François Gagnon – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 07 Aug 2020 12:15:47 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png François Gagnon – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Shopify : en hausse de plus de 180% depuis le début de l’année! https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francois-gagnon/shopify-en-hausse-de-plus-de-180-depuis-le-debut-de-lannee/ Fri, 07 Aug 2020 12:15:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=68119 La société a profité de la pandémie pour presque doubler son chiffre d’affaires au deuxième trimestre de 2020, comparativement à 2019.

L’article Shopify : en hausse de plus de 180% depuis le début de l’année! est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La croissance de cette entreprise canadienne n’est pas passée inaperçue aux yeux des investisseurs, le prix de son action a progressé de plus de 180% en 2020. Shopify est devenue la plus grande compagnie canadienne en termes de capitalisation boursière avec une valeur de plus de 150 milliards de dollars (G$). Elle dépasse la Banque Royale, qui vaudrait un peu moins que 135 G$.

Deux questions reviennent souvent quand on parle de Shopify : qui est derrière cette compagnie?  Et, est-il trop tard pour en acheter?

Qui se cache derrière Shopify?

En 2004, trois jeunes entrepreneurs voulant ouvrir une boutique en ligne de vente de planches à neige ont réalisé qu’il était compliqué pour un non-informaticien de créer une application sur téléphone pour faire du commerce électronique.

En juin 2006, ils lançaient la plate-forme Spotify pour combler ce besoin. Au fil des ans, des ajouts ont été faits pour permettre de recevoir les paiements et pour couvrir tous les autres besoins du commerce en ligne.

Shopify offre aux PME un accès facile à tous les canaux de vente incluant des sites internet, des facilités de paiement, l’utilisation de réseaux sociaux, etc. Plus d’un million de clients utilisent les services de l’entreprise.

Au cours du deuxième trimestre de 2020, Shopify a vu croître le nombre de compagnies sur sa plate-forme de 71%. Plusieurs détaillants ont pris le virage du commerce en ligne à cause de la pandémie. On raconte qu’en moins d’une heure, un client de Shopify peut créer un site web et commencer à recevoir des commandes en ligne tout en y intégrant les services de livraison.

Est-il trop tard pour en acheter?

Un investisseur qui aurait acheté pour 25 000$ d’actions de Spotify quand l’entreprise est devenue publique en 2015 serait millionnaire aujourd’hui! On parle d’un rendement moyen de 110% par année!

Les analystes financiers sont divisés sur les perspectives de Shopify. Alors que le titre se négociait autour des 1 450 $ par action le 6 août dernier, un analyste pessimiste avait un prix cible sur un an de 494 $, son collègue plus optimiste voyait le titre monter à 1 876 $. La moyenne des analystes s’attend à un prix de 1 230 $, soit 15% de moins que son prix actuel.

L’analyste pessimiste vous dira que la compagnie n’est toujours pas rentable. La moyenne des analystes s’attend à un bénéfice par action de 1.58 $ au cours des 12 prochains mois. La compagnie se vend à plus de 900 fois les profits prévus, alors qu’en moyenne les compagnies du TSX se vendent à 20 fois les profits prévus. Les ratios actuels rappellent la bulle internet de l’an 2000. Nombre de nouveaux clients de Spotify sont des détaillants qui tentent de s’en sortir avec la vente en ligne et plusieurs vont faire faillite au cours de la prochaine année.

L’analyste optimiste vous dira de regarder le potentiel de l’entreprise. Le commerce en ligne devrait atteindre 3.914 billions de dollars en 2020, alors que les marchands de Spotify n’ont généré que 61 G$ de vente en 2019. Un million de commerçants sont clients de Spotify, il y aurait plus de 28.8 millions de PME aux États-Unis et plus de 100 millions dans le monde. De grosses entreprises commencent à se joindre à la plate-forme comme Kraft Heinz en avril dernier. De récentes acquisitions au niveau de la logistique permettront aux marchands de Spotify de compétitionner avec Amazon pour la vitesse des livraisons. La profitabilité devrait s’accroître au fil des ans puisqu’on s’attend à ce que le rythme de croissance des ventes soit beaucoup plus grand que celui de frais de vente et de marketing.

