Tel qu’expliqué à plusieurs reprises dans le passé, le taux variable n’est pas pour tout le monde. En raison du coût inférieur des taux variables, la grande majorité des gens ont opté pour le taux variable au cours des dernières années, et ce, même si cela ne correspondait pas à leur profil et leur tolérance au risque.
Ceci est une erreur typique des conseillers bancaires, des courtiers hypothécaires et des emprunteurs eux-mêmes. Notre recommandation est de toujours analyser le profil du client, son aversion au risque ainsi que sa situation financière avant de suggérer un taux variable plutôt qu’un taux fixe, puisque même le meilleur des économistes peut se tromper concernant la direction future de l’économie.
Cela étant dit, nous ne sommes pas très optimistes quant à la direction de l’économie canadienne. Tel que mentionné dans nos communications précédentes, nous sommes très sceptiques que le secteur immobilier, qui a contribué de façon significative à la croissance de l’économie canadienne dans le passé, continuera sa croissance au même rythme.
Si notre vision se concrétise, le rythme de croissance de l’économie ralentira. De plus, le taux d’endettement très élevé des ménages canadiens combiné à une augmentation des taux d’intérêt fera en sorte que leur consommation future diminuera, ce qui accélérera ce ralentissement. La cerise sur le sunday serait une perte potentielle des acquis de l’ALENA qui pourrait se traduire par des pertes importantes d’emplois, ce qui restreindra davantage la consommation des ménages.
Les deux tiers de l’économie dépendent de la consommation des ménages qui, pour toutes ses raisons, diminuera lors des prochains trimestres et provoquera certainement un ralentissement économique ou même une récession. Ceci poussera alors la Banque du Canada à baisser les taux d’intérêt pour stimuler à nouveau de l’économie.
C’est pour cette dernière raison que nous recommandons malgré tout aux gens ayant on profil plus agressif de choisir un taux variable lorsque celui-ci est inférieur d’au moins 0.75% par rapport au taux fixe.
La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs?