhorte les organismes de réglementation à revoir leurs exigences quant à la pertinence et au caractère approprié de la divulgation des caractéristiques de placement propres aux FNB, ainsi que des frais et dépenses liés aux FNB. Ils devraient également examiner les divulgations qui aident les investisseurs à distinguer les FNB des fonds non cotés.

Les ACVM avaient déjà « mis en lumière » les questions de divulgation d’information sur les FNB lors de l’élaboration des Aperçus de FNB. Une section complète de l’Aperçu de FNB doit expliquer la négociation d’un FNB au moyen d’une description en langage simple de l’écart entre les offres et les demandes et la différence entre le prix de marché d’un FNB et sa valeur liquidative. Les données de négociation doivent être présentées pour aider les investisseurs à comprendre les données de liquidité et de prix d’un FNB afin de révéler ses coûts d’investissement. Toutefois, certains pays (p. ex., les États-Unis) exigent également la diffusion plus rapide de ces renseignements, y compris la divulgation quotidienne du prix de marché et de la prime ou de l’escompte par rapport à la VL à la fin du jour ouvrable précédent. Nous avons hâte de voir si les ACVM réaffirment les pratiques actuelles ou si elles exigeront une divulgation plus fréquente.

Liquidité

L’OICV encourage les organismes de réglementation et les plateformes de négociation à surveiller les activités de négociation et de tenue de marché secondaires ainsi qu’à avoir des règles régissant la négociation ordonnée des FNB. L’organisation considère la fragmentation des plateformes de négociation comme un obstacle à l’évaluation de la liquidité réelle d’un FNB et recommande des plans de contingence en cas de retrait d’un mainteneur de marché. Les bourses et les fournisseurs de FNB s’intéresseront certainement à la façon dont les ACVM donnent suite à cette recommandation.

Mécanisme de contrôle de la volatilité

Les organismes de réglementation et les plateformes de négociation devraient calibrer leurs mécanismes de contrôle de la volatilité (MCV), conseille l’OICV. Au Canada, les MCV sont déclenchés lorsque les cours dépassent certains seuils de prix fondés sur les opérations passées sur le marché secondaire. Dans d’autres administrations, les MCV limitent le prix des FNB et l’écart de la VLi. Il sera intéressant de voir ce qui se déroulera si les ACVM en viennent à la conclusion que nos contrôles de la volatilité devraient être ajustés et que de nouvelles règles devraient être adoptées pour réduire l’écart entre la valeur liquidative et le prix de marché.

Autres questions à l’étude

Le Good Practices Report ne fait pas de commentaires sur la façon dont les droits de recours prévus par la loi canadienne sur les valeurs mobilières s’appliquent aux investisseurs qui achètent des FNB dans une Bourse, mais les ACVM devront en tenir compte. Cela était évident lorsque le juge de la Cour supérieure de l’Ontario, Paul Perell, a suggéré dans Wright c. Horizons ETFS Management (Canada) Inc. la nécessité d’une plus grande clarté législative au sujet des droits des acheteurs. Les ACVM sont au courant de cette question et pourraient utiliser l’examen pour préciser que quiconque achète des FNB devrait avoir des droits liés à la responsabilité civile sur le marché secondaire.

Prochaines étapes

Comme les travaux des ACVM en sont encore à un stade précoce, personne ne peut dire avec certitude quels changements réglementaires, le cas échéant, découleront de cet examen. Toutefois, nous nous attendons à ce que les ACVM fassent rapport sur la santé actuelle de l’industrie canadienne des FNB et sur la façon dont elle soutient les investisseurs. Il est compréhensible que l’ACFNB et BLG surveillent de près les résultats des délibérations des ACVM et toute orientation ou proposition subséquente dont le secteur devrait être au courant.

*Contribution de : ACFNB (Pat Dunwoody) et BLG (Kathryn M. Fuller, Melissa Ghislanzoni, Lynn McGrade, Whitney Wakeling avec l’appui de Griffin Murphy [stagiaire en droit]).

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L’essor et le rôle des FNB de répartition d’actifs au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/lessor-et-le-role-des-fnb-de-repartition-dactifs-au-canada/ Wed, 13 Sep 2023 10:19:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96131 ZONE EXPERTS - Comprendre les divers outils de placement à votre disposition pour bâtir un portefeuille solide et résilient.

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L’un de ces outils qui retiennent l’attention au Canada et dans le monde entier est le fonds négocié en bourse (FNB) de répartition d’actifs.

Cependant, il peut être difficile de s’y retrouver, surtout si l’on ne comprend pas exactement ce que sont les FNB de répartition d’actifs, pourquoi ils sont de plus en plus populaires et quels défis ils peuvent présenter.

L’Association canadienne des FNB (ACFNB) croit que la démystification des FNB de répartition d’actifs aidera à réduire les obstacles à l’entrée pour les investisseurs canadiens. Nous nous concentrerons aujourd’hui sur leurs caractéristiques essentielles, sur les raisons pour lesquelles ils sont devenus un véhicule de placement si populaire et sur les défis qu’ils peuvent présenter pour les investisseurs.

Comprendre les FNB de répartition d’actifs

Les FNB de répartition d’actifs sont des fonds multiactifs qui offrent aux investisseurs une solution à guichet unique pour un portefeuille diversifié et équilibré. Ils combinent différents types de placements, comme les actions, les obligations et d’autres FNB, qui sont tous gérés ensemble.

L’objectif des FNB de répartition d’actifs est d’atteindre des équilibres variables entre les rendements potentiels et le risque, en fonction de la stratégie de placement particulière suivie par le FNB. Comme leur nom l’indique, ces FNB auront des répartitions d’actifs variables ou des proportions/mélanges de différents actifs de placement comme des actions ou des obligations.

Tout comme les actions, les parts d’un FNB de répartition d’actifs sont échangées tout au long de la journée sur une Bourse et possèdent leur propre symbole. En achetant une part d’un FNB de répartition d’actifs, les investisseurs sont exposés au panier de placements sous-jacent.

Au Canada, les FNB de répartition d’actifs peuvent généralement être regroupés en deux principaux types.

  • FNB de répartition fixe d’actifs : Ces FNB ont une proportion fixe d’actifs, par exemple, 60 % d’actions et 40 % d’obligations. Cette proportion demeure généralement constante au fil du temps, quelles que soient les conditions du marché. Périodiquement, ils se rééquilibreront pour revenir à une répartition d’actifs déterminée.
  • FNB de répartition tactique d’actifs : Ces FNB permettent une approche flexible, où la répartition des différents actifs peut changer en fonction des conditions du marché ou des prévisions économiques. Cette gestion active offre aux investisseurs la possibilité de profiter des tendances du marché tout en maintenant un portefeuille diversifié, mais peut s’avérer plus coûteuse.

Quelle est la popularité des FNB de répartition d’actifs au Canada ?

Au cours des dernières années, on a constaté une augmentation constante de l’adoption des FNB de répartition d’actifs. Compte tenu de l’intérêt croissant des investisseurs, les FNB de répartition d’actifs se sont rapidement taillé une place de choix, quoique plus modeste, dans le marché canadien des FNB.

La concurrence est féroce dans ce domaine, et de nombreux gestionnaires de FNB, de grande et de petite taille, se disputent les parts de marché. À l’heure actuelle, le secteur est dominé par trois acteurs en ce qui concerne l’actif sous gestion : BlackRock iShares, BMO Gestion mondiale d’actifs et Vanguard Canada.

Les concurrents des « trois grands » sont notamment FNB Horizons, CI Gestion mondiale d’actifs, Gestion de Placements TD, Placements Mackenzie, Fidelity Canada et Purpose Investments, qui exploitent tous leurs propres gammes de FNB de répartition d’actifs.