Comme investisseur, je recherche de bonnes compagnies en croissance avec un prix raisonnable. Dans le cas de Spotify, j’ai de la difficulté à me convaincre que le prix est raisonnable…

L’article Shopify : en hausse de plus de 180% depuis le début de l’année! est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Meilleur trimestre depuis des décennies en Bourse ! https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francois-gagnon/meilleur-trimestre-depuis-des-decennies-en-bourse/ Fri, 03 Jul 2020 12:05:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67517 ZONE EXPERTS - Alors que l’économie connaissait son pire trimestre depuis la grande dépression, les bourses canadiennes et américaines ont enregistré une forte hausse.

L’article Meilleur trimestre depuis des décennies en Bourse ! est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’indice Dow Jones a connu son meilleur trimestre depuis 1987 avec un bond de 17,42% pendant que le S&P500 progressait de 20,56%, soit sa meilleure performance trimestrielle depuis la fin de 1998. Le Nasdaq n’était pas en reste avec un rendement de 31,88%, performance trimestrielle qui n’avait pas été vue depuis la fin de 1999.

Au Canada, l’indice S&P TSX fermait la marche avec un rendement respectable de 15,97%.

Le rallye boursier a suivi le pire début d’année de l’histoire du Dow Jones, qui avait connu une baisse de 23,2% pendant les 3 premiers mois de l’année.

Les investisseurs se sont montrés optimistes pour la suite des choses en observant une réouverture de l’économie qui a commencé en avril dans certains états américains. Les facteurs majeurs expliquant la performance boursière du dernier trimestre demeurent toutefois les mesures d’assouplissement monétaires déployées par les banques centrales ainsi que les mesures fiscales gouvernementales.

La Réserve fédérale américaine a ajouté plus de 3 trillions à son bilan pendant que le gouvernement américain injectait plus de 2 trillions supplémentaires dans l’économie en mesure fiscales. Les américains en ont fait plus en 3 mois pour stimuler l’économie que pendant les 3 ans qui ont suivi la grande récession de 2008-2009. Ces mesures se sont retrouvées indirectement canalisées vers la bourse qui a vu sa capitalisation progresser de plus de 5,84 trillions selon la variation de la valeur de la capitalisation boursière de l’indice Wilshire 5000 pendant le trimestre.

Le rallye boursier a été généralisé pendant les mois d’avril et mai. Au début juin, il y avait 12 titres en tendance haussière pour un titre en tendance baissière, un écart jamais vu au cours des 30 dernières années! À la fin juin, il y avait encore 3 fois plus de titres en tendance haussière que de titres en tendance baissière.

Les 5 plus grosses entreprises américaines que sont Alphabet (Google), Amazon, Apple, Facebook et Microsoft sont toujours en tendance haussière et ont agi comme leader du dernier rallye. Le tableau ci-dessous illustre leur performance pendant le trimestre :

Les 5 entreprises ci-dessus représentent 23% de la valeur de l’indice S&P500 et ont toutes contribué au rendement exceptionnel du deuxième trimestre de 2020.

Le défi après une telle remontée boursière est de trouver des aubaines qui ont un bon potentiel à la hausse. Le 31 décembre 2018, vous auriez pu acheter les actions d’Apple pour 157,74$, les analystes s’attendaient à ce que le bénéfice par action soit de 13,30$ au cours de la prochaine année, le titre se vendait donc à 11,86 fois les profits prévus. Au 30 juin 2020 Apple se vend à 364,80$ et les analystes s’attendent à un bénéfice par actions de 13,63$ pour un ratio cours/bénéfice de 26,76. L’action d’Apple a monté de 131% pendant que ses perspectives de profit n’ont monté que de 2,5%.

Pour que le rallye du dernier trimestre se poursuive, il faudra de bonnes nouvelles concernant la pandémie soutenues par des mesures de stimulation de la part des gouvernements.

L’article Meilleur trimestre depuis des décennies en Bourse ! est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Fin du marché baissier, vraiment? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francois-gagnon/fin-du-marche-baissier-vraiment/ Fri, 05 Jun 2020 12:19:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66950 ZONE EXPERTS - Un marché baissier ou « bear market » est généralement reconnu quand on assiste à une baisse de plus de 20% de la Bourse. Les bourses mondiales ont chuté de plus de 30% entre février et mars 2020, confirmant qu'un marché baissier était en cours en à peine un mois.

L’article Fin du marché baissier, vraiment? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Il s’agit de la descente la plus rapide en marché baissier des 40 dernières années.

