Mary Hagerman – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 04 Dec 2024 19:28:30 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Mary Hagerman – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Perspectives des FNB pour 2025 et au-delà https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/perspectives-des-fnb-pour-2025-et-au-dela/ Wed, 11 Dec 2024 11:27:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104462 ZONE EXPERTS — La croissance et l’innovation devraient se poursuivre.

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Au cours des cinq dernières années, j’ai eu le plaisir de rédiger des articles trimestriels sur les fonds négociés en Bourse (FNB). Depuis que j’ai commencé à inclure des FNB dans mes portefeuilles discrétionnaires, il y a plus de dix ans, beaucoup de choses ont évolué. Dans mes écrits, j’ai eu l’occasion de partager mes réflexions sur l’univers des FNB sous divers angles, allant de la construction de portefeuilles aux méthodologies indicielles, en passant par l’investissement thématique et les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).

Dans cette dernière chronique régulière sur les FNB, j’aimerais souligner l’importance de s’entourer d’un comité d’investissement solide, pour débattre des changements de portefeuille et « regarder sous le capot » des produits que nous choisissons pour nos clients.

Au fil des années, j’ai eu le privilège de collaborer avec de nombreux collègues respectés, tant au sein qu’en dehors de ma société, y compris à travers des échanges enrichissants avec mon équipe, afin de prendre des décisions d’investissement pour mes portefeuilles discrétionnaires.

Récemment, j’ai eu l’occasion de collaborer avec Luke Kahnert, spécialiste principal des fonds communs de placement et des FNB chez Raymond James, lors d’une séance de questions-réponses sur les perspectives des FNB pour 2025. Voici quelques-unes de mes questions, ainsi que ses réponses.

Mary Hagerman : Le secteur des FNB a dû faire face à l’émergence d’un plus grand nombre de FNB à gestion active dans un environnement de marché difficile en 2024. Comment le secteur a-t-il réagi ?

Luke Kahnert : Malgré la volatilité des marchés cette année, le secteur canadien des FNB a su relever les défis et se positionne pour une autre bonne année. Selon les données de Valeurs mobilières TD, les FNB canadiens ont enregistré des créations nettes de 66,3 milliards de dollars (G$) depuis le début de l’année et l’actif sous gestion du secteur a atteint 513,6 G$ au 29 novembre. En fonction des développements à venir, le secteur devrait dépasser le record annuel précédent de 58 G$ en créations nettes établi en 2021.

Au 29 novembre 2024, 768 FNB utilisant une stratégie de gestion discrétionnaire (active traditionnelle, factorielle ou quantitative) géraient un actif total de 157,2 G$, soit 30,6 % de l’actif global des FNB canadiens. Cette proportion a augmenté au cours des dernières années. Pour l’année en cours (du 1er janvier au 29 novembre 2024), les créations nettes de fonds dans les stratégies discrétionnaires représentent 44 % de toutes les entrées nettes de fonds dans les FNB canadiens cotés en Bourse.

Bien que l’avenir reste incertain, le secteur canadien des FNB a fait preuve d’une résilience remarquable au cours des 30 dernières années, soit depuis le lancement du premier FNB au monde au Canada en 1990. Je m’attends à ce qu’il continue de croître dans les années à venir.

Mary Hagerman : Quelles seront les zones géographiques les plus performantes en matière de collecte d’actifs à l’horizon 2025 : le Royaume-Uni, l’Europe, le Canada, les États-Unis ou l’Asie ?

Luke Kahnert : Une étude de JPMorgan Chase & Co. indique qu’à la fin du mois de mai, plus de 12 000 FNB étaient répertoriés dans le monde, avec un actif total d’environ 13 000 G$ US. Ce chiffre comprend approximativement 3 500 FNB aux États-Unis, avec environ 9 000 G$ d’actifs (près de 70 % des actifs mondiaux), 3 800 FNB en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, avec approximativement 2 000 milliards d’euros d’actifs (environ 16 % des actifs mondiaux), et 3 600 FNB en Asie-Pacifique, avec 1 500 G$ d’actifs (environ 12 % des actifs mondiaux). Nous avons certainement assisté à une croissance significative du secteur des FNB, tant en matière de taille que de variété des produits proposés aux investisseurs à l’échelle mondiale.

Le secteur mondial des FNB est bien positionné pour une croissance future et devrait continuer à être dominé par le marché américain en termes de collecte d’actifs en dollars absolus. Bien que le marché canadien des FNB soit plus petit, ce qui me frappe, c’est sa croissance régulière et son esprit d’innovation, année après année. Selon les données de Morningstar du 31 octobre, le Canada offre une large variété de 1 536 titres. L’innovation a toujours été une caractéristique du secteur canadien des FNB, et je prévois que les émetteurs canadiens continueront à développer de nouvelles solutions pour répondre aux besoins évolutifs des investisseurs canadiens.

Mary Hagerman : Quelles tendances sectorielles et thématiques domineront les FNB en 2025 ?

Luke Kahnert : Les lancements de produits peuvent fournir des indications précieuses sur la manière dont les émetteurs de FNB se positionnent pour répondre à la demande future des investisseurs. En 2024, nous avons observé l’arrivée d’une large gamme de FNB à revenu fixe et à base d’options, ce qui témoigne de l’attention croissante des émetteurs face au besoin accru de revenus des investisseurs.

Les FNB offrent de nombreux avantages, notamment une exposition ciblée au marché, une liquidité intrajournalière, une négociation et une tarification en continu et la transparence du portefeuille. Il peut être intéressant de tirer parti de la commodité d’une structure de FNB pour les stratégies basées sur les revenus fixes et les options, et je pense que cette caractéristique continuera à soutenir la croissance future de ces stratégies de FNB en 2025 et au-delà.

Mary Hagerman : Le marché propose-t-il suffisamment de couvertures pour les FNB à gestion active ?

Luke Kahnert : Nous commençons à observer que plusieurs fonds communs de placement (FCP) proposent désormais une série FNB de leur fonds, une tendance qui pourrait refléter les orientations stratégiques globales des sociétés de gestion de fonds. Je m’attends à ce que cette tendance se poursuive dans les années à venir, à mesure que ces sociétés s’efforceront de répondre à l’ensemble des préférences des investisseurs. Le lancement de stratégies de FCP sous forme de séries FNB devrait encourager davantage d’entrées nettes vers ces outils de placement, en offrant aux investisseurs des accès à des stratégies qui étaient jusque-là réservées aux FCP. Il s’agit là d’une évolution notable, car l’augmentation des options disponibles permet aux Canadiens de disposer d’un plus large éventail d’outils pour construire des portefeuilles adaptés à leurs objectifs spécifiques. (Il n’est plus nécessaire d’acheter votre crème glacée dans un cornet si vous préférez la déguster dans un gobelet.) Il convient également de souligner que, bien que les FNB soient un instrument d’investissement pratique, dans certains cas, une structure de FCP pourrait se révéler plus adaptée.

La structure d’un FCP dont le règlement des transactions s’effectue à la valeur liquidative de fin de journée peut parfois s’avérer pratique du point de vue de la tarification.

Si le marché sous-jacent est fermé (comme c’est le cas des marchés d’actions internationaux à 14 heures, heure de l’Est), les écarts entre les cours acheteur et vendeur peuvent potentiellement s’élargir pour un FNB dont le prix est fixé tout au long de la journée, alors que le coût d’un FCP est fixé au même prix que tous ceux qui ont acheté et vendu ce jour-là et n’est calculé qu’après la fin de la journée de négociation.

Par exemple, il est conseillé d’acheter un FNB composé d’actions européennes qui se négocie à la Bourse de Toronto entre 10 h et 11 h, heure de l’Est, car la Bourse de Londres est encore ouverte à ce moment-là, ce qui crée un chevauchement d’heures d’ouverture avec la Bourse de Toronto. Ce chevauchement permet de s’assurer que les prix des actions européennes sous-jacentes reflètent les conditions du marché en temps réel, ce qui réduit les écarts entre les cours acheteur et cours vendeur du FNB coté au Canada. En revanche, si le marché sous-jacent est fermé (par exemple à partir de 14 h, heure de l’Est), le prix du FNB canadien composé d’actions européennes peut devenir moins favorable, et les écarts entre les cours acheteur et vendeur peuvent s’élargir. En effet, les mainteneurs de marché de ces FNB peuvent faire face à des risques accrus en raison de l’absence de prix en temps réel. Lorsque le marché sous-jacent est fermé, cette incertitude peut entraîner un élargissement des écarts, les mainteneurs de marché cherchant à se protéger contre les mouvements de prix à la réouverture du marché.

Dans le cas d’un FCP, tous les ordres sont calculés sur la base de la valeur liquidative de fin de journée, de sorte que la tarification peut être plus stable. Il s’agit là d’une nuance mineure qui permet de mieux comprendre les différences entre les deux outils de placement.

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Célébrons dix ans de rendement des portefeuilles basés sur les FNB https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/celebrons-dix-ans-de-rendement-des-portefeuilles-bases-sur-les-fnb/ Wed, 11 Sep 2024 10:51:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102742 ZONE EXPERTS - Pourquoi une gestionnaire de portefeuille pense que les FNB ont révolutionné le paysage de l’investissement.

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Cet article a été rédigé avec l’aide de Mélissa Sabourin, stagiaire d’été.

Cette année marque les dix ans de mes portefeuilles discrétionnaires basés sur les fonds négociés en Bourse (FNB). Durant cette décennie, j’ai observé une grande innovation et une forte croissance dans ce domaine de la finance.

J’ai commencé à utiliser les FNB après la crise financière mondiale de 2008-2009. Au cours des années qui ont suivi, j’ai commencé à gérer des portefeuilles à honoraires, puis des portefeuilles discrétionnaires, et les FNB sont devenus mes principaux outils d’investissement.

La récession de 2008-2009 a été un moment charnière pour le secteur des FNB. La crise a mis en évidence les avantages de l’investissement indiciel. Au lendemain de la pire récession de ma carrière, les données de S&P Dow Jones Indices sur les investissements actifs et passifs — connues dans le secteur sous le nom de SPIVA Scorecard — ont révélé que les FNB qui suivaient les grands indices de marché avaient surperformé de nombreux gestionnaires actifs. Cette réalité a changé ma façon de gérer mon argent.

Dans les années qui ont suivi, j’ai vu les FNB révolutionner le paysage de l’investissement.

Lancement de mes portefeuilles

En 2013, mes portefeuilles modèles basés sur les FNB ont été lancés, ce qui m’a permis de commencer à évaluer leurs performances. Mon mari, son entreprise, nos enfants, ma mère et moi-même avons tous investi dans les modèles suivants : croissance dynamique, croissance, équilibré et prudent.

Lorsque j’ai lancé mes portefeuilles en 2013, j’ai consacré beaucoup de temps à informer les clients sur les vertus des FNB. Au départ, de nombreux investisseurs étaient sceptiques quant aux avantages de l’investissement passif, estimant qu’une surperformance constante par rapport à l’indice n’était pas une prouesse.

Ce scepticisme était ancré dans l’idée que la gestion active, avec son potentiel de sélection stratégique des actions et de synchronisation des marchés, pouvait générer des rendements supérieurs. Toutefois, l’émergence de données supplémentaires, comme celles de SPIVA, a révélé que la majorité des gestionnaires actifs ne parvenaient pas à dépasser leurs indices de référence à long terme. Cette prise de conscience a conduit les investisseurs à réévaluer leurs positions. La transparence et les performances des FNB ont apporté la preuve que l’investissement passif pouvait être une stratégie plus fiable et plus rentable.

Lors de la création de mes portefeuilles discrétionnaires, j’ai élaboré une politique d’investissement détaillée afin de pouvoir expliquer à mes clients les paramètres de mes portefeuilles : l’allocation géographique, l’allocation d’actifs et les directives en matière de risque. J’utilise ces paramètres pour rééquilibrer mes portefeuilles, généralement sur une base trimestrielle.

Il est crucial de disposer d’un comité d’investissement solide et de s’assurer que tous les membres de l’équipe partagent la même philosophie d’investissement. J’ai dû procéder à d’importants changements au sein de mon équipe afin de m’assurer que les intérêts de chacun étaient alignés sur ce que nous faisions pour nos clients.

Dans les années qui ont suivi le lancement de mes portefeuilles, il est devenu de plus en plus facile d’attirer des clients potentiels vers mes modèles. Les FNB ont gagné en notoriété grâce à la couverture médiatique, et les investissements ont progressivement migré des fonds communs de placement vers les FNB. Selon l’Institut des fonds d’investissement du Canada, les FNB ont dépassé les fonds communs de placement en termes de ventes annuelles nettes chaque année depuis 2018, à l’exception de 2021. Les FNB canadiens représentent maintenant plus de 450 milliards de dollars d’actifs sous gestion.

Les investisseurs ont été attirés par les FNB en partie en raison de leur capacité à réduire les frais et à permettre des transactions tout au long de la journée, contrairement aux fonds communs de placement qui ne se négocient qu’à la fin de la journée. Cette flexibilité est particulièrement attrayante pour ceux qui cherchent à capitaliser sur les mouvements du marché ou à ajuster leurs portefeuilles de manière agile.

Ces avantages n’ont pas échappé aux courtiers en fonds communs de placement, ce qui a conduit à une tendance croissante : de nombreux émetteurs de fonds communs ont commencé à réduire les frais de gestion de leurs fonds communs et à proposer des séries FNB à partir de ces fonds.

Le paysage moderne des FNB

Aujourd’hui, les FNB sont un élément essentiel des portefeuilles des particuliers et des institutions. Ils contribuent à élargir la frontière géographique de l’investissement et offrent aux investisseurs particuliers de nombreux avantages par rapport aux investisseurs institutionnels. Il existe aujourd’hui plus de 3 200 FNB aux États-Unis et plus de 1 100 au Canada. La gamme des FNB disponibles s’est élargie pour inclure des produits à bêta intelligent et des produits basés sur des facteurs, qui visent à surpasser les indices traditionnels en ciblant des facteurs d’investissement spécifiques tels que la valeur, le momentum ou la volatilité.

Les FNB couvrent désormais des marchés et des stratégies de niche, offrant aux investisseurs un accès sans précédent à diverses catégories d’actifs et approches d’investissement, telles que l’investissement factoriel ou smart beta et l’investissement thématique.

Les FNB continuent d’apporter de la diversification dans le paysage de l’investissement. L’un des domaines à surveiller est celui des titres à revenu fixe. Les FNB obligataires ont gagné en popularité, offrant aux investisseurs un moyen efficace de s’exposer aux titres à revenu fixe. Ces FNB offrent des avantages en termes de liquidité, de transparence et de diversification qui étaient traditionnellement difficiles à obtenir sur le marché obligataire, souvent caractérisé par une liquidité plus faible et des coûts de transaction plus élevés que pour les actions.

À mesure que les FNB obligataires gagnent du terrain, on peut s’attendre à une amélioration de la découverte des prix et de l’efficacité des transactions sur le marché obligataire. Cette évolution pourrait accroître l’accessibilité des obligations pour les investisseurs individuels et entraîner une réduction des coûts. Je prévois que d’ici deux à cinq ans, les transactions d’obligations « de gré à gré » pourraient disparaître, ce qui profiterait grandement aux investisseurs de détail.