Selon le dernier rapport mensuel de l’ACFNB, au 30 juin 2023, les « trois grands » contrôlent respectivement environ 99 milliards de dollars (G$), 94 G$ et 56 G$ de l’actif géré des FNB. Pour ce qui est de la part de marché, iShares est en tête avec 26,3 %, suivi de BMO avec 24,9 % et de Vanguard avec 14,8 %.

À l’heure actuelle, iShares exploite 9 FNB multiactifs, tandis que BMO et Vanguard en exploitent respectivement 6 et 5. Toutefois, les FNB multiactifs ne représentent toujours qu’une faible proportion de l’actif géré global de ces titans, soit 4,2 G$, 574 M$ et 7,5 G$ respectivement pour iShares, BMO et Vanguard au 30 juin 2023.

Dans l’ensemble du secteur canadien des FNB, la part de marché des FNB multiactifs s’établit actuellement à 3,8 %, tandis que les FNB d’actions seulement dominent à 62,5 %, et les FNB à revenu fixe seulement, à 24,4 %. En 2023 seulement, on a enregistré des créations nettes d’environ 942 M$ pour des FNB multiactifs.

Pourquoi les investisseurs aiment-ils les FNB de répartition d’actifs ?

Les FNB de répartition d’actifs sont devenus le véhicule de placement de choix pour de nombreux Canadiens, et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi lorsque nous examinons les avantages uniques qu’ils offrent.

La diversification est peut-être l’un des avantages les plus convaincants et les plus faciles à comprendre. La plupart des FNB de répartition d’actifs offrent aux investisseurs une exposition à une vaste gamme de catégories d’actifs, de régions, de tailles de capitalisation boursière, de styles d’actions, d’échéances de titres à revenu fixe et de qualités de crédit.

La construction de FNB de répartition d’actifs permet d’atténuer l’incidence d’une catégorie d’actifs à rendement inférieur sur l’ensemble du portefeuille, ce qui constitue un outil efficace de gestion du risque. En réduisant considérablement le risque lié aux titres, la forte diversification présente dans ces FNB permet d’obtenir un portefeuille potentiellement moins volatil et une séquence de rendements moins volatile.

Le rapport coût-efficacité est un autre attrait important. Les FNB de répartition d’actifs affichent souvent un ratio des frais de gestion (RFG) inférieur à celui des fonds communs de placement. À une époque où les attentes de rendement sont modestes et les évaluations des actifs élevées, ce rapport coût-efficacité peut avoir une incidence considérable sur les rendements à long terme.

L’un des avantages les moins connus, mais très précieux, des FNB de répartition d’actifs réside peut-être dans le rééquilibrage discipliné et mécanique effectué par le gestionnaire du fonds. Cette approche garantit que le portefeuille reste aligné sur la répartition d’actifs souhaitée. Ce rééquilibrage régulier, qui se fait habituellement chaque trimestre ou chaque année, peut mener à de meilleurs rendements ajustés au risque au fil du temps.

Enfin, la constitution et la gestion d’un portefeuille diversifié peuvent être un processus complexe et long. Bien que certains investisseurs puissent réussir à gérer leurs portefeuilles, cela exige beaucoup de temps, de connaissances et de discipline, en plus des coûts de négociation.

En revanche, les FNB de répartition d’actifs sont gérés par des gestionnaires de portefeuille professionnels qui disposent de l’expertise et des ressources nécessaires pour surveiller les marchés et prendre continuellement des décisions de placement, tout en profitant des ressources et des économies d’échelle digne des investisseurs institutionnels.

Cette gestion professionnelle peut se traduire par une constitution de portefeuille plus efficace et de meilleurs rendements ajustés au risque au fil du temps. Dans l’ensemble, l’aspect pratique peut être particulièrement bénéfique pour les investisseurs particuliers qui n’ont pas le temps ou l’expertise nécessaires pour gérer un portefeuille diversifié. Pour les conseillers en placements, les FNB de répartition d’actifs peuvent également faciliter les placements pour le compte d’un client, comme la constitution des composantes de base, à faible coût, d’un portefeuille.

Défis et solutions possibles

Malgré les avantages importants offerts par les FNB de répartition d’actifs, les investisseurs doivent tenir compte de certains défis potentiels. Comme tout placement, les FNB de répartition d’actifs présentent des inconvénients qui leur sont propres et que les investisseurs doivent comprendre et connaître.

L’une des principales préoccupations concerne les inefficacités fiscales potentielles. Les FNB de répartition d’actifs, bien qu’ils constituent un outil de placement diversifié et pratique, pourraient ne pas offrir la même efficacité fiscale que la détention directe de FNB domiciliés aux États-Unis dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER). La structure de ces FNB peut entraîner des retenues d’impôt étrangères sur les dividendes américains, ce qui réduit le rendement net pour les investisseurs.

Une autre considération est le coût associé aux FNB de répartition d’actifs. Bien qu’ils soient souvent moins chers que les fonds communs de placement traditionnels, ils ont tendance à avoir des ratios de frais de gestion plus élevés que les FNB indiciels individuels, d’autant plus que la négociation sans commission est de plus en plus offerte dans un compte de courtage en ligne.

De plus, il y a un risque associé à la portion à revenu fixe des FNB de répartition d’actifs, qui compte souvent sur les obligations totales de durée intermédiaire pour se protéger. Toutefois, dans certaines conditions de marché, comme la hausse des taux d’intérêt en 2022, ces obligations peuvent donner un rendement inférieur et ne pas offrir la protection prévue contre les baisses.

Cependant, ces défis ne font pas des FNB de répartition d’actifs des options peu pratiques. Ils ne font que souligner l’importance de comprendre et d’éviter ces pièges potentiels. Une compréhension approfondie des répercussions fiscales, des structures de coûts et des risques inhérents aux différents types d’actifs peut permettre aux investisseurs de prendre des décisions plus éclairées.

Bien que les FNB de répartition d’actifs puissent être un outil puissant pour les conseillers au détail, certains conseillers en placement pourraient les considérer comme un défi supplémentaire, soit comme un concurrent ou une simplification des services de diversification et de gestion de portefeuille qu’ils proposent.

Conclusion

Le paysage financier canadien est en constante évolution, et les FNB de répartition d’actifs représentent l’un des développements importants des dernières années. Leur popularité grandissante témoigne de leur potentiel de diversification, de gestion du risque, de rentabilité et de commodité. Ces FNB ont démocratisé l’accès à des portefeuilles diversifiés pour un large éventail d’investisseurs particuliers.

Pour les conseillers, les FNB de répartition d’actifs ne doivent pas seulement représenter un concurrent ou un défi supplémentaire à relever : on peut également les utiliser pour établir rapidement ou facilement une exposition diversifiée dans des portefeuilles de clients plus petits ou pour aider à gérer les placements selon certains paramètres.

En fin de compte, la popularité des FNB de répartition d’actifs reflète l’importance croissante qu’ont les placements pour les Canadiens, ce qui nous plaît beaucoup à l’ACFNB.

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Comprendre le « pilier » des FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/comprendre-le-pilier-des-fnb/ Wed, 12 Jul 2023 10:02:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94879 FOCUS FNB : L’augmentation de la gamme de FNB oblige les conseillers à bien comprendre leurs indices sous-jacents.

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Stimulés par le grand nombre et la variété croissante des fonds négociés en Bourse (FNB), les indices se sont multipliés et ont mûri au cours des dernières années, ce qui a entraîné un changement important dans les obligations de connaissance des produits des conseillers.

Les conseillers qui proposent des fonds communs de placement à gestion active ont dû bien connaître leurs styles de placement, les processus décisionnels des équipes de gestion et les titres détenus en portefeuille afin de pouvoir conseiller leurs clients, d’expliquer leurs recommandations et de construire des portefeuilles appropriés.