La remontée à laquelle on assiste depuis la fin du mois de mars pourrait laisser croire que le dernier marché baissier aurait été l’un des plus courts de l’histoire. La firme Citigroup a publié un graphique la semaine dernière qui illustre les 5 grands marchés baissiers des 40 dernières années au niveau mondial. L’indice MSCI ACWI reflète l’évolution boursière mondiale et est composé d’un large éventail de compagnies, tant dans les marchés développés que dans les marchés émergents. En moyenne, l’indice mondial avait besoin de près de 18 mois pour toucher le fond. Le plus court « bear market » que nous ayons connu avant 2020 était celui de 1990 qui avait duré 9 mois.

Nous pourrons reconnaître que le marché baissier est terminé seulement lorsque nous aurons atteint de nouveaux sommets. Certains investisseurs craignent que la tendance baissière revienne et que l’on retourne aux niveaux touchés en mars dernier. La remontée spectaculaire connue depuis le 23 mars ne serait alors qu’un rebond dans un marché baissier.

À court terme les marchés boursiers peuvent être irrationnels ou manipulés par des interventions gouvernementales. À long terme, la valeur des actions en Bourse reflète la capacité des entreprises à générer des profits. Plus les profits seront importants, plus la valeur de la Bourse devrait monter.

Les analystes des maisons de courtage publient régulièrement leurs attentes de profits pour les compagnies qu’ils suivent et des firmes comme Thomson Reuters les compilent et en font la moyenne. La moyenne des attentes en matière de profits des analystes est souvent très près des résultats qui sont éventuellement publiés.

Depuis décembre 2019, les attentes de profits sont en baisse tant sur le marché canadien que sur le marché américain. La firme Yardeni Research Inc. évalue que le S&P 500 se transige à plus de 21.2 fois les profits prévus pour la prochaine année. La Bourse américaine n’a pas été aussi chère qu’en ce moment depuis l’éclatement de la bulle des technos au début des années 2000…

L’estimation des profits pour la prochaine année ne tient pas compte de la croissance que pourraient connaître les compagnies à plus long terme. Ajouter l’estimation de croissance des profits des analystes pour les 5 prochaines années permettrait de mieux évaluer le niveau de surévaluation de la Bourse. La croissance prévue à long terme est présentement de 10.1% pour les 5 prochaines années, toujours selon Yardeni Research Inc.

Un ratio combine l’estimation du nombre de fois les profits que l’on paie pour les profits estimés et la croissance à long terme : le PEG (Price/Earnings on Growth).  Le ratio PEG est présentement de 2.1, soit son niveau le plus élevé des 25 dernières années. Sans hausse importante des profits, il deviendra de plus en plus difficile de justifier les niveaux actuels atteints par la bourse américaine.

Le tableau ci-dessous résume ces évaluations :

S&P500 ratios cours/bénéfices prévus et PEG

Source : Yardeni Research Inc.

L’article Fin du marché baissier, vraiment? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Que pensent les zinzins? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francois-gagnon/que-pensent-les-zinzins/ Fri, 08 May 2020 13:43:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66365 ZONE EXPERTS - L’expression zinzin a parfois été utilisée pour désigner les investisseurs institutionnels. Sonder ce que pensent les grandes institutions peut aider le petit investisseur à se faire une tête sur ce qui est raisonnable de s’attendre des marchés financiers.

L’article Que pensent les zinzins? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’un des plus grands investisseurs au monde est maintenant la Réserve fédérale américaine. Son bilan financier est passé au cours des dernières semaines de 4 à plus de 6 trillions de dollars. La banque centrale américaine joue le rôle d’investisseur seulement dans des situations de dernier recours pour soutenir l’économie pendant une récession. La Fed estime la probabilité de récession à 100%… Les économistes reconnaissent une récession après 2 trimestres consécutifs de baisse du produit intérieur brut. Le premier trimestre de 2020 ayant démontré une baisse, il ne reste plus qu’à attendre les résultats du trimestre de juin, qui seront connus en juillet.

Récession et marché baissier vont de pair. La bourse étant un jeu d’anticipation qui commencera à monter quelques mois avant la fin de la récession. À la suite de la crise financière de 2008-2009, la bourse a recommencé à monter au début de mars 2009 alors que la récession s’est officiellement terminée le 30 juin suivant.

Ce sont les investisseurs institutionnels qui font bouger les marchés.  La firme Brendan Wood International sonde régulièrement ces grands investisseurs pour prendre le pouls du marché. Un groupe sélect surnommé Top Gun formé de 2000 investisseurs qui gèrent plus de 40 trillions de dollars est au centre de ces sondages. 35% des investisseurs Top Gun ont réduit leurs positions en actions pendant les mois de février et mars.

