Cette impression innée d’invincibilité face à la maladie et aux blessures graves pour plusieurs justifie le report ou même le refus d’adhérer à une gestion de risques composée de prestations du vivant. Et pourtant, combien de propriétaires d’entreprise âgés de 65 ans et plus aimeraient aujourd’hui prolonger leur protection dans le cadre du programme collectif alors que nombreux sont ceux qui ayant détenu une assurance en cas d’invalidité de longue durée personnelle ont choisi de la renouveler après 65 ans.
Et si l’ajout d’avenants de remboursement des primes, en partie ou en totalité selon qu’il s’agisse d’une assurance de substitution du revenu ou de protection forfaitaire en cas de maladie grave, encourageait les travailleurs à se procurer d’abord et de maintenir ensuite leur protection, en sachant d’ores et déjà que s’ils ne tirent pas le billet perdant, ils auront tout au moins la certitude de recevoir un retour sur l’investissement dans une assurance?
Exemple de retour de primes en assurance invalidité
M.B. âgé de 45 ans gagne 250 000$ par année. Ce revenu peut provenir de diverses sources, pourvu qu’il s’agisse d’un revenu de travail. En arrondissant légèrement, la rente annuelle maximale assurable serait de 10 000$ par mois nets dans la mesure où M.B. ne détient aucune autre protection collective ou privée. Il en couterait annuellement 3 587$* dans cet exemple pour assurer ce revenu de 120 000$ par année fixe jusqu’à 65 ans. À cette prime de base s’ajoute l’avenant de remboursement de primes qui s’élève à 1 650$. Si l’invalidité devait survenir à 50 ans pour se poursuivre jusqu’à la terminaison du contrat à 65 ans, l’assureur aurait versé 1 170 000 nets, en tenant compte du délai de carence de 90 jours. Parallèlement, la valeur de la vie humaine de ce même homme de 45 ans dont le revenu de 250 000$ croîtrait de 2% par année au même rythme que l’inflation projetée atteindrait 6 074 423$ avant impôt à 65 ans. En observant ces chiffres et ce malgré une imputation fiscale de 50%, la valeur de la vie humaine est décalée par rapport aux prestations de base de la police. D’où, il est clair, l’importance de revêtir le contrat d’un avenant d’indexation et d’option d’achat futur afin d’ajuster au mieux la protection à la croissance de la rémunération.
Ce qui m’amène à dire que dans l’espoir où l’invalidité prolongée ne survienne pas, l’ajout du retour de prime sur l’ensemble du contrat et des avenants, permet tous les 8 ans de recevoir une somme d’argent et d’en disposer à sa guise ou encore de la laisser en dépôt dans la police afin de défrayer les primes futures jusqu’à l’épuisement du fonds de dépôt de primes. Dans cet exemple, M.B. encaisserait près de 21 000$ à l’âge de 53 ans, et par la suite tous les 8 ans, ce qui donne un taux de rendement interne de 10,20%.
C’est-à-dire qu’il aurait payé en tout 62 186$ majoré de 698$ d’impôt à 53% sur le revenu de placement du retour de primes laissé en dépôt pour les primes futures, soustrait de cette somme 11 132$ de retour de primes finales à 65 ans, ce qui clôture à 51 752$ arr. le coût total de la police ; soit 47 692$ en dollars actualisés à 2%.
Sans cet avenant, les primes totales payées s’élèveraient à 71 740$, soit 59 826$ en valeur actualisée. La différence à 65 ans est de plus de 12 000$ dans un environnement de taux d’intérêt et d’inflation de 2%.
Au cours de l’analyse de ses besoins M.B constate qu’une protection de 250 000$ en cas de maladie grave lui permettrait d’éponger, entre autres, l’écart entre ses revenus nets actuels et la rente nette versée par l’assureur, si une invalidité prolongée devait se produire.
Nous verrons dans une prochaine chronique, plus en détail, l’application de l’avenant de retour de primes en maladies graves.
*SE&O pour fin d’illustration seulement, les valeurs et les taux varient d’un assureur à l’autre. Le lecteur est également invité à se reporter aux illustrations d’assurance, aux libellés des contrats et aux documents d’information des sociétés d’assurance pour obtenir des précisions sur les questions d’assurance.