Récemment j’étais assise au restaurant avec un groupe d’entrepreneurs et nous discutions de voyage, de la vie, et…du temps.
Comment le temps est vraiment LA ressource la plus importante que nous avons. On peut toujours avoir plus de clients, plus d’argent, faire plus.
Mais on ne peut pas ravoir du temps. Une fois écoulé, le temps est parti à tout jamais.
Et, comme par hasard, une heure plus tard, mon fils de 16 ans me texte ceci :
Le temps est comme un fleuve qui coule. Vous ne pouvez pas toucher la même eau deux fois. Parce que le flux qui est passé ne passera plus jamais. Essayez de profiter de chaque instant de votre vie.
Oh que j’adore les synchronicités de la vie!
Dans l’industrie (et dans la vie en générale), nous mesurons le succès en éléments tangibles et quantifiables :
- Actifs sous gestion
- Revenus générés
- Nombre de clients
- Voiture(s) de luxe
- Grosse maison
- Et autres artéfacts
Je me souviens il y a quelques années, j’accompagnais un conseiller; tout était en place : la structure d’affaires, la stratégie de développement d’affaires, l’équipe…c’était une pratique exceptionnelle.
Un jour, il me regarde droit dans les yeux et me dit « Sara, c’est beau, j’ai une belle business, je mets 70% de mon revenu de côté parce que j’en n’ai pas besoin, mais au final…on fait ça pourquoi? »
J’ai senti à ce moment-là la déception, sa quête de quelque chose de plus, de mieux, d’intangible.
On pense tous que l’argent, la reconnaissance, les beaux objets, nous rendront heureux – et jusqu’à un certain point c’est vrai, ça rend la vie plus confortable.
Mais à un moment dans notre parcours d’entrepreneur ou dans notre évolution de vie, on se doit de changer nos indicateurs de performance – pas pour les autres – pour notre bonheur tout simplement.
Je vous partage une tranche de vie. L’année derrière, nous avons déménagé; nous sommes partis d’un quartier « huppé » à un autre quartier. Le fait de dire que je n’habitais plus dans « ce » quartier m’a confronté à mon propre égo. Ce quartier représentait le succès. Aussitôt que je disais aux gens dans quel quartier j’habitais, je voyais que leur perception de moi était : « Ok, si elle habite là, c’est qu’elle a du succès. Et si elle a du succès, c’est qu’elle est bonne. »
Et on fait ce type d’associations tout le temps…
- Belle voiture = succès = bon dans son expertise
- Très occupé = succès = bon dans son expertise
- Beau vêtement = succès = bon dans son expertise
- …
Être bon nous amène de la reconnaissance, de l’appréciation, de la validation externe.
De la fierté nous amène de la confiance, du courage, de la validation interne.
Mais est-ce possible d’être bon et d’avoir du succès sans les artifices?
Warren Buffet est un très bon exemple. Depuis 1958, il habite dans la même maison ordinaire, il conduit une Cadillac XTS 2014 ET il est excellent à ce qu’il fait ET il est le 5e homme le plus riche au monde!
Brené Brown est aussi un bel exemple. Elle a décliné une participation à un événement de Oprah car ses enfants avaient du soccer et que c’était son tour de faire le taxi des enfants dans l’équipe.
Élever nos mesures de performance
Et si on créait des mesures de performance 2.0? Une nouvelle génération de KPI (key performance indicators) basés sur des éléments qualitatifs, des éléments basés sur nos valeurs profondes?
Par exemple :
- Le nombre de jours/soirs passés avec notre familles (sans cellulaire et vraiment présents)
- Les rires dans la cuisine à l’heure des repas
- Les conversations profondes qu’on a eu durant une semaine
- Le temps passé à jardiner, marcher, méditer
- Les nouvelles expériences que l’on a faites
Ces mesures de performance peuvent sembler qualitatives et non-mesurables, mais c’est tout le contraire…
Mesurer le qualitatif
Donc, comment mesurer des éléments intangibles basés sur nos valeurs?
Simple, prenez un calendrier et écrivez à chaque fois que vous accomplissez une de ces célébrations! Par exemple, j’ai sur mon bureau un grand calendrier où j’écris chaque fois que je prends du temps avec ma famille ou mes amis, chaque fois que je tente une nouvelle recette, chaque fois que je prends du temps pour faire une expérience sur ma liste des 101 (si vous n’avez pas lu cet article, lisez-le ici)!
Le sens le plus importants pour le cerveau est la vue. Ce que l’œil voit, le cerveau y croit – et, comme je dis souvent lorsqu’on sait comment le cerveau fonctionne, on travaille avec! Donc, avoir un élément visuel tel un calendrier, permet au cerveau de conscientiser ce que nous avons fait, et donc de l’apprécier vraiment.
Si nous mesurons les facteurs quantitatifs externes, alors pourquoi pas mesurer les facteurs qualitatifs internes basés sur les valeurs les plus importantes dans notre vie?
Parce qu’au final : PERFORMANCE devrait égaler BONHEUR…
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