J’ai toujours gardé mes investissements dans les FNB plutôt traditionnels ou « plain vanilla ». En m’en tenant à ma politique d’investissement et en utilisant les meilleures pratiques de négociation, j’ai réussi à obtenir des rendements solides sur le long terme. Je dis à mes clients que mon objectif est de figurer constamment dans le premier ou le deuxième quartile en termes de performance pour chacun de mes modèles. La persistance dans le temps est la clé.

De plus, à l’heure où de plus en plus de stratégies d’investissement actives se transforment en FNB, le calme doit prévaloir dans la construction de portefeuilles d’investissement qui aident les clients à se constituer un patrimoine à long terme.

Comme je l’affirme dans mon livre de 2016, The Black Belt Investor, je crois fermement que le plein pouvoir de l’investissement dans les FNB est réalisé lorsque tous les facteurs clés de la gestion de l’argent sont présents :

  • gérer les émotions par la discipline ;
  • optimiser la planification fiscale et financière ;
  • et avoir une relation client/conseiller de haute qualité.

Fait amusant : le concept de FNB a été introduit pour la première fois au Canada avec le lancement des Toronto Index Participation Shares (TIPS) en 1990. Ces actions ont été conçues pour suivre l’indice 35 de la Bourse de Toronto et ont posé les bases de la structure des FNB. Le marché américain a ensuite popularisé les FNB, en commençant par le lancement du SPDR S&P 500 ETF par State Street Global Advisors en 1993.

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La détention de fonds indiciels dans une police d’assurance peut être avantageuse https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/la-detention-de-fonds-indiciels-dans-une-police-dassurance-peut-etre-avantageuse/ Wed, 12 Jun 2024 10:37:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101363 ZONE EXPERTS - L’assurance vie permanente offre également une foule d’autres avantages fiscaux.

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Ce n’est pas à cause des fonds négociés en Bourse (FNB) que j’ai découvert l’investissement indiciel, mais plutôt par le biais des options de placements liées aux indices à l’intérieur d’une police d’assurance vie.

On considère souvent l’assurance vie comme un moyen de procurer une sécurité financière à ses proches en cas de décès. Toutefois, beaucoup de gens ne savent pas que les polices d’assurance vie peuvent également servir d’outil de placement stratégique, car elles offrent une gamme d’avantages fiscaux qui favorisent l’accumulation de richesses et la protection du patrimoine.

Il peut être judicieux de tirer parti de l’assurance vie à des fins d’investissement, particulièrement si l’on considère ses avantages fiscaux. Par ailleurs, en raison de la hausse prochaine du taux d’inclusion des gains en capital le 25 juin, l’assurance vie est devenue plus intéressante pour diverses stratégies fiscales ainsi que pour la planification successorale.

Le potentiel de croissance libre d’impôt représente l’un des aspects les plus séduisants de l’utilisation d’une police d’assurance vie comme outil de placement. En effet, à la différence de nombreuses possibilités d’investissement, telles que les placements imposables dans des comptes non enregistrés ou l’immobilier, la valeur de rachat d’une police d’assurance vie croît en bénéficiant d’une imposition différée.

Cela implique que les titulaires de polices ne sont pas tenus de payer l’impôt sur le revenu pour la croissance de leur investissement à l’intérieur de la police, ce qui permet à leur capital de se constituer plus rapidement avec le temps.

Lorsque j’ai souscrit ma police d’assurance vie universelle il y a plus de 30 ans, j’ai pu utiliser des instruments de placements indiciels afin de faire croître la valeur de rachat de ma police. C’était avantageux, car cela représentait un moyen simple et transparent de faire évoluer ces fonds tout en maintenant la diversification et l’exonération fiscale de la police.

Même s’il existe différentes options pour se constituer une épargne dans le cadre d’une police d’assurance vie, la gratuité n’existe pas.

« La composante épargne des polices d’assurance vie universelle n’est habituellement pas garantie et peut devenir négative, prévient Annie Bélanger, conseillère en sécurité financière et spécialiste en planification d’assurance chez Planification Financière Raymond James Ltée. Cela a une incidence puisque le coût de l’assurance doit être payé mensuellement à partir de la police. De plus, il n’est pas recommandé de vendre des unités à perte pour couvrir le coût d’assurance. »

Cependant, Annie Bélanger ajoute que si la police est optimisée et bien gérée — par exemple, si le titulaire de la police met de côté l’équivalent de plusieurs mois de coût d’assurance dans un instrument de placement semblable à des liquidités — « elle peut devenir extrêmement intéressante. L’assurance vie entière est un autre type d’assurance permanente qui offre une composante de croissance avec des valeurs de rachat minimales garanties. »

Toutefois, « toute recommandation doit être faite en fonction de la situation du client. Cette approche convient aux clients qui ont déjà maximisé leur REER et leur CELI, et qui n’ont aucune dette », souligne-t-elle.

Retraits avec reports d’impôt

Les titulaires de polices d’assurance vie permanente ont accès à la valeur de rachat de leur police d’assurance vie en faisant des retraits ou des prêts sur police sans que cela n’entraîne de conséquences fiscales immédiates.

Les retraits ou les prêts sont traités comme des avances sur police et ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu à condition que le titulaire de la police ne retire pas ou n’emprunte pas plus que le coût de base rajusté (CBR) de la police (dans ce cas, les retraits seraient soumis à l’impôt). Cette disposition peut être particulièrement avantageuse pour les personnes qui cherchent un revenu supplémentaire pendant leur retraite, tout en réduisant leur fardeau fiscal.

Avantages pour la planification successorale

On peut utiliser l’assurance vie pour transférer un patrimoine de manière avantageuse sur le plan fiscal après le décès de l’assuré. Au décès, le capital décès est versé aux bénéficiaires désignés, en exonération d’impôt, ce qui leur fournit une source de liquidités pour couvrir les charges fiscales de la succession, les dernières dépenses et d’autres obligations financières.

Un capital décès peut contribuer à préserver la valeur du patrimoine du défunt et à faire que les bénéficiaires recevront leur héritage sans avoir à assumer de lourdes obligations fiscales.

« L’assurance vie constitue le moyen le plus simple et le plus rapide de recevoir des liquidités plutôt que d’attendre le règlement du reste de la succession pour accéder à d’autres types d’actifs », résume Annie Bélanger.

Plan de succession fiscalement avantageux

Pour les propriétaires d’entreprise et les entrepreneurs, l’assurance vie peut représenter un outil efficace de planification de la succession offrant des avantages fiscaux importants.

Les contrats d’assurance vie détenus par l’entreprise permettent aux propriétaires d’entreprise de transférer leur patrimoine de manière fiscalement avantageuse à leurs successeurs ou à leurs employés clés, ce qui garantit la stabilité financière et la continuité de l’entreprise tout en réduisant les effets des impôts sur la succession.

De plus, les primes payées pour les polices d’assurance vie peuvent être déductibles d’impôt pour les sociétés, ce qui augmente les avantages fiscaux de cette stratégie. Enfin, l’assurance vie détenue par une société contribuera à créer un crédit important sur le compte de dividende en capital, ce qui aidera à faire sortir de l’entreprise des fonds exonérés d’impôt pour payer l’impôt personnel du propriétaire, évitant ainsi la double imposition.

Accès à des fonds, en franchise d’impôt

La possibilité de disposer de fonds par le truchement des dividendes de la police constitue un autre avantage des polices d’assurance vie moins connu. Les polices d’assurance vie entière avec participation génèrent souvent des dividendes que les titulaires de police peuvent recevoir sous forme de paiements en espèces, utiliser pour acquérir une couverture supplémentaire ou accumuler à l’intérieur de la police pour augmenter sa valeur comptant. En général, ces dividendes sont considérés comme un remboursement des primes versées et ne sont donc pas imposables à titre de revenu, ce qui offre une source supplémentaire de fonds pour les titulaires de polices tant que le CBR de la police n’est pas dépassé.

