Peter Tsakiris – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 07 Apr 2025 13:00:13 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Peter Tsakiris – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Prêts hypothécaires : décoder les tarifs et prendre les bonnes décisions https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/prets-hypothecaires-decoder-les-tarifs-et-prendre-les-bonnes-decisions/ Mon, 07 Apr 2025 13:00:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106636 ZONE EXPERTS – La stagflation devient-elle un scénario probable ?

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Le marché s’attendait à ce que l’annonce de mercredi soir sur les tarifs dissipe l’incertitude qui régnait depuis plusieurs semaines. Or, comme les tarifs annoncés se sont révélés plus élevés que prévu et qu’ils s’appliquent à tous les pays, y compris des territoires sans population, la réaction du marché a été fortement négative.

Selon nous, il s’agit avant tout d’une tactique de négociation, plutôt que d’une politique ferme ou permanente. Trois éléments appuient cette interprétation :

  1. Le président Trump a indiqué qu’il serait prêt à retirer les tarifs de rétorsion si les pays visés éliminent les leurs.
  2. Il semble utiliser cette approche comme levier pour obtenir des concessions, que ce soit sous forme d’investissements aux États-Unis ou d’engagements sur le plan géopolitique.
  3. Le secrétaire du Trésor américain, Scott Bessent, a prévenu les autres pays en entrevue sur Bloomberg Television quelques minutes après l’annonce des tarifs : « Je n’essaierais pas de riposter. Tant que vous ne ripostez pas, ces tarifs représentent le haut de la fourchette. » Cette déclaration laisse clairement entrevoir une ouverture à la négociation.

À notre avis, l’annonce d’hier ne marque pas la fin de la partie, mais plutôt le début de négociations qui pourraient mener à des concessions et aboutir en fin de compte à un accord final entre les pays concernés : l’Entente.

Évidemment, le président Trump joue avec le feu. Dans le cas où des mesures de rétorsion seraient appliquées, le risque d’une récession mondiale est en forte croissance. Dans l’éventualité d’un tel scénario, on doit s’attendre à une intervention des Banques Centrales qui baisseraient alors les taux d’intérêt à des niveaux très bas. Le taux variable serait vraiment le grand gagnant dans ce cas.

Par contre, la conclusion n’est pas aussi évidente dans le cas d’une certaine entente et le maintien de certains tarifs. La question est donc de savoir si l’on peut faire face à un contexte de stagflation. Ce scénario, dont la probabilité était faible auparavant, vient de refaire surface dans la mire des économistes. Évidemment, la prochaine question que nous devons nous poser est : quelle sera la politique monétaire en cas de stagflation ?

Dans les années 1970, les chocs pétroliers ont provoqué une forte stagflation. Les banques centrales ont d’abord hésité à hausser les taux d’intérêt, ce qui a empiré l’inflation. Par la suite, elles ont adopté une politique monétaire plus stricte en augmentant les taux pour restaurer la stabilité des prix, mais au prix d’une récession temporaire. L’objectif consistait à diminuer la demande afin que les prix baissent naturellement.

Dans le cas qui nous intéresse, les tarifs provoqueront une augmentation statique des prix, la demande pouvant être substituée, alors que le mécanisme des taux de change pourrait en diminuer l’impact. Nous ne croyons pas que les Banques Centrales agiront de la même façon que dans les années 1970. Selon nous, elles préfèreront observer si l’impact inflationniste est permanent ou non avant d’agir. Cela nous fait dire que les taux ne baisseront pas si rapidement. Toutefois, si l’inflation se stabilise, les banques centrales continueront à baisser leurs taux afin de donner un élan à l’économie.

Dans ce contexte, nous continuons de recommander les hypothèques à taux variable, mais avec l’habituelle mise en garde voulant qu’elles ne conviennent pas à tous les emprunteurs. Les emprunteurs qui préfèrent la stabilité ont maintenant accès à des taux fixes aux alentours de 4 %, mais nous recommandons des termes de 3 ans plutôt que 5 ans compte tenu de l’incertitude générale sur les marchés.

Dans le cas d’acheteurs dont la tolérance au risque est plus élevée et dont la situation financière est plus solide, le taux variable demeure notre choix privilégié. Dans ce scénario, une baisse anticipée des taux les amènerait à un prêt hypothécaire équivalent à l’offre à taux fixe actuelle d’ici la fin de l’année, mais doublée de voir leur taux baisser davantage dans le cas où le contexte économique se détériorerait davantage.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer qu’il en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Naviguer dans l’insécurité et la volatilité https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/naviguer-dans-linsecurite-et-la-volatilite/ Mon, 10 Mar 2025 13:32:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106077 ZONE EXPERTS – Quoi faire pour le prêt hypothécaire ?

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Il n’est pas nécessaire de s’attarder sur la médiatisation qui accompagne les débuts de l’ère Trump 2.0. Divers acteurs des sphères journalistique, politique, géopolitique et financière proposent leurs analyses qui visent à prédire l’avenir face aux nombreux changements auxquels nous sommes quotidiennement confrontés. Il y a certainement beaucoup de bruit dans l’air et il se dirige dans toutes les directions. Comment peut-on naviguer malgré tout ce bruit et donner le meilleur conseil afin de répondre à une simple question : quel type de prêt hypothécaire dois-je choisir dans le contexte actuel ?

En premier lieu, la réponse doit reposer sur la lecture que l’on fait de la situation macro-économique. Peu importe si la guerre commerciale persiste ou non, une chose est certaine : l’économie canadienne est affectée par la combinaison du taux d’endettement élevé des Canadiens et des taux d’intérêt élevés qui affectent le budget des ménages et restreignent par conséquent leur consommation.

