La BdC prévoit une croissance mondiale plus modérée. Elle signale que le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine pèse sur la demande mondiale et le prix des produits de base. Ce conflit affecte d’ailleurs négativement la croissance de l’économie canadienne. Ainsi, la chute du prix du pétrole, ainsi que la baisse de la production et des investissements futurs dans le secteur pétrolier à l’Ouest, freineront les dépenses des ménages dans les provinces productives de pétrole.
Elle évoque également l’impact des nouvelles règles hypothécaires ainsi que des taux d’intérêt plus élevés pour expliquer un ralentissement observé dans l’immobilier.
Du côté positif, la baisse du dollar canadien, le nouvel Accord d’échanges commerciaux entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, ainsi que les mesures fiscales fédérales visant les investissements, devraient soutenir les exportations hors énergie. Est-ce que l’augmentation de ces exportations compensera la baisse importante des exportations du pétrole ? N’oubliez pas que plusieurs entreprises exportatrices ont définitivement fermé leurs portes lorsque le dollar canadien a atteint la parité avec le dollar américain. Ça ne sera pas demain qu’elles rouvriront…
L’inflation a baissé tel qu’anticipé et devrait bien se maintenir à la cible de 2% en fin de 2019.
La BdC a révisé à la baisse la croissance économique à 1,7% pour 2019 et non seulement elle n’entrevoit pas de récession, mais elle anticipe une croissance à 2,1% pour 2020.
Elle maintient encore sa position à l’effet que l’augmentation des taux n’est pas terminée, mais demeure prudente quant au rythme et l’ampleur ces éventuelles augmentations.
Nous croyons que la BdC est trop optimiste quant à la croissance économique de l’économie canadienne. Nous maintenons aussi notre position à l’effet que d’autres augmentations de taux ralentiront l’économie et l’entraînera jusqu’à une position frôlant malheureusement la récession. D’ailleurs, étant donné que l’inflation est maitrisée, rien n’empêchera la BdC de même baisser les taux vers la fin de 2019 si elle réalise finalement que le ralentissement des dépenses de consommation s’avère plus faible en raison du taux d’endettement élevé des ménages!