Les mots « inflation » et « récession » font maintenant partie des discussions quotidiennes et les investisseurs commencent à réaliser que ce qui a fonctionné dans les dernières années ne fonctionne tout simplement pas dans le contexte actuel.

Ceci s’explique par le changement de la politique monétaire, comme nous l’avions anticipé et évoqué lors de publications précédentes, incluant celles du 11 janvier Bourse : Prudence recommandée et du 11 avril Bourse : que faut-il anticiper maintenant ?

Ce changement a été drastique avec les taux d’intérêts qui ont déjà augmenté de 2,25%1 aux États-Unis, soit le rythme le plus accéléré depuis plus de 40 ans. À cela s’ajoute une accélération de la réduction du bilan des Banques Centrales (QT) à partir de ce mois-ci, qui vise à enlever la liquidité excessive qui a propulsé les actions à des multiples élevés et la spéculation au cours de la pandémie.

Cette augmentation des taux directeurs a été justifiée par le taux d’inflation très élevé que l’on observe actuellement.

Évidemment, cette situation est connue et anticipée depuis le début de l’année! La grande question à se poser est : quelle sera la suite des choses ? Est-ce que la Fed continuera à pousser les taux à la hausse, soit à trois reprises d’ici la fin de l’année, comme l’anticipe fortement le marché?

Nous continuons de croire que l’inflation a une tendance à la baisse et que le pire est derrière nous. Nous devrions pouvoir l’observer dans les statistiques des prochains mois, en commençant par l’annonce d’aujourd’hui.

Déjà, on peut percevoir un ralentissement économique. Si la Fed poursuit sa guerre à l’inflation et procède avec une augmentation des taux d’un autre 2,25% comme le marché anticipe, nous sommes convaincus qu’il y aura une récession l’année prochaine. Nous croyons que face à ce risque de récession et la tendance baissière de l’inflation, le double mandat de la Fed fera en sorte qu’elle changera de stratégie en faisant une pause dans sa hausse des taux d’intérêt.

Notre humble opinion, c’est que la Fed bluffe en affirmant qu’elle va continuer à augmenter les taux afin d’inciter les consommateurs à diminuer leurs plans de consommation. C’est tout-à-fait normal qu’en redoutant de voir notre hypothèque coûter 2% de plus l’année prochaine, on fasse preuve de davantage de prudence et qu’on réduise nos dépenses dès maintenant, une situation qui devrait ajouter une pression additionnelle vers la baisse de l’inflation.

Une raison pouvant motiver le changement anticipé de la politique monétaire de la Fed est la crise énergétique en Europe. Avec la décision de la Russie d’arrêter la distribution du gaz naturel le 26 août dernier dans le pipeline Nord Strom 1, l’Europe devrait tomber en récession dès cet hiver. L’économie américaine n’a jamais connu de récession provenant de l’Europe, mais dans un contexte où l’économie a ralentie, elle est devenue vulnérable aux chocs externes. Ainsi, plus la Fed augmentera les taux, plus la probabilité de vivre une récession l’année prochaine deviendra réelle.

Tous les yeux sont maintenant tournés vers le moment où la Fed va effectuer un changement de sa politique monétaire. Selon nous, ce moment est pour bientôt et on évitera la récession, mais plus le temps passe, plus la récession risque de devenir une réalité.

Mise en garde :

Bien que ce document ait été rédigé avec le plus grand soin, rien n’en garantit ni l’exactitude ni l’applicabilité à tous les cas particuliers. Certains énoncés reflètent les opinions personnelles de l’auteur.

La situation économique et politique, tant domestique que mondiale, évoluent constamment.  Ceci implique que les commentaires, recommandations et suggestions contenues dans ce document pourraient devenir désuets suite à de tels changements. 

Il est important de se rappeler que le rendement passé d’un fonds n’est pas nécessairement indicatif du rendement futur. La valeur liquidative par part et le rendement du capital fluctuent.

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