Conclusion

Les polices d’assurance vie offrent une foule d’avantages fiscaux susceptibles d’en faire un instrument de placement intéressant pour les Canadiens qui cherchent à accroître leur patrimoine et à le protéger. Que ce soient les retraits à imposition différée, les avantages en matière de planification successorale ou les stratégies de succession avantageuses sur le plan fiscal, les avantages fiscaux des polices d’assurance vie peuvent accroître considérablement le rendement global des investissements, la sécurité financière et la valeur des successions lorsqu’ils sont combinés à un plan financier rigoureux et à une gestion appropriée des investissements.

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Raisons d’être prudent lorsqu’on investit dans l’IA https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/raisons-detre-prudent-lorsquon-investit-dans-lia/ Wed, 13 Dec 2023 10:48:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98098 Opinion : L’IA représente une énorme occasion, mais doit être abordée avec précaution.

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Au cours de l’année écoulée, nous avons vu Nvidia et le reste des Sept Magnifiques (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla) s’emparer de Wall Street. Avec la gestion des batteries alimentée par l’intelligence artificielle (IA) de Tesla, la reconnaissance vocale conversationnelle de Microsoft et l’intégration de l’IA dans le dernier système d’exploitation d’Apple, l’exposition à l’IA est devenue un élément central d’un portefeuille technologique bien diversifié.

Les fonds négociés en Bourse (FNB) offrent deux voies principales pour investir dans l’IA : trouver des FNB qui ont une exposition à des entreprises telles que les Sept Magnifiques, ou investir dans des FNB avec des modèles qui ont un processus de sélection des actions basé sur l’IA.

Quelle que soit la voie choisie par les investisseurs, les risques ne doivent pas être ignorés. Les modèles d’IA se basent sur une variété d’informations provenant de diverses sources (vérifiées ou non) pour créer un cadre d’investissement. La source d’information peut faire l’objet de manipulations et d’erreurs humaines, même de la part d’experts. Il peut en résulter des décisions très différentes de celles que prendrait un être humain. C’est pourquoi l’IA n’est pas encore nécessairement prête à prendre des décisions d’investissement ou adaptée à des secteurs où plusieurs nuances sont liées à des résultats positifs (par exemple, la santé).

En outre, des entreprises comme Facebook et OpenAI font souvent appel à une main-d’œuvre mal rémunérée pour l’étiquetage des données. Des données de mauvaise qualité se traduiront par un modèle de mauvaise qualité, et s’appuyer sur de tels modèles pour construire un portefeuille d’investissement peut comporter des risques.

Il est également important de faire la distinction entre l’automatisation et l’intelligence artificielle. Alors que l’automatisation est fondée sur des règles, l’intelligence artificielle repose sur des algorithmes intelligents capables de reconnaître des modèles ou des caractéristiques et d’en tirer des enseignements. Les FNB à bêta judicieux ou les FNB factoriels, qui sont basés sur des règles, sont présents sur le marché depuis plus d’une décennie, mais les FNB basés sur un modèle de portefeuille basé sur l’IA ne datent que de six ans. L’AI Powered Equity ETF (NYSE Arca : AIEQ) a été lancé en 2017 et utilise la plateforme Watson, un programme informatique d’intelligence artificielle conçu par la société IBM, pour l’analyse de portefeuille et la sélection des actions.

Tous les FNB sur le thème de l’IA n’ont pas survécu à l’épreuve du temps, certains ayant été liquidés ou retirés de la cote. Il s’agit notamment du FNB Horizons Actif I.A. Actions mondiales, du Emerge ARK AI & Big Data ETF et du EquBot AI Powered International Equity ETF. J’ai précédemment écrit sur l’importance d’exécuter une diligence raisonnable sur les nouveaux FNB.

Néanmoins, dans ce domaine d’investissement en plein essor, de nombreuses options de FNB restent disponibles, telles que l’iShares Exponential Technologies ETF (Nasdaq : XT) et le Global X Artificial Intelligence & Technology ETF (Nasdaq : AIQ). Si vous souhaitez vous aventurer dans le monde des FNB modélisés basés sur l’IA, vous pouvez envisager AIEQ et le Qraft AI-Enhanced U.S. Large Cap Momentum ETF (NYSE : AMOM).

Pour l’instant, cependant, je ne recommande aucun FNB en particulier. Je continue de surpondérer la technologie en général dans mes portefeuilles en utilisant le Technology Select Sector SPDR Fund (NYSE Arca : XLK). Il est important que les investisseurs comprennent également qu’un FNB thématique supplémentaire dans le domaine de l’IA peut venir doubler certaines de leurs positions existantes en portefeuille en raison des actifs sous gestion communs entre les deux outils d’investissement.

Les FNB liés à l’IA doivent-ils faire partie de votre portefeuille d’investissement ? Comme je l’ai déjà écrit, ma ligne directrice est que les positions thématiques devraient représenter 5 à 10 % d’un portefeuille d’investissement global.

* La stagiaire Naomi Dobey a également contribué à cette chronique.

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Investir dans l’immobilier ou dans les actions : quelle est la meilleure solution ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/investir-dans-limmobilier-ou-dans-les-actions-quelle-est-la-meilleure-solution/ Wed, 13 Sep 2023 10:20:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96138 ZONE EXPERTS - La réponse se résume à des facteurs de diversification et de liquidité.

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Le marché immobilier canadien a échappé aux prédictions de krach pendant plus d’une décennie, les prix des maisons semblant augmenter chaque année. Par conséquent, de nombreuses personnes peuvent penser que l’immobilier est un meilleur investissement à long terme que le marché boursier ou un fond négocié en Bourse (FNB) de marché large.

Toutefois, les données montrent que l’investissement dans un indice boursier général ou un FNB peut potentiellement surpasser l’immobilier au fil du temps en raison de plusieurs facteurs tels que la diversification, la liquidité, la performance historique, les faibles coûts et l’accès au marché. (Cet article analyse l’immobilier en tant que bien d’investissement et exclut les avantages fiscaux et autres de l’achat d’une résidence principale).

Selon une analyse de RBC Gestion mondiale d’actifs, l’indice composite de rendement total S&P/TSX a surpassé plusieurs grands marchés immobiliers canadiens, ainsi que la moyenne nationale, sur une période de 25 ans allant du 1er janvier 1997 au 31 décembre 2021. Le même indice a également surpassé le prix moyen national des maisons sur 1 an, 3 ans, 5 ans et 10 ans au 31 décembre 2021.

Bien entendu, les performances passées ne garantissent pas les performances futures, et il est important de tenir compte des circonstances individuelles et des conditions du marché. Or, pourquoi le sentiment que l’immobilier est un meilleur investissement persiste-t-il ?

Cela peut s’expliquer par un biais de récurrence et de familiarité – l’immobilier fait souvent l’objet de l’actualité et les clients sont plus à même de comprendre un actif tangible. Cependant, grâce à l’éducation financière dispensée par leurs conseillers, les clients peuvent prendre une décision d’investissement plus éclairée.

Par exemple, si l’immobilier peut être moins volatil que les marchés boursiers en général, investir dans un indice boursier général permet de diversifier l’ensemble du marché. L’immobilier immobilise généralement une part importante du capital dans une seule propriété, ce qui peut exposer les investisseurs à des risques localisés tels que l’évolution du marché de l’immobilier ou des conditions de voisinage.

