Les deux rapports évaluent le sentiment qui règne chez les gestionnaires et les investisseurs. Les principaux points à relever sont les suivants :
Malgré l’augmentation des risques liés aux titres importants du secteur, le niveau de confiance relatif aux fonds spéculatifs continue d’augmenter. Les incidents de Gamestop et d’Archegos ont été relativement éphémères et les marchés mondiaux ont terminé le premier trimestre sur une note positive. Les multiples vaccins contre la COVID-19 étant plus largement disponible et les restrictions liées à la pandémie étant lentement levés, un optimisme prudent existe quant au fait que le pire de la pandémie est derrière nous.
De solides performances trimestrielles et des entrées nettes nourrissent la confiance de l’industrie. Les perspectives de l’industrie des fonds spéculatifs sont aussi fortes qu’elles l’ont été depuis les dernières années, alors que l’industrie a enregistré une autre série de résultats solides au cours des trois premiers mois de l’année. À la fin du mois de mars, les fonds spéculatifs ont enregistré en moyenne un rendement de 6 % net de frais1 pour l’année. La dispersion des performances reste toutefois importante, certains fonds spéculatifs continuant à afficher des rendements exceptionnellement élevés.
Parmi les fonds qui ont fait rapport au HFCI ce trimestre, les fonds d’actions long/short, les fonds axés sur les événements, les CTA et les Managed Futures obtiennent le meilleur score de confiance. Les fonds d’actions long/short restent parmi les stratégies d’investissement les plus performantes, ayant pu profiter de la dislocation du marché. Les stratégies spécialisées par secteur ont également connu une bonne période de rendement. Les fonds investissant dans les biotechnologies, les soins de santé et les technologies ont tous enregistré de bons rendements au cours des 12 derniers mois. Les fonds axés sur les événements, en particulier l’arbitrage de fusion et les situations spéciales, ont connu une bonne période de performance, profitant d’une plus grande activité sur le marché et d’une hausse des activités de fusion et d’acquisition.
Certains fonds ont également profité de l’augmentation de la popularité des SPACs (société sans activité opérationnelle dont les titres sont émis sur un marché Boursier en vue d’une acquisition ou d’une fusion future dans un secteur particulier et avant une échéance déterminée). Les fonds spéculatifs qui suivent les tendances (CTA, Managed Futures) et les stratégies de primes de risque ont également enregistré une solide période de performance, avec des indications qu’ils sont de nouveau en vogue parmi les investisseurs.
La forte performance continue de l’industrie n’est pas passée inaperçue auprès des investisseurs. Le fort sentiment des investisseurs mis en évidence dans l’indice de confiance du quatrième trimestre 2020 s’est traduit par le fait que le secteur a enregistré des entrées nettes estimées à 24 milliards de dollars (G$) au cours des deux premiers mois de cette année, ce qui en fait le meilleur démarrage sur deux mois depuis 20142.
De plus en plus, les investisseurs se tournent vers les qualités des fonds spéculatifs pour gérer au mieux tout risque de baisse, lié à la volatilité du marché, et ainsi espérer obtenir des performances meilleures qu’avec la plupart des autres classes d’actifs. Autre atout pour les perspectives du secteur, les rendements de certaines stratégies à revenu fixe devenant plus difficiles, les investisseurs se tournent vers les fonds spéculatifs pour les remplacer, étant donné leur capacité à fournir des rendements plus élevés.
Les perspectives qui accompagnent les lancements paraissent exceptionnellement fortes, surtout parmi les sociétés de fonds spéculatifs qui ont préalablement développé une relation avec les investisseurs. Parmi les lancements les plus populaires figurent les stratégies d’actions de secteurs spécialisés, les fonds macro, les Fonds communs de créances (SPV – special purpose vehicle), les produits à capital fixe et les produits plus opportunistes comme les SPACs.
En ce qui concerne les gestionnaires émergents, le marché de la collecte de fonds reste difficile. Les efforts demeurent concentrés sur les gestionnaires déjà actifs et dont il existe une relation avec les investisseurs et/ou qui possèdent un solide bilan. Bien que les voyages et les réunions en personne soient souvent une condition préalable au développement des affaires, les allocateurs ont adapté leurs pratiques de diligence raisonnable à l’environnement virtuel, avec un plus grand niveau de confiance dans l’approche virtuelle. Il y a eu quelques exemples de nouvelles affaires conclues avec succès par l’entremise de moyens uniquement virtuels.
Des raisons de se réjouir
Les fonds spéculatifs semblent profiter d’une vague d’optimisme qui balaie le monde alors que semble se rapprocher la sortie de la pandémie. Parmi les autres raisons de se réjouir qui concernent le secteur, l’appétit des investisseurs est l’un des plus forts depuis plusieurs années, avec une allocation accrue, tandis que le pipeline pour le lancement de nouveaux fonds reste résilient, propulsé par un fort vent de performance.
Autres éléments clés à retenir :
- 95 % des investisseurs cherchent à augmenter ou à maintenir leurs allocations aux fonds spéculatifs
- La durabilité, l’ESG et l’investissement responsable (IR) continuent globalement à gagner en importance. Plus de 60 % des fonds spéculatifs intègrent les facteurs ESG dans leur processus de décision d’investissement.
- Les fonds spéculatifs se tournent de plus en plus rapidement vers le numérique, alors que 50 % des entreprises affirment investir dans les nouvelles technologies
- Les frais de gestion continuent de suivre une tendance à la baisse, 14 % des gestionnaires ayant revu leurs structures de frais au cours de l’année dernière