Depuis plusieurs semaines, nos politiciens ont investi beaucoup d’efforts visant à dissuader l’application des nouveaux tarifs américains, mais à notre surprise on a constaté que la Chine a également imposé des tarifs sur des produits canadiens ! Alors, peu importe dans quelle mesure nous parviendrons à convaincre le gouvernement Trump de ne pas imposer ses tarifs sur les exportations canadiennes vers les États-Unis, il sera utopique de croire qu’il n’y aura aucun impact sur la croissance économique canadienne.

Alors, tarifs ou non, l’économie canadienne traversera une période difficile et le « playbook » prescrit un plus grand nombre de stimulus monétaire, en d’autres mots, une baisse additionnelle des taux d’intérêt. Les grandes banques canadiennes ont prédit la semaine dernière que la Banque du Canada (BdC) allait de nouveau baisser son taux directeur pour le fixer à 2 %. C’est également ce qu’on anticipait dans notre billet en début d’année Analyse des taux hypothécaires : ce que nous anticipons pour 2025.

Les événements des dernières semaines nous donnent la conviction qu’en cas de persistance des tarifs, la baisse des taux sera encore plus marquée, puisque la BdC devra composer avec des pertes d’emplois importantes. Étant donné qu’aux États-Unis, la baisse des taux d’intérêt ne sera pas aussi marquée, il faut s’attendre à un nouveau recul du dollar canadien. D’ailleurs, dans un tel contexte de guerre commerciale générant des pertes d’emplois, il faut s’attendre également à voir la mise en place d’un stimulus fiscal semblable à ce qu’on a connu pendant la pandémie. Tous les moyens seront mis à la disposition des décideurs pour amoindrir la récession.

Et qu’arrive-t-il à l’inflation ? Est-ce possible de vivre une stagflation ?

Ce questionnement suscite des inquiétudes chez les gens depuis de nombreuses années en raison de la croissance anémique observée. Plusieurs études démontrant que les tarifs n’occasionnent pas une inflation permanente en contredisent d’autres qui affirment l’inverse. Nous comprenons très bien que plusieurs éléments interreliés font en sorte qu’il est impossible de prédire de façon claire si l’augmentation des prix qui découlera de ces tarifs occasionnera de l’inflation permanente. Toutefois, on a de la difficulté de croire que l’inflation persistera dans un contexte où des pertes d’emplois provoqueront une récession importante. C’est pour cette raison qu’on n’accorde pas beaucoup des probabilités dans un tel scénario.

Si les taux baissent davantage, devrons-nous continuer de conseiller le taux variable ?

Tout d’abord, comme mentionné à plusieurs reprises, les hypothèques à taux variable ne conviennent pas à tous les emprunteurs. Nous avons toujours insisté sur l’importance d’évaluer en détail le profil financier et la tolérance au risque de chaque individu avant de recommander une telle option.

La semaine dernière, on a commencé à voir des prêts à taux fixes pour 5 ans à 3,99 %. Ce taux pourrait convenir à plusieurs individus qui cherchent à sécuriser leur prêt pour les 5 prochaines années et qui n’ont pas le profil du taux variable. Pour les personnes qui préfèrent la sécurité du taux fixe, mais qui croient que les taux baisseront davantage, elles peuvent opter pour des prêts qui varient actuellement entre 4,14 % et 4,19 % pour 3 ans.

Par contre, dans le cas d’acheteurs dont la tolérance au risque est plus élevée et dont la situation financière est plus solide, ils pourraient opter pour le taux variable. Dans ce scénario, la baisse anticipée ferait en sorte qu’ils arriveraient d’ici la fin de l’année au même niveau qu’avec l’offre à taux fixe actuelle et, dans le cas où le contexte économique se détériore davantage, le taux variable risque de baisser encore plus.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer qu’il en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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10 % des emprunteurs choisissent le taux variable en 2024 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/10-des-emprunteurs-choisissent-le-taux-variable-en-2024/ Mon, 03 Feb 2025 14:19:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105294 ZONE EXPERTS – Pourquoi les gens continuent-ils de prendre de mauvaises décisions ?

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Seulement 10 % des emprunteurs ont opté pour le taux variable, selon une étude qui vient d’être publiée par la Banque du Canada (BdC), couvrant la période de janvier à septembre 2024. Cela nous étonne réellement ! Mais nous comprenons que la peur de l’incertitude, associée à un manque de connaissances économiques et à des conseils inadéquats de certains professionnels de la finance, a conduit beaucoup de personnes à faire un mauvais choix.

Nos fidèles lecteurs savent que nous exprimons de façon claire nos points de vue sur la direction des taux d’intérêt et nous sommes constants sur nos convictions !

Dans notre billet de janvier 2023, « Quelle stratégie adopter pour une nouvelle hypothèque ? », nous avions indiqué qu’en décembre 2022, plusieurs détenteurs d’hypothèques variables avaient été contactés par leur institution financière. Celles-ci les incitaient à convertir leur hypothèque variable en taux fixe aux alentours de 6 %, en raison des prévisions de leur économiste en chef qui anticipait une hausse supplémentaire du taux préférentiel de 2 à 3 % ! Nous avions fortement déconseillé cette stratégie et avions recommandé d’opter pour des taux à court terme pour les nouveaux emprunteurs.

Dans notre article de décembre 2023, « Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable », face à un ralentissement de l’économie canadienne, nous avions clairement exprimé notre conviction qu’une série de baisses de taux serait à prévoir à partir de mars 2024, d’au moins 1,50 % sur les prochains 12 à 18 mois. Aujourd’hui, avec la BdC qui a abaissé son taux directeur de 2 %, la pertinence de notre recommandation devient évidente.