En outre, investir dans un FNB de marché large vient avec une liquidité beaucoup plus importante que dans l’immobilier, puisque vous pouvez acheter ou vendre vos parts à tout moment pendant les heures d’ouverture du marché. Cela vous permet d’ajuster rapidement votre portefeuille d’investissement en fonction de l’évolution des conditions du marché, des perspectives économiques ou de vos besoins financiers personnels. En revanche, la vente d’un bien immobilier demande généralement du temps et des efforts, et le produit de la vente peut ne pas être immédiatement disponible pour un réinvestissement. De plus, hypothéquer ou réhypothéquer un bien immobilier pour accéder au capital est un processus long.

Selon le type de FNB, les frais de gestion internes peuvent être assez bas. Par exemple, le FNB SPY de State Street offre une exposition au S&P 500 pour 0,0945 %, et le FNB ZSP de BMO a un ratio de frais de gestion (RFG) de 0,09 %. Les frais liés à l’investissement dans l’immobilier comprennent généralement les taxes foncières, l’assurance, l’entretien et l’aménagement paysager.

En outre, l’immobilier est souvent considéré comme un investissement à la sueur de son front, car les propriétaires doivent être prêts à entretenir l’immeuble qu’ils possèdent ou à confier le travail à un entrepreneur. En outre, l’investissement dans l’immobilier nécessite généralement une mise de fonds initiale importante sous la forme d’un acompte ou d’un prêt hypothécaire, alors que l’investissement indiciel est plus souple lorsqu’on achète des parts de FNB.

Investir dans un seul bien immobilier limite votre exposition à un lieu spécifique et à la performance du marché immobilier local. Les FNB offrent une diversification entre les secteurs d’activité et les zones géographiques, ce qui peut améliorer les rendements potentiels et réduire les risques. En effet, investir dans un indice de marché large permet de s’exposer à un grand éventail d’entreprises, qu’elles soient établies ou émergentes. La barrière à l’entrée de ce type d’investissement est moins élevée que pour la plupart des investissements immobiliers.

Cela ne veut pas dire que l’immobilier n’a pas sa place dans un portefeuille d’investissement bien diversifié. Il est recommandé d’allouer entre 5 % et 10 % du total des investissements à l’immobilier, sans compter la résidence principale.

Les clients qui s’inquiètent des dépenses et des efforts liés à la possession d’une propriété physique peuvent envisager des FNB de fiducie de placement immobiliser (FPI) tels que ZRE de BMO et XRE de iShare, qui ont tous deux un RFG de 0,61 %. Ces FNB peuvent être un bon moyen d’obtenir une exposition diversifiée à l’immobilier à un coût relativement faible.

Naomi Dobey, étudiante en troisième année de finance à l’Université McGill et stagiaire d’été au sein du groupe Mary Hagerman, a également contribué à cette chronique.

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Les nouveaux FNB requièrent une diligence raisonnable https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/les-nouveaux-fnb-requierent-une-diligence-raisonnable/ Wed, 10 May 2023 10:14:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93977 OPINION – L’interdiction d’opérations sur les FNB d’Emerge est une mise en garde pour les investisseurs et les conseillers.

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Chaque fois qu’une nouvelle idée d’investissement ou qu’un nouveau fonds négocié en Bourse (FNB) devient disponible, ma réaction est toujours d’attendre et de voir comment les choses se passent avant d’investir.

Au fil des ans, j’ai vu de nombreux fonds communs de placement et FNB fusionner avec d’autres produits en raison du manque d’intérêt des investisseurs. J’ai également vu de nombreuses petites sociétés rachetées par de plus grandes entreprises après avoir lancé une série d’investissements qui n’ont pas réussi à attirer suffisamment d’actifs pour rester viables.

Bien que ces situations puissent laisser les détenteurs de parts perplexes et les conseillers dans l’embarras pour vendre ou expliquer les changements à leurs clients, il n’y a pas nécessairement de perte d’argent. En outre, la réalité de l’investissement signifie que tout produit peut s’avérer être un mauvais investissement, quelle que soit la taille de l’émetteur.

Nous savons maintenant que les 11 FNB d’Emerge Canada ont fait l’objet d’une ordonnance d’interdiction d’opérations sur valeurs (IOV) sans précédent parce qu’ils n’ont pas respecté un délai réglementaire concernant la publication de rapports sur leurs fonds. Cela signifie que, bien qu’Emerge continue de gérer activement les stratégies des FNB, il ne peut y avoir aucune transaction, création de parts ou rachat jusqu’à ce que les autorités de réglementation lèvent l’interdiction d’opérations.

J’ai trouvé encourageant que la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario ait pris des sanctions en réponse à une situation qui était devenue non conforme. Bien que nécessaire, cette mesure était très inhabituelle.

Cette situation met en évidence la nécessité d’exercer une diligence raisonnable à la fois sur le titre lui-même et sur son émetteur.

La croissance exponentielle des FNB au cours de la dernière décennie a conduit à la création d’un nombre incalculable de nouveaux produits, dont plusieurs ne passent pas l’épreuve du temps. J’ai souligné les conséquences de cette situation dans mon récent article sur l’investissement thématique.

J’ai écrit : « Comme pour tous les investissements dans les FNB, les investisseurs doivent jeter un coup d’œil sous le capot pour s’assurer qu’ils comprennent ce qu’ils achètent. Les détracteurs de ces FNB affirment qu’ils arrivent sur le marché juste au moment où la tendance sous-jacente est en train d’atteindre un sommet et qu’ils affichent généralement des rendements négatifs après leur lancement ».

Certains experts estiment qu’un nouvel FNB a besoin d’environ 100 millions de dollars d’actifs sous gestion (ASG) pour rester viable. À l’heure actuelle, environ un quart des fournisseurs de FNB au Canada n’atteignent pas ce seuil d’actifs sous gestion, selon les données de la Banque Nationale Marchés financiers.

La viabilité de l’émetteur de FNB est également importante à prendre en compte. Les manufacturiers établis peuvent avoir de meilleures chances de maintenir un marché pour les nouveaux investissements qu’ils mettent sur le marché et de fournir un meilleur soutien concernant l’utilisation des produits (par exemple, les critères de gestion du risque global du portefeuille) et l’information fiscale.

BMO a créé une liste de contrôle utile pour les conseillers, qui présente les questions clés et les éléments à prendre en compte lors du choix d’un fournisseur de FNB. Voici quelques questions pertinentes dans le cas des petits émetteurs :

– Quel est l’ASG total de l’entreprise et l’ASG total des FNB ?

– Quelle est l’expérience de la société en matière de gestion et de lancement de FNB ?

– La société fournit-elle une assistance locale et une formation continue ?

– Le fournisseur est-il un leader du secteur ? Quels FNB la gamme de produits comprend-elle : marché large, bêta intelligent, revenu fixe, solutions innovantes ?

– Quand le fournisseur publie-t-il les paramètres fiscaux ? Distributions mensuelles et de fin d’année ?

Leçons à tirer pour l’avenir

Il peut être tentant de se lancer tôt dans un investissement, car cela peut s’accompagner de l’attrait de meilleurs rendements à terme et de la satisfaction de pouvoir dire que l’on a identifié une tendance ou une occasion en premier.

Or, cette décision peut s’avérer coûteuse si elle coïncide avec le fait de ne pas avoir rempli toutes les conditions de diligence raisonnable de notre liste. En tant que fiduciaires du patrimoine de nos clients, nous devons être en mesure d’expliquer comment et pourquoi nous choisissons nos investissements et, le cas échéant, pourquoi une décision d’investissement n’a pas porté ses fruits au fil du temps. Les problèmes d’un émetteur peuvent être complexes et difficiles à expliquer, car ils peuvent ne pas être liés aux rendements du marché et à l’environnement économique.

Je ne pense pas que la situation d’Emerge pénalisera le secteur des FNB dans son ensemble à l’avenir. Je ne pense pas non plus que la situation va forcer la création de produits entre les mains des plus grands fournisseurs. Je considère qu’il s’agit d’un événement ponctuel qui n’a pas grand-chose à voir avec la taille des FNB d’Emerge. Mais c’est une mise en garde pour les conseillers.

