En plus de toutes ces questions, il faudra considérer ce qu’il adviendra des rentes gouvernementales, notamment le Régime de rentes du Québec (RRQ) et la pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV).
Régime de rentes du Québec (RRQ)
Le Régime de rentes du Québec est un régime contributif. La prestation de retraite qui sera touchée sera calculée en fonction des revenus de travail inscrits au nom du cotisant et variera selon l’âge auquel ladite prestation est demandée.
Celui qui quitte le pays conserve ses droits acquis et peut recevoir ses prestations à l’extérieur des frontières. Pour plus de cinquante pays, la Régie des rentes du Québec offre même le choix au prestataire de recevoir sa rente par dépôt direct dans la devise du nouveau pays de résidence. Autrement, le paiement peut s’effectuer sans frais, par la poste.
Notez toutefois que celui qui choisirait cette dernière option recevra sa rente en dollars canadiens, ce qui signifie qu’il y aura fort probablement des frais pour chaque chèque déposé et possiblement des délais reliés à la poste. Si les deux options sont disponibles pour le nouveau pays de résidence, le prestataire pourra passer sans frais d’une option de paiement à l’autre.
Finalement, si le particulier a travaillé au Québec et ailleurs au Canada, il aura participé aux deux régimes soit le RRQ et son équivalent hors Québec, le Régime de pensions du Canada (RPC).
Si, au moment de présenter une demande de prestations, il réside déjà hors du Canada, il devra présenter une demande de rente au régime de la dernière province de résidence au Canada. Si cette dernière était le Québec, il présenterait donc sa demande à la Régie des rentes du Québec.
Pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV)
Cette pension peut être touchée dès 65 ans pour les particuliers nés avant avril 1958, dès 67 ans pour ceux nés après janvier 1962 et entre ces âges pour les particuliers nés entre avril 1958 et janvier 1962. Depuis juillet 2013, il est possible de reporter jusqu’à un maximum de 5 ans le paiement de cette pension.
Un test quant à la résidence canadienne sera effectué pour établir les droits du particulier. Trois seuils doivent être considérés :
• Celui qui compte moins de 40 ans de résidence (mais plus de 10) recevra une pension partielle.
• Celui qui compte moins de 10 ans de résidence ne recevra aucune pension.
• Celui qui compte moins de 20 ans de résidence ne pourra recevoir une pension hors du pays.
Pour le calcul de la prestation (les seuils de 10 et 40 ans), on testera les années de résidence entre les 18 ans du particulier et le moment où il choisit de recevoir sa rente. Celui qui compte moins de quarante ans de résidence y gagnera possiblement à reporter la demande.
Pour ce qui est du test de vingt ans en lien avec le versement à l’étranger, on testera les années de résidence non pas au moment de la demande mais au moment où le particulier quitte le pays.
Cela implique que celui qui compte vingt ans de résidence canadienne et plus au moment de son départ du Canada pourra obtenir le versement de cette pension, peut-être partielle, hors du pays.
Finalement, précisions que le versement du Supplément de revenu garanti (SRG) cesse lorsqu’on quitte le Canada pendant plus de six mois consécutifs.
Émigrer au moment de la retraite n’est pas une mince affaire, les impacts retraite doivent être considérés.