Sondés pendant la première semaine de mai 2020, plus de 85% des analystes interviewés par Brendan Wood International voient les marchés revenir à leurs niveaux de janvier. Les catalyseurs de redressement actuellement perçus comprennent une réduction de la propagation du virus et l’impact des interventions gouvernementales. Voici les réponses des investisseurs au sondage :

1) Envisagez-vous d’être un acheteur net à court terme dans les 3 prochains mois? ( Acheteur net signifie posséder plus d’actions que vous ne le faites aujourd’hui. )

Oui = 92%

Non = 8%

2) Achèterez-vous en utilisant vos liquidités ou en changeant des positions existantes en titres de meilleures qualités qui étaient trop chers mais qui sont devenus moins chers?

Liquidités = 29%

Changement de titres existants en titres de meilleure qualité = 63%

Autre = 8%

3) Combien de temps pensez-vous que la diminution des dépenses réelles, la baisse des revenus et les problèmes de chaîne d’approvisionnement directement causés par le coronavirus auront un effet dissuasif sur l’économie?

1 mois = 0%

3 mois =25%

6 mois = 68%

1 an = 7%

4) Les marchés / prix reviendront-ils au niveau de janvier 2020? 0-100%

Oui = 93%

Non = 7%

5) Combien de temps prendra cette récupération?

1 mois = 0%

3 mois = 19%

6 mois = 44%

12 mois = 23%

12-18 mois =14%

Plus de 6 ans ont été nécessaires pour récupérer les sommets de 2008 lors de la crise financière de 2008-2009. Si les investisseurs Top Gun ont raison, notre patience sera beaucoup moins éprouvée pendant la présente crise.

L’article Que pensent les zinzins? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Investir pendant la récession https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francois-gagnon/investir-pendant-la-recession/ Fri, 10 Apr 2020 12:10:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65643 ZONE EXPERT - Les économistes reconnaissent une récession quand on assiste à deux trimestres consécutifs de décroissance. On apprendra à la fin avril que le trimestre de janvier à mars 2020 était en décroissance. On appendra officiellement que nous vivons une récession à la fin juillet quand on connaîtra les résultats du second trimestre.

L’article Investir pendant la récession est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Quand les économistes vont nous annoncer la récession, celle-ci sera peut-être déjà terminée en supposant que la pandémie ne dure pas trop longtemps.

Le danger avec les récessions, est que certaines entreprises ne passeront pas au travers. Investir à long terme dans une entreprise qui va faire faillite est la recette parfaite pour conduire au désastre. Ajuster son portefeuille en fonction du cycle économique pourrait vous aider à tirer votre épingle du jeu du monde boursier.

On divise habituellement le cycle économique en quatre grandes phases : la reprise, l’expansion, le ralentissement et la récession. Pendant la reprise, on devrait privilégier les titres de grandes entreprises de type valeur qui présentent de bons profits avec de faibles ratios cours-bénéfices. La période d’expansion sera profitable pour les actions de type croissance, ces compagnies qui voient leurs chiffres d’affaires et leurs profits augmenter rapidement. La dernière période d’expansion a généreusement récompensé les actionnaires d’Amazon, Google, Apple, Facebook, Microsoft et compagnie. En période de ralentissement et de récession, on devrait privilégier les titres de qualité.

Il existe plusieurs façons de définir un titre de qualité. Pour moi, un titre sera considéré de qualité s’il présente les 5 caractéristiques suivantes :

  1. Une force financière : Entreprise présentant un fort rendement sur capital investi, un bon bilan et une habilité à générer de bons flux de trésorerie. Les entreprises de qualité présentent de bons résultats pendant plusieurs années de suite.
  2. Un leader dans son domaine: L’entreprise domine habituellement dans son secteur d’activité rendant l’arrivée de compétiteurs plus difficile.
  3. Un bon modèle d’affaires : Une entreprise qui exige de grandes dépenses en capital et qui en retour donne de grands flux de trésorerie. Les entreprises de qualité ont des ramifications à l’échelle de la planète.
  4. Bonne Gouvernance : Les entreprises de qualité ont des gestionnaires d’expérience, un faible taux de roulement et la structure organisationnelle est transparente.
  5. Évaluation intéressante: Entreprise présentant une valeur actualisée des flux de trésorerie avantageuse, un faible ratio cour-bénéfice et un ratio cours valeur comptable relativement faible.