Or, que se passe-t-il lorsqu’un FNB constitue une solution plus appropriée? Même s’il s’agit d’un FNB à gestion active qui répond le mieux aux objectifs d’un client, un indice fondé sur des règles ou un indice factoriel demeure le fondement de la sélection des titres. Étant donné qu’un indice exerce une influence déterminante sur le rendement, même de petites nuances dans la construction des indices ont des conséquences notables. Des indices apparemment identiques ou presque semblables au sein de la même catégorie de classification de FNB peuvent produire des résultats différents.

Les conseillers doivent donc bien comprendre les principaux attributs d’un indice sous-jacent, car c’est lui qui détermine en fin de compte les caractéristiques fondamentales d’un FNB. Ils doivent connaître les éléments essentiels qui définissent les indices, comme l’expertise du fournisseur d’indices, les normes de gouvernance, les protocoles de rééquilibrage ainsi que les critères d’inclusion et d’exclusion.

Cela ne signifie pas que les conseillers doivent être des autorités en matière d’indices. Cependant, il est nécessaire d’avoir une bonne compréhension du pilier des FNB pour remplir les obligations de connaissance du produit et du client. C’est dans cette optique que l’Association canadienne des FNB (ACFNB) a cherché à obtenir les points de vue d’un fournisseur d’indices et d’un fournisseur de FNB (et un grand utilisateur d’indices).

La croissance massive et rapide des indices est étroitement liée au développement spectaculaire des FNB

Les indices ont une longue histoire et une influence croissante sur la gestion des placements. En 1896, Charles Dow a mis au point un indice qui est aujourd’hui connu sous le nom de moyenne Dow Jones des valeurs industrielles. En 1926, la Standard Statistics Company (prédécesseur de S&P Global) a lancé l’indice 90-Stock Composite Price. L’indice des obligations universelles FTSE (maintenant FTSE Russell) du Canada a commencé il y a environ 40 ans.

Craig Lazzara, directeur général de S&P Dow Jones Indices, explique cependant que la sous-performance persistante des gestionnaires actifs est à l’origine de la forte évolution des indices ces derniers temps. Le S&P Indices Versus Active Funds (SPIVA) Scorecard publié pour la première fois en 2002 (et disponible en plusieurs versions, y compris SPIVA Canada) a toujours mis en évidence cette tendance, qui repose sur plusieurs facteurs.

La gestion active coûte plus cher que la gestion passive (ou « indicielle »), dit Craig Lazzara, en précisant que la professionnalisation de la gestion de placements signifie également qu’il n’y a pas de source constante de surperformance pour les gestionnaires actifs. De plus, l’« asymétrie » des rendements signifie qu’une action moyenne se situe au-dessus de la médiane en raison de l’influence d’une minorité de gagnants, « de sorte que la plupart des gestionnaires actifs obtiennent un rendement inférieur la plupart du temps ». Parallèlement, les « FNB indiciels ont offert aux conseillers et aux investisseurs un moyen plus facile et plus pratique d’accéder à des placements fondés sur l’ensemble du marché ».

De façon générale, les FNB indiciels à capitalisation boursière ont connu une expansion au fil des ans. Le risque et le rendement du marché contribuent à long terme au rendement du portefeuille. Étant donné qu’un indice peut être intégré à un portefeuille à faible coût, il est « impossible de le remplacer », comme le dit Steve Leong, directeur, chef du produit iShares Canada, et membre du conseil d’administration de l’ACFNB. « Ainsi, les FNB permettent d’accéder au potentiel d’un indice à faible coût et de laisser le temps opérer sa magie. » De plus, il est également possible de saisir un secteur, un thème ou un facteur. « Les fournisseurs d’indices réussissent de mieux en mieux à intégrer des ensembles de données. C’est vraiment là que le processus transparent et fondé sur des règles montre sa valeur… et cela contribue également à la croissance des FNB. »

En novembre, l’Industry Index Association (IIA) a signalé que ses membres administraient plus de trois millions d’indices couvrant un éventail de catégories d’actifs, dont 50 000 axées sur les facteurs ESG. Selon Craig Lazzara, S&P Dow Jones en proposent environ un million. Il ajoute que plusieurs générations d’indices ont vu le jour, à commencer par les plus importants pour une catégorie d’actifs précise, par exemple S&P 500, revenu fixe FTSE Russell, divers MSCI International et Nasdaq 100.

Les extensions de deuxième génération ont suivi, et il y a maintenant de plus en plus d’indices factoriels et thématiques. Ils reflètent ce qu’il appelle l’« indicialisation », c’est-à-dire le fait de refléter, sous forme passive, ce qui était auparavant disponible par le biais de la gestion active : la « valeur », le « momentum », les « petites capitalisations », l’« ESG », etc. « Si vous pouvez identifier une stratégie qu’un gestionnaire actif propose, vous pouvez l’“indicialiser”. La demande des clients pour un segment particulier et sa disponibilité en tant que FNB permettent à la gamme de produits indiciels de se développer », déclare Craig Lazzara.

Pourtant, le choix s’accompagne de complications. L’abondance d’indices profite aux fournisseurs de FNB et aux investisseurs, parce que les préférences de placement personnalisées peuvent tenir compte de priorités et d’intérêts particuliers. Cependant, l’application du jugement aux critères d’indexation peut entraîner des désignations incohérentes. S&P DJI a jugé que la Corée du Sud était une « économie développée » en 2001 et le FTSE Russell, en 2009. Toutefois, en juin 2023, l’indice MSCI la classe toujours dans la catégorie des « économies émergentes ». Cela touche tous les FNB fondés sur l’indice MSCI qui détiennent des sociétés sud-coréennes. De toute évidence, le choix de l’indice est important.

Les indices évoluent en permanence en fonction de la demande du marché, des événements externes et de l’innovation.

Comment un fournisseur de FNB détermine-t-il le fournisseur d’indice et l’indice qu’il choisit pour un produit particulier? « Vous devez choisir délibérément l’indice que vous utilisez et la stratégie que vous adoptez », explique Steve Leong.

« Ce que nous recherchons, ce sont des antécédents et une maintenance quotidienne du produit. Certaines mesures doivent être prises pour appliquer les règles d’un indice afin de garantir le respect de sa gouvernance, et la rapidité de cette maintenance est cruciale. » Un fournisseur d’indices doit également avoir « une expertise approfondie; la qualité globale et la connaissance de la catégorie d’actif qu’il suit sont des considérations clés ».

Pour le fournisseur d’indices, un indice donné doit livrer ce pour quoi il est conçu, déclare Craig Lazzara : « Il faut être honnête à ce sujet ». Par exemple, un indice de faible volatilité vise à protéger contre la chute des marchés et à offrir des gains potentiels dans les marchés en hausse. Se comporte-t-il comme il le devrait? C’est pourquoi chaque nouvel indice envisagé, qu’il soit « très banal ou qu’il reflète une vision très détaillée des marchés par un client », fait l’objet d’un processus de gouvernance élaboré et est soigneusement examiné sous plusieurs angles avant d’être publié, note Craig Lazzara.

Une fois qu’un indice est disponible, la réaction du marché est surveillée. C’est rare, mais (par exemple) un indice peut devenir si populaire que les fournisseurs de FNB peuvent demander des changements pour le rendre plus facile à gérer du point de vue de la liquidité, mentionne Craig Lazzara. L’abandon d’un indice est également exceptionnel, mais « les choses peuvent changer dans le monde réel, et les fournisseurs de FNB doivent tenir compte de ce qui peut se produire », juge Steve Leong. Par conséquent, un manufacturier de FNB devrait surveiller les indices qu’il utilise en ce qui concerne les sociétés et pas seulement le Canada.

L’exemple le plus notable de changements majeurs récents de l’indexation s’est produit en mars 2022. Plusieurs indices (par exemple FTSE Russell, MSCI, JP Morgan et S&P DJI) ont supprimé les actions russes pour se conformer aux sanctions qui les rendaient « non investissables ». Avec la Russie, « on est passé du jour au lendemain d’une situation ouverte et investissable à une situation fermée ». Ainsi, il est très important de bien comprendre un indice en détail, son écart de suivi ainsi que les actions et les titres à revenu fixe qu’il détient », dit Steve Leong.