Si l’on en revient à l’étude récente de la BdC, entre janvier et septembre dernier,

19 % des emprunteurs ont opté pour un terme fixe de cinq ans et 71 % ont choisi un terme fixe de moins de cinq ans. En effet, les institutions financières ont lancé des promotions sur des termes de quatre ans, incitant de nombreux emprunteurs à les privilégier, par crainte du mot « variable ».

Résultat : non seulement ces emprunteurs ne bénéficient pas de la baisse des taux, mais ils se retrouvent également avec une hypothèque à un taux élevé pour quatre ou cinq ans. Pire encore, ils sont désormais coincés, car la pénalité pour briser leur prêt augmente à mesure que les taux diminuent.

L’étude de la BdC révèle également qu’en septembre 2024, 20 % des toutes hypothèques en vigueur étaient au taux variable. Cela signifie que si seulement 10 % des nouveaux emprunteurs ont choisi un taux variable, la proportion d’hypothèques à taux variable était nettement plus élevée que 20 % avant 2024. Nous avons évoqué ce point dans le passé en critiquant le fait que les gens optaient encore pour le taux variable pendant que les taux d’intérêt étaient à leur nadir en 2021 et qu’on prévoyait juste une augmentation à l’horizon.

La même étude indique que d’ici la fin de 2026, environ 60 % des prêts hypothécaires en cours seront renouvelés et près de 40 % des prêts hypothécaires en cours pourraient être renégociés à un taux d’intérêt plus élevé. C’est précisément ce que nous soulignons depuis longtemps, et c’est pourquoi nous croyons que l’économie canadienne restera fragilisée dans les années à venir.

Selon ce graphique, tiré de la même étude de la Banque du Canada, la majorité des emprunteurs hypothécaires devant renouveler leur prêt en 2025 ou 2026 détiennent des prêts à taux fixe sur cinq ans (graphique 4).

Ces emprunteurs ont contracté leur prêt lorsque les taux d’intérêt étaient à leur niveau le plus bas, et certains devront faire face à une hausse significative de leurs paiements après le renouvellement. Toutefois, ce choc sera en partie atténué par le remboursement progressif du capital au cours des cinq dernières années, ainsi que par une éventuelle augmentation de leurs revenus ou de la valeur de leur propriété. Ainsi, ces emprunteurs bénéficieront d’une certaine flexibilité pour refinancer leur hypothèque, si nécessaire. Le rôle du Courtier hypothécaire sera alors essentiel dans les prochaines années.

Qu’en est-il des tarifs ?

Comme nous l’avons expliqué dans le passé, l’économie canadienne traverse une période de stagnation depuis le troisième trimestre de 2023 et si la guerre commerciale avec notre principal partenaire se prolonge, des pertes d’emplois surviendront, rendant la récession plus sévère que prévu initialement.

La BdC estime que les tarifs couperont 3 % de la croissance du PIB. Plusieurs clients craignent que les tarifs relancent l’inflation. Personne ne peut répondre à cette question de façon claire, mais nous croyons que s’il y a un impact, celui-ci sera temporaire et sera atténué par la baisse de la devise canadienne observée depuis les élections américaines. Face à la situation des pertes d’emplois et de la récession, la BdC n’aura pas le choix que de baisser davantage les taux d’intérêt.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Analyse des taux hypothécaires : ce que nous anticipons pour 2025 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/analyse-des-taux-hypothecaires-ce-que-nous-anticipons-pour-2025/ Mon, 13 Jan 2025 13:20:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104941 ZONE EXPERTS – Le taux préférentiel ayant déjà baissé de 1,75 %, quelle hypothèque choisir ?

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On observe que l’économie canadienne traverse une période de stagnation depuis le troisième trimestre de 2023. Cette faiblesse devient encore plus évidente lorsqu’on s’attarde au PIB par habitant, qui n’a pas progressé depuis 2018. À titre comparatif, le PIB par habitant des États-Unis a augmenté de 9,2 % au cours de la même période.

Évidemment, cela appartient au passé. Ce qui nous préoccupe désormais, c’est l’avenir. Une fois encore, de nombreux articles prédisent que cette année marquera le renouveau économique du Canada. Malheureusement, nous ne partageons pas cet optimisme. Nous restons convaincus que la forte hausse des taux d’intérêt hypothécaires continuera d’exercer une pression négative sur le comportement des Canadiens, et ce, jusqu’à la fin de 2027. À ce moment, l’effet du renouvellement hypothécaire devrait s’atténuer.

En effet, les Canadiens qui, jusqu’en juin 2022, ont opté pour un taux hypothécaire fixe de 5 ans, profitent encore de taux historiquement bas. Cependant, lorsqu’ils doivent effectuer leur renouvellement, ils se retrouvent confrontés à des taux bien plus élevés, ce qui perturbe profondément leurs habitudes financières et exerce une pression considérable sur leur budget.

Pour illustrer cet impact, rappelons notre exemple habituel d’une hypothèque de 300 000 $ : si le taux augmente de 2 % lors du renouvellement, cela représente une hausse de 500 $ par mois en paiements d’intérêts après impôts. Une telle augmentation est énorme pour le budget d’un ménage. Et il convient de souligner qu’aujourd’hui, les montants consacrés à l’hypothèque dépassent fréquemment les 300 000 $, ce qui aggrave encore davantage la pression financière sur les Canadiens.