Certaines entreprises bien connues tombent dans la catégorie des titres de qualité. On peut penser à Visa ou Mastercard par exemple. Ces entreprises représentent une force financière, étaient en affaires il y a dix ans et rien ne porte à croire qu’elles ne seront pas là dans 10 ans. Ce sont en outre des leaders dans leur domaine, elles ont un bon modèle d’affaires, une bonne gouvernance et des évaluations intéressantes.

Faites passer le test des critères d’entreprise de qualité à votre portefeuille pendant une période de récession pourra assurer un succès de votre portefeuille à long terme.

L’article Investir pendant la récession est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Apprendre des grandes crises de crédit https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francois-gagnon/apprendre-des-grandes-crises-de-credit/ Fri, 06 Mar 2020 12:47:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64915 ZONE EXPERTS - Un des meilleurs gestionnaires de hedge fund au monde, Ray Dalio, a publié un livre, Big Debt Crisis, qui analyse les similarités entre les différentes crises financières des 100 dernières années afin de guider les investisseurs dans le monde actuel.

L’article Apprendre des grandes crises de crédit est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le fonds Bridgewater, géré par Dalio, a généré plus de 11,5% par an au cours des 28 dernières années comparativement à 7% pour le S&P500. Dalio a été nommé l’une des 100 personnes les plus influentes du monde financier selon le magazine Fortune.  On estime à plus de 18 milliards de dollars (G$) la valeur nette de cet investisseur. Ce financier comprend certainement mieux que la moyenne des ours comment fonctionne notre système économique et ce qui nous attend.

Nous sommes habitués à entendre parler de cycles économiques qui durent autour d’une dizaine d’années. Ces cycles font partie d’un plus grand cycle, le cycle de l’endettement global qui s’étale sur 80 ans. Pendant les phases de reprise et de croissance économique, on s’endette, dépensant plus que ce que l’on gagne, ce qui est excellent pour l’économie. Arrivent ensuite les périodes de ralentissement et de récession pendant lesquelles on dépense moins que ce que l’on gagne. Au terme d’un cycle économique, le niveau global d’endettement est plus grand que ce qu’il était au début. Les crises de crédit surviennent quand le niveau global d’endettement devient insoutenable.

48 grandes crises de dettes ont affecté le monde depuis la Première Guerre mondiale, en partant de la crise allemande de 1917, en passant par la grande dépression des années 1930 ou de la grande récession de 2008. On peut distinguer 2 grands types de crises : celles où les dettes étaient libellées en devises nationales et celles où les dettes étaient libellées en devises étrangères.

Quand les dettes d’un pays sont libellées en devises étrangères comme c’était le cas en Allemagne au siècle dernier ou plus récemment au Venezuela, on assiste à une crise caractérisée par une dévaluation rapide de la devise qui amène une hyperinflation. La dévaluation des avoirs et des dettes permet une sortie éventuelle du surendettement.

Quand les dettes d’un pays sont libellées en devises locales, comme c’est le cas aux États-Unis ou en Europe, la sortie de crise ne s’effectue pas par une forte dévaluation de la devise, on assiste plutôt à un désendettement qui peut se faire par austérité ou par des défauts de paiements. En 2008 on a assisté à de nombreuses reprises de finance immobilières qui ont participé au désendettement. Depuis 2009, les entreprises et le gouvernement se sont endettés de façon importante faisant en sorte que le niveau global d’endettement est plus grand aujourd’hui qu’il l’était en 2008.

L’article Apprendre des grandes crises de crédit est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Quand Wall Street affronte Main Street https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francois-gagnon/quand-wall-street-affronte-main-street/ Fri, 07 Feb 2020 13:09:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=63960 Zone Experts - Les niveaux records connus par la bourse en début janvier sont-ils déconnectés de réalité

L’article Quand Wall Street affronte Main Street est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
On remarque que l’économie progresse de façon lente depuis plusieurs années pendant que les marchés boursiers roulent à fonds de train. Un économiste, David Rosenberg faisait remarquer que la croissance économique expliquerait seulement 7% la croissance de la bourse au cours des dernières années alors qu’historiquement ils expliquaient 70% des fluctuations.

On doit plutôt regarder du côté du bilan de la Réserve fédérale américaine pour mieux comprendre l’évolution des marchés. Les mesures d’assouplissement quantitatif justifieraient 70% du mouvement récent de la bourse américaine.