Il est impossible d’aborder correctement ce sujet sans au moins parler de deux thèmes liés à l’investissement : facteurs ESG et intelligence artificielle (IA).

Quelques fournisseurs d’indices proposent une vaste gamme d’indices ESG qui reflètent « l’étendue du concept ESG ». Toutefois, de façon générale, les indices ESG dans l’ensemble ont mis l’accent sur le « E » (environnement), en accordant une importance relativement limitée aux deux autres facteurs (sociaux et de gouvernance). Cela reflète la demande des investisseurs et la disponibilité immédiate des données pour soutenir la sélection, a-t-il dit, en ajoutant qu’il prévoit que d’autres indices liés aux facteurs ESG deviendront disponibles. L’utilisation de l’IA dans l’indexation est encore émergente, et Craig Lazzara n’est pas convaincu qu’elle aura bientôt un effet convaincant. Par exemple, S&P DJI offre le S&P Kensho New Economies Index, qui intègre l’IA (traitement du langage naturel) dans son processus de sélection, mais l’application largement influente de l’IA à l’indexation n’est pas encore évidente sur le marché.

Peu importe l’introduction future de nouvelles stratégies ou technologies d’indexation, les conseillers devront toujours choisir délibérément la bonne combinaison produit-indice. « Les fournisseurs d’indices doivent avoir une expertise dans la partie du marché dans laquelle vous voulez investir, a souligné Steve Leong. Nous voyons clairement la qualité du fournisseur briller lorsqu’un indice convient. Les conseillers doivent donc réfléchir à la méthodologie de l’indice qui sous-tend un investissement. »

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Les options d’achat couvertes de retour au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/les-options-dachat-couvertes-de-retour-au-canada/ Wed, 10 May 2023 09:58:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93920 FOCUS FNB - Dans un contexte de marchés incertains et nébuleux, les FNB d’options d’achat couvertes ont encore une fois leur heure de gloire.

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Une tempête parfaite d’inflation, de hausse des taux d’intérêt, de conflit géopolitique et de possible récession a entraîné des niveaux de volatilité plus élevés que la moyenne, créant un excellent environnement pour les stratégies d’options d’achat couvertes.

C’est parce que les options d’achat couvertes, une technique de négociation fondée sur les options qui consiste à détenir une position acheteur sur un titre tout en vendant des options d’achat sur celui-ci pour tirer un revenu de la prime de l’option, se sont historiquement bien comportées dans certaines conditions de marché, comme celles que nous connaissons aujourd’hui.

Avant d’explorer les possibilités et les risques des fonds négociés en Bourse (FNB) d’options d’achat couvertes, prenons un peu de recul pour voir où ils en sont maintenant.

Le premier FNB d’options d’achat couvertes canadien, le FNB BMO vente d’options d’achat couvertes de banques canadiennes, a été lancé le 28 janvier 2011. En juin 2011, BMO, Horizons ETFs et une autre société possédaient ensemble neuf FNB d’options d’achat couvertes au Canada.

Passons à aujourd’hui, où plus de dix émetteurs de FNB offrent environ 125 FNB d’opérations sur options (dont la grande majorité sont des options d’achat couvertes) au Canada, ce qui correspond à environ 18 milliards de dollars (G$) en actifs gérés. Cette catégorie représente plus ou moins 8 % de tous les actifs sous gestion en actions cotées en bourse du Canada.

Voici des données pour vous fournir une idée plus précise de la récente montée en popularité de la catégorie : elle a enregistré des créations nettes de 4,2 G$ en 2022, ce qui représente un quart de ses actifs gérés actuels et, peut-être plus impressionnant, 25 % de toutes les entrées de capitaux propres au cours de l’année dernière. Pourquoi les FNB d’options d’achat couvertes sont-ils devenus populaires récemment? Voici quelques raisons :

Les conditions actuelles du marché favorisent les stratégies d’options d’achat couvertes

Comme il a été mentionné précédemment, la dynamique actuelle du marché joue un rôle important. Plusieurs actions et FNB d’actions ont explosé en 2021 et conduit à l’un des plus importants afflux de fonds de petits investisseurs indépendants de l’histoire du Canada, mais observons un environnement de placement plus complexe depuis 2022. En général, la performance d’un FNB d’options d’achat couvertes dépend des facteurs du marché et du cycle macroéconomique, notamment :

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

Les Canadiens adorent les rendements et les revenus

Étant donné que le contexte de marché récent offre des conditions favorables aux FNB d’options d’achat couvertes, ces solutions ont été en mesure de générer des rendements qui sont devenus un argument de vente important pour les investisseurs souhaitant obtenir un revenu et un certain niveau de protection contre les baisses pour leurs placements boursiers.

Le contexte des investisseurs en FNB au Canada présente un certain nombre de caractéristiques uniques. Par exemple, les Canadiens détiennent la plus forte proportion de FNB de titres à revenu fixe dans le monde. Une des raisons expliquant cela pourrait être leur profil de placement plus conservateur, une autre pourrait être leur plus grande fixation sur les FNB de revenu et de rendement. En matière de FNB d’options d’achat couvertes, comparativement aux États-Unis, ces arguments se tiennent: les FNB d’options canadiens représentent 5 % des actifs totaux de FNB au pays, comparativement à moins de 1 % pour les FNB américains.

Alors que le rendement généré par les stratégies d’options d’achat couvertes inclut parfois les dividendes reçus des titres sous-jacents et potentiellement un certain rendement du capital, la majeure partie du rendement est généré par la collecte des primes d’option, qui constituent la majeure partie des distributions mensuelles remises aux investisseurs de FNB d’options d’achat couvertes.

De plus, les distributions reçues, qui comprennent principalement les primes d’option récoltées, sont considérées comme des gains en capital, ce qui offre un profil fiscal potentiellement meilleur que celui des dividendes et des revenus réguliers provenant des fonds de titres à revenu fixe.

L’avantage des FNB

Quelle est la raison la plus évidente pour laquelle les investisseurs se sont probablement tournés vers les FNB d’options d’achat couvertes? Il est beaucoup plus facile d’acheter un FNB d’options d’achat couvertes que de gérer vous-même une telle stratégie. Bon nombre des FNB d’options d’achat couvertes au Canada sont gérés activement par des gestionnaires de portefeuille ayant des années d’expérience professionnelle des opérations sur options.

Pour ces experts, une multitude de facteurs entrent en jeu dans les opérations sur options d’achat couvertes, y compris l’évaluation des titres sous-jacents, la détermination du prix et du moment de ces opérations, ainsi que la gestion de la proportion du portefeuille sous-jacent qui est comprise dans l’opération. Il peut s’agir de tâches onéreuses, complexes et inaccessibles pour de nombreux investisseurs, et qui peuvent facilement être externalisées par l’intermédiaire d’un FNB, moyennant des frais, évidemment.

Au Canada, le ratio des frais de gestion (RFG) moyen d’un FNB d’options d’achat couvertes est d’environ 0,83 %, ce qui est relativement cher, comparativement aux frais de gestion peu élevés des FNB indiciels passifs. Cela dit, comme les rendements annualisés estimatifs se situent entre 5 % et 15 % pour bon nombre des fonds actuellement offerts par les fournisseurs de FNB d’options d’achat couvertes du pays, pour certains investisseurs, le coût d’un placement pourrait valoir un rendement potentiel de plus de 10 %.

Choix d’une exposition sectorielle et indicielle ciblée

La diversification est un autre des avantages traditionnels de l’approche des FNB en matière de placement. La diversification atténue les risques liés à la sélection d’un seul titre et peut offrir une plus grande exposition à l’ensemble d’un indice, d’un secteur ou d’un thème. C’est également vrai pour les stratégies d’options d’achat couvertes, où les FNB sectoriels représentent 56 % des actifs des FNB d’options d’achat couvertes au Canada.