Nous avons souligné précédemment à plusieurs occasions que la hausse significative des taux d’intérêt, associée à l’endettement élevé des ménages, aura un impact prolongé sur l’économie canadienne. C’est pour cette raison que nous avions prédit dans notre billet du 4 décembre 2023, Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable, et dans notre billet du 15 janvier 2024, Analyse des taux hypothécaires : quelle hypothèque choisir ?,  que les taux d’intérêt allaient  baisser d’au moins 1,50 % en 2024 ! Finalement, la Banque du Canada (BdC) a baissé le taux directeur de 1,75 % en 2024. À titre de comparaison, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a baissé le taux  d’escompte de 1% en 2024. Cette différence importante a provoqué une baisse du dollar canadien de 7,1 % en 2024.

Pire encore, il est désormais largement anticipé que la Fed ne réduira ses taux que de 0,50 % au maximum en 2025. Dans ce contexte, la BdC subit une pression croissante pour ne pas modifier ses taux lors de la prochaine réunion prévue le 29 janvier, afin d’éviter une nouvelle dégringolade du dollar canadien.

À notre avis cependant, sauf en cas d’une augmentation marquée de l’inflation, la BdC procédera à une baisse de son taux directeur d’au moins 1 % en 2025, dans le but de stimuler l’économie et de soulager les ménages et entreprises face aux conditions actuelles.

D’ailleurs, les six grandes banques canadiennes s’accordent à anticiper une baisse des taux, bien que leurs prévisions varient quant à son ampleur. La Scotia est la plus prudente, prévoyant une baisse de seulement 0,25 %. La BMO anticipe une réduction de 0,75 %, tandis que la CIBC, la BNC et la TD estiment que la baisse sera de 1 %. Enfin, la RBC se distingue en prévoyant une diminution plus marquée, de 1,25 %.

Alors quelle hypothèque choisir ?

Actuellement, le taux variable de 5 ans est pratiquement au même niveau que le taux fixe de 5 ans. Compte tenu de nos prévisions selon lesquelles la BdC continuera à abaisser le taux directeur, même si la réduction finale est inférieure à nos attentes, lorsque l’aversion au risque du détenteur de l’hypothèque le permet, le taux variable apparaît comme le choix le plus avantageux.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Taux hypothécaires : le ralentissement économique pourrait-il entraîner davantage de baisses des taux ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/taux-hypothecaires-le-ralentissement-economique-pourrait-il-entrainer-davantage-de-baisses-des-taux/ Mon, 12 Aug 2024 14:01:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102220 ZONE EXPERTS – Des économistes le croient.

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À la suite des dernières statistiques sur l’emploi qui affichaient une perte pour un deuxième mois consécutif, les économistes anticipent maintenant que la Banque du Canada (BdC) baissera le taux directeur de 0,50 % à 0,75 % d’ici la fin de l’année, puis procédera à une autre baisse, cette fois de 0,75 % à 1,25 % d’ici la fin de 2025.

Nos fidèles lecteurs reconnaitront que nous avons signalé la possibilité d’un tel scénario impliquant, soit le développement d’un ralentissement économique susceptible de nous amener jusqu’en récession. Plus particulièrement, nous en avons fait part dans nos billets du 9 mai 2022, du 8 août 2022 et du 13 septembre 2022. Nous expliquions alors que l’inflation était un problème du passé et qu’elle allait baisser. Toutefois, les Banques centrales ont continué de relever le taux directeur, à un point de provoquer un véritable ralentissement de l’économie, surtout au Canada.

En décembre 2022, plusieurs détenteurs d’hypothèques à taux variable nous ont informés qu’ils avaient reçu des appels de leur institution financière pour leur proposer de convertir leur hypothèque variable en un contrat à taux fixe de 6 %. Nous avons critiqué cette pratique dans notre billet du 9 janvier 2023 et maintenu notre recommandation de choisir un terme fixe d’un an pour les nouvelles hypothèques.

Dans notre billet du 4 décembre 2023, nous avons évoqué la perspective d’assister à une baisse du taux directeur d’au moins 1,50 % sur les 12 à 18 mois suivants, et possiblement davantage par la suite. Nous avons alors recommandé de choisir un taux variable pour les nouvelles hypothèques. À la lumière de ce que les économistes anticipent maintenant, il semble bien que notre prédiction fût juste.

Comme nous l’avons mentionné précédemment, les hausses de taux d’intérêt faites par la BdC ont mis de la pression sur les dépenses des consommateurs et celles des entreprises, du fait que les coûts d’emprunt ont augmenté. Cette pression sur les entreprises a contribué à la croissance du taux de chômage qui a atteint 6,4 %, malgré une création impressionnante des 205 000 emplois au sein de la fonction publique depuis un an. Cela représente une augmentation de 4,80 % alors que l’économie tournait au ralenti. La situation est même pire au niveau des jeunes chez qui le taux chômage s’élève à 14,2 %. En l’absence d’une immigration aussi forte et d’un gouvernement aussi dépensier, le PIB serait certainement déjà en baisse et la récession serait un fait accompli. D’ailleurs, le PIB per capita a connu une baisse en 2023 et cette tendance, semble se poursuivre en 2024.

L’augmentation de 41 % des insolvabilités d’entreprises sur 12 mois au deuxième trimestre de 2004, tel que rapporté par l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR), représente un autre signal de la détérioration de l’économie.