Comme je le dis à mon équipe : nous ne pouvons pas contrôler les marchés, alors faisons de notre mieux pour contrôler ce que nous pouvons, comme faire nos devoirs sur les investissements que nous choisissons, regarder sous le capot et effectuer notre diligence raisonnable.

Les opinions émises dans ce billet sont celles de son auteur et ne reflètent pas nécessairement les vues de Finance et Investissement.

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Ne sous-estimez pas les femmes investisseuses https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/ne-sous-estimez-pas-les-femmes-investisseuses/ Wed, 08 Mar 2023 11:20:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92238 FOCUS FNB - Les femmes en savent plus sur l’investissement qu’elles ne le pensent.

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Les femmes détiennent une part de plus en plus importante de la richesse mondiale.

Uniquement aux États-Unis, les femmes contrôlent actuellement quelque 11 000 milliards de dollars d’actifs, soit environ 31 % du total du pays, selon McKinsey & Co. En outre, selon le Boston Consulting Group, les femmes ajoutent chaque année 5 000 milliards de dollars au patrimoine mondial, et cette croissance devrait s’accélérer.

Il n’est donc pas étonnant que les sociétés de gestion de patrimoine du monde entier s’efforcent d’adapter leurs stratégies de marketing et leurs offres de produits pour attirer les investisseurs féminins.

Cela aurait dû être fait depuis longtemps.

Des études ont montré que les femmes font de bonnes investisseuses. De plus, une étude publiée par Fidelity Investments en 2021 a révélé que les rendements des comptes d’investissement contrôlés par des femmes ont dépassé ceux contrôlés par des hommes de 40 points de base en moyenne sur une période de 10 ans.

Pourtant, la même étude a révélé que seulement 9 % des femmes pensaient qu’elles faisaient de meilleurs investisseuses que les hommes.

Dans le cadre de mes activités, j’ai pu constater l’insécurité financière présente chez certaines femmes. De nombreuses femmes me disent que, dans les réunions avec les conseillers en services financiers, elles ont l’impression qu’on leur parle de façon condescendante, voire qu’on les ignore si elles sont avec leur conjoint. Il n’est pas étonnant qu’environ 70 % des femmes changent de conseiller après le décès de leur conjoint.

L’insécurité jumelée à l’aversion au risque peut nuire aux rendements. Par exemple, les clientes expriment souvent une plus grande aversion pour l’exposition aux actions que les hommes lors de nos discussions initiales, et se sentent souvent coupables de dépenser l’argent dont elles disposent.

Heureusement, cela change avec l’éducation et des conversations régulières sur le risque du marché et les stratégies de gestion de portefeuille.

Les femmes en couple

J’ai constaté que, dans les couples, les femmes laissent souvent à l’homme le soin d’investir et gèrent tout au plus, le budget familial.

Au fil des ans, j’ai travaillé dur pour amener les femmes à participer à des réunions financières avec leur conjoint et à engager des conversations sur l’argent. Quel que soit le statut de la relation, ce type de conversation permet aux femmes de façonner leur avenir et leurs rêves financiers. Pour les femmes ayant un partenaire de vie, il est important qu’elles soient présentes lors des discussions sur la façon dont les finances familiales doivent être investies et sur la définition des objectifs financiers et de retraite à long terme.

Une autre raison pour laquelle j’encourage vivement les femmes à participer à toutes les conversations familiales sur l’argent est que les conséquences de ne pas le faire peuvent être terribles, surtout en cas de rupture du mariage. Par exemple, selon une étude d’UBS, 74 % des femmes découvrent de mauvaises surprises financières après un divorce ou le décès de leur conjoint.

Solutions

Je fais de l’éducation des investisseurs, en particulier des femmes, une partie intégrante de ma pratique.

Mes clientes souhaitent participer à des webinaires éducatifs pour se familiariser avec le marché et les placements en FNB. Avant la pandémie, j’ai également organisé des séminaires. Je fais également de l’examen des portefeuilles une occasion de formation.

Je trouve aussi que le fait d’avoir des modèles de portefeuilles principalement basés sur les FNB facilite l’explication de l’efficacité de l’approche « passer du temps dans le marché » et non « tenter d’anticiper le marché » avec ces produits. La futilité d’essayer de « battre le marché » est un concept simple à expliquer – et que les femmes comprennent facilement, puisqu’elles sont plus susceptibles d’être des investisseuses qui « achètent et détiennent un bon moment » leur actifs.

Lorsque les femmes ont une bonne compréhension du risque et des principes de base de la stratégie d’investissement, elles peuvent prendre des décisions financières tout aussi bien, sinon mieux, que les hommes.

Je structure également mes réunions pour faciliter l’éducation. Voici quelques stratégies :

– Poser des questions spécifiques au conjoint le moins engagé ou le moins au fait des questions financières.

– Expliquer les avantages à long terme de la participation des deux conjoints aux affaires financières du couple.

– Expliquer les problèmes financiers fréquemment rencontrés par les femmes, comme les effets du congé de maternité sur la planification de la retraite et la longévité accrue.

– Organiser une rencontre individuelle avec le conjoint le plus hésitant, si nécessaire.

– Tous mes clients reçoivent un exemplaire de mon livre, The Black Belt Investor, qui expose ma philosophie d’investissement et fournit des conseils pour aborder les questions d’argent avec les personnes qui leur sont chères.

Je suis optimiste pour l’avenir. Selon le Pew Research Center, la part des femmes de la génération du millénaire titulaires d’un baccalauréat est désormais supérieure à celle des hommes – un renversement par rapport celle de la génération silencieuse et aux baby-boomers. Les femmes de la génération X ont été les premières à dépasser les hommes en termes d’éducation, avec un avantage de trois points de pourcentage sur les hommes de la génération X en 2001.

L’éducation, c’est le pouvoir. À mesure que notre secteur s’éveille à la force de l’investisseur féminin, celle-ci jouera un rôle de plus en plus important dans l’élaboration des produits financiers mis sur le marché, y compris les FNB.

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Les FNB peuvent vous aider à ralentir et simplifier votre pratique https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/les-fnb-peuvent-vous-aider-a-ralentir-et-simplifier-votre-pratique/ Wed, 08 Dec 2021 01:44:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=84241 Des options d'investissement simples peuvent aider les clients à surmonter leur résistance à travailler sur leurs finances.

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À l’approche des Fêtes de fin d’année et d’une toute nouvelle année, c’est le moment de faire le point sur l’année écoulée. Nous ne devons surtout pas oublier les précieuses leçons que nous avons apprises pendant la pandémie.

Dans les jours les plus sombres du confinement, avec des dépenses réduites parce qu’il n’y avait nulle part où aller et pas grand-chose à faire, nous avons eu l’occasion de ralentir le rythme et de réfléchir à la façon dont nous dépensons notre argent et à ce qui nous rend vraiment heureux.

Beaucoup de mes clients m’ont dit qu’ils n’avaient jamais autant épargné et qu’ils avaient décidé qu’après la COVID-19, ils réviseraient très probablement leurs habitudes de dépense.

« Je n’avais pas réalisé que je dépensais autant au restaurant. Cela ne me manque pas vraiment de manger à l’extérieur de la maison, donc je ne dépenserai plus autant dans les restaurants à l’avenir », m’a affirmé un client.

Vos clients ressentent peut-être la même chose. D’autres compensent peut-être deux années d’économies forcées en dépensant trop pendant la période des Fêtes. Il pourrait être important de déterminer lesquels de vos clients appartiennent à cette dernière catégorie et leur offrir des conseils en douceur, en leur rappelant les joies et les avantages de la simplicité.