L’investisseur Warren Buffet compare la capitalisation boursière de la bourse américaine avec le PIB américain pour se faire une idée si le marché est surévalué. Warren Buffett a souligné que la capitalisation boursière totale par rapport au PIB américain est « probablement la meilleure mesure unique de l’évaluation du marché à un moment donné ». Lorsque la capitalisation boursière dépasse la valeur du PIB, on entre dans la zone de danger.

Comme le démontre le tableau ci-dessous, la bourse était clairement dans la zone de danger à la fin des années 1990 et avant la crise de 2008. L’écart actuel est plus grand en ce moment qu’il ne l’a été pendant la bulle des technos…

Un graphique montrant la capitalisation boursière des entreprises intérieures cotées et le PIB des États-Unis entre 1980 et 2019.
Source : Tableau Gestion Privée Phoenix S.A, données Banque mondiale

On peut observer qu’au cours des quatre dernières décennies, la valorisation du marché a varié dans une très large fourchette de prix comparativement au PIB qui maintient une croissance relativement stable. À titre de comparaison, lors de la bulle technologique en 2000, le marché avait une capitalisation équivalente à 148% du PIB américain.

Présentement, la capitalisation totale du marché américain est de 33029,1 milliards de dollars, soit environ 153,3% du dernier PIB déclaré ce qui suggère que le marché est hautement surévalué.

Selon l’indicateur Buffett, la Bourse américaine est positionnée pour générer un rendement annualisé moyen de -3,1% dans les 8 prochaines années. Ce rendement est estimé à partir des valorisations historiques de la bourse et inclut les rendements des dividendes, actuellement à 1,75%.

Dans un autre ordre d’idée, le célèbre gestionnaire de fonds spéculatifs, Paul Tudor Jones, est plutôt d’avis que les actions peuvent être chères sans être au bord du précipice. Il a analysé le présent rallye de Wall Street, alimenté par un appétit pour les titres technologiques, et il a établi des comparaisons avec l’environnement début de 1999 avant la crise du dot-com.

Selon lui, l’ascension stratosphérique des actions de Tesla, qui a doublé en un an pour atteindre une valeur de marché de plus de 100 milliards de dollars, est au cœur de l’idée que les investisseurs sont maintenant prêts à payer n’importe quel prix pour un avenir de transformation technologique.

Pourtant, malgré tout, le niveau d’évaluation du marché et l’activité spéculative d’aujourd’hui sont loin d’être aussi extrêmes qu’en 1999. Par exemple, la plus grande capitalisation du marché aujourd’hui, Apple, approche un cours de 24 fois les bénéfices prévus pour 2020; en 1999, Microsoft, la plus grande capitalisation de l’époque, avait atteint à son sommet un cours de 60 fois les bénéfices.

Les sceptiques pointeront du doigt les ratios prix / ventes et les multiples valeurs d’entreprise/flux de trésorerie du S&P 500 qui sont en effet aux mêmes niveaux qu’avant la chute de l’an 2000. Paul Tudor Jones fait remarquer que la raison pour laquelle ils sont plus élevés est justifiée parce que les entreprises ont des marges bénéficiaires plus élevées, que les taux d’intérêt et les impôts sont structurellement plus bas.

L’article Quand Wall Street affronte Main Street est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Un bon début d’année en bourse n’annonce que du bon! https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francois-gagnon/un-bon-debut-dannee-en-bourse-nannonce-que-du-bon/ Fri, 10 Jan 2020 13:25:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=63530 ZONE EXPERT - Ma mère disait que le 3 fait le mois et que le 5 le défait… C’était une façon comme une autre de prédire la météo.

L’article Un bon début d’année en bourse n’annonce que du bon! est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
En bourse, on avance que le mois de janvier fait l’année…

Conçu par Yale Hirsch en 1972, le baromètre de janvier prédit que si le S&P 500 se porte bien pendant le mois de janvier, il en sera de même pour l’année à venir, l’inverse étant aussi vrai. L’indicateur a eu raison 60 fois dans les 70 dernières années, ce qui représente un ratio de réussite de 85%. Pour arriver à ce taux de réussite, le Stock Traders Almanach a identifié 8 années neutres pour lesquelles la variation de l’année était plus près du point neutre.

Parmi les années où le baromètre n’a pas fonctionné, celles-ci ont souvent été marqués par des évènements extraordinaires ayant chamboulé les cours boursiers, par exemple le 11 septembre 2001 qui a affecté grandement le S&P 500.