Les investisseurs en quête d’une exposition aux secteurs populaires, comme les secteurs canadiens de l’énergie et des services financiers, pourront choisir parmi les FNB cotés en bourse au Canada. De même, il est possible de s’exposer à des indices américains et mondiaux populaires, y compris le NASDAQ-100MD, grâce à des FNB d’options d’achat couvertes cotés en bourse au Canada, qui sont habituellement meilleurs pour les investisseurs canadiens du point de vue fiscal que des FNB comparables cotés en bourse aux États-Unis. Les FNB d’options d’achat couvertes peuvent également procurer une exposition à d’autres catégories qui n’offrent habituellement pas de rendement, comme l’or, et pourraient les récompenser avec un revenu mensuel.

Bien sûr, pour tous les avantages potentiels de l’investissement dans un FNB d’options d’achat couvertes, il existe de possibles inconvénients. Comme il a été mentionné, on retrouve parmi les inconvénients le coût relatif plus élevé par rapport aux FNB indiciels passifs traditionnels ainsi que la complexité accrue, qui peut accroître les risques liés à la gestion active et se traduire par une cote de risque plus élevée. De plus, bien que les FNB d’options d’achat couvertes présentent des avantages lors de nombreux cycles de marché, ils sont susceptibles d’enregistrer un rendement inférieur à celui des FNB indiciels traditionnels pendant les marchés fortement haussiers.

Aujourd’hui, un certain nombre de membres de l’Association canadienne des FNB (ACFNB) offrent des stratégies de FNB d’options d’achat couvertes aux investisseurs canadiens, notamment iShares, FNB BMO, Gestion mondiale d’actifs CI, Harvest ETFs, Horizons ETFs et plus encore. Il convient de noter que bon nombre de ces sociétés ont des approches différentes en ce qui concerne les opérations sur options d’achat couvertes pour leurs FNB, et il est donc important que les investisseurs examinent la mécanique de ces FNB avant d’y investir.

Même si les conditions du marché qui favorisent les FNB d’options d’achat couvertes ne dureront pas éternellement, il y a certainement lieu d’examiner de plus près ces stratégies à l’heure actuelle.

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Le point sur les FNB couverts contre le risque de change https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/le-point-sur-les-fnb-couverts-contre-le-risque-de-change/ Wed, 08 Mar 2023 11:10:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92074 FOCUS FNB – Ces stratégies fonctionnent mieux lorsqu’elles sont adaptées aux préoccupations et aux priorités de la clientèle.

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Les investisseurs sensibles à l’impact de la variation des taux de change sur la valeur des placements, ou désireux d’éviter un risque qui s’ajoute à l’effervescence actuelle des marchés, pourraient vous demander conseil sur l’utilisation d’une stratégie de couverture contre le risque de change.

Même si vos clients n’en parlent pas, vous pourriez juger utile de recourir à une couverture pour atténuer l’effet des fluctuations des cours du change. Quand devez-vous recommander cette stratégie et à quels clients? Selon les événements récents et les tendances prévisibles, vous pourriez être confrontés à des enjeux de planification financière, de construction de portefeuille et de sélection des placements.

Certains conseillers peuvent remettre en question le rapport coût/bénéfice de la couverture de change, mais ils reconnaissent qu’elle a pour objectif d’atténuer l’impact de la volatilité des taux de change sur le rendement des placements. On peut certes apporter une couverture au moyen de divers placements, mais cette rubrique ne porte que sur le moment où vous devez l’appliquer aux fonds négociés en Bourse (FNB).

La couverture semble intéresser le secteur dernièrement

La couverture attire de plus en plus l’attention (et suscite une réaction plus positive) depuis l’été dernier, et la tendance s’est intensifiée à l’automne. En octobre, le Wall Street Journal a rapporté que les opérations de couverture avaient été boudées aux États-Unis depuis quelques années. Cependant, à mesure que le cours des actions et la volatilité des taux de change augmentaient, les fonds couverts ont surpassé leurs équivalents non couverts. Selon les recherches de l’Association canadienne des FNB (ACFNB), les mêmes forces sont aussi en jeu au pays. Vous pouvez facilement trouver des articles et des documents d’information récents qui traitent des avantages potentiels de la couverture, y compris des textes signés par certains de nos membres.

Il n’est pas surprenant que la stratégie connaisse un moment fort. La détermination des banques centrales à contrôler l’inflation en relevant leur taux directeur a eu un impact direct sur les monnaies et fait grimper le dollar américain à des sommets historiques. La vigueur du billet vert et les prévisions d’une récession imminente ont fait craindre un changement marqué en cas de chute du dollar. Les investisseurs canadiens exposés au dollar américain (ou à d’autres devises mondiales) par l’intermédiaire de leur FNB en ressentiraient les effets. La couverture compense toutefois les conséquences négatives des fluctuations de change, de sorte que le profil de rendement d’un FNB avoisinerait celui du marché local où les actifs sont détenus. La couverture offre donc aux investisseurs canadiens ce que d’autres investisseurs engrangent sur leur propre marché.

La couverture des FNB peut contrebalancer les fluctuations de change, voire ajouter des gains en capital

Les FNB indiciels (gestion passive) et non indiciels (gestion active) s’appuient sur des contrats de change à terme. La couverture de change des FNB à gestion passive est habituellement gérée par un tiers, tandis que celle des FNB actifs s’opère le plus souvent à l’interne par les gestionnaires de portefeuille des fonds. Il y a aussi des différences dans les rouages de la couverture, les résultats pouvant influer sur le choix du moment où déployer la stratégie de couverture. Par contre, il n’y a pas de différence majeure par rapport au fonctionnement de la couverture d’un fonds commun de placement.

Les FNB à gestion passive utilisent habituellement une couverture statique pour neutraliser les fluctuations de change, et le contrat à terme est renouvelé de mois en mois. Pour leur part, les FNB à gestion active s’appuient sur une couverture dynamique qui tire parti des fluctuations de change pour générer de l’alpha. Les gestionnaires ont plus de latitude quant à la proportion qui est couverte et aux signaux ou facteurs macroéconomiques à prendre en compte pour couvrir leurs fonds.

Une couverture active peut produire des rendements plus élevés, mais le processus de couverture y est moins transparent et les coûts associés sont plus élevés qu’avec une couverture statique. Elle peut aussi entraîner des gains en capital, ce qui pourrait influencer le choix entre un produit couvert ou non couvert (un FNB à gestion passive couvert peut également générer des gains en capital). Que la couverture soit statique ou dynamique, les investisseurs paieront plus, et vous devez en tenir compte au moment de choisir la version d’un FNB à recommander. Si l’investissement dans un FNB couvert à gestion active est susceptible de générer des gains en capital, il peut être plus opportun (selon les objectifs financiers énoncés) de détenir les parts du fonds dans un compte enregistré. Cependant, même un fonds non couvert peut entraîner des conséquences fiscales.

« Le choix d’opter pour un FNB couvert ou non repose sur ce que le conseiller pense de l’éventualité qu’une monnaie s’apprécie ou se déprécie au fil du temps par rapport au dollar canadien, et sur sa volonté de protéger ses clients contre les fluctuations du change », explique Jaron Liu, directeur, stratégie FNB chez Gestion mondiale d’actifs CI. « L’autre facteur clé est l’horizon de placement : comme les fluctuations du change sont généralement plus fortes à court terme, le client qui approche de la retraite peut vouloir envisager une option permettant de les contrebalancer si cela le préoccupe. »

Une autre considération est la monnaie par rapport à laquelle un FNB donné est couvert. Naturellement, le dollar américain est le plus souvent utilisé parce qu’il s’agit d’une « monnaie refuge », affirme Jaron Liu. Cependant, il existe des FNB internationaux et mondiaux couverts par rapport à une ou plusieurs autres monnaies dont le profil de volatilité diffère considérablement de celui du dollar américain. L’euro, par exemple, est davantage corrélé avec les marchés boursiers parce que l’économie de l’Europe est plutôt axée sur les exportations; il en va de même pour la livre sterling. En revanche, le yen va à l’encontre du dollar américain en raison des mesures adoptées par la banque centrale japonaise pour éviter une faible inflation et une faible croissance. Pour les clients qui détiennent des parts d’un FNB d’actions ou de titres à revenu fixe internationaux/mondiaux et qui souhaitent éviter l’incertitude des mouvements de change généralisés, un FNB à couvertures multiples sera attrayant.