Ces conversations peuvent être difficiles, mais il est possible d’établir des parallèles avec d’autres domaines de notre vie. L’un des principaux messages de mon livre, The Black Belt Investor, porte sur l’importance de désencombrer sa vie et son portefeuille. Par exemple, notre environnement peut saper notre énergie et entraver notre flux mental.

Lors d’un webinaire que j’ai organisé pour mes clients pendant la pandémie, j’ai insisté sur l’importance d’avoir un bureau à domicile organisé et rationalisé. Il existe souvent une résistance naturelle à travailler sur ses finances et ses investissements. Il est donc particulièrement utile de pouvoir faire cela dans un espace accueillant qui favorise une pensée claire.

Le tri des relevés de compte et la vérification des dépenses peuvent être accablants dans le meilleur des cas, c’est pourquoi il est important de mettre en place des directives pour faire le travail. Par exemple, les clients qui dépensent trop peuvent simplement ne pas être conscients du montant de leurs dépenses. Disposer d’un espace sûr et propre pour analyser leurs finances peut être le coup de pouce dont ils ont besoin pour revoir leurs mauvaises habitudes. En ce début d’année 2022, nous avons l’occasion de concrétiser nos bonnes intentions et d’instaurer des habitudes qui sont à la base de la constitution d’un patrimoine.

Simplifier sa vie demande de la conviction et de la discipline. « Sans effort, votre talent n’est rien d’autre qu’un potentiel non réalisé. Sans effort, votre compétence est simplement ce que vous auriez pu faire, mais que vous n’avez pas fait », affirmait Angela Duckworth, que j’ai citée dans mon livre.

Dans ma propre pratique de gestion de patrimoine, j’ai expérimenté de nombreux styles d’investissement au fil des ans avant d’adopter une stratégie FNB (fonds négociés en Bourse) après la grande crise financière. Comme je l’ai expliqué dans mon dernier article, j’ai trouvé très convaincant le simple fait que la plupart des gestionnaires actifs ne surperforment pas leur indice de référence. À partir de ce moment-là, j’ai travaillé avec une conviction inébranlable pour construire un modèle de portefeuille basé sur une stratégie FNB. Depuis, je ne me suis jamais écarté de ma philosophie d’investissement de base.

L’utilisation des FNB a également simplifié mon processus de gestion de portefeuille, en partie parce que les stratégies FNB que j’utilise sont faciles à comprendre et à expliquer aux clients. En outre, les FNB sont un outil de placement qui convient bien aux situations où il faut rééquilibrer le portefeuille pour revenir aux pondérations cibles du client. Autre point important, les clients peuvent éprouver moins de réticence à revoir et à travailler sur leurs finances s’ils comprennent les investissements qu’ils détiennent.

Dans notre vie et notre portefeuille, je crois fermement que l’on peut accomplir beaucoup de choses lorsqu’on examine attentivement ce qui a du sens. En ralentissant le rythme, vous aurez plus de temps pour faire la part des choses, canaliser les émotions qui vous servent et vous aider à prendre de meilleures décisions concernant votre avenir financier – et celui de vos clients.

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Le moment est venu pour les FNB ESG https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/le-moment-est-venu-pour-les-fnb-esg/ Tue, 01 Dec 2020 20:30:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76759 FOCUS FNB - Le conseillère Mary Hagerman explique pourquoi elle parle aux clients de l'investissement responsable (IR) actuellement.

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J’ai longtemps soutenu que l’investissement éthique prendrait son envol après la prochaine récession –et nous nous approchons de ce point.

Pendant la récession financière de 2008-2009, les investisseurs ont vu la valeur de leurs portefeuilles diminuer sur une période de 18 mois. La priorité des conseillers consistait à limiter les pertes et à empêcher les clients de vendre au mauvais moment. Ce n’était pas le moment de leur suggérer d’intégrer davantage d’investissements éthiques dans leur portefeuille.

Comme je l’ai dit lors d’un panel à la conférence virtuelle Inside ETFs Canada en novembre, beaucoup de choses ont changé depuis lors. on a assister à une prolifération de produits ESG dans le secteur des fonds communs de placement (FCP) et des fonds négociés en Bourse (FNB). Les statistiques du secteur remettent désormais en question l’idée que les investisseurs doivent sacrifier la performance pour investir dans ce type de produits. Or, ce qui est encore plus important, c’est la préoccupation croissante que quelque chose doit être fait pour sauver l’environnement et pour tenir compte des injustices sociales généralisées.

Le marché haussier historique qui a pris fin en mars 2020 s’est arrêté à cause d’un virus, et non à cause de la cupidité des investisseurs, de la hausse des taux d’intérêt ou d’une bulle économique. Les inégalités sociales ont pris le devant de la scène avec cette récession. Rien que cette année, on a assisté à des incendies massifs, des ouragans et des manifestations pour les droits des minorités et les questions relatives aux femmes.

Par conséquent, il est temps de parler des possibilités qui existent en matière d’investissements prenant en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Les conseillers qui n’en profitent pas risquent de perdre l’accès à la deuxième génération de clients : les enfants de vos clients, qui chercheront de plus en plus à avoir un plus grand sentiment de contrôle sur l’avenir dont ils hériteront grâce aux investissements qu’ils feront.

Et ces enfants auront probablement les fonds nécessaires pour avoir un impact significatif. Des données provenant de la firme MSCI sur les investisseurs indiquent qu’il y aura un transfert de richesse de 30 000 milliards de dollars des baby-boomers vers 90 millions des milléniaux – dont les plus âgés ont eu 40 ans – au cours des prochaines décennies. En outre, 67 % des milléniaux estiment que les investissements « sont un moyen d’exprimer une valeur sociale, politique et environnementale » (par rapport à 36 % des baby-boomers).

Il n’y a pas de plus grand compliment qu’un client vous demandant d’aider ses enfants dans leurs investissements. En aidant leurs enfants, vous renforcerez également votre relation avec vos clients et améliorerez votre compréhension de leur situation financière. Je veux avoir des conversations sur l’argent avec toute la famille et être là pour aider au transfert de richesse dans le temps.

Attendre que la jeune génération nous parle d’ESG est une occasion ratée. Les conseillers doivent être proactifs et disposer du vocabulaire et des outils d’investissement nécessaires pour mener la conversation sur les questions ESG.

Il n’est pas nécessaire d’être trop technique, mais il est important de connaître les grandes distinctions au sein du monde de l’investissement éthique. L’ESG et l’investissement socialement responsable (ISR) ont été utilisés de manière presque interchangeable pour désigner l’investissement éthique. J’ai utilisé les deux au fil des ans, mais à mesure que l’offre de produits de FNB s’élargit, je préfère travailler avec des investissements qui ont des filtres ESG pour constituer mes portefeuilles, par opposition aux produits ISR qui excluent certaines entreprises ou certains secteurs.

Dans ma pratique, les clients ne sont pas surpris lorsque j’évoque mon intérêt pour l’utilisation des produits ESG. Je les ai préparés à cette conversation au fil du temps avec mes articles et mes lettres d’information aux clients.

Parfois, la réponse est immédiate : « Ça m’intéresse ». D’autres fois, les clients plus âgés s’en remettent à leurs jeunes enfants comme clients potentiels. Parfois, il y a peu ou pas de réponse du client et je prends cela comme un signe que l’on en a assez dit. Les vraies conversations commenceront dans un monde post-pandémique, où les réunions pourront se tenir en personne, dans un environnement détendu.

En tant que gestionnaire de portefeuille discrétionnaire, j’ai commencé à intégrer les facteurs ESG dans mes portefeuilles il y a quelques années avec un FNB des marchés émergents qui comportait des filtres ESG. J’ai maintenant élargi mon offre pour inclure des portefeuilles qui sont 100 % ESG.