Il est donc clair que les taux d’intérêt sont cruciaux pour la santé économique, et nous pensons que la BdC continuera de réduire ses taux. Nous devons nous demander si ces taux diminueront de 2,00 % d’ici la fin de 2025, comme le prévoient la CIBC et la TD, ou de seulement 1,25 % selon les prévisions de la Scotia. La réponse dépendra de l’ampleur du ralentissement économique et de la rapidité avec laquelle l’inflation se rapprochera de l’objectif des banques centrales.

Pour toutes ces raisons, nous continuons de recommander à nos clients d’éviter d’opter pour des taux d’intérêt fixes à long terme au moment de contracter une hypothèque. À notre avis, les taux baisseront vers le seuil de 4 %. Notre préférence demeure alors au taux variable pour les clients ayant le profil approprié. Pour les autres clients, certaines promotions touchant le « 3 ans fixe » à près de 4,79 % pourraient être une alternative.

Finalement, nous invitons tous les détenteurs d’hypothèques ayant des échéances d’ici 2025-2026 à consulter un courtier hypothécaire afin de faire une révision de leur situation financière avant que la situation économique se détériore davantage. C’est toujours préférable de structurer l’endettement pendant que nous avons un emploi et qu’on peut obtenir des bons rabais. Chaque cas et unique et une analyse approfondie de la pénalité et des perspectives d’emploi est pertinente. Ce type d’analyse a été très appréciée dans d’autres périodes difficiles qu’on a traversé dans le passé.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Marché de l’emploi : que nous indiquent les récentes statistiques économiques ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/marche-de-lemploi-que-nous-indiquent-les-recentes-statistiques-economiques/ Mon, 08 Jul 2024 13:52:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101715 ZONE EXPERTS – Sont-elles le dernier signe de la vulnérabilité de l’économie canadienne ?

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Contrairement au double mandat de la Réserve fédérale (Fed) qui cherche à équilibrer le marché de l’emploi et la stabilité des prix, la Banque du Canada (BdC) concentre principalement ses efforts sur la stabilité des prix. Mais elle considère également les implications pour la stabilité financière et la croissance économique.

Les plus récentes statistiques publiées vendredi dernier sur l’emploi ont montré que le taux de chômage au Canada a atteint un sommet de 29 mois à 6,4 %. Le taux de chômage augmente depuis plus d’un an, affichant un total de 1,4 million de personnes sans emploi en juin. Avec une perte de 1 400 emplois en juin, contrairement aux prévisions qui anticipaient une création de 22 500 emplois, on peut affirmer que le marché de l’emploi n’est plus considéré comme tendu. Le marché du travail peine à absorber une population en pleine expansion et les gens vont commencer à craindre de perdre leur emploi.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré le mois dernier que le marché du travail s’était raisonnablement refroidi ces derniers mois et que la réalisation de l’objectif de la banque centrale de réduire l’inflation n’avait pas besoin de s’accompagner d’une forte hausse du chômage.

La prochaine annonce de la BdC sur les taux d’intérêt est prévue le 24 juillet, soit environ une semaine après la publication des nouvelles données sur l’inflation. Ces données, on le comprend, sont considérées comme un élément déterminant qui pourrait renforcer les attentes d’une baisse de taux en juillet. L’inflation devrait poursuivre sa tendance baissière et avec un marché du travail qui se montre plus souple, les chances d’assister à une deuxième baisse des taux sont augmentées.

Selon le rapport de la SCHL sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels publié le 29 mai dernier, seulement 7 % des Canadiens choisissaient le taux variable lorsque le taux d’escompte était de 1,75 % en janvier 2020. À partir de mars 2020, ce pourcentage a augmenté à 15 %, et lorsque le taux d’escompte a chuté à 0,25 %, il a atteint 57 % en janvier 2022. C’est à ce moment-là que les banques centrales, confrontées à une inflation plus élevée que prévu, ont annoncé leur intention d’augmenter les taux dans la deuxième moitié de l’année.

Finalement, les augmentations de taux ont été plus rapides et plus importantes que prévu initialement. Lorsque le taux d’escompte a atteint 2,5 % en septembre 2022, 39 % des Canadiens optaient encore pour le taux variable. Ce pourcentage est tombé à 29 % le mois suivant, lorsque les taux ont augmenté à 3,25 %, et il a chuté à 11 % en février 2023 quand le taux a atteint 4,5 %, puis est demeuré à 11 % lorsque le taux a atteint 5 %.

Le graphique suivant, publié dans ledit rapport de la SCHL, montre que c’est à partir de septembre 2022 que le pourcentage des emprunteurs optant pour la sécurité du taux fixe (en choisissant des termes de 3 ans à moins de 5 ans) a augmenté de 17%. Ce ratio a atteint un sommet de 53% en juillet 2023 et s’est fixé à 39% en février 2024.

Le pourcentage d’emprunteurs optant pour le taux variable est resté nettement en bas de 10% jusqu’au 4e trimestre de 2023. À partir de ce moment, le pourcentage d’emprunteurs optant pour le taux variable a augmenté à 20 % en janvier 2024.

Pour visualiser ce graphique en grand format, cliquez ici.

Ces choix montrent que les Canadiens n’ont pas opté pour la meilleure décision en choisissant massivement le taux variable, alors que les taux se trouvaient au plancher. Les augmentations rapides et imprévues des taux d’intérêt ont entraîné des hausses du coût d’emprunt pour ceux qui avaient choisi cette option, ce qui aurait pu être évité s’ils avaient choisi des taux fixes. C’est pour cette raison que nous croyons que l’économie canadienne est maintenant vulnérable et que la BdC n’a d’autres choix que de continuer de baisser son taux directeur. Évidemment, ceci est conditionnel à ce que l’inflation continue sa descente vers la cible de 2% fixée par la BdC.

Dans le contexte de ralentissement économique important actuel, qui indique selon nous le début d’une récession, nous continuons de privilégier le taux variable au moment de contracter une hypothèque, lorsque le profil de l’emprunteur le permet. Les emprunteurs qui n’ont pas le profil approprié et qui craignent que les banques centrales prennent plus de temps à baisser leurs taux devraient opter pour les taux fixe de 2 ou 3 ans.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Hausse des taux hypothécaires : l’impact se fera sentir jusqu’à la fin de 2026 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/hausse-des-taux-hypothecaires-limpact-se-fera-sentir-jusqua-la-fin-de-2026/ Mon, 27 May 2024 13:55:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101045 ZONE EXPERTS – Cette situation préoccupante provoquera une baisse du taux directeur.

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La hausse des taux se fait sentir dans l’économie canadienne. Cela fait déjà presque 11 mois que la Banque du Canada (BdC) a procédé à sa dernière hausse de taux directeur et si elle ne modifie pas sa politique monétaire le 5 juin prochain, nous aurons passé une année complète avec un taux directeur de 5%.

Cela prend habituellement de 6 à 9 mois pour qu’une augmentation de taux ait un impact. On croyait que l’augmentation rapide et sans précédent des taux d’intérêt effectuée aurait entraîné une récession rapidement, mais les surplus d’épargne accumulés par les consommateurs pendant la pandémie, combinée à la force de l’économie américaine et à la croissance de l’immigration, ont contribué à nourrir l’économie canadienne, ce qui nous a évité jusqu’ici de nous retrouver sous la barre de 0. La situation n’aurait pas été la même si l’immigration n’avait pas contribué aussi positivement.

On entend souvent dire que le consommateur s’est habitué à la nouvelle réalité des taux plus élevés, mais nous n’en sommes pas convaincus. Dans de nombreux cas, les liquidités se sont évaporées depuis plusieurs mois et les soldes des cartes de crédit augmentent sans cesse. Cela fait en sorte que le consommateur semble être essoufflé, mais tant que son emploi ne sera pas menacé, il continuera vraisemblablement d’effectuer ses paiements, tout en espérant que les taux rebaisseront bientôt.

Voici le graphique affichant le solde des cartes de crédit au Canada :

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Le Bureau du Surintendant des Institutions financières (BSIF) a récemment publié son rapport annuel sur le risque pour 2024-2025, évoquant les menaces majeures pour les prêts hypothécaires résidentiels au Canada. En raison des taux d’intérêt élevés, le BSIF soulignait le risque de voir les propriétaires devant renouveler leurs hypothèques, subir une augmentation considérable de leurs paiements mensuels. Une situation qui touchera particulièrement les propriétaires ayant des prêts à taux variable et à versements fixes.  Cette dynamique pourrait entraîner une hausse des défauts de paiement sous l’effet d’une détérioration économique, ce qui exercerait une pression accrue sur les finances personnelles et les bilans des banques.

Le BSIF observe des signes voulant que la hausse des paiements hypothécaires gruge une part plus grande du revenu des ménages. Cela fait croître le nombre d’emprunteurs qui n’a plus les moyens de faire des versements sur leurs autres dettes ou emprunts. Il s’agit d’une perspective que nous avons déjà évoquée et qui nous préoccupe également.

Le rapport indique qu’en date de février 2024, 76% de tous les prêts hypothécaires en vigueur au Canada feront l’objet d’un renouvellement d’ici la fin 2026. Dans un tel contexte, il faut s’attendre à ce que les emprunteurs subissent un choc financier découlant de leur renouvellement de prêt hypothécaire. Même dans le cas d’une baisse de taux appliquée d’ici là, leur nouveau taux hypothécaire serait tout de même supérieur au taux contracté en 2020-2022, à défaut de quoi cela provoquerait une baisse du revenu disponible des ménages et un ralentissement considérable de leur consommation.

Il faut noter qu’environ 15% des hypothèques au Canada sont à taux variable avec des paiements fixes. Ceci préoccupe le BSIF, puisque « l’engagement financier que les emprunteurs devront respecter pour rétablir l’amortissement contractuel initial (par exemple, paiement d’une somme forfaitaire, augmentation des versements) pourrait exercer une pression financière sur bon nombre de ces ménages ».

Suite à l’annonce récente du taux d’inflation CPI qui a baissé en avril à 2,7% et le Core CPI à 2,8%, la BdC devrait se sentir plus à l’aise alors que l’inflation approche finalement de sa cible. Nous croyons donc que le temps est venu pour que la BdC de baisser le taux directeur. Plus elle tardera à le faire, plus cela l’obligera à le faire de manière plus importante plus tard afin de faire face à la détérioration économique.

Le marché des contrats à terme estime présentement la probabilité d’une baisse de taux de 16 pbs à 64% au Canada. Il y a d’ailleurs 48% des probabilités de voir une baisse additionnelle de 28 pbs le 24 juillet, lors de l’annonce suivante de la BdC.

C’est pour cette raison que nous préférons toujours un taux variable lorsque le profil de l’emprunteur le permet.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Taux variables par rapport aux taux fixes : quelques scénarios https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/taux-variables-par-rapport-aux-taux-fixes-quelques-scenarios/ Mon, 29 Apr 2024 14:18:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100610 ZONE EXPERTS – Dans quelles circonstances les uns deviennent-ils plus avantageux que les autres ?

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De plus en plus de gens optent pour la sécurité du taux fixe. Cela s’explique par le fait que les taux hypothécaires fixes sont moins élevés que les taux variables. Cette situation s’ajoute à la résilience de l’inflation et au fait que plusieurs emprunteurs ont été affectés par les hausses successives de leurs paiements de prêt hypothécaire, en raison de la volatilité qui a marqué les taux variables.