Il n’existe pas de « taille unique » en matière de couverture contre le risque de change pour les FNB

Il est important de savoir quand une opération de couverture peut ne pas offrir un avantage valable ou attendu. L’administration de la couverture et des opérations liées aux contrats à terme fait grimper les coûts et réduit les gains. La couverture ne peut pas non plus éliminer tous les risques, y compris ceux qui sont inhérents aux actions et obligations sous-jacentes. De plus, « il est très difficile de prédire les fluctuations du change, qui risquent de neutraliser le rendement potentiel », note Jaron Liu.

Pour les clients dont l’horizon de placement est plus long, les variations brèves de la valeur d’une monnaie pourraient avoir un impact négligeable sur les rendements. Aussi n’est-il peut-être pas indiqué de payer plus afin de réduire l’inquiétude à l’aide d’opérations de couverture, surtout pour les investisseurs dont la tolérance au risque temporaire est plus grande.

« Vous devez savoir pourquoi vos clients pourraient vouloir se protéger et si le rapport coût/bénéfice est raisonnable. Il n’y a pas qu’une seule bonne réponse, et elle changera selon le client », dit Jaron Liu. « Il faut également savoir que les versions couvertes de certaines catégories d’actif ont mieux fait parce que la volatilité globale a diminué. Plus précisément, on a démontré qu’il est plus avantageux de couvrir un FNB de titres à revenu fixe étrangers qu’un FNB d’actions étrangères. »

Cet avantage existe parce que les variations de la valeur d’une monnaie ont tendance à influer davantage sur les titres à revenu fixe, dont le rendement est inférieur à celui des actions. Étant donné que le rôle principal des titres à revenu fixe dans un portefeuille consiste à réduire le risque global et à compenser le risque lié aux actions, il est plus important d’éliminer le risque de change des titres à revenu fixe, explique Jaron Liu.

Savoir quand couvrir ou ne pas couvrir un FNB demeure une question à laquelle il est préférable de répondre lorsque l’on connaît parfaitement les objectifs, l’horizon de placement, l’exposition au risque et d’autres aspects de la personnalité et du portefeuille de chaque client. Si vous combinez ces connaissances à la sensibilisation aux principales fluctuations du change et au moment où les opérations de couverture sont rentables (p. ex., dans le cas des titres à revenu fixe étrangers), vous ferez des recommandations plus judicieuses.

Critères simplifiés pour recommander un FNB couvert ou non couvert

Vous trouverez ci-dessous une matrice de décision simplifiée de haut niveau préparée par l’ACFNB afin d’aider les conseillers à se concentrer sur les principaux critères de sélection d’un FNB couvert ou non couvert pour leurs clients. Il faut aussi prendre en compte d’autres facteurs liés à la connaissance du client non mentionnés ici.

Pour voir ce tableau en grand cliquez ici

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L’avenir des titres à revenu fixe https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/lavenir-des-titres-a-revenu-fixe/ Wed, 18 Jan 2023 11:14:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91123 FOCUS FNB - L’ACFNB partage ses réflexions concernant les portefeuilles des clients en 2023.

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Aucune catégorie d’actifs en 2022 n’a été plus mise en doute, rejetée ou critiquée que les titres à revenu fixe avant que ceux-ci n’enregistrent une augmentation remarquable à la fin de l’année.

Le revirement spectaculaire a entraîné des rentrées de 2,3 milliards de dollars (G$) en novembre dans le segment des fonds négociés en Bourse (FNB) de titres à revenu fixe (selon les plus récentes données disponibles), ce qui a fait de l’année dernière la première depuis 2019 où les FNB à revenu fixe ont surpassé les actions quant aux créations nettes, comme l’a annoncé Banque Nationale Marchés financiers au début de décembre. Cette volte-face s’est toutefois produite après une longue période de déceptions et de questions persistantes sur ce que la catégorie d’actifs pouvait offrir à l’approche de 2023.

Si les titres à revenu fixe étaient censés être une source fiable de sécurité financière à la retraite ou de revenu mensuel, ils n’ont pas produit les résultats attendus pendant plusieurs années consécutives (voir l’article « An inhospitable environment for bond ETFs »). Le rendement décevant des titres à revenu fixe a rendu difficile la compensation des risques liés aux actions, d’autant plus que les deux composantes de base des portefeuilles ont baissé en tandem. Il s’agit d’un résultat inattendu compte tenu de leur relation habituellement inverse au chapitre du rendement.

Par conséquent, le portefeuille 60/40 autrefois fiable a fait l’objet de critiques pour ses prétendues lacunes. Nombreux sont ceux qui ont exprimé leur scepticisme quant à ses mérites, et ce ne sont pas que les investisseurs particuliers qui ont mis ce modèle en doute. En 2021, la Banque du Canada a décrit l’abandon de la répartition classique des actifs, même au sein des régimes de retraite, en faveur de solutions de rechange. « Nos analyses révèlent qu’en raison de la baisse des taux d’intérêt, 64 % des régimes de retraite de notre échantillon ont délaissé la répartition mixte 60/40 », affirmait cette dernière. Il a même été question à la fin de l’année dernière de vendre des FNB à revenu fixe à perte à des fins fiscales.

Le faible rendement des titres à revenu fixe a créé de nombreux problèmes pour les conseillers. La volatilité des marchés, la spéculation sur les hausses de taux d’intérêt imminentes, la plus forte inversion depuis les années 1990 de la courbe de taux au début de décembre ainsi que la disponibilité des produits non traditionnels ont incité les marchés à remettre en question les avantages autrefois acceptés des titres à revenu fixe.

Certains conseillers cherchant à formuler des recommandations de portefeuille crédibles en 2023 pourraient se demander comment ils devraient intégrer les titres à revenu fixe dans leurs stratégies et s’ils devaient le faire. Il est clair que le secteur a des opinions divergentes au sujet des placements en titres à revenu fixe, mais il est inutile de trop se concentrer sur le débat 60/40. Nous aimerions également insister sur le fait que l’éventail des titres à revenu fixe est large, des obligations à court terme du marché monétaire en passant par les obligations à long terme, de sorte qu’il est tout à fait illogique de rejeter cette catégorie. Nous continuons de croire que les titres à revenu fixe peuvent contribuer à l’obtention de meilleurs résultats et que les avantages des FNB de titres à revenu fixe devraient être au premier plan lors de la prise de décisions de portefeuille pour les clients qui se sont lassés de l’inflation.

Bien que l’orientation des marchés des titres à revenu fixe en 2023 soit imprévisible, l’utilisation des FNB pour accéder aux titres à revenu fixe devrait être envisagée en raison des forces distinctes de la catégorie d’actifs. Afin de mieux comprendre les faits saillants dans l’évolution des titres à revenu fixe, l’Association canadienne des FNB s’est entretenue avec Daniel Straus, directeur du groupe Recherche et stratégie sur les FNB de la Financière Banque Nationale, et Paul Bowes, chef au Canada pour FTSE Russell.

Fait intéressant, ni l’un ni l’autre n’accepte l’idée que le portefeuille 60/40 n’est plus à utiliser. « Si quelqu’un a réellement dit cela, les investisseurs ne l’ont pas écouté et ont continué d’acheter des titres à revenu fixe, soulignait ainsi Daniel Straus. Il s’agit toujours de la pratique exemplaire par défaut pour réduire le risque. »

Les baisses des titres à revenu fixe de l’année dernière ont été particulièrement difficiles, a-t-il reconnu, car « pendant de nombreuses années après la grande crise financière, les titres à revenu fixe ont été les titres champions et ont servi de protection contre le risque pour les petits investisseurs et les institutions ».

Paul Bowes a déclaré que la répartition 60/40 pourrait être modifiée et que le recours à des solutions non traditionnelles pourrait devenir plus fréquent en fonction du profil de risque des investisseurs. Or, selon lui, « les titres à revenu fixe ont toujours fait et feront toujours partie intégrante d’une stratégie de placement entièrement diversifiée ».

Le succès de cette catégorie à la fin de l’année prouve que de nombreux investisseurs sont d’accord avec cette déclaration. Depuis le début de l’année 2022 et jusqu’à la fin de novembre, les créations nettes dans le segment des FNB de titres à revenu fixe totalisait 13 G$. L’actif géré des FNB à revenu fixe s’élève à 92 G$, ce qui représente 29 % de la part de marché des FNB au Canada.

« C’est en novembre que l’indice des obligations universelles FTSE Canada a enregistré son deuxième meilleur rendement mensuel (après juillet) au cours d’une année civile difficile », rapporte Paul Bowes.

Paul Bowes explique qu’en 2022, l’indice des obligations universelles FTSE Canada de base a affiché une baisse d’environ 10 %. Il décrit la baisse des titres à revenu fixe et des actions (un repli encore plus important si nous comparons les obligations canadiennes avec les actions canadiennes, car l’indice composé S&P/TSX a reculé d’environ 7 %) comme une « anomalie » et la tendance la plus intéressante de l’année. La hausse de novembre s’est produite, affirme-t-il, « parce que le taux d’inflation ralentissait et parce que la Banque du Canada a indiqué qu’une augmentation des taux d’intérêt pourrait entraîner un ralentissement par la suite ».

Les conseillers sont susceptibles d’être plus sélectifs

Bien que d’autres facteurs macroéconomiques influenceront aussi les titres à revenu fixe, l’inflation et la réaction de la Banque du Canada et de la Réserve fédérale américaine continueront d’avoir l’incidence la plus marquée sur la catégorie d’actifs en 2023, soutient Paul Bowes. La diversification par rapport aux titres à revenu fixe demeurera cependant une stratégie essentielle.

« Aucun conseiller digne de ce nom n’envisagerait de retirer complètement les titres à revenu fixe des portefeuilles de leurs clients, assure-t-il. D’après les données probantes et les données historiques, ils demeurent une catégorie d’actifs importante pour de nombreux investisseurs. »

Paul Bowes est d’avis que, à mesure que les conseillers évaluent leurs options, les solutions non traditionnelles, dont les FNB multiactifs intégrés non traditionnels combinant différentes catégories et différents types, pourraient faire partie de l’évolution de la répartition des actifs.

Daniel Straus souligne que le scénario de référence de son organisation pour 2023 comprend une volatilité plus élevée et la recherche de protection par les investisseurs de tous types. « Nous pensons que le choix des titres à revenu fixe se fera de manière plus sélective », explique-t-il.

Il a également mentionné que les conseillers pourraient placer une plus grande partie de leurs placements en titres à revenu fixe dans des mandats mondiaux, en espèces ou sans contraintes, et qu’ils pourraient être disposés à payer davantage pour la gestion active.

Daniel Straus fait remarquer que la popularité des FNB pourrait indirectement permettre de surmonter des obstacles de longue date sur le plan de la négociation. Le marché obligataire a pris du retard dans le déploiement des technologies de négociation efficaces, constate-t-il. Lorsque la pandémie a bouleversé les opérations sur obligations normales, les négociateurs se sont tournés vers les FNB pour en découvrir les prix parce que, comme l’indiquait un rapport de recherche de la Banque Nationale en avril 2020, « les prix des FNB d’obligations reflètent le coût de la liquidité sur des marchés incertains, une réalité dont les données théoriques sur la valeur liquidative ne tiennent pas compte. » La transparence des FNB et la facilité avec laquelle ils sont négociés pourraient encourager le secteur obligataire à adopter des systèmes de négociation plus efficaces, reconnaît Daniel Straus.

Tenir compte des points forts des FNB

À notre avis, lorsqu’ils examinent les options de création ou d’optimisation des portefeuilles de clients qui comprennent des titres à revenu fixe, les conseillers devraient également tenir compte des caractéristiques de base des FNB, que Paul Bowes qualifie d’« outils incroyablement importants ».

Parmi ces caractéristiques figure le fait que les FNB à revenu fixe sont plus faciles et plus rapides à acheter et à négocier que les obligations en soi.

Contrairement aux fonds communs de placement, les FNB n’ont pas besoin de vendre leurs placements en réponse à une hausse des rachats des porteurs de parts, une situation qui entraîne des problèmes pour les gestionnaires de fonds communs de placement et de possibles répercussions fiscales pour les investisseurs qui ont adopté une stratégie d’achat et de conservation de parts.

Dans le marché fluide et très complexe d’aujourd’hui, les conseillers devront faire preuve d’une diligence raisonnable accrue au moment de choisir un FNB à revenu fixe ou compter sur un gestionnaire actif pour le faire. La récompense potentielle de portefeuilles mieux équilibrés justifie cependant le temps et les efforts supplémentaires.

Les FNB à revenu fixe, qui peuvent aider vos clients à atteindre leurs objectifs financiers et de portefeuille, sont axés sur le moment présent et ont un rôle à jouer pour assurer l’avenir financier des investisseurs. Il ne s’agit pas d’un instrument de placement démodé qui était respecté par le passé.

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5 choses à savoir sur les FNB à effet de levier et à effet de levier inversé https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/5-choses-a-savoir-sur-les-fnb-a-effet-de-levier-et-a-effet-de-levier-inverse/ Wed, 14 Sep 2022 09:25:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89039 Découvrez les dessous des fonds, depuis leurs caractéristiques jusqu’à leur volatilité, en passant par les risques.

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L’idée d’acheter des fonds négociés en Bourse (FNB) à effet de levier peut être séduisante, dans la mesure où ils peuvent fournir des rendements potentiellement meilleurs sur une période plus courte que les FNB traditionnels à long terme.

Bien entendu, la possibilité de générer des rendements plus élevés s’accompagne d’un risque plus élevé. Il est extrêmement important de comprendre les risques spécifiques des FNB à effet de levier et à effet de levier inversé pour déterminer si ces fonds constituent un investissement approprié pour les clients.

Examinons cette catégorie de FNB au Canada et découvrons ce qu’il est important de prendre en compte avant de les incorporer éventuellement dans un portefeuille.

1. Que sont les FNB à effet de levier et à effet de levier inversé?

Les FNB à effet de levier et à effet de levier inversé utilisent en règle générale des produits financiers dérivés visant à amplifier les rendements d’un indice sous-jacent ou d’une catégorie d’actifs.

À titre illustratif, alors qu’un FNB indiciel traditionnel cherche à reproduire le rendement d’un indice de référence comme le S&P/TSX 60, un FNB à effet de levier pourrait chercher à offrir un rendement quotidien plusieurs fois supérieur à celui de cet indice. Dans le cas des FNB à levier inversé, l’objectif de placement peut être de générer un profit potentiel à partir du rendement négatif d’un indice donné, de sorte que si l’indice devait baisser, le FNB pourrait réaliser un gain. Généralement, ces FNB sont utilisés par des investisseurs finaux très convaincus, avec un horizon de négociation à court terme, désireux d’utiliser un profil de risque plus élevé afin de générer des rendements à court terme potentiellement plus élevés.