Ces portefeuilles sont construits avec la même structure globale et la même répartition des actifs que mes portefeuilles réguliers basés sur les FNB, comme je l’ai expliqué dans mes précédentes chroniques. En fonction du profil de risque du client, je conserve la même large pondération géographique. Je préfère utiliser des FNB avec des filtres ESG qui n’excluent pas les entreprises ou les secteurs, mais se concentrent plutôt sur une sélection de titres des leaders de leur catégorie en matière d’ESG afin de composer les positions principales du portefeuille. Les positions satellites du portefeuille peuvent être plus thématiques et avoir une méthodologie de construction d’indice différente, comme l’investissement d’impact ou l’ISR.

Quelle que soit la méthodologie utilisée pour construire un portefeuille, il est important d’être convaincu de l’approche. Les clients qui veulent faire une différence en investissant de manière éthique se tournent vers leur conseiller pour obtenir les meilleurs conseils possibles. Notre relation de confiance ouvre la porte à ces discussions et nous met aux commandes lorsqu’il s’agit du choix des produits.

Mary Hagerman est conseillère en placement chez Raymond James Ltd. Le point de vue et les opinions contenus dans l’article sont ceux de l’auteur. Raymond James Ltd est membre du Fonds canadien de protection des épargnants.

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La valeur réelle de reporter la rente du RRQ https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/martin-dupras/la-valeur-reelle-de-reporter-la-rente-du-rrq/ Wed, 21 Oct 2020 12:09:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75880 ZONE EXPERTS - Il y a de ces questions qui reviennent constamment de la part de nos clients : Prioriser le remboursement accéléré de l’hypothèque ou cotiser au REER? Cotiser au REER ou au CELI? Fonds de travailleurs, bonne idée ou non? Mais une des questions qui revient possiblement le plus souvent, en planification de la retraite, est l’âge idéal pour toucher la rente du Régime de rentes du Québec (RRQ).

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Très nombreuses considérations

Cette question est complexe notamment parce que la réponse sera influencée par tellement de considérations. Parmi ces considérations, nommons :

  • L’espérance de vie du particulier, son espérance de vie statistique (basée sur son âge, sa santé, ses habitudes de vie, etc.) et sa perception de son espérance de vie («chez nous on meurt tous à 70 ans » ou « mes chums meurent tous à 70 ans »).
  • Les besoins de revenu du particulier et son accès à différentes sources de revenus (la décision sera bien différente pour celui qui a des REER, CELI ou autre que pour celui qui n’a que les rentes gouvernementales pour survivre).
  • Le rendement attendu sur les placements de celui qui en possède.
  • Le nombre d’années cotisées au RRQ et l’historique de salaires du particulier.
  • La présence de considérations successorales, notamment pour le célibataire qui n’a pas d’enfant ou qui a des enfants majeurs.
  • La gestion du risque de survie.
  • La perception même du RRQ (notamment, la crainte de modifications éventuelles au régime).
  • Des vieux acquis (« on m’a toujours dit de prendre cette rente dès que possible »).
  • Le mimétisme : Le dictionnaire Larousse définit le mimétisme comme suit  : « Reproduction machinale, inconsciente, de gestes et d’attitudes des gens de l’entourage ».

Ces considérations, et d’autres, font parfois en sortes que même devant la meilleure analyse et les meilleures recommandations possibles, le particulier peut baser sa décision sur des considérations non-financières.

Plusieurs analyses

L’institut canadien des actuaires (ICA) publiait en Juillet dernier une analyse très étoffée de cette question. Cette analyse portait sur le Régime de pension du Canada (RPC) et même s’il est vrai que des différences existent entre le RPC et le RRQ, leur conclusion peut être retenue (le souligné est de nous). :

« Dans l’ensemble, pour la majorité des Canadiens qui ont suffisamment d’épargne dans un REER ou un FERR pour accroître leur revenu de retraite annuel garanti, la bonne décision relative au report des prestations du RPC dépend du rendement actuel des placements et de l’espérance de vie. Compte tenu des faibles taux d’intérêt actuels et des attentes de longévité de la population en général, le présent document conclut que le report des prestations du RPC est manifestement une stratégie avantageuse sur le plan financier. »

Lors du dernier congrès de l’IQPF (tenu virtuellement les 24 et 25 septembre), je présentais également une analyse sur ce sujet. L’analyse présentée était basée sur les hypothèses suivantes : Un particulier de 60 ans. Des salaires passés dépassant toujours le MGA. On ne travaille plus après 59 ans. Calcul de la réduction exacte du RRQ avant 65 ans. Seul le régime de base est considéré. Chiffres présentés sans aucune inflation ou croissance du MGA.

Les deux tableaux suivants sont tirés de cette présentation. Le premier tableau présente, selon le nombre d’années cotisées au RRQ à 60 ans, la rente que le particulier pourrait recevoir selon l’âge de la demande. Notons que la dernière colonne ombragée est présentée ici pour illustrer les rentes maximales mais remarquons qu’il n’est pas possible d’avoir cotisé 44,25 années au RRQ à 60 ans.

Utilisons la colonne de 40 ans de cotisations (l’avant dernière). On constate que si le particulier demandait sa rente à 65 ans, il recevrait, selon nos hypothèses, 14 110 $ par année. Sans surprise, s’il choisissant de toucher cette rente à 60 ans, elle serait réduite de 36 % (7,2% par année) pour atteindre 9 030 $. La conclusion pourrait être la suivante : Ce particulier qui à 60 ans et qui choisit de ne pas toucher sa rente, il la reporte d’une seule année à 61 ans, évite une pénalité de 7,2% (de 60 à 61 ans). On a parfois tendance à mettre ce chiffre de l’avant, 7,2%. Mais revenons au tableau, ce particulier qui choisit de ne pas toucher sa rente à 60 ans mais choisit plutôt de la toucher à 61 ans verra (sans inflation) sa rente passer de 9 030 $ à 10 046 $. Il s’agit plutôt d’une augmentation de 11,3% de cette rente. Devant ce chiffre, 11,3%, est-il possible qu’un particulier soit plus enclin à reporter, ne serait-ce que pour un an, sa décision? L’an prochain on revisitera cette décision.

Le tableau suivant reprend les mêmes chiffres que le tableau précédent mais illustre, pour tous ces cas, l’impact, en pourcentage, de reporter d’une seule année le début de la rente. Pour celui qui a cotisé 40 ans au régime à l’âge de 60 ans, le report de 60 à 61 ans augmente la rente de 11,3%. L’année suivante, le report de 61 à 62 ans, s’il en décide ainsi, augmente la rente de 10,1 % (la rente passerait de 10 046 $ à 11 062 $). On notera que pour ceux qui ont cotisé peu d’années au RRQ, les colonnes de gauche, la décision de reporter est, en comparaison, moins profitable en raison du jeu de la « Période cotisable » au RRQ.

Source: ConFor Financiers Inc.                                                 

En conclusion

Quatre constats peuvent être tirés ici :

  1. Le report est fréquemment (mais pas toujours) profitable
  2. L’objectif n’est pas de forcer nos clients à reporter mais à les amener à considérer ce qui est fréquemment une décision profitable
  3. La décision de reporter d’une année à l’autre (par exemple de 60 à 61 ans et de 64 à 65 ans) n’a pas toujours la même valeur
  4. La décision ne doit par porter sur 5 ou 10 ans, on la présente plutôt annuellement : « On reporte cette année et on s’en reparle dans un an »

Merci à Madame Nathalie Bachand pour l’idée originale de cette analyse.

Note : 1 – 0,50 % + 0,10 % X rente du participant / rente maximale

Martin Dupras, a.s.a., Pl.Fin., M.Fisc, ASC

Fellow de l’IQPF

ConFor financiers inc.

Octobre 2020

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