On commence en fait à voir des offres portant sur d’autres termes que le choix 5 ans. Par exemple, pour une hypothèque conventionnelle, il est possible d’obtenir présentement le taux de 1,94% pour le terme de 4 ans comparativement au taux de 2,24% pour le terme de 5 ans.
Pour savoir laquelle des deux options est la plus avantageuse, il faudrait connaître d’avance le taux de renouvellement du terme de 1 an dans 4 ans.
Évidemment, une telle chose est impossible. Cependant, nous pouvons savoir à partir de quel taux de renouvellement dans 4 ans, il serait préférable de prendre le taux 5 ans.
Nous allons donc déterminer ce taux en analysant le cas suivant :
Hypothèses :
Montant emprunté : 200 000 $
Amortissement : 25 ans
Paiements hypothécaires : 870,24 $ / mois (mêmes paiements pour les 2 options).
Analyse :
Pour que le solde hypothécaire des deux options soit identique dans 5 ans, il faudrait que le taux du renouvellement dans 4 ans pour un terme de 1 an soit de 3,78 %. Cela signifie donc que si le taux de renouvellement est supérieur à 3,78 %, alors il est préférable de choisir le taux fermé 5 ans et vice-versa.
Il serait surprenant que dans 4 ans, le taux d’un terme de 1 an soit supérieur à 3,78%. Cela représente une augmentation de presque 2% par rapport à la situation actuelle.
Dans cette situation, nous aurions alors tendance de recommander le terme de 4 ans.
Il est important de noter que chaque situation est unique. Elle exige une analyse particulière de la situation financière globale du client, ainsi qu’une connaissance de sa tolérance au risque. L’expertise du courtier hypothécaire va au-delà de négocier simplement les meilleurs taux pour vos clients. Il faudrait effectuer des analyses des diverses options disponibles afin de permettre une réduction du coût d’intérêt à long terme.
L’augmentation des taux obligataires est-elle soutenable?
L’injection massive de liquidités dans l’économie à travers le monde, de même que la vaccination en cours, devraient amener l’économie mondiale à afficher une forte croissance. Il n’y a donc aucune raison pour les taux obligataires de demeurer proches de zéro. Il est donc logique de s’attendre à voir les taux obligataires être plus élevés.
À quoi dont-on s’attendre concernant les taux hypothécaires?
Les taux hypothécaires fixes 5 ans ont évolué de la même manière que les taux obligataires et ont dépassé le cap de 2%. Il faut donc s’attendre à voir les taux hypothécaires fixes continuer à augmenter. Dans ce contexte, il serait donc judicieux de faire des « réservations » de taux.
La Banque du Canada (BdC) a été la première banque centrale à diminuer son programme d’assouplissement monétaire (Quantitative Easing). Cette action représente la première étape du retour à la normale de la politique monétaire. Avec la réouverture de l’économie, on doit s’entendre à voir la Banque du Canada annoncer la fin de ce programme d’ici la fin de l’année. De plus, avec le rythme actuel de la vaccination, on doit s’attendre à voir la pandémie achevée et l’économie canadienne récupérer une bonne partie des emplois perdus dans les prochains trimestres. Dans ces conditions, il n’y aura plus de nécessité pour la BdC de maintenir sa politique monétaire accommodante ce qui laisse croire que le retour à la normale approche.
Dans ce contexte, on peut anticiper que le taux directeur va commencer à croître au début de l’année prochaine. En principe, cette augmentation des taux devrait être progressive et constante. De même, le taux variable continuera possiblement d’obtenir des économies d’ici la fin de l’année prochaine, mais selon nous, ces économies ne sont pas suffisamment substantielles pour recommander du taux variable en ce moment. On anticipe en effet que sa valeur dépassera le taux fixe au courant de l’année 2023. De plus, avec une hausse constante du prix des depuis la fin de l’année dernière, les probabilités que l’inflation ne soit pas juste transitoire augmentent considérablement. La BdC pourrait ainsi être tentée d’augmenter le taux directeur de façon plus agressive. Pour cette raison, la différence actuelle entre les taux fixe et variable ne vaut pas le risque.
Faites donc appel à un courtier hypothécaire afin de vous assurer que votre client bénéficie du meilleur programme disponible sur le marché.
La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?