L’indice Dow Jones a connu son meilleur trimestre depuis 1987 avec un bond de 17,42% pendant que le S&P500 progressait de 20,56%, soit sa meilleure performance trimestrielle depuis la fin de 1998. Le Nasdaq n’était pas en reste avec un rendement de 31,88%, performance trimestrielle qui n’avait pas été vue depuis la fin de 1999.
Au Canada, l’indice S&P TSX fermait la marche avec un rendement respectable de 15,97%.
Le rallye boursier a suivi le pire début d’année de l’histoire du Dow Jones, qui avait connu une baisse de 23,2% pendant les 3 premiers mois de l’année.
Les investisseurs se sont montrés optimistes pour la suite des choses en observant une réouverture de l’économie qui a commencé en avril dans certains états américains. Les facteurs majeurs expliquant la performance boursière du dernier trimestre demeurent toutefois les mesures d’assouplissement monétaires déployées par les banques centrales ainsi que les mesures fiscales gouvernementales.
La Réserve fédérale américaine a ajouté plus de 3 trillions à son bilan pendant que le gouvernement américain injectait plus de 2 trillions supplémentaires dans l’économie en mesure fiscales. Les américains en ont fait plus en 3 mois pour stimuler l’économie que pendant les 3 ans qui ont suivi la grande récession de 2008-2009. Ces mesures se sont retrouvées indirectement canalisées vers la bourse qui a vu sa capitalisation progresser de plus de 5,84 trillions selon la variation de la valeur de la capitalisation boursière de l’indice Wilshire 5000 pendant le trimestre.
Le rallye boursier a été généralisé pendant les mois d’avril et mai. Au début juin, il y avait 12 titres en tendance haussière pour un titre en tendance baissière, un écart jamais vu au cours des 30 dernières années! À la fin juin, il y avait encore 3 fois plus de titres en tendance haussière que de titres en tendance baissière.
Les 5 plus grosses entreprises américaines que sont Alphabet (Google), Amazon, Apple, Facebook et Microsoft sont toujours en tendance haussière et ont agi comme leader du dernier rallye. Le tableau ci-dessous illustre leur performance pendant le trimestre :
Les 5 entreprises ci-dessus représentent 23% de la valeur de l’indice S&P500 et ont toutes contribué au rendement exceptionnel du deuxième trimestre de 2020.
Le défi après une telle remontée boursière est de trouver des aubaines qui ont un bon potentiel à la hausse. Le 31 décembre 2018, vous auriez pu acheter les actions d’Apple pour 157,74$, les analystes s’attendaient à ce que le bénéfice par action soit de 13,30$ au cours de la prochaine année, le titre se vendait donc à 11,86 fois les profits prévus. Au 30 juin 2020 Apple se vend à 364,80$ et les analystes s’attendent à un bénéfice par actions de 13,63$ pour un ratio cours/bénéfice de 26,76. L’action d’Apple a monté de 131% pendant que ses perspectives de profit n’ont monté que de 2,5%.
Pour que le rallye du dernier trimestre se poursuive, il faudra de bonnes nouvelles concernant la pandémie soutenues par des mesures de stimulation de la part des gouvernements.