Une deuxième édition de cette étude
Publiée en février dernier, cette étude en est à sa deuxième édition. On y présente l’analyse de quelques 12 000 ménages canadiens, 9 000 ménages actifs et 3 000 ménages retraités.
Indice de préparation à la retraite (IPR).
L’étude analyse l’Indice de préparation à la retraite (IPR). L’IPR mesure le degré de préparation à la retraite d’un ménage. Il est défini comme le ratio entre le niveau de vie qu’on sera en mesure de conserver à la retraite et le niveau de vie durant les années de vie active les mieux rémunérées.
L’IPR tient compte des principales sources de revenu de retraite, incluant les actifs financiers et, possiblement, une portion de la valeur nette de la résidence. Un IPR de 100 signifie qu’on sera en mesure de conserver, à la retraite, le même niveau de dépenses qu’on avait durant la vie active. Ce niveau est établi par le revenu annuel après déduction des impôts et des frais fixes.
Considérant les changements à la retraite et une analyse historique de la consommation des ménages canadiens à la retraite, McKinsey estime que le seuil d’IPR pour être en voie de toucher un revenu de retraite adéquat va comme suit :
• Pour les ménages du premier quintile de revenu (les 20% les mieux nantis) : Un IPR de 80 ou plus est acceptable;
• Pour les autres (les autres 80%) : Un IPR de 65 ou plus est acceptable,
Résultats de l’étude
Les conclusions de l’étude peuvent paraître contre-intuitives. Selon McKinsey, 83% des ménages canadiens se classaient au-dessus du seuil d’IPR défini ci-avant. Donc 83% des ménages canadiens seraient en voie de maintenir leur niveau de vie à la retraite (contre 77% lors de la première étude en 2011).
Plus précisément, 93% des ménages à revenus modestes (les deux derniers quintiles) sont sur la bonne voie tandis que 77% des ménages à revenus moyens à élevés (les trois premiers quintiles) sont sur la bonne voie.
Utilisation des actifs immobiliers
Un élément intéressant de l’étude est l’impact de la conversion (on non) du patrimoine immobilier en revenus de retraite. On notera que le résultat précité, 83% des ménages en bonne voie pour la retraite, est calculé sans utiliser les actifs immobiliers. Si 30% des actifs immobiliers nets étaient utilisés, McKinsey estime que 87% des ménages se trouveraient en bonne voie pour la retraite. Si la totalité des actifs immobiliers nets étaient utilisés, cette proportion passe à 90% des ménages.
En conclusion, si on se fie à cette étude, le portrait de la retraite future des canadiens n’est peut-être pas aussi noir qu’on pourrait le croire. Toutefois il reste quand même 17% des ménages canadiens (ou 23% des ménages à revenus moyens à élevé) qui ne sont pas en bonne voie pour la retraite. L’étude fait 25 pages, bonne lecture d’été!