En 2001, le mois de janvier avait enregistré un gain de 3,5%, mais l’indice boursier a fini l’année en affichant un rendement de -13%.  En 2003, l’anticipation d’une action militaire en Irak a freiné le marché en janvier, mais le S&P 500 a clôturé l’année avec un gain de 26,4%. Plus récemment, les craintes de croissance mondiale ont également fait en sorte que le baromètre s’est trompé en 2018.

Dans la même ligne d’idée, un autre indicateur utilisé par les investisseurs est le rendement des 5 premiers jours de transaction de janvier. Lors des 44 dernières années où le rendement de ces jours a été positif, s’en est suivi de gains annuels 36 fois, ce qui représente un taux de réussite de 81,8% et un gain moyen de 13,3% pour le S&P 500 au cours de ces 44 années.

En 2020, les 5 premières journées de transactions du S&P500 ont terminé en territoire positif, cela augure donc bien pour l’année à venir…

Les tensions géopolitiques ont presque toujours expliqué les fois ou les baromètres de janvier n’ont pas fonctionné. Les 5 premiers jours de janvier ayant démontré une performance positive, on peut dire qu’on a notre 3 dans l’expression « le 3 fait le mois »…

Voyons maintenant si les résultats de janvier confirmeront cette tendance nous annonçant une bonne année. Espérons enfin que nous ne connaîtrons pas de guerre ou d’autres attentats terroristes qui pourraient faire dérailler les marchés comme les années ou les baromètres n’ont pas fonctionné.

L’article Un bon début d’année en bourse n’annonce que du bon! est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Aurons-nous un joyeux Noël? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francois-gagnon/aurons-nous-un-joyeux-noel/ Fri, 06 Dec 2019 13:52:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=63098 ZONE EXPERTS - Malgré la volatilité géopolitique américaine actuelle et toutes les autres sources de stress à l’international, les marchés boursiers continuent de progresser et touchent de nouveaux sommets. Bien que la croissance économique ait ralenti, l’économie reste robuste.

L’article Aurons-nous un joyeux Noël? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
 Les élections aux États-Unis auront lieu dans moins d’un an et les investisseurs porteront une attention particulière aux faits et gestes des politiciens. Si le cycle électoral joue en notre faveur, nous obtiendrons un accord commercial avant le 15 décembre, date à laquelle les nouveaux tarifs sont censés entrer en vigueur.  Autrement, la Maison-Blanche devra retarder à nouveau l’entrée en vigueur des tarifs, mais elle aurait avantage à conclure un accord avec la Chine avant l’élection présidentielle de 2020 afin de rassurer les électeurs et soutenir le marché haussier.

Le marché du travail américain reste relativement ferme avec un taux de chômage de seulement 3,6% et 128 000 nouveaux emplois nets ajoutés en octobre. Un marché du travail solide devrait continuer à soutenir les dépenses des consommateurs tout au long du temps des fêtes. De plus, les bénéfices et les revenus des sociétés du troisième trimestre ont été meilleurs que prévu, ce qui suggère que le quatrième trimestre et dernier trimestre de l’année pourrait être encore meilleur que prévu.

Plusieurs investisseurs se disent que la bourse avait trop monté de janvier à novembre et que cela pourrait difficilement se poursuivre en décembre. En examinant l’histoire des marchés, lorsqu’une bonne performance a été démontrée entre janvier et novembre la tendance se maintient en décembre comme le démontre le tableau qui suit :

Source : Tableau Gestion Privée Phoenix S.A, données Stock Traders Almanac

Selon les données historiques, lorsqu’il y a eu un gain important pour l’année en cours jusqu’au mois de novembre, le mois de décembre a rapporté en moyenne 1,7% et a enregistré un gain net positif lors de 71,4% des années analysées. Après une année en forte hausse, l’année suivante rapporte en moyenne un gain de 9,91%.

L’année 2019 se classe présentement comme la dixième meilleure année de notre classement, ce qui renforce nos perspectives positives pour le reste de 2019 et si la tendance se maintient, pour l’année 2020 également. Les titres des technologies ont bousculé le marché le mardi 3 décembre, étant dépendants de la santé du commerce international, poussant les indices boursiers à enregistrer leur plus forte baisse depuis plus de deux mois. La volatilité se fait sentir en ce début décembre, mais si l’histoire se répète, on devrait connaître un joyeux Noël!

