Le surnom anglais d’une période de baisse prolongée des marchés boursiers est le bear market (marché baissier). On parlera de bull market (marché haussier) quand la tendance générale est à la hausse. Reconnaître rapidement dans quel type de marché on se trouve permettra d’ajuster sa stratégie d’investissement.
Dans un bull market, on voudra profiter des inévitables petites baisses pour acheter davantage d’actions tel que démontré dans le graphique ci-dessous:
À l’inverse, lors d’un bear market, on voudra profiter des replis à la hausse pour diminuer nos positions sur le marché boursier:
Les trois variables les plus souvent citées pour expliquer la direction des marchés sont : les attentes de profits, les taux d’intérêt et l’inflation. Il existe 8 combinaisons possibles de ces trois variables comme le démontre le tableau ci-dessous :
Des profits en hausses accompagnés d’attentes de profits en hausses ont toujours été le moteur d’un marché haussier. En juin de l’an dernier, la moyenne des analystes s’attendait à une croissance moyenne des profits de l’ordre de 14% pour les entreprises du S&P 500 pour les 12 prochains mois selon les données compilées par Thomson Reuters.
En juin 2019, cette même croissance moyenne attendue des profits est de 13%.
L’inflation est légèrement en hausse et les taux d’intérêt sont en baisse, ce qui laisse croire que nous sommes dans le cas 4 dans le tableau ci-dessus : nous sommes en fin du marché haussier.
Cette fin de marché haussier peut durer des mois et personne ne peut prédire sa fin. Quand les attentes de profits seront revues à la baisse, ce sera alors le temps d’anticiper un marché baissier comme ce fut le cas en février 2008 (le marché baissier de 2008 avait commencé en juin de cette année-là).