Afin de vous aider à voir dans quelle circonstance il vaut mieux préférer un taux fixe à un taux variable, voici deux analyses portant sur une hypothèque de 300 000 $ amortie sur 25 ans avec un paiement de 1 831.60 $. Les analyses considèrent deux scénarios de baisses des taux :

Scénario 1 : 2 baisses des taux en 2024, 4 baisses des taux en 2025 et 2 baisses en 2026, pour un total de 2% de baisse en un peu plus de 2 ans1.

Scénario 2 : Le scénario 1, mais bonifié de 2 baisses de plus en 2026 et de 2 baisses en 2027, pour une baisse totale de 3% en plus de 3 ans2.

En réalité, nous croyons que les taux baisseront plus rapidement que ces scénarios. Nous croyons ne effet que l’inflation atteindra la cible des banques centrales dès l’année prochaine. De même, dans le cas où l’économie entrerait en récession, le 2e scénario sera plus probable, mais les taux baisseront beaucoup plus rapidement, ce qui avantagerait le taux variable.

La première analyse consiste à comparer les options d’un terme de 5 ans pour une hypothèque assurée. Le meilleur taux fixe pour 5 ans présentement est à 4,79% et le meilleur taux variable au Taux Préférentiel (TP) — 0,95 % ou bien 6,25 %.

En comparant le solde hypothécaire dans 5 ans, on constate que les 2 options sont pas mal équivalentes avec le taux fixe, qui a toute de même un léger avantage sur le taux variable et offre une économie de 483 $ au bout du terme de 5 ans.

Si on considère le scénario d’une baisse de taux de 3 %, le taux variable offrirait un avantage significatif de 5 587 $ au bout du terme de 5 ans.

On constate alors que le taux variable serait plus avantageux pour une hypothèque assurée, si l’on considère la prévision d’une baisse des taux plus rapide que les scénarios présentés.

Par contre, il est important de rappeler que le taux variable n’est pas une option qui convient pour tout le monde. Une analyse approfondie de la situation financière du client, particulièrement de son aversion au risque, est nécessaire avant de faire une recommandation.

La deuxième analyse consiste à comparer le terme de 3 ans fixe avec le taux variable d’un terme de 5 ans pour une hypothèque assurée. Le meilleur taux 3 ans fixe est présentement à 4,99 % et le meilleur taux variable demeure au Taux Préférentiel (TP) — 0,95 % ou bien 6,25 %.

En comparant le solde hypothécaire dans 5 ans, on constate que selon le 1er scénario de baisse de taux, afin que le taux variable soit plus avantageux, il faudrait que le taux fixe du renouvellement dans 3 ans pour un terme de 2 ans soit plus que de 4,51 %. Étant donné que cela représente une baisse de 1,63 % par rapport à la situation qui a cours aujourd’hui, dans un contexte où la baisse du taux d’escompte serait de 2 %, notre préférence va au taux de 3 ans fixe.

Toutefois, si nous prenons l’hypothèse que les taux baisseront selon le 2e scénario, pour que le taux variable soit plus avantageux, il faudrait que le taux fixe du renouvellement dans 3 ans pour un terme de 2 ans soit de plus de 3,40 %. Étant donné que cela représente une baisse de 2,74 % par rapport à la situation actuelle, dans un contexte où la baisse du taux d’escompte serait de 3 %, notre préférence va également au taux de 3 ans fixe.

Évidemment, si la baisse des taux se montre plus prononcée que celle décrite dans nos scénarios, le taux variable deviendrait le meilleur scénario. À l’inverse, si l’inflation persiste, que l’économie continue d’être résiliente et que les taux ne baissent pas aussi rapidement que nous le prévoyons, les promotions du terme de 3 ans pourraient présenter une belle alternative.

La présente analyse concerne les taux assurés, mais selon la réalité du client, il faudrait sans doute également analyser les taux assurables ainsi que les taux conventionnels. De plus, une analyse approfondie est nécessaire pour chaque situation individuelle, pour chaque changement qui survient dans les taux.

Faites donc appel à un courtier hypothécaire afin de vous assurer que votre client bénéficie du meilleur programme disponible sur le marché.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Comment naviguer dans le paysage changeant des taux hypothécaires au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/comment-naviguer-dans-le-paysage-changeant-des-taux-hypothecaires-au-canada/ Mon, 08 Apr 2024 13:08:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100072 ZONE EXPERTS – Hypothèques : facteurs à considérer pour le choix du taux variable versus le taux fixe.

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L’économie canadienne demeure très résiliente malgré les anticipations généralisées d’une récession imminente. Il est indéniable que la dynamique économique des États-Unis joue un rôle prépondérant dans cette résistance, toutefois, l’augmentation démographique due à l’immigration ne doit pas être sous-estimée.

L’actuelle projection de croissance économique américaine de 2,5% émise par le GDPNow de la Réserve fédérale d’Atlanta ne révèle aucune faiblesse notable. Il semble que la Réserve fédérale ait réussi à modérer l’économie tout en douceur, en dépit d’une politique monétaire des plus restrictives observée ces quarante dernières années, politique qui a bénéficié grandement à l’économie canadienne.

D’après les données de Statistique Canada, le Canada a vu sa population croître de 1,27 million de personnes au cours des quatre derniers trimestres, marquant un taux de croissance impressionnant de 3,2%. Cet essor démographique a été largement alimenté par l’immigration et est un pilier de la force économique canadienne.