L’article Aurons-nous un joyeux Noël? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Trop d’enthousiasme sur les marchés? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francois-gagnon/trop-denthousiasme-sur-les-marches/ Fri, 22 Nov 2019 13:52:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=62599 Les résultats financiers du trimestre terminé le 30 septembre ont servi de catalyseur pour pousser les marchés boursiers vers de nouveaux sommets.

L’article Trop d’enthousiasme sur les marchés? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’optimisme des investisseurs se justifie non seulement par ces bons résultats, mais aussi par les baisses récentes de taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine. Le taux de chômage est à un bas historique et les impôts des Américains ont été réduits en 2019. À l’approche des fêtes, les Américains ont de l’argent plein les poches et se préparent à dépenser… Tous ces facteurs ont participé à la progression de la bourse, les investisseurs sont devenus plus cupides au cours du dernier mois.

Warren Buffett disait : « Soyez craintif quand les autres sont cupides. Soyez cupide quand les autres sont craintifs ».

« Be fearful when others are greedy. Be greedy when others are fearful. »

– Warren Buffett

Comment mesure-t-on ces émotions dans le marché?

CNN a mis au point l’indice de la peur et de la cupidité pour mesurer quotidiennement, hebdomadairement, mensuellement et annuellement, deux des principaux pôles émotionnels présents dans le marché.

Tableau : Gestion Privée Phoenix S.A., données CNN business

Cet indice reflète le montant que les investisseurs sont disposés à payer pour leurs actions. En théorie, l’indice peut être utilisé pour déterminer si le prix du marché boursier est juste. Il est basé sur la logique selon laquelle une peur excessive tend à faire baisser les cours des actions et qu’une trop grande cupidité a tendance à avoir l’effet inverse.

L’indice est présentement à son plus haut niveau depuis presque deux ans. Les sommets de cupidité sont généralement également des sommets pour le cours des actions.

CNN utilise sept facteurs différents pour déterminer le degré de peur et de cupidité sur le marché.

  1. Le momentum du cours des actions: Prix de l’indice S&P 500 par rapport à sa moyenne mobile sur 125 jours. Le S&P 500 est supérieur de 5,07% à sa moyenne des 125 jours, ce qui peut être vu comme de la cupidité.
  2. La force du prix des actions : Rapport entre le nombre d’actions ayant atteint des sommets en 52 semaines par rapport à celles ayant atteint leur niveau le plus bas en 52 semaines à la Bourse de New York (NYSE). Il y a présentement plus d’actions touchant leur sommet sur le marché. Cet indice pointe aussi vers la cupidité.
  3. L’indice de volume McClellan: L’indice de sommation du volume McClellan mesure le volume en progression et en baisse sur le NYSE. Au cours du dernier mois, le nombre d’actions transigées à la hausse dépassait le nombre d’actions transigées à la baisse dans une proportion d’environ 3,93%. Cet indicateur était au haut de sa fourchette des deux dernières années et montre de la cupidité.
  4. Options d’achat et de vente: Au cours des cinq derniers jours, le volume des options de vente était moindre de 53,94% par rapport au volume des options d’achat, signe que les investisseurs font des paris haussiers pour leurs portefeuilles.
  5. Demande pour les obligations risquées: Analyse de l’appétit du risque mesurant l’écart en point de pourcentage entre les rendements des obligations de qualité supérieure et des obligations à haut rendement. La demande grandissante d’obligations de pacotille est un autre signe de cupidité.
  6. Volatilité du marché: CNN mesure l’indice de volatilité du Chicago Board Options Exchange (VIX) en se concentrant sur une durée de 50 jours. L’indice de volatilité est à 12,07. Cette lecture est neutre et indique que la volatilité est neutre.
  7. Demande de valeur refuge: Les actions ont surperformé les obligations de 5,63 points de pourcentage au cours des 20 derniers jours. Cette performance est proche de la plus forte performance des actions par rapport aux obligations au cours des deux dernières années et indique que les investisseurs se tournent vers les actions, ce qui est signe de cupidités.

Tous les indicateurs susmentionnés sont mesurés séparément à l’aide d’échelles allant de 0 à 100. Une lecture de 0 à 49 indique une peur. Une lecture de 50 est neutre. Les lectures 51 à 100 démontrent que les investisseurs sont avides. Pour calculer cet indice, on fait la moyenne pondérée de ces sept indicateurs.

L’article Trop d’enthousiasme sur les marchés? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>