Contrairement à l’effet de levier obtenu par les comptes sur marge ou les opérations sur options, le risque de pertes est limité à l’investissement principal lors de l’utilisation de ces FNB. Toutefois, pour maintenir cela, leur exposition doit généralement être réinitialisée quotidiennement.

Au Canada, les FNB à effet de levier et les FNB à effet de levier inversé sont surtout offerts dans la gamme de fonds BetaPro de Horizons. Ces FNB offrent une vaste gamme d’expositions aux indices boursiers, tels que le S&P 500, le S&P/TSX 60 et le Nasdaq-100, ainsi qu’aux stratégies basées sur les contrats à terme qui investissent dans des matières premières comme le pétrole et le gaz. Au sud de la frontière, plusieurs fournisseurs de fonds offrent des FNB dont le rendement peut atteindre trois fois ou trois fois l’inverse de l’exposition sous-jacente.

2. Pouvez-vous détenir ces FNB pendant plus d’une journée?

En bref, la réponse est oui. Toutefois, comme cela a été mentionné, les FNB à effet de levier et à effet de levier inversé exigent habituellement que leurs expositions soient revues quotidiennement afin de maintenir un niveau de risque limité à l’investissement principal. En raison de cette réinitialisation quotidienne, le rendement du FNB n’est pas censé correspondre au rendement de la matière première ou de l’indice de référence pour des périodes supérieures à un jour.

La composition a également une incidence sur le rendement, ce qui se traduit par un rendement annuel plus élevé sur un marché en hausse ou par une moyenne à la baisse des coûts sur un marché en déclin. Si vous prévoyez détenir ces FNB pendant plus d’une journée, veuillez noter que les rendements réels seront probablement différents des rendements prévus sur une période observée.

Les exemples hypothétiques simplifiés ci-dessous utilisant un FNB BetaPro Daily Bull (avec une exposition complète de 2x), un FNB BetaPro Daily Bear (avec une exposition complète de -2x) et un FNB BetaPro Inverse (-1x) sur deux marchés différents montrent les effets potentiels de la composition des rendements à la suite d’un rééquilibrage quotidien. Le premier scénario montre la valeur de la part à la fin de chacune des journées où l’indice sous-jacent a pris 10 %, ainsi que le rendement à la fin de cette période. Le deuxième scénario montre l’effet d’une séquence de -10 % chaque jour, sur une période de neuf jour et son effet sur les rendements à la fin de la période.

Pour voir cette image en grand, cliquez ici

Si un investisseur a l’intention de détenir un FNB à effet de levier (ou à effet de levier inversé) pendant plus d’un jour, il doit absolument veiller à ce que le FNB fournisse une exposition correspondant à l’intention initiale de détenir le placement.

3. Quelle est la volatilité des FNB à effet de levier et à effet de levier inversé?

Tous les FNB à effet de levier et à effet de levier inversé sont intrinsèquement plus risqués et potentiellement plus volatils qu’un unique FNB à long terme qui investit dans le même univers de titres, puisqu’ils sont hautement spéculatifs et utilisent un effet de levier qui amplifie les rendements et les pertes.

La volatilité de ces FNB est également affectée par l’investissement sous-jacent. À titre d’exemple, un FNB à effet de levier qui a des contrats à terme sur le gaz naturel comme exposition sous-jacente sera beaucoup plus volatil qu’un FNB qui investit dans des actions de sociétés canadiennes à grande capitalisation. En général, les FNB de matières premières à effet de levier devraient présenter une volatilité plus élevée que les actions traditionnelles.

Il est également important de tenir compte de la volatilité dans la mesure où elle peut avoir une incidence sur l’orientation prévue du FNB. Plus la catégorie d’actifs est volatile, plus la performance du FNB, au-delà d’un jour, peut s’écarter de son indice de référence en raison de la réinitialisation quotidienne de l’exposition.

4. Les FNB à effet de levier ou à effet de levier inversé investissent-ils dans des contrats à terme?

En fonction de l’actif sous-jacent, comme le pétrole brut, un FNB pourrait devoir investir dans des contrats à terme.

Les contrats à terme sont des contrats aux conditions et aux dates d’échéance uniformes – portant généralement sur des catégories d’actifs et des matières premières spécifiques – qui obligent les parties à échanger de l’argent contre l’actif à un moment précis à une date ultérieure.

En lieu et place d’un règlement à un moment précis dans le futur, les FNB qui utilisent des contrats à terme passent généralement d’un mois de livraison donné à un mois de livraison ultérieur avant la date d’échéance du contrat (lorsque le détenteur du contrat serait tenu d’accepter ou de livrer une matière première physique). Du fait de cette fonction, les investisseurs doivent accorder une attention particulière à la courbe des contrats à terme.

Généralement, les contrats à terme détenus par un FNB évoluent vers un contrat dont le prix est plus élevé (où la courbe des contrats à terme est en « report » ou contango; voir le graphique 1), dans lequel le détenteur du contrat à terme paiera une prime pour passer au contrat suivant. Inversement, il y a des périodes où les contrats à terme passeront à un contrat à un prix inférieur (lorsque la courbe des contrats à terme est en « déport » ou backwardation; voir le graphique 2), et le FNB gagnerait alors de l’argent en passant aux contrats moins coûteux.

Si le prix du pétrole se situe dans les limites de la fourchette pendant une période prolongée mais que les contrats à terme sont en report, un investisseur qui achète un FNB 2x Daily Bull perdra probablement de l’argent en raison du paiement de deux fois la prime de roulement. D’autre part, un investisseur se trouvant du côté court de la transaction avec un FNB Daily Bear -2x s’attendrait à générer un rendement positif en gagnant deux fois la prime de roulement sur cette période – en supposant que tous les autres éléments soient égaux, et que le rendement du marché du pétrole n’ait pas bougé.

Graphique 1 : Courbe des contrats à terme en report

À TITRE ILLUSTRATIF UNIQUEMENT

Graphique 2 : Courbe des contrats à terme en déport

À TITRE ILLUSTRATIF UNIQUEMENT

L’effet de levier sur les contrats à terme signifie donc qu’il ne suffit pas d’obtenir la bonne orientation pour la catégorie d’actif; l’investisseur doit également tenir compte du coût des coûts de roulement futurs si le FNB est détenu sur une période de plusieurs jours.

5. Ces FNB répondent-ils à vos objectifs de risque et de rendement?

Trop souvent, les investisseurs autonomes utilisent un FNB à effet de levier ou à effet de levier inversé comme position dans leur portefeuille de base au lieu de simplement acheter et détenir un FNB sans effet de levier. Il peut s’agir d’une proposition très risquée en raison du risque élevé associé à l’investissement dans ces FNB. Les FNB à effet de levier et à effet de levier inversé sont des placements spéculatifs, et un investisseur doit avoir une forte conviction sur l’orientation du placement, en ayant la capacité de surveiller et d’ajuster sa position fréquemment. Ces FNB sont généralement plus appropriés pour les investisseurs expérimentés qui comprennent que leurs pertes peuvent être importantes en cas de mauvaise spéculation.

Pour toute autre personne, un FNB à effet de levier ou à effet de levier inversé peut ne pas être un investissement approprié, malgré les rendements attrayants pouvant parfois être générés.

Imaginez que vous utilisez une voiture de Formule 1 pour vous rendre à l’épicerie. La voiture peut aller extrêmement vite mais elle n’est pas pratique (ou sûre) pour cet usage. Si votre objectif est d’être un investisseur à long terme qui ne veut pas changer fréquemment sa répartition d’actif pour atteindre ses objectifs de rendement, les FNB indiciels simples traditionnels, qui sont seulement en position acheteur à long terme, sont probablement plus appropriés.

La compréhension de votre tolérance au risque et de vos objectifs vous aidera beaucoup à déterminer si les FNB à levier et à levier inversé sont un type de placement dans lequel vous êtes à l’aise.

Pat Dunwoody est la directrice générale de l’Association canadienne des fonds négociés en bourse (ACFNB).

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