Néanmoins, des signes de fragilité commencent à émerger sur le marché du travail. Statistique Canada a révélé le 5 avril dernier que le taux de chômage a grimpé à 6,1% en mars 2024, et que l’embauche sur le marché de l’emploi a reculé pour le sixième mois consécutif. Fait important à souligner :  la croissance du taux horaire des salaires a augmenté à 5,1% depuis un an, car ceci demeure un facteur inflationniste.

Pendant ce temps, bien que l’inflation continue de ralentir, elle demeure au-dessus de l’objectif de 2% fixé par les Banques Centrales. C’est en bonne partie pourquoi tous les yeux sont tournés vers le dépôt de l’indice des prix à la consommation (IPC) prévu le 16 avril prochain. Il devrait indiquer une augmentation du taux de l’inflation stimulée par la hausse significative des prix du pétrole. Par contre, en analysant le prix des acceptations bancaires, on constate qu’une baisse du taux directeur en juin et une autre d’ici la fin de l’année par la Banque du Canada (BdC) est grandement anticipée.

Le marché obligataire a été marqué par une hausse des taux depuis un mois. Est-ce lié à l’augmentation du coût des matières premières ou à la solidité de l’économie, qui pourrait contrecarrer une baisse de l’inflation ? Chose certaine, les banques centrales ne sentent pas le besoin de précipiter une baisse de leurs taux tant que l’économie ne montre pas des signes de faiblesse.

Le prix de l’or atteint des sommets historiques. Cette montée est-elle une réaction à l’anticipation de l’inflation, à l’incertitude géopolitique ou à l’augmentation de l’endettement public ? Bien que la cause exacte reste indéterminée, il est plausible que ce soit une combinaison de ces facteurs.

Il est sage de considérer toutes les options. Avec des offres de taux hypothécaires fixes présentement inférieurs à 5%, c’est une avenue à envisager pour ceux cherchant la sécurité. Bien que le taux variable, qui se situe actuellement à près de 1% en dessous du taux préférentiel, soit encore privilégié, il est crucial d’adapter nos conseils au profil spécifique de chaque client.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Le point sur le marché hypothécaire et l’annonce imminente de la Banque du Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/le-point-sur-le-marche-hypothecaire-et-lannonce-imminente-de-la-banque-du-canada/ Mon, 04 Mar 2024 14:50:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99433 ZONE EXPERTS – Hypothèques : on continue de privilégier le taux variable!

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Tous les regards sont tournés sur la décision imminente de la Banque du Canada (BdC) prévue ce mercredi. Bien que le marché des contrats à terme sur les acceptations bancaires de trois mois évalue actuellement à seulement 19% la possibilité que la BdC baisse son taux directeur, les probabilités de voir ce taux retraiter de 25 points de base en juin oscillent présentement à 88%. Plus significatif encore, le marché prévoit à 51% une réduction du taux directeur de 100 points de base d’ici décembre.

Lors de son allocution du 6 février dernier à Montréal, Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque, a souligné que bien que le timing des ajustements de la politique monétaire ne soit pas parfait, les actions de la banque centrale demeurent efficaces. Il maintient une approche patiente avant de procéder à des réductions de taux. Le but étant  de s’assurer que l’inflation soit bien maîtrisée. Cette position se justifie d’autant plus après l’annonce d’une croissance de 0,93% du produit intérieur brut (PIB) canadien pour le quatrième trimestre de 2023, marquant ainsi un troisième trimestre consécutif de croissance annualisée à 1% ou moins, sans tomber en récession. Contrairement à nos craintes d’être  déjà en récession à cette période, ces chiffres témoignent de la résilience de l’économie canadienne, qui bénéficie sans doute de la croissance économique des États-Unis, nos voisins du Sud.

Comme mentionné lors de notre plus récent billet, tôt ou tard, les taux commenceront à baisser. C’est la raison pour laquelle nous continuons de privilégier les taux variables hypothécaires, lorsqu’il est possible d’obtenir un escompte significatif sur le taux préférentiel.

D’après l’Association des Banquiers canadiens, en décembre 2023, 0,18% des hypothèques au Canada ont enregistré des retards de paiement excédant trois mois. Bien que ce pourcentage reste relativement bas, surtout en comparaison avec le pic de 0,45% observé juste après la crise financière, la récente publication des résultats financiers des banques canadiennes a révélé une augmentation significative du pourcentage de paiements hypothécaires en souffrance :

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

La récente annonce des résultats financiers des banques canadiennes pour le premier trimestre de 2024 a mis en lumière une autre inquiétude : en date du 31 janvier 2025, la Banque Toronto-Dominion (TD), la Banque de Montréal (BMO) et la Banque Canadienne Impériale de Commerce (CIBC), ont annoncé que les prêts hypothécaires à taux variable avec amortissement négatif représentaient 94 milliards de dollars, soit 14% de leur portefeuille hypothécaire total. Ce pourcentage a diminué au cours des deux derniers trimestres. Chez BMO, 70% des hypothèques arriveront à échéance après l’année fiscale 2025 et ce sera 61 % chez CIBC. La baisse des taux d’intérêt anticipée devrait contribuer à améliorer cette situation. Il est important de noter que ni la Banque Royale du Canada (RBC) ni la Banque Scotia ne permettent l’amortissement négatif dans leurs structures de prêt hypothécaire.

On constate alors que malgré l’augmentation importante des taux d’intérêt, la situation n’est pas aussi dramatique qu’on aurait pu le croire initialement. Ceci s’ajoutera sur la balance de la décision de Tiff. Macklem.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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