À la suite de l’annonce grandement anticipée de baisse du taux d’escompte de la Réserve Fédérale (Fed) le 31 juillet dernier, plusieurs avaient prédit que la BdC allait baisser le taux directeur le 4 septembre. Toutefois, la croissance économique du 2e trimestre au Canada étant beaucoup plus solide qu’anticipé, cela ne nous a pas surpris de voir que la BdC ait préféré de ne pas suivre les États-Unis et de garder les taux inchangés.
Le communiqué émis par la BdC évoque clairement que la croissance économique du 2e trimestre ne pourra pas se poursuivre au même rythme. Ainsi, la BdC anticipe que l’économie ralentira à la 2e moitié de l’année. De plus, la BdC demeure inquiète de l’intensification du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine provoquant une baisse de l’activité économique et des investissements des entreprises.
Si le conflit commercial perdure encore longtemps, l’activité économique diminuera davantage et le scénario d’une récession mondiale deviendra même plausible. Chaque mois qui passe fera en sorte de voir augmenter les probabilités d’une récession.
Nous soulignons que la BdC ne veut pas baisser les taux d’intérêt, car elle est réellement concernée par le taux d’endettement des particuliers qui devrait continuer d’augmenter avec la baisse récente des taux hypothécaires.
Ceci étant dit, la BdC préfère clairement garder la politique monétaire au neutre.
Toutefois, si le conflit commercial s’intensifie et n’est pas réglé avant la fin de l’année, la BdC sera obligée de commencer à baisser le taux directeur lors de la réunion du 9 janvier 2020. Selon les statistiques économiques, elle pourra même le baisser pour sa rencontre du 4 décembre, mais s’il n’y a pas de détérioration importante de l’activité économique, nous serions surpris de voir une baisse à la réunion du 30 octobre.
Si le conflit commercial se règle rapidement, l’activité économique reprendra et nous ne voyons pas pourquoi la BdC changerait sa politique neutre.
Chose certaine, nous continuons de croire que les taux hypothécaires ne pourront pas augmenter comme les gens le craignaient l’année dernière.
La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soit n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs.