Selon plusieurs observateurs, le cycle économique qui s’est amorcé en 2009 a vu son terme avec le confinement de l’économie survenu l’année dernière en marge de la pandémie. Un nouveau cycle économique a débuté au deuxième trimestre de 2020, propulsé par l’intervention massive des banques centrales et des gouvernements qui ont mis en place différentes mesures destinées à stimuler l’économie et la fiscalité.
Tel qu’anticipé, l’accélération de la vaccination soutient une réouverture de l’économie. Les gens ont hâte de reprendre leurs activités habituelles et tout laisse croire qu’au moment où les mesures de restriction seront levées, l’économie des pays concernés pourra se rouvrir rapidement. C’est le cas attendu dans plusieurs pays comme la Chine, l’Israël, l’Angleterre et les États-Unis.
La croissance économique aux États-Unis est robuste et au plus haut niveau depuis plusieurs trimestres et le taux de croissance anticipé cette année ressemblera même à celui de la Chine. On parle déjà d’une synchronisation mondiale de la croissance économique. Aux États-Unis plus particulièrement, le taux de chômage est en chute libre, les inventaires sont bas, la croissance du revenu des ménages atteint un niveau historiquement haut, la confiance des consommateurs est robuste, l’immobilier est très fort et les commandes de produits durables sont très solides. C’est la recette magique pour une croissance économique soutenable.
Ces signaux nous permettent de valider avec confiance la situation que l’on anticipait l’année dernière : la vaccination généralisée fera en sorte que l’économie reprendra rapidement et solidement. Les résultats financiers des entreprises sont solides et dépassent largement les attentes. Les prévisions en matière de profits du S&P500 sont révisées à la hausse toutes les semaines et on commence de voir des cibles atteindre 200$ pour cette année. C’est ce qu’annonçait dernièrement le Stratège des actions américaines, Jonathan Golub de Crédit Suisse. Il a même augmenté sa cible pour l’année prochaine à 215$.
La politique monétaire demeure très accommodante et le Chef de la Réserve Fédérale, Jerome Powell, a encore calmé les marchés demeurés sceptiques, que cette politique ne changera pas à court terme, la Banque Centrale estimant que l’économie se trouve encore loin des objectifs visés. De plus, le gouvernement de Joe Biden veut injecter plus de six billions (mille milliards) à l’économie américaine avec ses trois plans de stimulation économique : « America Rescue Plan » (1,9 billions qui a déjà été accepté), « American Jobs Plan » (2,3 billions) et « American Families Plan » (1,8 billions).
Dans cette perspective, il nous apparaît que la reprise économique sera très solide et alimentera une croissance mondiale sur plusieurs années. Dans la foulée de la croissance robuste des profits des entreprises, les évaluations boursières semblent être plus raisonnables. En effet, le S&P500 se transige présentement à 19.7 fois les profits anticipés de l’année prochaine1, ce qui nous laisse croire que le marché haussier n’est pas à risque d’une bulle. Par contre, la spéculation continue et le retour du fameux FOMO (« Fear Of Missing Out ») soulève notre prudence.
L’année dernière, les investisseurs avaient de la difficulté à engager plus d’argent à la Bourse puisque les perspectives étaient modérées. Présentement, tout le monde voit la reprise économique et désire investir. Il faudrait éviter de faire de la spéculation et saisir les meilleurs moments pour investir, soit lors des fameux « dip » c’est-à-dire ces périodes des courtes baisses qui surviennent d’ailleurs toutes les années.
1 S&P500 à 4 232.60 au 7 mai 2021 et anticipations du S&P500 à 215$ pour l’année 2022.
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